• « La tristesse a chez elle quelque chose de voluptueux et de fatal. »

    L'Impératrice ; Nicole Avril

    Publié en 1993

    Editions Grasset 

    364 pages

    Résumé :

    De toutes les héroïnes imaginées par l'Histoire, Élisabeth d'Autriche fut, et reste, l'une des plus romanesques. Belle, mélancolique, rebelle, impératrice à seize ans, elle régna ainsi, jusqu'à son assassinat en 1898, sur des peuples aussi nombreux que ses songes. Or, de cette femme singulière, la légende n'a retenu, le plus souvent, que le profil mièvre de Sissi, et il fallait qu'une romancière telle que Nicole Avril proposât enfin sa véritable résurrection.

    D'où ce récit, tout de passion et d'érudition. L'Impératrice, réanimée par le style d'un écrivain complice, retrouve les frémissements, les emportements qui firent son destin. Élisabeth : impériale et royale, poète, républicaine, éprise d'absolu, subjuguant l'Autriche-Hongrie par son charme sans pareil...

    Mais, par-delà ce destin sublime et douloureux, c'est toute une Europe défunte qui est ici convoquée. Avec l'effervescence de ses nations. Avec ses drames. Avec son horizon aimanté par la violence et la guerre. Élisabeth sut traverser les tumultes de ce monde d'hier qui préfigure le nôtre. Sa lucidité serait-elle, avec sa grâce, le plus précieux des trésors qu'elle nous lègue ?

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Quand on évoque l'impératrice Elisabeth d'Autriche, qu'elle nous apparaisse avec le visage peint par Franz Xaver Winterhalter ou avec celui de Romy Schneider, qui l'incarna pour Ernst Marischka ou Luchino Visconti, c'est toujours avec une certaine fascination que l'on pense à elle. Quelle femme ! Quelle passion ! Quelle histoire ! Sissi fait partie de ces personnages qui se transcendent par-delà la mort et qui deviennent des icônes, des dieux. Certainement n'a-t-elle jamais recherché une telle notoriété et pourtant : tout, en elle, préfigurait le destin d'exception et la chute fatale.
    Née en 1837, Elisabeth de Wittelsbach est la fille de Max en Bavière et de Ludovika de Bavière. Elevée avec ses frères et soeurs dans la sérénité de Possenhofen, le domaine familial sur les rives du lac de Starnberg, son destin bascule alors qu'elle a quinze ans. En août 1853, elle accompagne sa mère et sa soeur aînée, Hélène, promise à François-Joseph, leur cousin germain et empereur d'Autriche. L'aînée de Sissi, âgée de dix-neuf ans, est promise à un brillant destin et au trône d'Autriche. Mais le fiancé de vingt-trois ans s'éprend de la petite sœur, Sissi, âgée de quinze ans. Sa vie prend alors un tournant qu'elle ne parviendra plus jamais à infléchir. Sissi, devenue impératrice d'Autriche l'année suivante, à presque seize ans, ne sera plus jamais libre. Enfermée par le protocole rigide de la Cour de Vienne, elle se languit de sa liberté perdue sous les ors et les lambris de la Hofburg ou de Schönbrunn. D'un tempérament psychique fragile, sujette à la dépression, en butte à l'hostilité haineuse de sa tante et belle-mère, l'archiduchesse Sophie, Sissi n'aura bientôt qu'une envie : fuir, s'enfuir, partir. Loin. Ses interminables pérégrinations, en train, à cheval ou en bateau, l'emmènent en Hongrie, son grand amour -on pourrait dire que l'impératrice fut bavaroise de naissance, autrichienne par obligation et hongroise de cœur-, en France, à Corfou, Madère, en Angleterre, pour s'achever brutalement sur un quai ensoleillé de Genève, le samedi 10 septembre 1898, quand un anarchiste italien, Luccheni, lui plantera un poinçon dans le cœur. Son assassin, en faisant disparaître un personnage public, voulait entrer dans la légende mais, ironie du sort, bien plus que lui-même, c'est la propre légende de sa victime qu'il conforte en en faisant une sorte de martyre pour bien des admirateurs, à commencer par son propre époux, qui l'aima jusqu'au bout d'un amour sincère et ardent. Mais il est presque certain que Luccheni a, en quelque sorte, rendu un service à l'impératrice : confrontée aux décès successifs des siens, son cousin Louis II, son père, le duc Max, sa sœur Hélène, son ami Andràssy, et surtout, à la perte terrible de son fils Rodolphe, retrouvé mort avec sa jeune maîtresse dans le pavillon de Mayerling, Sissi, en 1898, n'est plus qu'une vieille femme qui s'étiole, voûtée par la douleur. Obsédée par sa beauté au point d'en devenir anorexique, s'astreignant à des exercices réguliers de gymnastique, marcheuse et cavalière infatigable, elle ne voit plus de raison d'exister quand celle-ci a disparu et, quand à cette perte s'ajoutent celles, terribles, de ceux qu'elle a aimés plus qu'elle-même, la vie, pour Sissi, n'a plus aucune saveur, si tant est qu'elle en eut une pour cette grande dépressive devant l’Éternel.

