• « La réussite est toujours une conjonction d'heureux événements et d'intelligence arrivés au bon moment. »

    Louis XIII et Richelieu ; Jean Castarède

     

    Publié en 2011

    Editions France-Empire

    346 pages 

    Résumé :

    Au XVIIe siècle, la France a proposé au monde un système de gouvernance original, fondé sur le couple "Monarque-Premier ministre". Ce duumvirat, incarné par Henri IV et Sully, puis par Louis XIII et Richelieu, Louis XIV et Colbert, et dans une certaine mesure Anne d'Autriche et Mazarin, passera à la postérité avec un contenu dirigiste et technocratique que l'on appelle le colbertisme. C'est Richelieu qui en a le mieux fixé les règles et qui a su le plus clairement en déterminer le contenu par ses nombreux écrits et messages à son souverain. Ainsi, le couple Louis XIII-Richelieu, présenté ici pour la première fois comme un cas d'école, amène à réfléchir sur la difficulté, mais aussi les chances, de gouverner à deux. Même si les transpositions sont difficiles de nos jours, y compris dans certains pays émergents, l'histoire de cette dyarchie, indépendamment des spécificités psychologiques et caractérielles des deux êtres qui l'ont incarnée, est riche d'enseignements. On découvre également dans ce livre les deux véritables personnalités du roi et de Richelieu, différentes des images déformées par certains historiens ou par la légende, et, surtout, leur attachement mutuel, ce qui les réhabilite tous les deux.

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    De tous les couples politiques de l'Histoire française, qu'elle soit royale ou républicaine, le plus emblématique est certainement celui formé par Louis XIII et son puissant ministre, Richelieu.
    Amorcée par Henri IV et Maximilien de Béthune, duc de Sully, et poursuivie d'une certaine manière par le duo formé par le Roi-Soleil et Colbert, cette particularité inhérente au gouvernement de la France ne s'est jamais mieux incarnée que sous le règne de Louis XIII. Aujourd'hui encore, le roi est indissociable de son ministre qu'on a d'ailleurs souvent voulu faire passer pour bien plus capable que lui.
    Qu'en est-il réellement ? C'est ce que l'auteur, essayiste et historien, va mettre en évidence dans ce livre, qui n'est pas une biographie mais plutôt une démonstration, la description précise d'une époque et d'un mode de gouvernement.
    Qui sont exactement Richelieu et Louis XIII ? Sont-ils réellement aussi antagonistes qu'on a bien voulu le dire ? Au contraire, eurent-ils un attachement l'un pour l'autre ? Louis XIII fut-il un roi faible et, profitant de cette faiblesse, Richelieu, doté d'une grande intelligence et d'une capacité exceptionnelle à gouverner, parvint-il à asseoir son propre pouvoir au détriment de celui du souverain ?
    Et si tout était plus compliqué ? Avec les travaux des historiens du XIXeme siècle et les fameux romans feuilletons, comme Les Trois Mousquetaires, c'est une idée très connotée que l'on se fait de cette période, en se représentant souvent Richelieu comme l'âme damnée d'un souverain timoré.
    Pourtant, la réalité est toute autre et, dans un contexte particulièrement troublé, celui de la régence de Marie de Medicis qui fait suite à l'assassinat d'Henri IV, Richelieu se montrera l'un des seuls ministres capables de redresser la situation et tenir la barre.
    Jean Castarède se propose de nous raconter l'histoire de cette fabuleuse ascension, qui n'était vraiment pas gagnée au départ. Richelieu, fils du grand prévôt d'Henri III, petit gentilhomme de province, d'abord promis à la carrière des armes puis embrassant la cléricature, lorsque son frère aîné se fait moine chez les Chartreux.
    C'est le portrait d'un homme qui ne doute pas de lui ni de sa bonne fortune, d'un génie de la politique pas dénué d'ambition et de bon sens que l'auteur brosse ici.
    En parallèle, on découvre Louis XIII qui semble une parfaite antithèse de son principal ministre mais s'avère posséder de subtiles qualités, que l'auteur s'applique à lui rendre. Louis XIII ne fut pas si faible qu'on veut bien le dire, il sut souvent se montrer à la hauteur de son père. Fils d'Henri IV et Marie de Médicis, Louis XIII devient roi à neuf ans par la force des choses, après le meurtre de son père bien-aimé. Soumis à l'ambition de sa mère, médiocre régente et à son favori, Concini, marié à une infante espagnole, le jeune Louis voit le règne de son père balayé par la régente et sa clique. Jeune homme introverti et peu à l'aise en public il saura pourtant se montrer autoritaire et doté d'une vraie capacité de décision et d'action.

