• « On a beau savoir qu'un événement horrible surviendra dans le futur on refuse toujours de penser que le futur peut être demain. »

    Outlander, tome 6, La Neige et la Cendre ; Diana Gabaldon

    Publié en 2005 aux Etats-Unis ; en 2015 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Outlander, book 6, A Breath of Snow and Ashes

    Editions J'ai Lu

    1531 pages

    Sixième tome de la saga Le Chardon et le Tartan 

    Résumé :

    1772. Le brûlot de la rébellion flambe : à Boston, des cadavres gisent dans les rues, et en Caroline du Nord, des cabanes s'embrasent dans la forêt. Une ombre plane au-dessus de Fraser's Ridge, communauté dans laquelle Claire et Jamie coulaient des jours heureux. 

    Quand le gouverneur cherche une personnalité charismatique capable d'unir l'arrière-pays et d'apaiser les tensions entre Indiens et colons, tous les membres de la colonie en émoi voient en Jamie l'homme de la situation. Mais les choses ne sont pas si simples...

    Malgré eux, Claire et le guerrier écossais sont emportés dans un tourbillon de violence, de règlements de comptes et de perfidies.  Après avoir défié les siècles, leur amour pourra-t-il survivre à ces tourments ? 

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    L'intrigue de ce sixième volume de Outlander commence en 1772, alors que la situation commence à se dégrader sérieusement dans les colonies américaines. Alors qu'à Boston et dans d'autres villes surviennent ce que l'Histoire a retenu sous le nom de Tea Parties (celle de Boston est la plus célèbre et aura lieu en 1773), dans les montagnes de Caroline du Nord, on n'est pas plus épargné par la grogne de plus en plus violente et il n'est pas rare de retrouver des cabanes isolées calcinées et leurs habitants avec. À Fraser's Ridge peut-être plus qu'ailleurs la situation est prise au sérieux mais aussi avec fatalisme car Claire, Brianna et son époux Roger, qui viennent du futur, savent que la guerre est inéluctable et entraînera un bouleversement immense à l'échelle mondiale. En effet, l'indépendance des Etats-Unis, effective en 1783 avec la ratification du traité de Paris, implique une nouvelle répartition des forces et des influences et préfigure la mainmise de l'Amérique sur l'international.
    Pour le moment c'est surtout l'éclatement de la guerre qui préoccupe Jamie, responsable non seulement de sa famille mais aussi de toutes celles qui sont venues s'installer à Fraser's Ridge et permettent à la communauté de vivre et prospérer. L'heure des choix a sonné et si, grâce à son épouse, sa fille et les connaissances historiques de son gendre, Jamie connaît déjà l'issue de la guerre imminente, il sait aussi qu'il est impossible de changer le cours des choses : la Guerre d'Indépendance éclatera, quoiqu'il se passe. Le soulèvement et la bataille de Culloden en 1746, en est un bon exemple : malgré tous leurs efforts et leur prescience de l'avenir tragique des Stuarts et des clans Highlanders, Claire et Jamie n'ont rien pu empêcher mais ont pu cependant permettre aux habitants de Lallybroch de traverser la période de répression qui suivit la bataille sans trop d'encombres. Encore une fois, Jamie va essayer de sauver le plus grand nombre tout en sachant qu'il ne pourra, malheureusement, pas faire échapper certains à un destin funeste qui se rapproche de plus en plus dangereusement.... et, paradoxalement, pour essayer de sauver Fraser's Ridge et les siens, il va aussi falloir, dans un premier temps, qu'il les exposent tous aux dangers qu'impliquent une trahison à la Couronne. Car si, aujourd'hui, avec le recul, la victoire des Insurgents paraît évidente, à l'époque elle ne l'était pas, et de loin !
    Quant à Claire, Brianna et Roger ainsi que le petit Jemmy, la perspective d'un nouveau voyage à travers les pierres se profile aussi à l'horizon...
    Alors... partiront ? Partiront pas ? Pour le savoir, il faut s'armer de courage et ouvrir ce très volumineux sixième tome, qui porte le joli titre de La Neige et la Cendre. 1531 pages, ça n'est pas rien, c'est sûr et ça n'est pas un livre qu'on lit en quelques jours, non seulement de part sa quantité de pages mais aussi sa teneur en intrigues diverses et variées qu'il faut toutes prendre le temps de bien découvrir pour ne pas être perdu lorsqu'on poursuit sa lecture. L'inconvénient de romans aussi importants, c'est que certains aspects peuvent parfois passer à la trappe puis resurgir brusquement et égarer légèrement le lecteur. Outlander présente cette caractéristique depuis le début, qui tend à devenir de plus en plus importante à mesure que le nombre de pages augmente ! Alors certes, cette lecture reste avant tout un divertissement mais quand même... cela n'empêche pas, à mon avis, de la prendre au sérieux et, pour un confort de lecture, éviter par exemple de revenir en arrière chercher tel ou tel passage qui nous a échappé, il vaut mieux se mettre en condition dès le départ, encore plus si la Guerre d'Indépendance américaine n'est pas un sujet qu'un connaît très bien. C'est mon cas et j'ai apprécié d'ailleurs d'en apprendre un peu plus sur cette période importante de l'Histoire mondiale. À part la Déclaration d'Indépendance du 4 juillet 1776, la bataille de Yorktown en 1781 et l'intervention française représentée par Rochambeau et surtout, La Fayette et son fameux navire, L'Hermione, mes connaissances étaient relativement peu étendues.
    Diana Gabaldon, qui est américaine, nous raconte l'Histoire de son propre pays. Pas étonnant donc, qu' elle y ait mis tout son cœur ! Cependant, sans être écossaise, elle avait aussi très bien restitué le contexte du Soulèvement, au milieu des années 1740 qui se solde par la sanglante défaite de Culloden Moor.

     


    On se rend compte ici que, comme dans n'importe quelle autre révolution, le contexte n'est pas aussi simple qu'on veut bien nous le présenter ... comme lorsqu'on prend le temps de gratter un peu le vernis de l'Histoire convenue appliqué consciencieusement sur la Révolution française, ici on se rend compte que la Guerre d'Indépendance américaine n'opposa pas uniquement, la métropole d'un côté et de l'autre ceux qui ne se considéraient plus ni comme Anglais ou sujets du roi George III mais comme les citoyens d'une nation en devenir et appelée à occuper un jour proche une place prépondérante... À cette quête d'indépendance, il faut aussi ajouter les colons qui s'opposèrent entre eux, les loyalistes contre les insurgés, mais aussi les Indiens, qui auront une place importante dans le conflit, chaque camp essayant de les récupérer à son profit. Loin d'une présentation manichéenne qui pourrait être tentante, au contraire l'auteure fait l'effort de nous présenter l'événement dans toute sa complexité et fait en sorte de bien nous décrire tous les impacts qu'une guerre proche peut avoir sur chaque futur citoyen de la nation américaine car pour chacun, le conflit aura une implication particulière : et même si l'idéal de chacun est la liberté, chacun va aussi se battre pour ce qu'il possède et certains, pour des motifs très personnels aussi.
    Pour Jamie, la guerre peut remettre en cause ce qu'il s'est échiné à construire, pour Claire, pour Brianna, pour Roger, elle pourrait avoir un dénouement bien plus important encore et bouleversant, à savoir, leur retour dans leur époque, au XXème siècle.
    À côté de ca c'est tout un réseau d'intrigues domestiques qui se tisse, intrigues qui pourraient paraître moins importantes face aux intrigues plus historiques ou aventureuses mais qui le sont en fait tout autant parce qu'elles donnent aussi un caractère humain et assez universel au récit : Roger et Brianna font face à des questionnements perturbants sur leur capacité à concevoir de nouveau tandis que Fergus et Marsali, tous deux enfants adoptifs de Jamie et tombés amoureux au cours des pérégrinations antillaises de Claire et Jamie, sont confrontés à une naissance aussi étonnante qu'inattendue. En ce qui concerne Fraser's Ridge en général, l'arrivée de presbytériens radicaux tous droits arrivés d'Ecosse va créer des incompréhensions religieuses.
    Peut-être êtes-vous surpris que je ne parle pas de l'aspect fantastique du roman, qui est quand même, si on peut dire, la colonne vertébrale de la saga de Gabaldon ! Serait-il moins important dans ce tome-là ? Absolument pas ! La présence de Claire, de sa fille, de son gendre et de son petit-fils ne peut, de toute façon, que nous rappelle à chaque fois qu'il y'a quelque chose qui cloche dans cette histoire, qu'au-delà de la rationalité et de la vraisemblance apparente, il y'a quand même cet aspect un peu plus onirique qu'il ne faut pas occulter. Depuis plusieurs tomes déjà, Diana Gabaldon apporte de plus en plus d'explications qu'on pourrait presque qualifier de scientifiques quant au voyage à travers les pierres. Ce qui aurait pu s'avérer, au départ, être seulement un événement isolé et intimement lié aux légendes celtiques très vivaces en Écosse, ne l'est en fait absolument pas et il se pourrait bien que Claire et les siens rencontrent d'ailleurs d'autres voyageurs... le processus du voyage est de mieux en mieux décrit, Diana Gabaldon nous distille subtilement des clés à chaque volume et cela nous permet de mieux le comprendre et surtout de lui accorder foi. Même le plus cartésien des lecteurs ne peut que se laisser prendre au jeu à mon avis et, d'ailleurs, incroyable mais vrai, moi qui avais énormément hésité au départ à lire cette saga à cause justement de l'aspect fantastique de la saga, je me suis surprise à connaître un regain d'intérêt à chaque fois qu'il était de nouveau question des pierres et du voyage dans le temps ! Comme quoi ! On peut dire que Diana Gabaldon a gagné son pari et haut la main qui plus est !
    Ce sixième tome d'Outlander est énorme mais, vraiment, c'est toujours un plaisir de retrouver les personnages qu'on a appris à connaître, pour certains, depuis plus de vingt ans. Et malgré ses quelques petits défauts, le roman est extrêmement captivant. Encore une fois je n'ai pas été déçue et je n'ai déjà qu'une envie, me jeter sur le tome 7 !

     

    Le Chardon et le Tartan, tome 6, La Neige et la Cendre ; Diana Gabaldon

    S'ils apparaissent tout juste dans la série, dans les romans, les personnages de Roger et Brianna prennent de plus en plus d'importance...

     

    En Bref :

    Les + : une intrigue toujours aussi palpitante, des personnages de plus en plus palpitants, bref, c'est toujours aussi génial !
    Les - :
    quelques inégalités et deux trois longueurs mais rien de grave pour un livre de cette ampleur. 


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  • Colis reçu le : 7 novembre 2016

     

    Aujourd'hui, je vous présente un colis un peu atypique qui n'est pas vraiment un swap mais qui, dans le principe, peut s'en rapprocher un peu. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'échange...mais on reçoit un colis chaque mois et c'est toujours la surprise à chaque fois, un peu comme pour les swaps ! ! Donc j'ai décidé que je vous présenterai mes Thé Box dans la catégorie des Swaps puisqu'il faut bien les classer quelque part !

    Le thème de novembre est juste génial ! Non seulement la box est très, très belle mais elle est aussi bien remplie et les produits me font vraiment tous de l’œil ! L'hiver approche doucement et quel pays, mieux que la Russie, peut représenter cette saison, qui a aussi ses charmes, à commencer par prendre le thé au coin du feu ? La thé box nous fait voyager ce mois-ci avec des saveurs typiquement russes. Allez, c'est parti, prenez votre traîneau, habillez-vous chaudement, nous allons voyager ! 

     

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Le design de ce mois-ci est vraiment magnifique, vous ne trouvez pas ? Avant même de l'avoir ouverte, on voyage !  

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Ouverture de la Box...

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Et voici enfin son contenu tant attendu...des thés, des infusions, des douceurs, une jolie petite boule à thé en forme de samovar...tout pour bien affronter les premiers frimas !  

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Les sachets très colorés des Comptoirs Richard ont attiré mon attention en premier. C'est une marque que je ne connais pas, c'est donc l'occasion. Quatre saveurs qui m'ont l'air plutôt sympas, avec un thé blanc rose/litchi, une association que je connais déjà et qui va certainement me plaire. Un bon thé aux fruits rouges miam ! Quant au thé Au Temps des Tsarines, c'est une alliance de Sencha de Chine et d'orange. La tisane camomille, elle, est parfaite pour un soir d'hiver. 

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Voici les douceurs et la boule en thé en forme de théière ! Je l'adore déjà ! Des navettes à la fleur d'oranger l'accompagnent ainsi qu'un petit pot de confiture à la cerise. 

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Tamia et Julia, qui imaginent des thés originaux pour La Thé Box depuis 2012 nous comblent encore une fois. Après L'Envol, que j'ai eu la surprise de découvrir dans la box d'octobre, cette fois, ce sont quatre sachets de thé Ruben qui ont trouvé leur place dans celle de novembre...Alliance de thés noirs de Chine, Inde et Ceylan, ce thé est parfumé au cacao, aux amandes, aux poires...j'ai déjà envie de le goûter ! 

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    La maison Betjeman & Barton nous offre un thé au joli nom de Pouchkine vert. C'est un thé vert Sencha de Chine aux arômes de bergamote. Grâce à la thé box, qui m'a souvent surprise, je me réconcilie avec cette saveur que je n'aimais pas vraiment avant. J'espère être séduite ! ! Un thé aux arômes de vodka, why not ? En tous cas, pour une box sur le thème de la Russie, on ne pouvait pas mieux trouver ! Les thés au mojito, qui sont très à la mode depuis quelques temps, ont souvent des saveurs intéressantes, alors je suis curieuse de découvrir celui-ci. Quant au Thé Tante Irina, il nous est offert par la maison Petrossian, fondée à Paris par des Arméniens. Plus connue à l'origine pour son caviar, elle s'est aussi diversifiée en proposant notamment des thés. Ce thé est un Earl Grey aux saveurs orangées et citronnées. Plutôt pas mal ! 

    La Thé Box, Novembre 2016 ; Matriochka

     

    Et enfin, nous retrouvons les valeurs sûres de la maison Dammann Frères. Quatre sachets que j'ai très, très envie de goûter. La célèbre maison nous offre cette fois un thé blanc à la jolie saveur de myrtille, un sachet de Noël à St-Pétersbourg, un thé noirs aux arômes fruités (pomme, poire, mirabelle, pêche), un thé noir Tourbillon, au goût de marrons glacés, caramels et biscuits et enfin un sachet de Douchka (goût russe est noté sur le sachet, ça promet), un thé créé dans les années 1950 et qui est, évidemment, un Earl Grey comme on les aime en Russie. Hâte de les découvrir, surtout Tourbillon, avec ses arômes qui fleurent bon l'hiver. 

     


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  • « On ne remarque que ce que l'on cherche. »

    Lizzie Martin, tome 5, Le Témoignage du Pendu ; Ann Granger

    Publié en 2014 en Angleterre ; en 2016 en France (pour la présente édition)

    Titre original : The Testimony of the Hanged Man

    Editions 10/18 (Collection Grands Détectives)

    336 pages

    Cinquième tome de la saga Lizzie Martin

     

    Résumé :

    Un homme destiné à la corde dirait n'importe quoi pour sauver sa vie. Mais que faire si son témoignage était vrai ? Lorsque l'inspecteur Ben Ross est appelé à la prison de Newgate par un homme condamné à mort, il ne s'attend pas à accorder le moindre crédit à sa parole. Mais le récit d'un assassinat dont il a été témoin il y'a plus de dix-sept ans est si convaincant que Ben ne peut s'empêcher de se demander si ce qu'il a entendu est vrai. S'il est trop tard pour sauver la vie de l'homme, peut-il encore enquêter sur un crime passé inaperçu pendant toutes ces années ? 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Un soir de septembre 1868, l'inspecteur Ben Ross de Scotland Yard est appelé à la prison de Newgate pour prendre la déposition d'un condamné à mort. Mr Mills a été condamné à être pendu pour le meurtre de son associé et doit monter sur l'échafaud le lendemain mais prétend avoir, auparavant, des révélations à faire à la police concernant un assassinat perpétré dans une maison tranquille de Putney en 1852 à savoir... seize ans plus tôt ! L'homme n'avait jamais jugé bon en informer les autorités mais Ben Ross prend cependant au sérieux ce qui pourrait bien n'être pourtant que les élucubrations d'un homme promis à une mort certaine et qui cherche à y échapper.
    Pour couronner le tout, une respectable londonienne disparaît subitement avec sa petite fille de trois ans et le mari et père, riche négociant en vins et phobique du scandale ne cesse d'entraver l'enquête des policiers avec ses exigences et sautes d'humeur ! Une enquête qui pourrait bien faire oublier à Ben la malheureuse affaire de Putney si celle-ci ne venait pas, malheureusement, se rappeler à lui de la plus funeste manière...mais c'est sans compter sur la perspicacité de son épouse, Lizzie et de la curiosité maladive de leur bonne, Bessie ! Et les deux femmes vont alors, avec plus de succès, tenter de prêter main forte à Ben et enquêter sur le mystérieux défunt de Putney qui, comme l'avait affirmé Mills, n'est pas mort de sa belle mort. Et si effectivement, le futur pendu, n'avait pas menti ?
    Avec ce cinquième tome de la saga Lizzie Martin, nous retrouvons l'atmosphère si particulière du Londres victorien et des personnages que l'on apprend à connaître depuis cinq intrigues maintenant.
    Celle-ci diffère d'ailleurs très légèrement de ce qu'Ann Granger nous a habitués à lire depuis Un Intérêt Particulier pour les Morts. Certes, l'intrigue policière est toujours au centre du récit. Évidemment, me direz-vous, cela va de soi... mais cette fois nous ne nous concentrons pas sur une seule et même affaire mais bien sur deux, menées de front par Ben et le sergent Morris, son efficace bras droit. J'ai trouvé cette idée assez sympa même si, du coup, les deux enquêtes sont moins développées que si elles avaient été uniques. J'ai même pensé pendant un temps qu'elles étaient liées toutes deux pour me rendre compte que non, au final. Elles seront cependant élucidées toutes les deux grâce à l'efficacité de Ross et Morris et la logique impitoyable de Lizzie, qui a toujours le don d'aller se fourrer dans des affaires délicates, qui ne résistent cependant jamais à son flair de fin limier. Ceci dit en passant, j'ai encore une fois apprécié de la retrouver ! Lizzie se bonifie avec le temps et si elle m'avait un peu tapé sur les nerfs dans les premiers tomes, je la trouve de plus en plus digne d'intérêt ! ! 
    Au-delà de ça, l'auteure nous décrit toujours aussi bien cette période victorienne si riche en bouleversements et en inégalités. Lizzie et Ben, au cours de leurs pérégrinations et enquêtes sont souvent confrontés à des bourgeois aux revenus et aux demeures plus qu'enviables mais cette opulence assez ostentatoire côtoie également la misère la plus noire... à Londres par exemple, les quartiers de l'East End et des Docks sont majoritairement pauvres voire indigents, soumis à une forte natalité, une criminalité de plus en plus importante, un manque d'hygiène chronique, vecteur de maladies en tous genres et d'épidémies mortelles. C'est un immense fossé qui séparent alors les couches de la population, mais aussi les hommes et les femmes, les différences de traitement selon que l'on appartienne à un sexe ou à l'autre étant flagrantes. Le XIXème siècle reste donc une époque d'émulation et un siècle charnière, tant en Angleterre que certainement partout ailleurs en Occident au même moment, mais aussi une période extrêmement compliquée, l'essor industriel s'accompagnant d'un appauvrissement systématique des classes défavorisées. Ben Ross en est lui-même un bon exemple, étant un ancien enfant mineur du Derbyshire. 
    La société reste aussi extrêmement codifiée et pleine de conventions qu'il est scandaleux d'outrepasser. Ainsi la police se trouve parfois entravée par le souci de ne pas faire de vagues au risque, alors, de ne pas parvenir à faire toute la lumière sur les affaires qui lui sont confiées : l'affaire de disparition qui se trouve au centre de ce tome-là, et qui touche une famille respectable de la bourgeoisie londonienne, en est un bon exemple !
    Un peu moins palpitant que ses prédécesseurs, parce qu'on sent que les intrigues ont été moins fouillées et restent plus en surface, j'ai cependant trouvé l'idée de départ intéressante : enquêter sur un meurtre non élucidé depuis près de vingt ans en prenant le risque de s'appuyer sur le témoignage d'un criminel promis à la corde, voilà qui n'est pas commun ! Quant à L'intrigue parallèle, qui se concentre sur la disparition de l'épouse d'un riche négociant en vins et de leur fille, elle permet de mieux comprendre les codes de l'époque et d'en arriver à la conclusion que ceux-ci n'étaient alors vraiment pas tendres pour les femmes... ! En cela, notre héroïne Lizzie peut finalement se considérer comme relativement chanceuse !
    Bien qu'un peu moins enlevé que les précédents, Le Témoignage du Pendu reste un bon roman policier et il me donne envie de poursuivre ma découverte de cette saga prometteuse et aux qualités indéniables.

    En Bref :

    Les + : une bonne idée de départ, une ambiance toujours aussi ciselée et bien présente, une intrigue représentant objectivement une époque intéressante et riche. 
    Les - : un tome peut-être un peu plus lent et moins fouillé que les précédents. 

     


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  • « Qu'il trahisse, puisque tôt ou tard c'est le destin de l'homme, mais surtout qu'il ne soit jamais faible ! »

    Le Rivage des Adieux ; Catherine Hermary-Vieille

    Publié en 1991

    Editions France Loisirs

    428 pages

     

    Résumé : 

    « Tristan et Iseult. Impossible d'imaginer histoire plus romanesque et tragique à la fois...L'historienne du Grand Vizir de la Nuit a pris un plaisir évident à planter un décor de film à grand spectacle...Après quoi, la romancière a laissé parler son coeur : son Rivage des Adieux est tout simplement enchanteur. Grâce à elle on a pour Tristan les yeux d'Iseult et l'ont frémit juqqu'à la fin au sort qui attend les amoureux. »

    Danièle Mazingarbe, Madame Figaro

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Tristant et Iseult... les noms nous sont familiers et ce sont des personnages avec lesquels on a l'impression d'avoir grandi. Ils incarnent l' amour plus fort que tout mais aussi ce Moyen Âge merveilleux et onirique des légendes celtiques.
    Exploité depuis l'époque médiévale, où il prend racine, le mythe des deux amoureux tombés sous le charme l'un de l'autre après avoir ingéré un philtre magique a connu bien des versions et des réécritures plus ou moins contemporain.
    Ici, c'est Catherine Hermary-Vieille, célèbre auteure de romans historiques, qui, en 1989, a choisi de donner sa propre version et vision de ce mythe extraordinaire. S’émancipant quelque peu du merveilleux des troubadours et des auteurs médiévaux qui truffaient leurs récits de fées, de sorcières, de dragons et de sortilèges, l'auteure a choisi de situer son intrigue dans les premiers siècles du Moyen Âge probablement au VIIIe siècle. Son intrigue n'en est pas pour autant complètement vraisemblable et cartésienne et contient encore quelques éléments de merveilleux et de légendaire, quoique relativement ténus et bien amenés pour s'insérer parfaitement dans un récit qui, de toute façon, au vu de son contexte, peut s'accommoder de quelques éléments légèrement paranormaux dans la mesure où le Moyen Âge est une période où l'on aimait les histoires et le fantastique.
    Elle se réapproprie une histoire à l'aura légendaire et dont les origines sont suffisamment incertaines pour y apposer sa patte sans risquer de dénaturer le mythe originel.
    Justement, si on en parlait un peu, de ce mythe originel ?
    Influencé par les mythes et légendes celtiques, l'histoire de Tristan et Iseult trouve certainement sa source au XIIème siècle, la période de l'amour courtois, des troubadours et trouvères ce qui est, somme toute, assez logique. Mais d'autres encore la font remonter au VIIIème siècle, comme choisit de le faire Catherine Hermary-Vieille dans ce roman.
    Dès le Moyen Âge, les auteurs s'en emparent. Ainsi, et parfois de manière contradictoire, Tristan et Iseult revivent sous la plume de Béroul -c'est d'ailleurs sa version qui est la plus connue et la seule que j'avais lue jusque là-, de Chrétien de Troyes, de Marie de France, de Thomas Malory. Signalons cependant que si les auteurs du Moyen Âge central et postérieur trouvèrent une source inépuisable d'inspiration dans le mythe de Tristan et Iseult, on ne peut toutefois considérer leur amour comme courtois. Si Tristan se met tout au service de sa dame, il manque à cette histoire le côté unilatéral qui caractérise en général les histoires dites courtoises.
    Mais des auteurs bien plus récents s'y sont intéressés aussi, donnant parfois une vision plus moderne du mythe : pour ce qui est des auteurs du XXème siècle s'étant intéressés à Tristan et Iseult on peut n'en citer qu'un, René Louis, dont l'oeuvre fait référence.
    Les légendes celtiques et la geste arthurienne ont pour elles de rester toujours très actuelles et de toujours s'insérer particulièrement bien dans n'importe quel contexte ou société : un homme du Moyen Âge comme du XXIème siècle peut s'identifier sans problème aux héros sont les quêtes restent au final très humaines et s'il y'a bien une chose qui ne change pas, ce sont les diverses aspirations de l'Homme. Et les légendes celtiques sont universelles et intemporelles et peuvent facilement être transposées à diverses époques. Certes, le Moyen Âge et son goût du merveilleux et du légendaire s'y prête particulièrement bien, il est vrai. Mais pourquoi pas un Tristan et une Iseult contemporains ? C'est d'ailleurs ce qu'avait songé à faire Catherine Hermary-Vieille avant d'opter pour le Haut Moyen Âge.

     

    Tristan et Iseult par Edmund Blair Leighton (1902)


    Pour ce qui est des personnages, ils restent toujours les mêmes, à quelques variantes près mais le contexte dans lequel Tristan obtient Iseult peut parfois connaître de fortes dissemblances d'une version à une autre. Il est toujours cependant question d'un philtre d'amour ingéré par les deux amants et qui les lie alors d'un amour indestructible et à l'épreuve de tout.
    Dans le roman d'Hermary-Vieille, Tristan est le fils de Rivalen de Loonois et de Blanchefleur, la sœur du roi de Cornouailles Marc. Orphelin, il arrive à la cour de son oncle une fois qu'il est un chevalier accompli et se met à son service. Une véritable relation de confiance et d'affection mutuelles s'installent entre eux, au grand dam de certains vassaux du souverain et notamment d'Audret, l'autre neveu du roi qui convoite la couronne de son oncle.
    Après avoir délivré la Cornouailles d'un tribut inique imposé par les Irlandais, Tristan, blessé lors de ce duel avec le représentant du roi d'Irlande, est confié à la mer : il doit gagner l'Île des Femmes où il sera soigné et remis sur pieds. Mais il accoste en Irlande où il rencontre Iseult, la fille du roi, pour la première fois.
    Bien des années plus tard, il revient la chercher pour la demander en mariage au nom de son oncle le roi Marc. Mais les deux jeunes gens ne sont pas indifférents l'un à l'autre et sur le navire qui les ramènent vers la Cornouailles, la suivante d'Iseult leur faire boire le philtre destiné à la jeune fille et au roi. Et voilà Tristan et Iseult liés par un amour indestructible et qui va les mener à leur perte sans qu'ils puissent lutter contre pour autant. Pour vivre leur amour, ils braveront les interdits et les préjugés, le jugement des Hommes et celui de Dieu. Mais jusqu'à la fin ils s'aimeront et cet amour sera même plus fort que l'envie de vivre.
    Délaissant les codes du roman médiéval, se concentrant surtout sur la romance et son déroulement, on peut dire que l'auteure s'est bien tirée du défi qu'elle s'était lancé et a relevé celui-ci de façon tout à fait satisfaisante.
    Je ressors malheureusement de cette lecture avec un avis relativement mitigé. Je n'ai pas détesté Le Rivage des Adieux, ne me suis pas ennuyée non plus au cours de cette lecture mais n'en ressors pas exaltée pour autant. Catherine Hermary-Vieille est une auteure que je connais bien, dont j'ai lu pas mal de romans pour parvenir à me faire une idée assez objective de son oeuvre et là, c'est dommage, mais elle ne m'a pas transportée. Romance oblige, j'aurais aimé vibrer avec les personnages, me sentir proche d'eux et investie dans leur aventure mais non. Beaucoup de distance est instaurée entre le lecteur et les différents protagonistes et je n'ai vraiment pas réussi à les aimer. S'ils ont pu me toucher au départ, très vite, je me suis sentie vraiment étrangère à eux. Les choix d'Iseult parfois, m'ont surprise, quant au comportement de Tristan, je l'ai trouvé relativement capricieux. Constant, certes, dans l'amour sans borne qu'il porte à sa dame mais trop ombrageux et parfois imbuvable. Ce côté capricieux on le retrouve aussi chez Iseult : j'ai donc préféré, et de loin, son homonyme, la Bretonne Yseult aux Blanches Mains, dont j'avais complètement oublié l'existence ! L'épouse de Tristan est bien plus touchante que son amante, à mon sens, moins haute et plus dans le renoncement, ce qui la rend bien plus humaine que sa rivale, pourrie d'amour et devenue donc exigeante, trop peut-être, comme peuvent l'être qui ont tout et ne sont pas habitués à l'adversité. En un mot, les personnages principaux ne m'ont pas touchée et c'est dommage car, dans le cas contraire, je pense que j'aurais pu me sentir bien plus captivée. Ici l'histoire s'est déroulée sous mes yeux, point. Elle ne me marquera malheureusement pas.
    Ce roman n'est pas pour autant un calvaire à lire, que les choses soient bien claires ! Je ne regrette pas de l'avoir lu et j'ai découvert un roman historique efficace et qui peut sans doute plaire aux amateurs du genre. Le contexte historique n'est pas clairement défini, même si l'auteure explique avoir situé son intrigue au VIIIème siècle (ce qui est plausible puisqu'il est question de récentes incursions vikings et de monastères colombaniens, en référence au fameux moine irlandais Colomban, qui évangélisa l'Europe entre les VIème et VIIème siècles) : la présence d'une féodalité relativement bien implantée dans les esprits, avec ces notions de vassalité et suzeraineté sont postérieures au VIIIème siècle et s'inscrivent plutôt dans un Moyen Âge central voire tardif. Quant aux royaumes celtiques qui y sont décrits, on pourrait plus facilement les situer au tout début de l'ère médiévale, bien que la forte christianisation induise pourtant une période plus tardive...Bref, chaque lecteur est finalement libre de faire naître dans son imaginaire le Moyen Âge qu'il préfère.
    Ce roman reste une bonne expérience. J'aurais préféré être plus investie, ressentir un peu plus d'empathie envers les deux héros. Pour autant, je ne vous déconseille pas ce roman.

    La Mort de Tristan et Iseult par Rogelio de Egusquiza (1910)

    En Bref :

    Les + : une réécriture plutôt efficace et de qualité. Une bonne restitution du mythe originel, qui n'est pas dénaturé.
    Les - : les héros ne sont pas attachants, c'est dommage. 


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  • « Satan nous ressemble, madame. Il prend toujours notre apparence pour nous séduire ou nous tromper. »

    Les Enquêtes de Louis Fronsac, tome 5, L'Homme aux Rubans Noirs ; Jean d'Aillon

    Publié en 2012

    Editions du Masque (collection Labyrinthes)

    450 pages

    Cinquième tome de la saga Les Enquêtes de Louis Fronsac

    Résumé : 

    Avec L'Homme aux Rubans Noirs, Jean d'Aillon nous entraîne au côté de son célèbre héros Louis Fronsac lors de cinq enquêtes sous la régence d'Anne d'Autriche. D'un atelier d'alchimiste à la cour des miracles, des coulisses du théâtre du Marais au coeur secret du Pont-Neuf, le notaire Louis Fronsac percera d'étonnants mystères dans une ville qui gronde contre Mazarin.

    Sous la plume savante et précise de Jean d'Aillon, on découvre la belle Roxane de Cyrano sous un jour nouveau et les tours de passe-passe d'un descendant de Nicolas Flamel ou encore les inspirations d'un jeune dramaturge qui deviendra Molière.

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Dans ce cinquième tome, nous retrouvons Louis Fronsac quelques mois seulement après la résolution de l'enquête au centre de La Conjecture de Fermat mais aussi après l'enquête du sixième tome et même celle du septième, L’Exécuteur de la Haute Justice et L'Énigme du Clos Mazarin. Vous suivez ? La chronologie de cette saga est un peu étrange mais l'avantage est finalement qu'on peut assez facilement la lire dans le désordre ! Moi j'ai décidé d’être disciplinée et de suivre les conseils de l'auteur et L'Homme aux Rubans Noirs arrivant en cinquième position, je le lis donc en cinquième position ! Il était aussi possible de lire les tomes 6 et 7 et de revenir en arrière mais bon, c'était un peu laborieux et je n'ai pas retenu cette option.
    Quoi qu'il en soit, j'avais quand même la sensation, notamment dans la seconde partie du livre d'avoir vraiment loupé quelque chose car de fréquentes allusions à L’Exécuteur de la Haute Justice, notamment, ont été faites et j' avais vraiment l'impression d'avoir raté totalement un épisode ! C'est donc en essayant de faire abstraction de tout ça que je me suis concentrée avant tout sur le propos de L'Homme aux Rubans Noirs, dont nous allons parler maintenant puisqu'on est là pour ça !
    Avec ce cinquième volume des aventures de son notaire gentilhomme, Jean d'Aillon nous offre ici cinq enquêtes pour le prix d'une ! Pas mal, non ? J'ai d'ailleurs aimé cette découpe originale qui nous fait découvrir cinq univers en un seul et même roman. Là où une seule intrigue aurait été peut-être un peu longuette, cinq enquêtes donnent du dynamisme au livre.
    Elles se déroulent entre 1644 et 1647 et ont chacune une trame différente même si on retrouve ce qui fait le sel des romans de l'auteur en général : des personnages hauts en couleur, qu'ils soient fictifs ou non, un contexte historique ultra riche -et très très bien maîtrisé par l'auteur ce qui, vraiment, ne gâche rien- et des intrigues toujours prenantes. La Cour est presque pas ou peu présente, souvent uniquement mentionnée par les différents protagonistes sans être pour autant sur le devant de la scène et c'est ça aussi que j'aime dans cette saga : Aillon ne va jamais à la facilité, au plus documenté et il semble qu'il préfère et de loin la Ville et les humbles à la Cour et aux Grands -même s'il ne faut pas oublier que Louis Fronsac est un fidèle de Mazarin et du roi !
    On découvre en plus l'administration de l'époque, l'organisation de la police, institutions qui ont bien changé depuis et demandent donc une bonne maîtrise de la part de l'auteur : et c'est le cas !
    En compagnie de son ami Gaston de Tilly, commissaire de police au Châtelet, puis procureur du roi, Louis est toujours sollicité pour démêler les intrigues qui ne manquent pas de se tisser en ce début de régence. Et que se soient des enquêtes criminelles en plein cœur de Paris ou bien des intrigues plus scandaleuses -voire scabreuses- concernant la Cour, Louis est toujours aussi perspicace et efficace !

    L'Homme aux Rubans Noirs (tableau du XVIIème siècle) : le personnage aurait inspiré Louis Fronsac à l'auteur ! 


    La Lettre Volée, la première des enquêtes, concernant un pli du coadjuteur de Paris, Paul de Gondi, ayant mystérieusement disparu dans sa chambre et susceptible de faire des dégâts si elle était rendue publique ne m'a pas complètement convaincue et je ne sais même pas si on peut réellement parler d'enquête ! La nouvelle est très courte et ne laisse pas le temps à l'auteur de partir dans de grands développements. Celle-ci ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais j'ai bien plus apprécié les suivantes qui, tout en étant plus synthétiques que les enquêtes précédentes, s'en rapprochent par la forme. J'ai beaucoup aimé l'enquête qui, au début de janvier 1646, conduit Louis à s'intéresser aux abandons d'enfants à Paris (L'Enfançon de Saint-Landry). Chroniques depuis le Moyen Âge, les abandons et ventes d'enfants étaient encadrés par des institutions parfois dépassées et qui ne pouvaient malheureusement accueillir tous les petits laissés pour compte. Cette enquête nous fait aussi visiter la Cour des Miracles, ces zones de non-droit en plein coeur du Paris de l'Ancien Régime et on est bien loin de l'image romantique des auteurs du XIXème siècle avec ses truands et sa pègre interne qui faisait régner une loi impitoyable.
    Louis Fronsac enquête aussi sur une mystérieuse confrérie religieuse qui s'attaque aux auteurs par trop audacieux comme le fameux Cyrano de Bergerac -à cette occasion on fait connaissance d'une Roxanne bien différente de celle d'Edmond Rostand- et sur une dame un peu illuminée qui exorcise ses victimes à coup de fouet (La Confrérie de l'Index et Le Maléfice qui tourmentait M. d'Emery) !
    Bref, il y'a beaucoup de diversité dans ce roman ce qui, comme je le mentionne déjà plus haut, donne un réel dynamisme à L'Homme aux Rubans Noirs. On ne s'ennuie pas une seule seconde !
    Je n'ai absolument aucun reproche à faire à ce cinquième opus ! Hormis la chronologie un peu fantaisiste qui m'a parfois un peu perturbée notamment en ce qui concerne les enquêtes se déroulant en 1646 et 1647... beaucoup d'événements et de faits sont très liés à ceux se passant dans les sixième et septième volumes... je ne comprends donc pas vraiment pourquoi elles ont été insérées dans le cinquième tome mais il s'agit d'un parti-pris de l'auteur que je ne contesterai pas. Je vais peut-être, du coup, découvrir avec un intérêt redoublé, les prochaines intrigues entrevues lors de cette lecture !
    Bref pour en revenir à ce que je disais un instant plus tôt, je n'ai vraiment pas grand chose à reprocher à ce livre, j'ai été captivée du début à la fin. Il m'est arrivé parfois de ressentir quelques lourdeurs dans les romans de Jean d'Aillon mais il n'en est rien ici ! J'ai trouvé son écriture fluide et très agréable ! Le roman est toujours assis sur des bases historiques solides qui feront toujours mon admiration ! L'auteur a le don pour nous dénicher des infos et des anecdotes géniales !
    Encore une fois une bonne découverte : Les Enquêtes de Louis Fronsac est une saga vaste, mais prometteuse

     

    En Bref :

    Les + : des enquêtes enlevées et toujours aussi captivantes ; un style fluide.
    Les - : 
    quelques coquilles d'impression. 


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