     

    Elisabeth lors de son couronnement comme reine de Hongrie en juin 1867


    La biographie de Nicole Avril est intéressante et plutôt agréable à lire. Présence de deux ou trois coquilles sur l'ensemble du volume, mais ce n'est vraiment pas la mort. J'ai aimé l'orientation que l'auteure a donné à son livre en se concentrant beaucoup sur l'humain. Il est vrai que Sissi est ce genre de personnages tourmentés qui appelle une analyse psychologique, voire psychanalytique. Nicole Avril n'hésite pas cependant à se libérer de la légende qui entoure d'un halo très romantique le personnage d'Elisabeth et notamment son union avec François-Joseph n'hésitant pas à avancer que, sur le tard, si l'empereur était encore très épris de son épouse, l'impératrice, elle, ne l'était plus, si tant qu'elle ne le fût jamais ; Nicole Avril semble également tenir pour avéré que l'histoire, bien que platonique, qui unissait Sissi au comte hongrois Gyula Andràssy n'était pas qu'une relation politique de confiance mais peut-être un amour contrarié. Bien sûr, l'auteure replace également le personnage dans son contexte, ce qui exclut bien sûr de ne pas parler un tant soit peu de géopolitique ou diplomatie, d'autant plus que le XIXème siècle, surtout dans cette partie de l'Europe, fut le théâtre de bien des événements et bouleversements qui préfiguraient le XXème siècle et ses sanglants conflits. Ces passages-là restent cependant très abordables, faciles à lire et à comprendre et n'opèrent aucune cassure dans le récit. C'est avec beaucoup de chaleur, héritée de sa plume de romancière, que Nicole Avril nous dresse un portrait de l'emblématique impératrice d'Autriche et de son quotidien, loin de la rigueur -et donc de la froideur- d'une biographie scientifique. On sent au contraire toute l'empathie de l'auteure pour son objet d'études et même, comme elle le dit elle-même dans la préface, son obsession. Visiblement, Nicole Avril n'a pas été à l'abri du phénomène : il semblerait en effet que Sissi se mette à fasciner voire à obséder tous ceux qui s'intéressent à son destin et il est vrai qu'il est difficile de se la sortir de la tête. Cette femme, morte depuis plus de cent ans, nous reste cependant très familière. Elle a dépassé les frontières et elle est devenue une sorte d'ancêtre commune à tous les Européens du XXIème siècle. Sissi n'est pas seulement Bavaroise, Autrichienne et Hongroise, elle est déjà très européenne et préfigure justement l'union, effective après la Seconde Guerre Mondiale, des pays d'Europe. Moderne, émancipée, libre et belle -ce qui ne gâche rien-, Sissi fait partie de ces personnages qui survivent à tout, même au-delà de la mort et pour qui l'admiration et la ferveur ne diminuent pas. Contrairement à sa lointaine cousine, la pauvre Marie-Antoinette, honnie de son vivant puis portée aux nues après sa mort, Sissi fut toujours aimée, sa mort fut un véritable bouleversement pour son peuple, même pour ceux qui n'hésitaient pas à critiquer son mode de vie. Les Viennois avaient sûrement conçu leur dépit du fait justement du dédain de l'impératrice à leur égard parce qu'ils l'aimaient trop. L'Empire la pleura comme il se doit et l'on continue encore aujourd'hui, parce qu'avant d'être une tête couronnée, Sissi était avant tout une femme qui ne demandait rien d'autre que de pouvoir vivre sa vie de femme.
    L'Impératrice est une donc une bonne biographie, abordable et agréable à lire, émouvante à bien des moments. Une lecture à conseiller que vous connaissiez déjà bien le personnage ou bien, justement, pour le découvrir.

    En Bref :

    Les + : une bonne biographie, on sent que l'auteure a su prendre la mesure de son personnage et le rend fascinant. 
    Les - : Aucun. 


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  • « Peut-être que c'était plus difficile de partager sincèrement le bonheur d'une amie que de faire preuve de compassion. »

    Les Débutantes ; J. Courtney Sullivan

    Publié en 2009 aux Etats-Unis ; en 2013 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Commencement 

    Editions Le Livre de Poche 

    546 pages

    Résumé : 

    « Bree, Celia, April et Sally avaient quitté leurs chambres de bonne et emménagé à l'étage principal. Elles laissaient leurs portes ouvertes pendant la journée et criaient simplement pour se parler. Elles se vautraient sur les divans du salon après le repas du soir, se racontant des ragots et se lisant à voix haute des passages du New Yorker ou de Vogue. » 
    Elles se sont connues et aimées à l'université de Smith, haut lieu de la culture féministe. Le temps, le mariage, la vie d'adulte les ont séparées, jusqu'à la disparition de l'une d'entre elles. 
    Face aux déceptions de l'existence, rien n'est plus précieux que les souvenirs et les amies des années de fac. Bree, Celia, April et Sally vont s'en rendre compte. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Dans les années 2000, quatre jeunes femmes font connaissance à l'université de Smith, dans le Massachusetts. Elles viennent de villes et de milieux totalement différents mais partagent la même résidence universitaire et vont finalement toutes les quatre très bien s'entendre malgré leurs divergences. Toutes partagent au moins un point commun : elles n'ont pas intégré une université féminine par hasard et, si elles en ont chacune une vision bien particulière, elles sont toutes des féministes.
    Nous allons donc, au fil du roman, suivre les pérégrinations de Celia, Bree, Sally et April. La première, Celia, issue d'une famille de catholiques d'origine irlandaise est vive, enjouée, attachée aux siens, amoureuse des hommes mais attachée à ce que son statut de femme soit respecté ; Bree vient du Sud, de la Géorgie précisément et c'est la plus américaine des quatre, du moins, la plus américaine comme on se les représente : blonde, jolie, tirée à quatre épingles. C'est aussi une gentille fille, serviable et dévouée à ses amies ; Sally est l'écorchée vive de la bande, qui n'aspire à une chose, avoir une famille à elle ; et April est certainement la plus extrême des quatre, élevée à Chicago par une mère hippie dans un milieu assez louche et dépravé qui a fait perdre bien des illusions à la jeune femme. Très impliquée dans le mouvement féministe, elle ne comprend pas, parfois, pourquoi ses amies, tout en défendant ses point de vue, sont moins engagées qu'elle.
    Traitant de bien des sujets, féminisme, amitié, prostitution, viol, racisme, Les Débutantes est un roman complexe et audacieux mais qui marche bien. Si le quatuor qui forme la colonne vertébrale du roman est résolument féminin et lui donne donc un aspect romans de fille, on se rend vite compte que ça n'est pas le cas et que J. Courtney Sullivan a voulu aborder, au travers de ces quatre jeunes femmes qui sont en quelque sorte un panel représentatif, les maux de notre société contemporaine. Elle interroge donc notre relation à la féminité, au féminisme, à la famille et notre implication dans notre société et notre volonté de la faire bouger et évoluer ou pas. Chaque jeune femme est attachante à sa manière même si j'ai préféré Celia et Bree, dont je me suis sentie le plus proche. Sally m'a bien plu mais ses aspirations me sont étrangères -même si on les comprend de part son passé, longuement expliqué et qui ne peut que nous toucher- et j'ai donc moins accroché au personnage quant à April son côté brut de décoffrage, si on le comprend, peut surprendre voire lasser parfois. A travers elle, l'auteur essaie de démontrer que l’extrémiste, dans toutes les causes, ne les fait malheureusement pas avancer, quelle que soit la sincérité de ceux qui s'y impliquent. Aucune des quatre n'a été réellement épargnée par la vie,
    chacune a vécu des expériences plus ou moins décevantes avec les hommes, qui les emmènent donc à faire évoluer leur point de vue et leur attitude mais sans leur faire oublier jamais qu'elles sont des femmes, qu'elles n'en sont pas moins importantes pour cela et qu'elles méritent le respect et la reconnaissance. Le roman de J. Courtney Sullivan nous montre que bien du chemin reste encore à faire et que si pas mal d'évolutions, ces quarante dernières années, concernant les femmes, ont permis de faire avancer la cause, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Ses questionnements sur la prostitution aux Etats-Unis, véritable fléau de certains Etats et villes défavorisés, flirte également avec une subtile dénonciation du racisme, les jeunes prostituées étant bien souvent des Afro-américaines moins bien protégées que les Blanches voire totalement ignorées.
    Le roman met du temps à démarrer, même si le style percutant de l'auteure accroche aussitôt. Le traducteur a fait un travail formidable et réussi à capter ce phrasé et ce parler particulier des Américains. Le livre est très oral, basé sur des dialogues intéressants, très dynamiques et les parties narratives n'ont rien à leur envier. Elles aussi sont très maîtrisées, agréables et fluides à lire. Le livre s'étoffe et prend de la densité à partir du moment où April s'engage dans un projet ambitieux et dangereux qui va bouleverser leur vie à chacune. Et si on pourrait craindre que le roman ne s'essouffle lorsque les jeunes femmes quittent la fac, entrent dans la vie active et deviennent des adultes, au contraire, l'histoire n'en est pas moins intéressante car elles restent toutes plus ou moins liées, d'une manière ou d'une autre, au campus de Smith où elles se sont connues -ou plutôt devrait-on dire reconnues.
    Le roman traite aussi justement de ce monde universitaire très ancré dans la culture américaine. Pour la plupart, les facultés ont été créées au XIXème siècle, elles ont un passé et une histoire propre à chacune. Il y'a les universités de garçons, les universités de femmes, certaines qui ont gardé, comme Smith, leur identité propre, d'autres qui ont tendu, au fil du temps, à se diversifier. Toujours est-il qu'intégrer le système universitaire est un véritable tremplin pour les jeunes Américains, une sorte de rite initiatique et une appartenance à une véritable micro-société qui peut nous surprendre, nous lecteurs français, car nous n'abordons pas le monde universitaire de la même manière. Si, en Europe comme en Amérique, c'est la continuité logique et naturelle du secondaire, du moins pour ceux qui veulent s'engager dans de longues études, on se rend compte que l'université, aux Etats-Unis, est très codifiée et marque un virage dans la vie de chaque étudiant. Les fraternités, groupes intimement liés aux universités américaines, en est un très bon exemple. Ça n'est pas juste la suite logique du lycée ; la fac, c'est aussi un état d'esprit, une notion qui, sans être inexistante chez nous, l'est en tous cas moins ou du moins, moins perceptible.
    Bref, j'ai aimé ce roman même si le début ne m'a pas emballée et j'en sors agréablement surprise. Je ne lis pas beaucoup de contemporaine mais je ne regrette pas d'avoir découvert Les Débutantes, au contraire. Ce livre est une vraie ode à l'amitié et un bel hommage aux femmes. Un roman à découvrir si on est intéressé par la cause féministe ou si l'on aime les grandes histoires d'amitié.

    En Bref :

    Les + : des personnages intéressants et bien travaillés ; un style bien particulier et très bien traduit ; une belle ode à l'amitié et aux femmes.
    Les - : un début long à démarrer. 


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  • « La France est le fruit de son Histoire, qui est d'abord une rencontre entre des données naturelles et le travail millénaire des hommes. »

    Histoire de France Illustrée ; Lucien Bély

    Publié en 2009

    Editions Gisserot 

    319 pages

    Résumé :

    L'histoire de la France est à la fois riche et dramatique, passionnante et complexe. En retrouvant les grands moments d'une longue évolution qui a modelé l'identité nationale, ce livre cherche ainsi à dégager les traits essentiels qui font aujourd'hui le visage de ce pays. C'est l'occasion de souligner toutes les interrogations, tous les débats, toutes les incertitudes du passé. Cette France n'existe pas sans les Français, sujets du roi autrefois, puis citoyens de la république française, et c'est leur vie qui est présentée ici. Une telle histoire doit aussi laisser une place importante aux hommes et aux femmes qui ont eu la charge de gouverner, de décider et de guider leurs compatriotes, qui ont fait l'événement ou l'ont subi, qui ont accompagné ou suscité les mouvements collectifs. Enfin il a semblé bon de situer en permanence la France dans l'Europe et le monde, et de ne jamais oublier le regard que les autres peuples ont porté et portent sur elle.

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

     

    La libération de Paris en août 1944

    Si notre Histoire aujourd'hui en Europe se construit de manière commune il ne faut pas pour autant en oublier les particularismes de chacun des pays qui forment cette Europe. Et il se trouve que notre pays a une histoire dense et foisonnante et cela, depuis la Préhistoire puisque certaines régions de ce qui allait devenir la France furent des terres d'élection pour les premiers hommes.
    Seulement, même si cette histoire est riche et intéressante, il est souvent difficile de trouver LE livre, qui aborderait de façon claire et accessible toute notre histoire des premiers temps jusqu'à l'époque contemporaine.
    Il est difficile de trouver un bon compromis entre le livre de vulgarisation basique et qui va contenir des erreurs ou approximations et le livre scientifique qui peut vite ennuyer et n'est souvent destiné qu'à une utilisation ponctuelle. Mais comme l'histoire ne devrait pas être qu'une discipline scolaire ou universitaire et parce que chacun doit avoir la possibilité de se documenter sur une chose qui nous concerne tous après tout il est intéressant que des éditions fassent l'effort de se mettre au service du plus grand nombre tout en faisant appel à des auteurs réputés. Et pour être réputé, on peut dire que Lucien Bély l'est, sans aucune hésitation. Professeur à Paris-Sorbonne, Paris IV il est réputé comme spécialiste de l'Histoire moderne dans le milieu universitaire et plus particulièrement du Grand Siècle. Son Dictionnaire du Grand Siècle est d'ailleurs souvent conseillé comme manuel de base pour les étudiants en fac, c'est dire que l'auteur connaît son sujet et reste donc une source sûre.
    Ici cependant, on restera sur une approche rapide, bien que claire, car il est difficile d'allier le détail à une somme restreinte. Le développement impliquera forcément un livre important. Ici Histoire de France illustrée comporte seulement 300 pages. Et aborder l' Histoire toute entière d'un pays en 300 pages est un véritable défi. Il s'agira donc de laisser de côté certains aspects comme la géopolitique ou la diplomatie, pour ne se consacrer qu'à l'essentiel.
    L'auteur a choisi un traitement traditionnel, en abordant son sujet de manière chronologique. Un traitement thématique n'aurait de toute façon pas vraiment eu lieu d'être ici. Le livre est divisé en 6 grandes périodes  : Préhistoire, Histoire Ancienne, Histoire Médiévale, Histoire Moderne, Révolution Française et Histoire Contemporaine qui m'ont d'ailleurs rappelé mes anciens cours de fac ! Chacune est représentée par un code couleur particulier et, à l'intérieur, sont insérés des chapitres et sous-chapitres pour plus de clarté.

    Le Départ des Volontaires en 1792, groupe statuaire de l'Arc de Triomphe de Paris

    Assez logiquement, la partie Histoire Moderne est la plus détaillée mais chacune des époques est bien traitée même si certains passages, peut-être, mériteraient une ou deux phrases d'explications supplémentaires : un exemple, lorsque l'auteur aborde le règne de François II, il parle des Guises en tant qu'oncles du roi mais il n'est pas mentionné qu'ils le sont par alliance, parce que François II a épousé leur nièce, Marie Stuart.
    Finalement le seul bémol que je ferais est le suivant et il concerne plus la forme que le fond : je trouve dommage que les éditions Gisserot ne diversifient pas leur banque d'images (pour ce qui est de la collection histoire on retrouve les mêmes images d'un livre à un autre) et surtout ne l'actualisent pas. Certaines sont très jolies attention et chacune illustre bien son sujet mais elles commencent cependant à dater un peu et c'est dommage. En tous cas ces éditions méritent d'être connues parce qu'elles font un bon travail de valorisation de l'Histoire pour le grand public, avec leurs petits mémos variés  (et pas chers) et leurs recueils de chronologies et dates qui sont indispensables pour bien se repérer et comprendre la discipline.
    Pour le reste il n'y a rien à dire. Ce petit manuel devrait faire partie de la bibliothèque de toute personne s'intéressant à l' Histoire. On peut le lire d'un bout à l'autre comme je viens de le faire ou bien s'en servir pour vérifier telle ou telle donnée. Il peut aussi servir de bonne introduction à quelqu'un qui s'intéresse à l'Histoire et ne sait pas quoi lire en premier. Le fait que chaque époque soit délimitée clairement et l'utilisation judicieuse du code couleur permet une prise en main facile et un repérage qui l'est tout autant et le gain de temps : quand on cherche une info ça n'est pas négligeable.
    Au fond cette lecture est assez sympa et les illustrations apportent un plus indéniable. Si les photos datent un peu, il est par contre toujours plaisant de retrouver les tableaux de David ou Delacroix.
    À conseiller.

     

    Vitrail représentant saint Louis (XXème siècle)

    En Bref :

    Les + : un livre clair, précis, efficace et exhaustif.
    Les - :
     quelques coquilles d'impression.

     


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  • Colis reçu le : 16 septembre 2016

    Aujourd'hui, je vous présente un colis un peu atypique qui n'est pas vraiment un swap mais qui, dans le principe, peut s'en rapprocher un peu. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'échange...mais on reçoit un colis chaque mois et c'est toujours la surprise à chaque fois, un peu comme pour les swaps ! ! Donc j'ai décidé que je vous présenterai mes Thé Box dans la catégorie des Swaps puisqu'il faut bien les classer quelque part !

    La box de septembre est arrivée ce matin dans ma boîte aux lettres et c'est avec beaucoup d'impatience que je l'ai déballée, même si je connaissais déjà son thème. Si, depuis juin, les thèmes s'accordent à la saison estivale (détox en juin, surf en juillet, glacée en août), cette fois, la Thé Box nous propose une box festive qui porte d'ailleurs le joli nom de Playtime. 

    Sortez vos verres à cocktail, vos queue-de-pie et vos stilettos et c'est parti pour la fête ! ! 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    En ouvrant le petit carton, il y'avait donc la box, bien sûr, mais aussi ce bâton de guimauve et elle est très bonne ! Oui, je n'ai pas pu résister et je l'ai déjà goûtée. ^^ 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    Après cela, j'ai donc ouvert la box Playtime, vraiment jolie et très bien décorée...et elle a l'air bien remplie aussi. 

     

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    En plus du carnet des saveurs, une jolie petite carte ornée de bouches rouges et sur laquelle sont inscrites des extraits de la chanson Les Yeux Revolvers de Marc Lavoine. Et une autre carte comporte des pics à cocktails à faire soi-même...vous l'aurez peut-être compris, cette box festive comporte tout un panel de thés qui se suffisent à eux-mêmes mais qui peuvent aussi servir de base à tout un tas de cocktails, innovants ou, justement, pour revisiter les grands classiques. 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    Et voici le contenu de Playtime... ! ! C'est parti pour une découverte plus détaillée. 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    On commence la présentation avec cette jolie cuillère à thé très rococo et trois boîtes qui contiennent chacune un sachet de la marque English Tea Shop. J'adore le design de ces boîtes qui me rappelle aussitôt un roman de Jane Austen ou, tout au moins, une ambiance très anglaise que j'espère retrouver à la dégustation. Dans la boîte verte, Organic Cranberry Vanilla Delight, une infusion aux notes fruitées (coco, cranberry, myrtilles...) et fleuries (hibiscus, églantier) ; dans la boîte jaune, Organic Honeybush Acai Berry Punch, une infusion de rooibos et Honeybush avec des fruits et de l'hibiscus (encore) ; et dans la boîte bleue, Organic White Tea Blueberry & Elderflower, un thé blanc à la myrtille et au sureau. Miam ! Hâte de découvrir ces saveurs. 

     

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

    Voici quatre sachets de la marque new-yorkaise Harney & Sons, marque que je ne connais absolument pas. J'aime beaucoup le packaging par contre, qui fait très anglais et traditionnel. Le premier sachet contient un thé blanc aromatisé à la vanille et au pamplemousse, deux saveurs que je n'aurais jamais mariées mais bon, pourquoi pas ? Cela peut donner une saveur tout à fait innovante ! ; dans le second, un sachet de thé vert à la menthe, tout simple, mais les basiques sont souvent des valeurs sûres ; le thé Caribe nous promet un voyage vers les îles des Caraïbes, avec des saveurs de coco, d'hibiscus, de goyave, tout cela sur une base, corsée, de thés noirs verts. Ça promet ; enfin, dans le dernier sachet, on peut découvrir un thé Oolong (on l'appelle aussi le thé bleu) à la grenade : je connais déjà les thés blancs saveur grenade, dont les tonalités particulières se mêlent bien aux accents assez suaves de la grenade. A voir. Je suis curieuse de découvrir ce que donne un thé bleu, dont les saveurs sont étranges, parfois, avec la douceur ténue de la grenade. 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    La création de La Thé Box, ce mois-ci, s'appelle Stiletto, et j'adore vraiment son sachet. Il est beau, non ? Ce mois-ci, La Thé Box nous propose un rooibos très fruité, avec de la noix de coco, de la fraise, de l'ananas, de la citronnelle...apparemment, c'est un thé qui est parfait pour servir de base à un cocktail à base de rhum ou de Cointreau® (alcool à base de poire). Personnellement, je ne suis pas très alcool donc je pense mon tour pour le cocktail mais j'ai hâte de découvrir ce thé rouge parce que c'est une saveur qui m'intrigue. J'adore le rooibos, beaucoup plus léger au goût qu'un thé traditionnel (puisque ce n'est pas du thé) et les ingrédients fruités me tentent vraiment. Je vous présente aussi le thé Smoothie Citron, de la marque La Grange, un thé vert où les citrons jaunes et verts se mêlent à tout un tas d'autres goûts, comme celui de l'abricot par exemple. Un thé qui a l'air idéal glacé. A tester. 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    MD L'autre Thé est une marque que j'ai déjà retrouvée à plusieurs reprises dans La Thé Box et cette fois, elle nous propose un sachet de thé noir citronné, dont la saveur est censée rappeler celle du fameux Mojito. Je connais déjà un thé d'une célèbre marque anglaise qui a commercialisé l'année dernière un thé saveur Mojito qui est plutôt pas mal, je vais donc pouvoir comparer. Enfin, quatre sachets de la marche Taylors of Harrogate, qui porte sur ses sachets les armoiries du Prince du Galles (my dear !) : la Thé Box de septembre nous propose deux incontournables de l'English way of life : l'Earl Grey aux saveurs de bergamote et l'English Breakfast Tea, un mélange de thés noirs venus d'Afrique et d'Inde, idéal pour le petit déjeuner avec un nuage de lait. 

    La Thé Box, Septembre 2016 ; Playtime

     

    Et parce que La Thé Box ne serait pas La Thé Box sans une petite douceur, ce mois-ci, elle a sélectionné une petite entreprise française d'Île-de-France, Les Deux Gourmands, qui nous propose ces petits biscuits au miel du Gâtinais. 


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  • « Pourquoi aime-t-on une personne plutôt qu'une autre ? Il n'y a pas de recette, seule une certitude qui a sa propre logique. »

    Les Brumes du Caire ; Rosie Thomas

    Publié en 2006 en Angleterre ; en 2015 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Iris and Ruby 

    Editions Pocket

    573 pages

    Résumé : 

    Adolescente anglaise en pleine rébellion, Ruby part chercher refuge au Caire dans la maison d'Iris Black, sa grand-mère de 82 ans qu'elle connaît à peine. Alors que tout les oppose, un lien étonnant s'établit lentement entre elles tandis que Ruby aide Iris à se remémorer ses souvenirs du Caire scintillant et cosmopolite de la Seconde Guerre Mondiale. Et notamment son grand amour - l'énigmatique capitaine Alexander Molyneux - que les ravages du conflit lui ont arraché. 
    Déterminant dans la vie d'Iris, dans celle de sa fille et de sa petite-fille, cet amour perdu les affectera à nouveau, toutes les trois, d'une façon qu'elles n'auraient jamais imaginée...

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Les Brumes du Caire fait partie de ces romans à secrets que j'affectionne tout particulièrement. J'ai découvert le genre avec Kate Morton qui le maîtrise très bien.
    Et j'avais beaucoup aimé l'ambiance du Châle en Cachemire, un autre roman de Rosie Thomas que j'avais beaucoup aimé. L'intrigue plus centrée sur l'histoire m'avait plu, j'avais aimé les personnages et le voyage en Inde que nous proposait l'auteure était en plus vraiment dépaysant !
    Je suis donc entrée dans Les Brumes du Caire avec beaucoup d'enthousiasme, me rappelant encore l'agréable surprise ressentie lors de la lecture du précédent roman de Rosie Thomas malheureusement je pense que, cette fois-ci, l'avis sera peut-être moins élogieux. Je n'ai rien à reprocher à ce livre c'est ça, le pire ! Mais je pense que je suis totalement passée à côté de l'intrigue, me contentant de flotter à la surface en quelque sorte, alors que je m'étais totalement immergée dans Le Châle en Cachemire !
    L'histoire démarre en 2001 -le cadre temporel n'est cependant pas posé tout de suite, les informations plus précises n'arrivent que par la suite et, au début, ce sont surtout grâce à certaines indications que l'on peut entrevoir à quelle époque se déroule le récit, comme l'utilisation d'un Walkman par Ruby par exemple, au lieu d'un MP3, ce qui m'avait d'ailleurs fait pencher au départ pour les années 1990-, quand une jeune Anglaise de dix-neuf ans, Ruby, débarque au Caire et vient s'installer chez sa grand-mère qu'elle ne connaît pas. Celle-ci est un médecin à la retraite, qui a beaucoup voyagé et fait de l'humanitaire, avant de revenir définitivement se fixer dans une ville qui a marqué sa jeunesse -on va vite comprendre pourquoi. La grand-mère en question, Iris, est une vieille dame de quatre-vingt-deux ans, encore alerte mais dont l'esprit flanche parfois, ce qui la plonge dans une terreur sans nom. Au début, les relations ne sont pas si faciles entre elle et sa petite-fille mais elle va bientôt comprendre que l'arrivée de Ruby dans sa vie peut aussi avoir bien des avantages ; et si la jeune femme l'aidait à fixer, définitivement, son passé et surtout, les événements de sa jeunesse qu'elle ne veut surtout pas oublier, comme cette fameuse histoire passionnée qui, dans les années 1940, l'unit à un capitaine de l'armée anglaise ? A travers cette confession, la jeune Ruby va donc en apprendre bien plus qu'elle ne pensait sur sa grand-mère mais aussi sur sa propre mère et les relations difficiles qui unissent les deux femmes, cette relation d'Iris et du capitaine Molyneux semblant avoir été déterminante pour la suite et donc, en quelque sorte, déterminante aussi dans la vie de Ruby, qui lui est pourtant complètement étrangère. En parallèle, la jeune femme découvre la société égyptienne, ses codes, ses coutumes, sa religion, qui imprègne fortement le mode de vie même si l'Egypte reste un pays à l'occidentalisation croissante.
    Grâce à des flash-backs, l'auteure nous ramène aussi en 1941-1942, pendant la période des offensives de l'Axe et des forces alliées dans le désert de Libye, quand l'Egypte fut en quelque sorte un quartier général de l'Angleterre, quand chacun cherchait à s'étourdir, dans les fêtes et les bars cairotes pour oublier que le lendemain serait peut-être le dernier jour de toute une vie. Iris est alors une jeune femme de vingt-deux ans et, soixante ans plus tard, elle se remémore cette période de sa vie pour ne plus jamais l'oublier.
    Finalement, la seule chose que je peux reprocher à ce roman, c'est de ne pas m'avoir transportée parce que sinon je n'ai aucune critique à formuler. Il aurait pu être un très bon moment de lecture... si je n'étais pas passée à côté ! Si je me suis sentie un peu plus investie dans la seconde moitié du livre ça n'a pas été le cas précédemment et ça a donc été difficile de m'attacher au personnage de Ruby qui est au centre de l'intrigue.
    J'ai par contre beaucoup aimé Iris, sa grand-mère, qu' elle va donc retrouver au Caire. Iris est une vieille dame de plus de quatre-vingts ans dont la terreur est de perdre à jamais ses souvenirs et ce qui fait donc l'essence même de son être -notre essence à nous tous, finalement et on se rend compte assez facilement, au travers du personnage, que ce doit être une terrible épreuve de commencer à oublier tout en conservant encore assez de lucidité pour s'en rendre compte et voir les souvenirs nous quitter petit à petit, même ceux qu'on voudrait conserver pour toujours. L'auteure retranscrit assez bien le sentiment de vide et d'horreur qui doit nous envahir quand on se rend compte que des pans entiers de notre passé nous échappent. Grâce à Ruby Iris va justement faire un travail sur elle-même et se rappeler sa jeunesse au Caire, pendant la Seconde Guerre Mondiale alors qu'elle travaillait pour un quartier général de l'armée anglaise basée en Égypte. La romance tourne essentiellement autour d'elle et de son amant le troublant Alexander Molyneux, dont l'existence va être déterminante tant pour Iris, qui l'a beaucoup aimé que pour les descendantes d'Iris qui vont peut-être en apprendre un peu plus sur elle grâce à cette confession.
    L'auteur aborde la vieillesse sans pathos ni mièvrerie mais on se sent quand même touché par la dignité d'Iris tandis que Ruby elle, est plutôt exaspérante. Pourtant elle se dévoile au fil des pages et on se rend compte que, malgré sa grande jeunesse, elle en a aussi bavé et n'a pas connu une existence toute rose. Mais non, il n'y a rien eu à faire, elle m'est restée totalement indifférente.
    J'ai aussi préféré la partie historique, qui se passe au moment des offensives de Tobrouk, El Alamein, Bir Hakeim que la partie plus contemporaine somme toute assez plate. On sent que l'auteure maîtrise son sujet et a fait de nombreuses recherches assez fouillées : contexte, forces en présence etc...
    Je me suis vraiment sentie investie dans ces chapitres là et énormément proche de la jeune Iris. J'ai aimé son côté entier, très amoureux et le duo qu'elle forme avec son amant, Alexander Molyneux, est très glamour et agréable à suivre : leur histoire est vraiment belle et bien racontée, j'ai beaucoup aimé retrouver ces deux personnages et j'ai apprécié le charisme d'Alexander.
    Je me suis surprise à attendre avec impatience de retrouver ces chapitres tandis que je m'ennuyais lorsqu'on en revenait à la partie contemporaine. Il faut dire aussi que l'époque choisie par l'auteure -la même que dans Le Châle en Cachemire, en fait, sauf que le cadre n'est pas le même- m'intéresse énormément : j'ai toujours aimé des romans ou des livres plus documentaires sur la Seconde Guerre Mondiale ; c'est une période fascinante de notre Histoire, proche de nous sans l'être, c'est finalement un pan de notre Histoire que l'on aborde délicatement par bien des aspects et j'apprécie la complexité de cette période qui a scellé tout le destin du monde contemporain. Donc je pense que je me suis sentie très à l'aise avec ces chapitres-là parce qu'en plus d'aimer les personnages qui les peuplaient, je retrouvais un contexte historique qui me plaît. 
    J' aurais vraiment voulu aimer ce bouquin, il a énormément de qualités et je suis sûre qu'il saura séduire bien des lectrices ! Mais mon impossibilité à m'attacher à Ruby a fini par conditionner mon avis global et c'est vraiment dommage. Les Brumes du Caire ne m'a pas fait voyager et n'a pas réussi à me toucher complètement.
    Ceci dit je dois reconnaître que le personnage d'Iris m'a énormément impressionnée et j'ai trouvé que toutes les considérations de l'auteure à propos de la vieillesse, du temps qui passe, de la nostalgie, des relations familiales sont très justes et sensées.
    Quant à la fin, elle m'a un peu plus séduite : Ruby perd son côté rebelle et devient un peu plus fragile donc attachante et Iris se confie sur sa vie en Angleterre après la guerre. Dommage que l'empathie et l'attachement n'arrivent qu'avec les dernières pages mais cela rattrape un peu le sentiment mitigé du début.
    Il faut quand même bien reconnaître que Les Brumes du Caire est un bon roman et j'ai quand même passé un bon moment de lecture.

    En Bref :

    Les + : l'histoire d'Iris et Alexander, le contexte historique, les flash-backs, le contexte historique choisi par l'auteure pour situer son intrigue.
    Les - : les chapitres contemporains qui ne m'ont pas séduite ; le personnage de Ruby, au départ un peu trop exaspérant pour être attachant. 


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