    Portrait du cardinal de Richelieu par Philippe de Champaigne (XVIIème siècle)


    En même temps, c'est une époque dans son ensemble, une époque charnière qui revit sous nos yeux. Le règne de Louis XIII comme celui de son père avant le sien, est une période de transition entre les XVIème et XVIIème siècles. Nous ne sommes plus vraiment sous la Renaissance mais pas encore sous le Grand Siècle. Les Guerres de Religion connaissent encore quelques résurgences malgré l'édit de Nantes tandis que la Guerre de Trente ans se profile à l'horizon. Règne durant lequel le peuple se révolta à maintes reprises, il ne fut pourtant pas aussi mauvais qu'on le croit et il est nécessaire de nuancer son bilan. Louis XIII ne fut pas un roi nul, il avait une certaine intelligence politique et un véritable pouvoir de décision. Mais il est clair que, sans l'aide de son premier ministre, peut-être le roi n'aurait-il pu régner et gouverner comme il l'a fait.
    J'aime beaucoup le XVIIème siècle, pas autant peut-être que le XVIIIème, mais quand même... C'est une période qui me passionne, sur laquelle j'ai beaucoup lu, romans, essais ou biographies. Et le fait que Jean Castarède, dans ce livre, aborde le règne de Louis XIII au travers du duo formé par le roi et son ministre m'a plu tout de suite. Très honnêtement, je ne savais pas à quoi m'attendre, je ne connaissais pas l'auteur et, avec les livres d'Histoire, parfois on a du très bon et, d'autres fois, du franchement moins bon.
    L'approche de l'auteur est intéressante. Je n'ai pas forcément été séduite par son style, si tant que l'on puisse en juger dans un livre comme celui-ci. Mais il est précis et clair et le propos est émaillé de textes d'époques - extraits de La Gazette de Theophraste Renaudot, de mémoires, du journal d'Hèroard, médecin du roi-, ce qui m'a beaucoup plu. L'auteur replace les personnages dans leur contexte tout en expliquant celui-ci et en le mettant en exergue, l'abordant aussi au travers des règnes précédent et suivant. Si Henri IV et Louis XIV furent de bons rois, des administrateurs nés, cela fut peut-être moins évident pour leur fils et père mais on ressort de cette lecture avec, assurément, une bien meilleure opinion de lui. Quant à Richelieu, si j'ai en général en tête une bonne image de lui, je ne peux pas m'empêcher, comme beaucoup d'entre nous, d'être influencée par les images plus romanesques du Cardinal : la description que Dumas fait de lui y est certainement pour beaucoup. Richelieu ne fut pas qu'une éminence rouge flanquée d'espions et de nombreux chats, œuvrant à nuire à la reine tout en faisant détruire les donjons des seigneurs provinciaux.
    Richelieu fut un grand politique qui mérite que son image soit redorée parce qu'il a beaucoup fait pour son pays en son temps et fut un homme politique comme on en fait plus.
    Et Louis XIII fut un bon roi, conscient de sa fonction et de la sauvegarde de son héritage. Quoiqu'on en dise.
    J'ai trouvé l'orientation du livre très cohérente et intéressante. J'ai aimé ce mélange d'histoire thématique et chronologique. Chronologique parce que Jean Castarède déroule son propos du début du XVIIème siècle jusqu'aux années 1640 et thématique parce que c'est à travers le duo formé par le roi et son ministre que l'auteur aborde l'époque.
    Servi par une bibliographie étoffée, qui fait la part belle aux historiens du début du XXème siècle comme à des plus récents, ce livre est intéressant et saura certainement trouver son public chez les personnes intéressées par le XVIIème siècle et l'évolution de la fonction royale, portée à son apogée par Louis XIV.

    Portrait de Louis XIII en armure, par Philippe de Champaigne (XVIIème siècle)

    En Bref :

    Les + : le mélange d'histoire chronologique et thématique, le fait d'aborder le règne de Louis XIII de manière linéaire mais au travers de celui, concomitant, de son ministre.
    Les - :
     un propos peut-être parfois un peu froid et distancié, si tant est qu'on puisse reprocher une telle chose à un tel livre, purement scientifique à la base.

     


    votre commentaire
  • « Comment savoir quelle est la meilleure solution si nous ignorons la vérité ? Il vaut toujours mieux connaître la vérité, qu'on choisisse de l'occulter, de la cacher ou de l'oublier carrément. Si nous ne savons pas la vérité en premier lieu, nous risquons de commettre de regrettables erreurs. »

    Charlotte et Thomas Pitt, tome 2, Le Mystère de Callander Square ; Anne Perry

    Publié en 1980 en Angleterre ; en 2012 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Callander Square

    Editions 10/18 (collection Grands détectives)

    383 pages

    Deuxième tome de la série Charlotte et Thomas Pitt 

    Résumé :

    Cette enquête semblait élémentaire : quelle femme de chambre indélicate du très chic Callander Square a enterré ses nourrissons adultérins dans le parc ? Mais la vérité est loin d'être aussi simple, et le gentleman inspecteur Thomas Pitt n'est pas au bout de ses surprises, dans cette haute société victorienne où les faux-semblants sont rois. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Si vous vous souvenez, je me suis plongée dans la grande série d'Anne Perry, Charlotte et Thomas Pitt, en février dernier. Un peu après tout le monde, soit dit en passant mais... mieux vaut tard que jamais ! J'ai beaucoup aimé L’Étrangleur de Cater Street, son ambiance, la manière dont l'auteure a choisi de raconter son histoire et, par- dessus tout, les personnages de Charlotte et Thomas, que, je le savais, je retrouverai dans les autres tomes. Et me voilà donc embarquée, quelques mois plus tard, dans la lecture du Mystère de Callander Square. C'est avec plaisir et curiosité que je m'y suis plongée et le résumé en plus était prometteur, même si le sujet traité est assez sordide. En même temps -c'est malheureux mais c'est comme ça-, il est aussi un reflet de l'époque. Nous sommes dans les années 1880, Charlotte Ellison a épousé Thomas Pitt -je ne pense pas vous révéler un scoop en vous disant cela- et vivent modestement à Londres quand éclate l'affaire de Callander Square. Deux cadavres de bébés sont retrouvés dans le parc et Pitt est chargé de l'enquête. Serait - ce une des femmes de chambre des maisons entourant le square ? Une servante malencontreusement séduite qui a cherché à faire disparaître le fruit de ses égarements ? Les enfants étaient-ils morts-nés ? Ou, finalement, l'affaire est-elle bien plus compliquée qu'il n'y paraît ? Pitt va alors enquêter au sein même des demeures huppées de Callander Square et y découvrir parfois des choses effarantes et bien laides, cachées sous le vernis de la bienséance et des convenances.
    Dans cette deuxième enquête, j'ai retrouvé tout ce qui m'avait plu dans la première, L’Étrangleur de Cater Street : le charisme de l'enquêteur, Thomas Pitt, le caractère déterminé et volontaire de Charlotte, mais aussi l'époque -l'ère victorienne est définitivement passionnante- et la manière dont l'auteure aborde ses enquêtes. Anne Perry, plutôt que de se concentrer uniquement sur le point de vue de la police, privilégie d'abord ceux que le crime touche directement : ceux qui l'ont, éventuellement, découvert, les suspects, les témoins. Comme dans le premier tome, l'auteure décrit assez bien la psychose et la tension qui naissent dans un milieu, à la suite d'un découverte d'un crime, la peur instinctive de la police, la gêne que provoquent ses questions. Dans le cénacle assez fermé de Callander Square, Thomas Pitt se trouve confronté à une loi du silence presque machinale et à la condescendance des habitants, tant envers lui-même qu'envers les domestiques. La société est alors encore fortement fragmentée, les liens sociaux très codifiés et les préjugés ont la vie dure. Aidé par l'enquête subtile de Charlotte, Thomas va cependant réussir à lever le voile sur cette affaire qui semble avoir bien des ramifications et surtout, qui n'aura pas le résultat, un peu trop facile, qu'on attendait dès le départ. Et si les cadavres de ces deux bébés n'avaient pas été abandonné par une femme de chambre ou une servante séduite malgré elle ? Et si la vérité était plus complexe. Quand, à cela, s'ajoutent en plus quelques nouvelles grossesses étranges,
    des amours ancillaires et bien des secrets, difficile alors pour l'inspecteur, qu'on aide en plus de mauvaise grâce, de démêler le vrai du faux.
    Encore une fois, Anne Perry nous brosse un portrait cynique, sans concession mais qui semble étonnamment vraisemblable, de l'époque victorienne. Epoque paradoxale s'il en est, entre industrialisation bondissante et misère noire, violente à bien des égards. Désabusée, aussi : c'est bien pour cela que, malheureusement, si le crime commis sur deux nouveaux-nés est certes révoltant et choquant, il n'en surprend pas pour autant et Pitt est même le premier à reconnaître que si c'est une servante qui en est arrivée à cette extrémité, elle n'est pas la première et ne sera pas non plus la dernière. L'époque est cruelle, tant pour les plus petits que pour les femmes, réduites à la portion congrue. Les réflexions des personnages sont parfois extrêmement surprenantes voire assez révulsants pour nous, lecteurs du XXIème siècle, dont la société est moins codifiée, dans laquelle les femmes sont intégrées. Certes, notre propre époque n'est pas dénuée de ses aspects les plus sales et les plus indignes mais il est vrai que l'époque victorienne cache bien son jeu, sous un vernis de bienséance, de codes fortement respectés et de conventions derrière lesquelles on s'abrite frileusement.
    Le Mystère de Callander Square est encore une fois une bonne enquête, qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cette série très importante, comptant à ce jour pas moins de trente-deux tomes ! J'ai retrouvé avec plaisir Charlotte et Thomas, jeunes mariés, qui m'ont rappelé les deux personnages d'Ann Granger -qu'ils ont sans aucun doute inspirés-, Lizzie et Ben Ross. Si j'ai parfois ressenti quelques longueurs, l'envie de savoir enfin le dénouement a été cependant la plus forte. Dénouement qui arrive peut-être un peu rapidement mais qui m'a surprise. Pas complètement, mais suffisamment pour que je ressorte de cette lecture satisfaite : non, je n'avais pas pensé à tout et j'aime beaucoup quand un roman policier arrive à me surprendre réellement, quand le dénouement démonte totalement mes suppositions premières ! J'ai parfois eu la sensation, pas forcément très agréable quoique pas extraordinairement dérangeante non plus, que les chapitres se ressemblaient beaucoup, que l'enquête n'était finalement rien de plus qu'une succession de chapitres sans de véritables liens entre eux : les personnages se reçoivent mutuellement, se font part de leurs doutes, de leurs soupçons à mots couverts, de leurs peurs. Peut- être certains sont-ils superflus. J'ai aussi regretté de ne pas avoir vu autant Charlotte que dans le premier tome et j'espère la retrouver un peu plus dans les tomes suivants.
    A part ça, j'ai pris un grand plaisir à lire cette enquête. Malgré les quelques petits défauts soulevés précédemment, j'ai aimé cette lecture, je m'y suis plongée avec curiosité et je ne peux vraiment pas dire que j'ai été déçue. J'aime beaucoup Anne Perry et mon intérêt pour son oeuvre se confirme avec la lecture de ce deuxième opus de son incontournable saga victorienne. A conseiller à tous les amateurs de romans policiers historiques.

    En Bref :

    Les + : incontestablement, les personnages, l'époque, l'ambiance et la manière dont l'auteure oriente ses enquêtes, en ne se focalisant pas uniquement sur le point de vue de la police. 
    Les - : 
    quelques répétitions, des chapitres qui parfois se ressemblent sensiblement dans leur forme, peut-être un petit manque de dynamisme.

     


    4 commentaires
  • « Dieu n'a rien à voir là-dedans; Crois-moi. Les hommes sont assez stupides pour s'entre-tuer et martyriser les femmes. Et après, on comptera les morts sur le front en oubliant toutes celles qu'on a assassinées autrement. »

    1, Rue des Petits-Pas ; Nathalie Hug

     Publié en 2015

    Editions Le Livre de Poche 

    401 pages 

    Résumé : 

    Lorraine, hiver 1918. Dans un village en ruine à quelques kilomètres du front, une communauté de rescapés s'organise pour que la vie continue. Louise, orpheline de 16 ans, est recueillie par une sage-femme qui va lui transmettre son savoir : accoucher, bien sûr, mais aussi soigner les maux courants et être l'oreille attentive de toutes les confidences. 
    Mais, dans cet endroit isolé du monde, les légendes nourrissent les peurs et la haine tient les hommes debout. Dans un univers où horreur et malveillance rivalisent avec solidarité et espoir, Louise tente de se reconstruire. 
    Un magnifique roman d'apprentissage d'une sincérité et d'un réalisme bouleversants. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    A l'hiver 1918, en Lorraine, alors que l'armistice vient d'être signé, tout reste à reconstruire, les villes et les villages comme les gens. Dans un village de l'arrière mais proche cependant de la zone des combats -son nom ne nous est pas donné, on sait seulement que l'on se trouve entre Verdun et Saint-Mihiel-, Louise, seize ans et orpheline, a été recueillie par les sage-femmes de l'endroit, qui lui ont enseigné les rudiments de leur métier. Louise, comme les autres femmes du bourg et les rares hommes à avoir sauvé leur peau, assiste aux bouleversements entraînés par la reconstruction et la vie qui, inexorablement, reprend son cours. 1, Rue des Petits-Pas est un roman dur et difficile, sans concession aucune, cru et violent.
    Très honnêtement, à la lecture du résumé, je ne m'attendais pas à ce que le récit me percute de cette manière. Je ne m'attendais bien sûr pas à une promenade de santé, au vu du contexte choisi mais il est certain que je ne pensais pas avoir entre les mains un récit d'une telle teneur. Donc si j'ai été surprise, et effectivement je l'ai été, ça a été en bien. 1, Rue des Petits-Pas regroupe énormément de sujets... Il n'est pas fouillis pour autant mais difficile à chroniquer parce qu'il y'a beaucoup de domaines à aborder. Au départ, et parce que c'est aussi ce que le résumé laissait entendre, je m'attendais surtout à un roman féminin, basé sur une description de ce qu'était le travail des sage-femmes au début du XXème siècle. Pour faire une comparaison avec un livre lu il y'a quelques mois, je m'attendais à un récit dans la veine d'Angélina, les Mains de la Vie, roman de Marie-Bernadette Dupuy, qui décrit le combat d'une jeune sage-femme dans l’Ariège du XIXème siècle. Je m'attendais aussi à un roman terroir, très ancré dans la région où l'auteure situe son récit. En fait, 1, Rue des Petits-Pas, c'est tout ça, mais aussi bien plus que ça. C'est un roman très complet, que j'ai aussi beaucoup aimé pour ça. Ce livre, c'est celui de la reconstruction, matérielle et humaine, à la suite de l'un des conflits les plus violents et les plus traumatisants : la Grande Guerre. Conflit d'une ampleur extraordinaire, d'une longueur qui ne l'est pas moins, il mobilisa des forces internationales et détruisit des régions entières. Et le village où Louise a trouvé refuge est en plein cœur de l'une des zones frontalières les plus touchées : le secteur de Verdun, siège de la bataille du même nom, en 1916. S'y retrouvent des gens aux origines diverses, au passé tout aussi différents mais avec les mêmes blessures, les mêmes traumatismes et les mêmes aspirations. Et si on parle volontiers du théâtre des combats, des hommes qui en ont été partie prenante, témoins ou acteurs, on oublie souvent l'arrière et le quotidien des populations civiles et notamment, des femmes. Confrontées au départ des hommes, elles ont dû faire sans eux : pour certaines c'est une déchirure, pour d'autres, une libération. Elles vont devoir faire face par la suite aux deuils, celui d'un mari, d'un père, d'un frère, souvent aussi, d'un fils. Après la démobilisation, c'est le retour des hommes, les rescapés, à jamais changés, des étrangers traumatisés à vie, avec lesquels elles vont devoir réapprendre à vivre au quotidien. Et puis au - delà de ça, ces femmes sont des mères, des épouses, confrontées aux grossesses et à la sexualité, domaines de compétences des sage-femmes qui, en cette période troublée, marquée par une pénurie de médecins, doivent parfois assurer le travail des absents sans avoir pour autant les prérogatives et encourant peines de prison et lourdes amendes si elles sont convaincues d'exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie.
    Nathalie Hug raconte très bien tout le paradoxe de ce métier, indispensable mais confronté à l'hostilité, notamment des médecins et aux nombreuses croyances et superstitions, qui ont encore la vie dure. Paradoxe aussi parce qu'à l'aube des années 1920, celles qui, cent ans plus tôt, enseignaient aux médecins l'obstétrique se voient interdire certaines pratiques susceptibles parfois de sauver une mère comme son enfant. Les sage-femmes se voient aussi opposer encore, dans les régions rurales fortement marquées par la religion et la mainmise des curés, les interdits religieux sur la contraception, la fatalité de la mort vue comme une volonté divine etc... Bref ce n'est pas un métier de tout repos qu'exerce Louise et ses compagnes mais un métier passionnant et qui, chez la jeune fille, orpheline, comble un vide. Mais c'est un métier infiniment beau, infiniment grand que celui de faire naître et qu'on peut toucher du doigt grâce à des descriptions certes parfois crues mais aussi d'une grande précision. Le vocabulaire médical est rigoureux et nous permet aussi de nous sentir mieux immergé dans le récit. Parfois, le roman m'a fait penser à Appelez la sage-femme, le fameux livre de Jennifer Worth. À part cela, j'ai aimé aussi la région choisie par l'auteure pour situer son récit. Certes, tout le pays a été touché par le conflit et en porte encore les stigmates. Mais les régions de l'arrière les plus proches du front ont payé le prix fort : villages détruits, bombardements, réfugiés, champs infestés d'obus, la Lorraine est une région exsangue en cet hiver 1918. Tout s'organise pour la reconstruction mais on sent bien que tout est vraiment à refaire que chacun, s'il doit reconstruire son environnement, doit aussi se reconstruire en son for intérieur. Qu'en est-il justement des personnages ? On en a ici tout un panel, tous différents. Je ne me suis pour autant réellement attachée à eux sauf peut-être à Vida, qui m'a intriguée dès le départ et que j'ai trouvée charismatique. Quant à Louise, l'héroïne, je ne l'ai pas réellement trouvée attachante. Cet intérêt pour les personnages est primordial pour moi : j'aime aimer les personnages me sentir proche d'eux ou m'identifier. Ça n'a pas été le cas ici mais, ici, cela ne m'a pas vraiment gênée. Le récit est suffisamment dense, prenant et percutant, pour que le manque d'attachement envers les personnages ne soit pas un inconvénient, tout comme l'organisation du récit, qui peut apparaître comme étrange au départ et s'avère au final extrêmement bien maîtrisée et ne demande qu'un petit temps d'adaptation. J'ai passé un bon moment avec 1, Rue des Petits-Pas. Effectivement, on ne peut pas parler d'une lecture légère, bien au contraire, mais ce genre de livres marquants fait aussi du bien dans une vie de lecteur. Savoir que la lecture qu'on vient de terminer nous accompagnera et que c'est peut-être un souvenir qu'on sollicitera un jour ou l'autre, pour la conseiller ou simplement en parler à quelqu'un est une sensation confortable, que j'aime. J'aime que mes lectures m'apportent une certaine plénitude sans juste glisser sur moi. Voilà, on en arrive maintenant au moment où je dois vous recommander ou pas cette lecture et... Si vous avez eu le courage de lire le pavé ci-dessus, vous aurez compris que je ne peux que vous le conseiller chaudement. Vous aimerez l'univers, ou pas mais cette lecture ne peut laisser indifférent, pour beaucoup de raisons. Une des plus belles surprises de l'année 2017.

    En Bref : 

    Les + : un récit fort, percutant, infiniment beau. Difficile de ne pas se sentir touché un tant soit peu ! 
    Les - : un découpage au départ qui m'a semblé un peu compliqué à aborder, mais c'est temporaire. 

     


    5 commentaires
  • « Il allait devoir s'habituer à vivre dans un monde où les demoiselles engageaient dans des tripots des héritages qu'elles n'avaient pas encore touchés, où les filles de bonne famille étudiaient les poisons, où les philosophes jouaient les enquêteurs pour le compte de la police, où les marquises aimaient mieux courir Paris sur la piste des criminels que de préparer la layette de leur bébé. »

    Voltaire Mène l'Enquête, tome 1, La Baronne Meurt à Cinq Heures ; Frédéric Lenormand

    Publié en 2012

    Editions Le Masque (collection Labyrinthes)

    315  pages 

    Premier tome de la saga Voltaire Mène l'Enquête

    Résumé : 

    Qui a osé assassiner la baronne chez qui Voltaire coulait des jours heureux ? 
    En ce froid février 1733, c'est la rue qui attend le philosophe (ou pire, la Bastille ! ). Il lui faut donc retrouver le criminel sans délai avant que celui-ci ne s'en prenne à d'autres honnêtes gens -à lui-même, par exemple. 
    Heureusement, avec l'aide providentielle d'Emilie du Châtelet, Voltaire ne manque pas de ressources. Brillante femme de sciences, enceinte jusqu'au cou, celle-ci va l'accompagner dans son enquête où les subtilités féminines triompheront bien souvent de la philosophie. Ensemble, ils devront affronter de redoutables héritières en jupons, des abbés benêts et des flûtistes sanguinaires, décrypter des codes mystérieux, et surtout échapper à un lieutenant général de police prêt à embastiller Voltaire au moindre faux pas...

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Beaucoup de gens ont connu Frédéric Lenormand grâce à cette fameuse saga où le célèbre philosophe joue les enquêteurs !
    Pour ma part, c'est en mai dernier que j'ai lu pour la première fois un roman de Lenormand et c'était Mademoiselle Chon du Barry ou les Surprises du Destin, dans lequel l'auteur narre la formidable ascension de la du Barry, au travers des yeux de sa belle-sœur et tutrice, Chon. J'ai été séduite par le style caustique et drôle, qui m'a beaucoup plu. Loin du style policé du XVIIIème siècle, mais agréable quand même. Le potentiel humoristique a su aussi me séduire totalement.
    Pour ce qui est de Voltaire Mène l'Enquête, j'avais un peu hésité. Est-ce que j'aimerais ? Est-ce que cette saga allait me correspondre ? Le fait qu'elle se passe au XVIIIème siècle ne pouvait que me séduire, certes mais le côté décalé m'inquiétait un peu. Au final, l'ayant aimé dans Mademoiselle Chon du Barry, je me suis lancée plus confiante dans La Baronne Meurt à Cinq Heures.
    Nous sommes donc au début des années 1730 et nous faisons la connaissance d'un personnage pourtant bien connu, j'ai nommé, François Marie Arouet, né en 1694, promis à la grande carrière que nous lui connaissons et qui, né sous Louis XIV, mourra sous le règne de son arrière-arrière-arrière-petit-fils, Louis XVI, à dix ans de la Révolution Française ! Plus connu sous son nom de plume, Voltaire, il est irrévérencieux, drôle, a un sens de la répartie à toutes épreuves et le voilà avec une autre casquette : celle d'enquêteur. Et, cette année - là, il va devoir enquêter sur la mort très étrange de sa logeuse, la baronne de Fontaine-Martel -qui est d'ailleurs un personnage ayant réellement existé. Que s'est-il passé ? La baronne a-t-elle rendu naturellement son âme à Dieu ou bien l'y a-t-on aidée ? Flanqué de la savante marquise du Châtelet -personnage véridique, qui sera d'ailleurs la maîtresse de Voltaire-, c'est ce que Voltaire va s'employer à découvrir en levant le voile sur une intrigue des plus embrouillées, mêlant des jansénistes rigoristes, des servantes peu scrupuleuses, des abbés idiots et des factotum prêts à tout.
    Si j'ai hésité à me plonger dans cette saga au départ eh bien je dois avouer que je ne regrette pas et j'ai passé un très bon moment ! La plume de l'auteur n'était pas une découverte et j'espérais retrouver ce style qui m'avait tant séduite dans Mademoiselle Chon du Barry ! Et effectivement, j'ai retrouvé cette verve de grande qualité et très bien maîtrisée ! Et ce, pour mon plus grand plaisir de lectrice : il est rare qu'une plume me parle autant ou me percute aussi bien, c'est donc un très bon signe et je pressentais que j'aimerais les autres romans de l'auteur.

    Portrait de Voltaire par Maurice-Quentin de La Tour (XVIIIème siècle)


    Quant à l'intrigue eh bien j'ai été très agréablement surprise et j'ai passé un bon moment : l'intrigue policière est bien ficelée, quoique assez facile à suivre dans son déroulement. Bien sûr, les rebondissements sont parfois un peu exagérés, ce qui ne doit pas surprendre plus que ça, dans la mesure où la volonté de l'auteur est de donner justement dans l'hyperbole ! A l'instar de Jane Austen qui pastiche les romans gothiques à la mode, dans Northanger Abbey, Frédéric Lenormand assaisonne son intrigue policière d'une bonne dose d'humour et de quelque peu d'ironie, avec des titres de chapitres à chaque fois drôles et percutants ! J'ai vraiment aimé sa vision du XVIIIème siècle et je me suis surprise à sourire souvent voire à rire. Voltaire est grandiloquent à souhait et les personnages qui l'entourent ont tous un petit quelque chose qui les rend intéressants ou drôles. J'ai aimé que l'auteur prenne le risque de baser une intrigue totalement fictive sur des personnages qui, eux, ont réellement existé ! Voltaire en temps qu'enquêteur, c'est surprenant, inédit mais aussi rafraîchissant ! J'aime les romans sérieux mais je me suis aperçue que ceux qui ne s'y prenaient justement pas, au sérieux, peuvent aussi totalement me séduire, quand l'intrigue est maîtrisée et assumée ! J'aime les romans policiers traditionnels, mais je me suis surprise à apprécier aussi de les voir tourner, non pas en ridicule, mais disons de manière un peu plus fraîche une intrigue policière, évidemment pas drôle au départ. Ce n'est pas pour autant que l'auteur minore la portée du crime sur lequel Voltaire enquête ou ne le condamne pas. Mais une enquête menée tambour battant comme celle-ci, avec en plus des péripéties humoristiques, eh bien, au final, ça marche et même plutôt deux fois qu'une !
    Le côté un peu décalé du roman, cette humour omniprésent qui dédramatise un peu le propos et l'allège -n'oublions pas que nous enquêtons sur des meurtres tout de même !-, n'en occulte pas pour autant le vivant portrait que fait l'auteur du XVIIIème siècle, époque d'inégalités flagrantes, entre les classes, entre les sexes, une époque où la philosophie naissante se heurte à la religion rigoureuse des jansénistes et des jésuites. Époque paradoxale mais ô combien passionnante, le XVIIIème devient presque palpable dans ce roman, on touche du doigt une époque et ses mentalités. L'auteur ne se prive pas non plus de nous éclairer sur la carrière littéraire du célèbre auteur de Zadig, alors en pleine rédaction de ses Lettres Philosophiques Anglaises : la vision que nous donne Frédéric Lenormand de Voltaire est finalement assez plausible. J'imagine bien Voltaire aussi impertinent, aussi haut-en-couleurs, ne payant pas de mine physiquement, mais brillant esprit, capable d'en imposer et dont l'esprit acéré peut autant résoudre des enquêtes que rédiger des pamphlets destinés à faire réfléchir. On se doute bien que, si Voltaire a eu souvent maille à partir avec les forces de l'ordre il n'en a jamais pour autant, afin d'éviter la prison, négocié sa liberté contre la résolution d'une enquête ! Mais au final, ce risque pris au départ devient la grande force du livre : ces personnages historiques aux destins parfois très bien connus ont été transposés dans une intrigue fine et acérée et dans des contextes certes imaginaires mais dans lesquels ils ont tout à fait leur place !
    Il est clair que je poursuivrai ma découverte de la saga ! La Baronne Meurt à Cinq Heures est un roman avec bien plus de teneur qu'on pourrait le supposer : il aborde plein de sujets et l'auteur le fait avec causticité mais sans cynisme. Une très bonne surprise et un bon moment de lecture : que demander de plus ? 

    En Bref : 

    Les + : une intrigue originale et décalée, des personnages intéressants, un style inimitable. 
    Les - : Aucun ! 


    4 commentaires
  • Colis reçu le : 08 septembre 2017

    Aujourd'hui, je vous présente un colis un peu atypique qui n'est pas vraiment un swap mais qui, dans le principe, peut s'en rapprocher un peu. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'échange...mais on reçoit un colis chaque mois et c'est toujours la surprise à chaque fois, un peu comme pour les swaps ! ! Donc j'ai décidé que je vous présenterai mes Thé Box dans la catégorie des Swaps puisqu'il faut bien les classer quelque part !

    La Box de septembre nous emmène donc, comme son nom l'indique, dans les nuages. Une jolie couleur bleue, de beaux dessins et un contenu...vraiment sympa. Vous êtes prêts à vous envoler ? Alors, c'est parti... 

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages  

    Des montgolfières au-dessus d'une petite ville, un ciel bleu, des nuages (peut-être histoire de nous faire oublier que...le beau temps, c'est terminé ?) et une atmosphère douce et agréable se dégage de la box de ce mois-ci. 

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages  

    On démarre avec la découverte des thés qui m'ont interpellée en premier. Ce sont les fameux paquets cartonnés et en forme de pyramide de la marque McCoy Teas, déjà découverte dans une autre box et dont j'avais beaucoup aimé les saveurs. Là, dès le départ, j'ai aimé les couleurs pastel des petites pyramides. Qui se cache dans la jaune ? Lemon Citrus, un thé à la citronnelle, du citron, du gingembre, de la réglisse, de la menthe...une association qui m'a l'air d'être sympathique. Et dans Lavender Grey ? Le nom est assez évocateur. Un Earl Grey à la lavande et au bleuet, c'est original mais ça a l'air sympa. Une saveur agréable pour l'automne, histoire de nous rappeler des senteurs estivales. Le pyramide rose porte le nom de First Blush, qui rappelle les premiers crus du fameux thé Darjeeling. Visiblement, il s'agit d'un thé fleuri au jasmin et fruité, grâce à des saveurs de vanille, de pêche, de pomme. Ca donne envie ! Quant à Jasmine Blossom, on retrouve encore une fois le jasmin associé à un thé vert : ce thé aurait des vertus relaxantes. A voir...

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages  

    Ce mois-ci, les gourmandises de La Thé Box sont : des petits biscuits en forme de chat (Sacha mon chat !), nappés d'un fin chocolat et de la crème de marrons, dont le tube m'a rappelé celle que je mangeais quand j'étais petite. Je n'aime pas les châtaignes mais j'aime beaucoup la crème de marrons et je pense que celle-ci ne fera pas long feu. 

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages

    Revenons-en maintenant aux thés... La maison de thé française Collection T nous propose un breuvage au joli nom : Au fond du jardin. Une infusion où se mêlent les fruits rouges à des senteurs plus fleuries. Hâte de le découvrir, je sens qu'il va être parfait pour l'automne. J'ai été ravie de retrouver une création de Tamia & Julia dans cette Box : Sur un nuage est un mélange de thé vert, de thé blanc sur lequel viennent se déposer des fruits et des saveurs de cannelle et de pop-corn. Oui oui. Pourquoi pas ? Quant à la maison Thés & Traditions, c'est un thé au saveur orientales et originales qu'elle nous propose : un thé à la saveur de datte, de figue et de citron. Un thé antioxydant puisque la datte, source naturelle de potassium, est un excellent antioxydant. 

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages

    Ces petits sachets m'ont totalement séduite quand je les ai vus ! Leurs dessins sont tellement beaux ! On a presque envie de les garder intacts, mais on aussi envie de découvrir ce qui s'y cache. Les saveurs proposées me semblent juste délicieuses et parlent d'elles-mêmes...Un thé aux saveurs de pomme, un autre à l'orange, un aux fruits rouges et enfin, le fameux thé à la menthe auquel je ne peux pas résister. Hâte de les faire infuser ! 

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages

    Le Comptoir Français du Thé nous propose des échantillons de trois de ses créations ce mois-ci : un thé bleu aux saveurs de caramel au beurre salé, Connivence, quant à lui, est un thé vert aux saveurs de fruits rouges et de vanille. Celui qui me fait le plus envie est Vanille Chantilly : j'imagine un thé aux saveurs rondes et agréables, réconfortantes par temps de pluie (comme aujourd'hui ?).

    La Thé Box, Septembre 2017 : Dans les Nuages  

    Enfin, La Thé Box nous offre ce mois-ci, en plus du contenu, le contenant. Eh oui, c'est bien connu, les fans de thé adorent les tasses, aussi ! Et celle-ci est vraiment très belle, je l'aime déjà d'amour. 


    2 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires