• « Oh ! puisqu'on me rend le chemin de la vertu si difficile, puisqu'on ne me l'offre qu'avec des épines, il faudra donc que je reste dans le vice ! »

    « Je jure au marquis de Sade, mon amant, de n'être jamais qu'à lui » ; Anne-Prospère de Launay et Donatien de Sade

    Publié en 2011

    Editions Le Livre de Poche (collection La Lettre et la Plume) 

    124 pages

    Résumé : 

    Cet ouvrage met en lumière l'un des aspects les plus scandaleux et les plus mystérieux de la vie du marquis de Sade : sa liaison avec sa jeune belle-soeur, Anne-Prospère de Launay, âgée de dix-sept ans et chanoinesse bénédictine. 
    Après de longues recherches, Maurice Lever a découvert, enfouies dans les archives familiales, les lettres échangées entre les deux amants. Liaison scandaleuse, orageuse, où se jouent les aspirations du marquis à la rédemption par l'amour. Espoir brisé par sa propre infidélité, que la jeune femme ne pourra pardonner et qui entraînera la rupture définitive. On trouvera également ici six lettres du marquis à sa femme. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    En 1824, dix ans après la mort du marquis de Sade à Charenton, à l'âge de soixante-quinze ans, le publiciste Louis-Gabriel Michaud, qui s'est lancé dans un vaste projet de Biographie universelle, souhaite y insérer une note concernant le marquis, personnage ô combien scandaleux du siècle précédent, libertin invétéré, qui fut emprisonné plusieurs fois et même condamné à mort.
    C'est l'un des collaborateurs de Michaud, Pierre-Hyacinthe d'Audiffret, qui est chargé de faire les recherches nécessaires à la rédaction de la notice biographique. Tout naturellement, c'est auprès de la famille qu'il va commencer à chercher ces informations, famille d'abord hostile puis qui va finir par se laisser convaincre, au point que de vrais liens de confiance vont se tisser entre Audiffret et Donatien Claude Armand, le fils du divin marquis. Plusieurs cartons de documents familiaux vont être confiés à Audiffret et c'est ainsi que des lettres de Sade à sa jeune belle-soeur, Anne-Prospère, sont découvertes et copiées par Audiffret.
    Ces documents ont ensuite été restitués à la famille et mis sous les yeux de Maurice Lever, biographe de Sade, chargé de mettre en forme ce petit recueil, qui a pour titre la première phrase d'une lettre d'Anne-Prospère à son amant.
    Pour remettre un peu le tout dans son contexte, rappelons qu'en 1763, le marquis de Sade, de bonne noblesse provençale mais à la réputation sulfureuse, épouse Renée-Pelagie de Montreuil. Cette dernière, fille de Claude René de Cordier de Launay de Montreuil, issu de la noblesse de robe et titré baron d'Echauffour et de Marie-Madeleine Masson de Plissay, a une jeune sœur, née en 1751, de dix ans sa cadette, la fameuse Anne-Prospère : la fratrie est bien plus importante mais ici, c'est cette jeune fille qui nous intéresse. Celle-ci a dix-sept ans et est alors chanoinesse séculière chez les Bénédictines d'Alix, près de Lyon, quand elle rencontre son beau-frère. Celui-ci a vingt-neuf ans et une force irrépressible va les pousser l'un vers l' autre. Une longue relation va alors se tisser entre eux, entrecoupée de ruptures, d’infidélités, de séjours en prison du marquis pendant lesquels la jeune fille se meurt d'inquiétude.
    « Je jure au marquis de Sade, mon amant, de n' être jamais qu'à lui » ne contient cependant pas que la correspondance échangée entre le marquis et sa jeune maîtresse, mais aussi quelques épîtres de Madame de Sade à sa sœur ou à son mari et des lettres du marquis à sa femme, écrites lors de ses séjours en détention.

    Anne-Prospère de Launay 


    J'ai cependant été surprise que le livre ne contienne pas uniquement la correspondance entre Anne-Prospère et son beau-frère et ce sont presque d'ailleurs les lettres de ce dernier à son épouse qui prennent le pas sur les autres. Petite déception de ce côté-là mais ça n'a heureusement eu aucune incidence négative sur mon intérêt à découvrir ce recueil, au contraire ! Je trouve l'idée de cette collection vraiment intéressante et, en publiant en majorité des inédits, La Lettre et la Plume nous permet de découvrir des textes que l'on aurait peut-être pas eu l'occasion de lire autrement et c'est le cas de cette correspondance. Avec elle, je découvre la manière d'écrire de Sade, que je ne connais pas du tout, n'ayant pas lu ses œuvres. Par contre, c'est avec plaisir que je retrouve cette langue du XVIIIeme siecle, qui est si belle, tellement pleine de fougue et d'allant ! Étrangement, même si j'ai été un peu déçue de ne lire que quelques lettres d'Anne-Prospère, j'ai été très agréablement surprise par l'échange de lettres entre Sade et son épouse. Que Renée-Pélagie ait été très amoureuse de son mari, c'est un fait ; mais on aurait pu penser, au vu du comportement de Sade, qu'il n'en allait pas de même pour lui or ces lettres, écrites lorsqu'il était en prison, montre une facette de lui assez insoupçonnée, celle d'un mari aimant et même... jaloux (là on peut dire quand même que c'est l'hôpital qui se fout de la charité !)... en tous cas, c'est avec beaucoup de douceur qu'il dit à son épouse qu'il l'aime ce qui nous pousse, nous lecteurs, à le croire sur parole. Les lettres de Renée-Pélagie à sa jeune sœur sont édifiantes également : leur mère étant au courant de la relation de sa jeune fille avec son gendre dépravé, fit un tapage monstre pour les séparer ; on peut donc se douter que l'épouse légitime fut au courant de cette aventure, sans jamais témoigner aucune jalousie ni animosité à sa sœur...la marquise de Sade avait donc beaucoup d'abnégation et peut-être lui en fallait-il beaucoup, au vu du mari qu'elle avait, en effet... ! 
    Ce recueil est aussi un bon éclairage du XVIIIeme siècle, cette époque tellement riche et en même temps, tellement contradictoire. Ce siècle où un libertin peut pervertir une jeune chanoinesse mais risque au même moment la prison pour fornication ! On se rend compte que le XVIIIeme siècle, avant d’être celui de Valmont et de Madame de Merteuil est aussi celui de Cécile de Volanges et de Madame de Tourvel... un siècle où rigueur religieuse et innocence se disputent la part belle avec le libertinage -qui induit aussi une certaine liberté religieuse- et la dépravation et où parfois ceux-ci gagnent... mais à leurs risques et périls toutefois ! La société, bien qu’éclairée, notamment sous l'influence des philosophes des Lumières n'en reste pas moins encore très conservatrice.
    Ce livre, bien que court, est donc révélateur, tant du personnage que de l'époque où il est évolue et qui est toute une histoire à elle toute seule ! Bref, encore une fois une assez bonne découverte par le biais de La Lettre et la Plume

    En Bref :

    Les + : l'éclairage que ce recueil donne sur les relations d'une famille mais aussi sur tout un siècle ; le style de Sade, loin de l'érotisme de ses romans et que je découvrais à cette occasion. 
    Les - : que le recueil soit présenté avant tout comme un échange de correspondance entre Sade et sa belle-sœur parce que c'est loin d'être le cas. 


    6 commentaires
  • « C'est bien vrai, les gens ne sont pas tels qu'on les imagine. »

    The Rose Saga, tome 2, L'Ange de Whitechapel ; Jennifer Donnelly

    Publié en 2006 aux Etats-Unis ; en 2013 en France (pour la présente édition)

    Titre original : The Winter Rose

    Editions Pocket

    1003 pages

    Deuxième tome de la saga The Rose Saga 

    Résumé : 

    India Selwyn Jones, jeune aristocrate fraîchement diplômée de médecine, décidé de renoncer à ses privilèges pour exercer son métier dans la jungle populaire qu'est le quartier de Whitechapel. En ce début 1900, il n'est pas facile d'être une femme médecin et célibataire. Dévouée à ses patients, impétueuse, avant-gardiste en matière de progrès social, India va croiser le chemin de Sid Malone, un gangster qui règne sur Londres et dont la tête est mise à prix. Partagée entre sa vocation, son futur mariage avec un éminent politicien et ses sentiments ambigus pour Sid, India va devoir trouver le juste équilibre entre ce que l'on attend d'elle et ce qu'elle veut vraiment. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    En 1900, fraîche émoulue de la faculté de médecine de Londres, India Selwyn Jones est engagée par un cabinet au cœur de l'East End et du quartier de Whitechapel. Là, la jeune femme va devoir s'armer de courage pour affronter les conditions de travail qui vont être les siennes désormais, face à des populations défavorisées ou des collègues aux pratiques rétrogrades. Mais India a un rêve, celui de rester à Whitechapel et d'aider les habitants en ouvrant un dispensaire pour les ouvriers et leur famille.
    Elle va aussi faire face à une autre réalité de ces quartiers : la délinquance. Et, en cette fin de XIXème siècle, la pègre y est très puissante : entre la prostitution, les trafics en tous genres et les opiomanes qui viennent faire fructifier les fumeries clandestines, les bandes criminelles y ont la part belle. India va d'ailleurs faire la connaissance de l'un des fameux chefs de gangs de l'East End, le fameux Sid Malone. Et la jeune femme va se rendre compte que la vie est parfois bien moins prévisible qu'on ne le croit et que le mal est loin de se trouver obligatoirement là où on pense le trouver nécessairement : ainsi le gangster peut avoir du cœur tandis que le politicien peut être bouffi d'orgueil au point de tout piétiner pour servir son ambition.
    L'Ange de Whitechapel est le deuxième tome de la saga victorienne de Jennifer Donnelly, The Rose Saga. Après avoir suivi la jeune Fiona Finnegan de Whitechapel à New-York, on fait donc la connaissance d'une nouvelle héroïne, Inia, déterminée à faire bouger les choses grâce à la légitimité que lui confère son statut de médecin -même si être une femme et exercer la médecine en 1900 n'est pas chose aisée.
    Mais les personnages du premier tome, L'Insoumise, sont encore bien présents et on retrouve avec joie Fiona, son mari, son jeune frère, dont elle s'est occupée quand leurs parents sont morts. Et bien sûr, il y'a toujours l'intriguant et mystérieux Sid Malone... les lecteurs du premier tome savent le lien qui unit le malfrat londonien à Fiona... l'existence d'India va aussi se retrouver mêlée à la sienne de manière irrémédiable.
    J'ai trouvé que ce deuxième volume avait plus de consistance et de relief que L'Insoumise... attention, je ne dis pas que ce roman ne m'avait pas plu, bien au contraire, j'en garde d'ailleurs un très bon souvenir. Mais peut-être que l'intrigue était un peu moins captivante que dans L'Ange de Whitechapel... Jennifer Donnelly nous offre ici un livre mené tambour battant et assis sur une base solide et intéressante : celle de l'exercice de la médecine, à une époque où les progrès, certes indéniables, ne sont pas encore suffisants. Et le fait que ce soit une femme médecin qui soit l'héroïne est intéressant aussi car on se rend compte qu'il n'y a pas encore si longtemps, les étudiantes en médecine étaient mal vues et les femmes qui parvenaient ensuite à exercer, tout autant. L'épisode, en milieu de roman, où India perd sa patiente et qu'elle entend les voisines chuchoter : « il aurait dû faire appel à un médecin... un vrai médecin pour soigner sa femme » est assez révélateur de ce que l'on pensait des femmes qui avaient le courage de braver les conventions et de s'essayer à une discipline encore toute masculine et presque exclusive.
    En parallèle, il y'a aussi la description des conditions de travail d'India et de ses collègues dans l'East End de cette fin de siècle... on le sait, Whitechapel, le quartier où, douze ans plus tôt, sévissait Jack l’Éventreur, le fameux tueur en série, est l'un des quartiers les plus pauvres, les plus défavorisés de Londres où les conditions de vie sont particulièrement difficiles : pauvreté et alcoolisme endémiques, familles trop nombreuses vivant dans une promiscuité désastreuse car véhicule de nombreux germes et bactéries et donc, de maladies... la mortalité infantile est alors très élevée et les moyens de contrôler les naissances inaccessibles aux femmes des milieux populaires qui en auraient pourtant eu tant besoin. Il y'a encore cent-vingt ans, on mourrait du choléra, de la tuberculose, à plus forte raison si on avait la malchance de naître dans les quartiers ouvriers. India, forte de ses convictions théoriques, sur l'asepsie, notamment, va se rendre compte que sur le terrain, il faut parfois pratiquer de façon bien plus instinctive pour sauver une vie...
    J'ai apprécié cette immersion dans un milieu que je ne connais pas mais qui m'intéresse quand même beaucoup. Le style est clair, fluide, j'ai aimé autant les parties narratives que les dialogues souvent fins et ciselés... une certaine tension monte progressivement, au point que l'on est tellement happé par l'intrigue qu'on ne lâche plus le livre ! Comme L'Insoumise, c'est un bon pavé d'un peu plus de 1000 pages mais la lecture n'est pas laborieuse. Ce roman est un beau portait de l'Angleterre de la fin du XIXème siècle et du début du XXème... un peu comme dans Downton Abbey, où le déclin de l'aristocratie et surtout de la fin de leur mode de vie immuable, impuissant face aux progrès qui s'annoncent, ici, on se rend compte que la noblesse se consume doucement : le personnage de Maud, dans le roman, mal mariée et opiomane, en est un bon exemple. Dans le même temps, les classes laborieuses commencent à s'émanciper des carcans dans lesquels on a voulu les enfermer : on peut penser au mouvement des suffragettes, par exemple, que Jennifer Donnelly aborde à plusieurs reprises dans L'Ange de Whitechapel et qui symbolise bien des mouvements contestataires qui avaient pour but de réformer pleinement la société.
    On sent que l'auteure a fait de bonnes recherches, notamment sur la manière d'exercer la médecine à l'époque : en effet, lorsqu'on commence à traiter un sujet comme celui-ci, le moindre anachronisme pourrait devenir malheureux. On peut se rendre compte que, dès les années 1900, les connaissances étaient relativement étendues mais parfois difficiles à mettre en place faute de moyens modernes, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
    Avec L'Ange de Whitechapel, on voyage aussi, jusqu'en Afrique, ce qui nous change un peu de l'Inde, de l'Australie ou des États-Unis... personnellement, j'ai aimé découvrir le Kenya à travers le regard de nos personnages pour lesquels c'est presque un nouveau monde qui s'offre à eux. Je crois que j'ai d'ailleurs été aussi dépaysée qu'eux face à cette découverte ! Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce deuxième opus et j'ai déjà très envie de découvrir le troisième tome !

    En Bref :

    Les + : une intrigue enlevée et intéressante, des personnages attachants...
    Les - : j'ai beau chercher, je n'en trouve pas ! 

     


    6 commentaires
  • Colis reçu le : 10 décembre 2016

    Aujourd'hui, je vous présente un colis un peu atypique qui n'est pas vraiment un swap mais qui, dans le principe, peut s'en rapprocher un peu. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'échange...mais on reçoit un colis chaque mois et c'est toujours la surprise à chaque fois, un peu comme pour les swaps ! ! Donc j'ai décidé que je vous présenterai mes Thé Box dans la catégorie des Swaps puisqu'il faut bien les classer quelque part !

    Nous sommes en décembre...et qui dit mois de décembre dit Noël, bien sûr ! Alors rien d'étonnant à ce que le thème de la Box mensuelle soit...Concerto de Noël ! ! Après un thème de novembre qui déchirait tout, il faut bien le dire, La Thé Box a encore frappé un grand coup ! Bref, prenez vos gants, votre écharpe, votre bol de thé aux épices ou votre verre de vin chaud, écartez un peu les pingouins de l'entrée de l'igloo et...c'est parti pour la découverte de cette box qui m'a déjà conquise avant même que je n'en commence la dégustation ! 

     

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

    Voici la Box de décembre...moins spectaculaire que celui de novembre, le design n'en est pas moins tout mignon et vraiment dans le thème (et j'adore la présentation au dos de la box, ça donne tellement envie) ! Toutes ces petites lumières, moi, ça me propulse déjà le soir de Noël ! Et si on l'ouvrait, pour voir ce qu'il y'a dedans ? Ca ne se voit pas vraiment sur la photo, mais la box peine à se fermer tellement il y'a de choses dedans ! Il n'y a pas à dire, c'est vraiment Noël avant Noël ! 

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    Et voici la Box, enfin ouverte...le design intérieur est vraiment joli, avec cette neige, ces rues féeriques et ces petits animaux qui jouent des instruments de musique.

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    Allez, c'est parti pour la découverte ! On aperçoit sur la photo un sucre d'orge, une petite boîte et une jolie tasse...hâte de tout déballer et de découvrir les différents thés proposés ce mois-ci. 

     

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    On va commencer avec les thés proposés par Tamia & Julia, deux amies qui collaborent avec La Thé Box depuis plusieurs années et imaginent toujours des associations géniales. Ici, noël oblige, elles nous proposent des saveurs fortes et épicées...dans la jolie petite boîte bleue, un thé qui porte le joli nom de Casse-Noisette...ce mélange associe des thés noirs d'Inde, de Ceylan et de Chine, avec une pointe de fruits et surtout, des morceaux de noisettes qui lui donnent sa senteur boisée vraiment agréable...hâte de la goûter ! Tamia & Julia ont également glissé dans la Box de décembre deux sachets de thé Igloo, avec ses ours blancs qui déambulent...embarquement immédiat pour le Grand Nord, avec une alliance de thé blanc et de thé vert de Chine aromatisés de vanille, orange, rose, mandarine, bergamote et fraise. Un thé gourmand comme on les aime en cette période de l'année. 

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    La tasse est petite mais vraiment jolie ! Pour se faire un bon thé bien chaud et bien concentré ! Des petits pingouins viennent nous tenir compagnie pour un Tea Time enchanté...prometteur, non ? Et parmi les gourmandises offertes dans cette Box, un sucre d'orge, bien entendu ! Je connais, comme tout le monde, on en voit partout dès que les fêtes de fin d'année approchent, pour autant, je n'en ai jamais goûté, donc c'est l'occasion ! 

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    Qui dit Noël dit pain d'épices ! C'est presque inévitable, ai-je envie de dire ! La maison Fossier nous offre donc son pain d'épices fondant ! On se croirait déjà le soir du réveillon ! 

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    Après les thés de Tamia & Julia, passons à la présentation des autres thés proposés dans la Box de décembre. On commence avec Le Thé de Noël® de la marque Compagnie Coloniale. Je l'avais déjà découverte dans une box précédente, avec un rooibos vraiment très bon, j'ai donc hâte de poursuivre ma découverte de la gamme de cette marque avec ce thé qui fleure bon le sapin et les cadeaux : des thés noirs de Chine avec des fleurs de bleuet surtout, des arômes de cerise et d'amande, je suis déjà conquise ; on passe ensuite à un Thé Vert en Fête de Jardins de l'Hermitage, un thé aux épices, bien sûr : girofle, cardamome, gingembre, cannelle, orange...miam ! Et enfin, Christmas Tea de Dammann : on ne présente plus cette marque française qui a beaucoup de succès. Ici, c'est un thé noir qui nous est proposé, avec des saveurs de caramel, d'orange, de marasquin. Waw ! 

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    Voici maintenant la gamme Harney's & Sons. J'avais beaucoup aimé les saveurs proposées dans la Box de septembre. Ici, c'est un Noël exotique qui nous est proposé par la marque new-yorkaise. Organic Bangkok nous emmène, comme son nom l'indique, en Thaïlande avec un thé vert aux arômes de coco, vanille et gingembre...pas mal ; Paris nous emmène à la découverte d'un thé noir aux notes de tête vanillées et caramélisées, avec un soupçon de bergamote...pourquoi pas ?  ; Hot Cinnamon Spice est un thé épicé, un alliage de thés noirs parfumés d'écorces d'orange, de cannelle, de clous de girofle, des senteurs on-ne-peut-plus féeriques. 

    La Thé Box, Décembre 2016 ; Concerto de Noël

     

    La marque Palais des Thés enfin, nous offre quatre sachets aux jolies couleurs. On est curieux de savoir ce qui s'y cache bien sûr ! Thé des Délices est un thé noir aux arômes d'orange et de chocolat ; Thé vert n°25 est un thé de Chine aux notes d'agrumes ; Thé noir n°25 vient du Sri Lanka et fleure bon la vanille, le gingembre, la rose...miam ! Et enfin, Jardin n°25 est parfait à déguster au coin du feu avec ses arômes de pomme, raisins secs, cardamome, girofle, vanille...


    4 commentaires
  • « Folie toute humaine que de croire le monde et ses dons tout à soi ! »

    Les Ailes du Matin, Intégrale, tome 1 ; Mireille Lesage

    Publié en 2012

    Editions Pygmalion 

    910 pages

    Comprend L'Envol et Les Noces de Lyon 

    Résumé :

    Dans l'atmosphère fiévreuse de la cour de Louis XIII, alors qu'un groupe de conspirateurs se dresse pour abattre le tout-puissant cardinal de Richelieu, surgit la flamboyante Floriane de Saint-Evy. Elle fait tourner les têtes, suscite les passions et provoque, malgré elle, des conflits sanglants. Mais son coeur ne bat que pour Artus d'Ivreville que les aléas du destin ne cessent d'éloigner d'elle...jusqu'au jour où un événement imprévu oblige la belle intrépide à renoncer à tout pour se réfugier à Lyon. 
    Dotée d'une énergie exceptionnelle, la jeune femme décide alors de relever tous les défis. Duels, pièges, évasions, chevauchées, idylles, coups de théâtre se succèdent à un rythme endiablé. Une fresque trépidante -où se croisent personnages authentiques et héros romanesques- vivifiée par le grand souffle de l'aventure. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Ce conséquent premier volume regroupe en fait les deux premiers romans de la saga Les Ailes du Matin, qui en compte six. Ici nous avons donc la possibilité de découvrir, dans un seul et même livre, L'Envol et Les Noces de Lyon, qui vont nous faire faire connaissance avec une jeune héroïne, Floriane de Saint-Evy, en plein coeur du XVIIeme siècle (l'histoire s'ouvre à l'aube de la Conspiration de Chalais).
    En 1625, la jeune Floriane de Saint-Evy a quinze ans et vit en Anjou, dans le château familial passablement délabré, en compagnie de sa cousine et tutrice, Alix. Ses parents sont morts, son frère est à la Cour au service de Monsieur, frère du roi et sa sœur a pris le voile. Floriane, qui est plutôt jolie, ne manque pas de courtisans mais son peu de fortune ne fait pas se bousculer à la porte beaucoup de maris potentiels. Courtisée par le marquis de Pontvallain, bien plus âgé qu'elle, elle refuse le mariage et va alors retrouver son frère à Paris et découvrir cette Cour en ébullition, où s’étiole une aimable et jeune et jolie reine, Anne d'Autriche, à l'ombre d'un mari taciturne qui ne l'aime pas, Louis XIII tandis que lui-même se trouve sous la coupe d'un fin politique, j'ai nommé, le cardinal de Richelieu.
    Le gouvernement du cardinal n'est pas sans faire des envieux et des mécontents et c'est donc dans un contexte bien particulier et très tendu qu'arrive Floriane : en 1625, autour de Monsieur et de ses soutiens est en effet en train de se tisser une conjuration qui, dans l'Histoire, conservera le nom de Chalais, du nom du gentilhomme périgordin qui, en 1626, devait débarrasser la France de l'aura dangereuse du cardinal mais y laissa la vie. Et Floriane va faire la connaissance d'une grande conspiratrice devant l'Éternel, la belle et scandaleuse duchesse de Chevreuse avec qui elle va se lier d'amitié.
    Ici, dans un savant mélange de personnages fictifs et authentiques, au milieu d'événements tous plus romanesques les uns que les autres tout en étant avérés, on peut dire que tout est réuni pour qu'une vraie fresque historique sr déploie sous les yeux des lecteurs ! Et c'est vrai que ça marche ! Très vite, j'ai eu l'impression de lire du Juliette Benzoni, avec ce mélange d'Histoire et d'aventures...disons que Les Ailes du Matin se situe à mi-chemin entre Benzoni et Angélique, marquise des Anges. C'est la promesse de ne pas s'ennuyer...
    Oui, mais voilà, le gros bémol que je soulèverais, c'est l'héroïne, Floriane, que je n'ai, mais alors, pas du tout aimée ! Si, au début, cette petite provinciale de quinze ans, un peu timide, dont le grand rêve est de connaître Paris et surtout la Cour et ses ors peut s'avérer touchante voire assez attachante, tout se dégrade très vite. Et comme l'a dit avec beaucoup de spontanéité et de sincérité une autre lectrice dont j'ai pu lire l'avis : quelle héroïne insupportable ! Et je ne peux que lui donner raison... malheureusement, ai-je envie de dire, parce que j'aurais sûrement mieux apprécié cette saga si j'avais pu aimer et m'attacher un tant soit peu à Floriane. Seulement, comme celle-ci me tapait fortement sur les nerfs j'ai été encline à être sévère pendant ma lecture, jugeant le comportement de Floriane sans aucune indulgence. Qu'un personnage de roman ne soit pas exactement tel que nous sommes, d'accord, mais quand même... le personnage de Floriane est trop caricatural, trop orgueilleux, trop allumeur, pensant son temps à flirter de ci de là au point qu'on en lèverait les yeux au ciel d'exaspération à chaque fois qu'elle fait une nouvelle conquête !!
    J'ai aussi été surprise par l'ascension fulgurante de mademoiselle de Saint-Evy à la Cour... il est dit dès le départ que son frère, Charles, est un proche de Gaston, le frère du roi. Que son frère ait donc des accès à la Cour et en fasse bénéficier sa jeune sœur qui n'attend que ça, pourquoi pas ? Cela a d'ailleurs dû se faire à l'époque... mais que Floriane se mue, en quelques mois en véritable courtisane, passant d'obscure jeune adolescente angevine à intrigante louvoyant entre les différentes factions, trempant déjà dans une conspiration et tenant la dragée haute au cardinal de Richelieu...encore une fois, est-ce bien possible ? L'aventure et le romanesque ne doivent pas à mon sens prendre le pas sur la vraisemblance. Le roman se laisse lire, mais malheureusement, on n'est pas dupe et on ne se laisse pas totalement entraîner dans l'intrigue, c'est dommage.
    Je dois par contre apporter au crédit de l'auteure une restitution précise du contexte historique. Je connaissais Mireille Lesage grâce à une biographie semi-romancée d'Anne de Bretagne, lue il y'a quelques années et que j'avais appréciée. Je pense qu'elle fait partie de ces auteurs d'historique vraiment passionnés, au même titre que Juliette Benzoni par exemple. J'ai beaucoup aimé voyager à travers le règne de Louis XIII, assez méconnu, mais intéressant à partir du moment où on prend le temps de s'y pencher... courant de 1610 à 1643, son règne fait office de transition entre la fin de la Renaissance et le flamboyant règne de Louis XIV. Émaillé de nombreuses conspirations de Cour, souvent dirigées contre son charismatique ministre, Richelieu et de révoltes populaires, on ne peut pas vraiment qualifier Louis XIII de grand roi même s'il fut un assez bon administrateur.
    Sous Louis XIII se croisent des personnages tous plus intéressants les uns que les autres : Madame de Chevreuse, l'amie d'Anne d'Autriche, les jolies espionnes de Richelieu, les beaux amis de Monsieur, les grands nobles... parfois d'ailleurs, ils seraient presque plus intéressants, dans Les Ailes du Matin, que les personnages fictifs !
    Bref, ce contexte historique bien décrit, les recherches précises sur les villes dans lesquelles se déroulent l'intrigue, notamment la ville de Lyon, sont les gros points positifs du roman et il ne sont pas des moindres ! Les parties narratives, très étoffées permettent justement à ce contexte d'être restitué et donnent toutes leurs saveurs aux descriptions : je les ai préférées d'ailleurs aux parties dialoguées, bien plus lourdes, notamment à cause de la ponctuation.
    Pour ma part, ces points positifs ont permis de rattraper un peu cette déception que j'ai ressentie quant aux personnages, trop caricaturaux et l'intrigue romanesque trop aventureuse et du coup, invraisemblable par moments.
    Les Ailes du Matin est une saga que j'ai trouvée trop inégale pour me convaincre totalement... j'en attendais bien plus, justement parce que je suis une fan du XVIIème siècle ! Ma première impression m'a fait la rapprocher très vite de l'univers de Benzoni pour me détromper rapidement, à ma grande déception ! Les sagas de Juliette Benzoni ont toujours ce petit truc qui fait que... ce petit truc qui rattrape tout ! Ici malheureusement, dans L'Envol et Les Noces de Lyon, les qualités n'étaient pas suffisamment importantes pour minorer les défauts

    En Bref :

    Les + : un contexte historique impeccablement restitué, on s'y croirait !
    Les - :
     un roman un peu too much et une héroïne vraiment imbuvable.


    4 commentaires
  • « Sage ? Elle ferait de son mieux. »

    Les Ailes du Matin, tome 2 ; Mireille Lesage

    Publié en 2012

    Editions Pygmalion 

    694 pages

    Comprend Les Chemins d'Espérance et Les Feux du Crépuscule 

    Résumé :

    Enfin réunis, Floriane et Artus connaissent une félicité sans limites. Mais la France de Richelieu n'est pas de tout repos. Elle bouleverse et broie plus que jamais les existences. 
    Le bonheur des amants est de courte durée. Une fois de plus, Floriane de Saint-Evy va devoir tout abandonner pour disparaître, et même pire : remettre en question sa plus précieuse raison de vivre. 
    Dans ce roman foisonnant à l'héroïne inoubliable, toute de courage et de passion, émergent de l'ombre, s'animent, aiment, souffrent, meurent es plus hauts personnages du royaume, entourés de silhouettes plus modestes mais tout aussi émouvantes. 
    Mireille Lesage, qui maîtrise comme nul autre l'art du roman historique, nous emporte dans des aventures trépidantes dont surgit, plus vrai que nature, une femme à laquelle tout lecteur s'attache irrésistiblement. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Nous sommes au début des années 1630. Richelieu est alors plus puissant que jamais, après que le roi ait, lors de la fameuse Journée des Dupes, désavoué le parti de sa mère, Marie de Médicis. Floriane, elle, est revenue à la Cour, après avoir passé quatre années à Lyon et surtout, elle est une heureuse jeune mariée. Mais il semblerait que, de nouveau, des nuages bien menaçants s'amoncellent et viennent obscurcir son horizon.
    Comme dans les deux premiers tomes, réunis en un volume et que je vous ai présentés il y'a peu, nous retrouvons un contexte vraiment passionnant. Après la fin, houleuse, des années 1620, nous amorçons maintenant la dernière partie du règne : Louis XIII et Anne d'Autriche s'acheminent doucement vers la maturité et leur couple, malheureusement, est toujours stérile. Auprès d'eux, une jeune tête folle, dont le roi s'est amouraché, Marie de Hautefort, apporte un peu de gaieté et s'est attachée à la reine Anne, dont elle est devenue l'amie et la confidente. En parallèle, le parti de la reine-mère connaît un véritable revers tandis que Monsieur continue de se montrer inconséquent. Et Richelieu, lui, n'a pas vraiment l'heur de profiter de son regain de puissance, tant des ennuis de santé lui empoisonnent l'existence.
    Floriane, elle, louvoie toujours, avec plus ou moins de dextérité, dans ce monde de serpents qu'est la Cour de France à cette époque particulièrement troublée, car, pour couronner le tout, aux difficultés intérieures, nombreuses sous le règne de Louis XIII s'ajoutent les débuts de la guerre contre l'Espagne, qui ne prendra fin que plus de vingt ans plus tard, avec la Paix des Pyrénées et le mariage de Louis XIV avec Marie-Thérèse.
    Ce second volume des Ailes du Matin regroupe les troisième et quatrième tomes originaux de la saga de Mireille Lesage, Les Chemins d'Espérance et Les Feux du Crépuscule. L'intrigue court cette fois de 1630 à 1638, débute avec la fameuse Journée des Dupes et se clôt avec la naissance miraculeuse de celui qui sera un jour le Roi-Soleil. Bien évidemment, nous retrouvons l'héroïne découverte dans le premier volume, Floriane de Saint-Evy. Celle que nous avions rencontrée adolescente sans fortune, se morfondant dans son château angevin, est aujourd'hui une belle jeune femme, un peu assagie...quoique... elle découvre maintenant les bonheurs mais aussi les difficultés de la vie conjugale et de la maternité... bien évidemment, on s'en doute, des embûches ne vont pas tarder à renaître sous les pas de Floriane qui semble attirer les aventures les plus rocambolesques au point, comme je le soulignais dans ma critique du premier tome, de devenir parfois totalement invraisemblables !
    Dans ce second tome, je dois dire que mon ressenti initial a été quelque peu minoré... A cause du sentiment assez négatif que j'avais, concernant Floriane et ses aventures, en refermant le premier tome, j'avoue avoir un peu marché sur des œufs tout au long de cette lecture... je ne parvenais pas vraiment à me défaire de la déception ressentie lors de ma découverte de la saga. Vous en conviendrez, ce n'est jamais agréable de commencer une saga et de ne pas parvenir à s'y sentir investi... forcément, je suis partie avec des a priori.
    J'ai réussi, miracle, à un peu mieux aimer Floriane dans ce tome-là... il est vrai que la jeune femme a grandi, a mûri et va forcément, de part son âge, un peu plus parler à un lectorat adulte, qu'une adolescente ! Elle est plus mesurée aussi quoique démarrant toujours au quart de tour au besoin, notamment quand il s'agit de s'opposer fermement au cardinal de Richelieu.
    Des aventures, toujours... moins romanesques donc plus acceptables... je déplore que les auteurs parfois, privilégient les péripéties, au risque qu'elles soient cousues de fil blanc, au détriment de la vraisemblance, qui ne fait pas forcément mauvais ménage avec le genre romanesque, au contraire !
    Floriane, dans ce second volume, va découvrir un monde inconnu d'elle, celui du théâtre, se trouver aux premières loges des affrontements franco-espagnols dans le nord du royaume... mais j'ai été plus convaincue cette fois !
    Encore une fois, l'énorme atout du livre, c'est le solide travail de recherches mené par l'auteure ! Je l'avais déjà remarqué lors de ma lecture du premier tome et cela a d'ailleurs contribué à ne pas me faire sortir totalement déçue de cette lecture. Ici encore une fois, le contexte se déroule avec une facilité déconcertante, dates et événements sont relatés avec précision au point que le règne de Louis XIII prend forme et revit sous nos yeux ! Les personnages historiques sont décrits et évoluent de manière totalement vraisemblable, l'auteure se basant, j'imagine sur ce que l'on sait d'eux grâce aux témoignages contemporains, mémoires et autres sources... dommage que les romans ne contiennent pas de bibliographie, j'aurais été curieuse de voir sur quels ouvrages et textes d'époque l'auteure s'est basée... on sent en tous cas qu'elle a travaillé son sujet et le maîtrise suffisamment pour le rendre intelligible sans pour autant tomber dans la facilité ou la réduction. Mireille Lesage évite assez habilement les écueils du genre historique.
    Je ressors donc de cette lecture avec une légère sensation d'amélioration... j'ai aimé y croiser des personnages encore peu connus mais appelés à de grandes destinées : je pense notamment à Jules Mazarin, promis au destin politique que l'on sait, à Madeleine de Scudery qui deviendra un jour une des fameuses Précieuses et dont le salon aura beaucoup de succès. J'ai réussi à m'attacher un peu plus à Floriane, plus humaine même si, parfois, sa superficialité et son égoïsme ressortent malgré tout.
    En quelques mots, ce roman m'a convaincue. Je n'en ressors pas super exaltée non plus, notamment parce que je n'ai pas spécialement accroché aux parties dialoguées un peu lourdes, mais il est efficace et, après la déception du premier tome, c'est beaucoup ! Finalement, j'ai bien fait de persévérer. 

    En Bref :

    Les + : un contexte toujours aussi bien restitué, moins de romanesque, un style intéressant. 
    Les - : des dialogues parfois un peu lourds. 

     


    6 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires