• #41 Portraits de quatre épouses d'Henry VIII : Catherine d'Aragon, Jane Seymour, Anne de Clèves et Catherine Parr

    #41 Portraits de quatre épouses d'Henry VIII : Catherine d'Aragon, Jane Seymour, Anne de Clèves et Catherine Parr

     

    I. La princesse espagnole : Catherine d'Aragon 

    #41 Portraits de quatre épouses d'Henry VIII : Catherine d'Aragon, Jane Seymour, Anne de Clèves et Catherine Parr

    Fille cadette des Rois Catholiques, Catherine naît à Alcala de Henares en décembre 1485. Lorsqu'elle voit le jour, ses parents, les célèbres Isabelle la Catholique et Ferdinand d'Aragon ont quasiment achevé la reconquête de l'Espagne sur les musulmans qui l'occupent depuis le VIIème siècle. Seule une enclave dans le sud leur résiste encore : Grenade. Dès se naissance, Catherine est considérée comme un bon parti à marier avantageusement. Il est vrai que la petite princesse a une ascendance illustre et, tandis que sa soeur Jeanne épousera le fils de Maximilien de Hasbourg Philippe, donnant ainsi naissance à la puissante lignée qui règnera sur une partie de l'Europe dès le XVIème siècle, Catherine elle, fera souche dans les brumes de l'Angleterre...mais penchons-nous d'abord un peu sur l'illustre famille de la princesse : par sa mère Isabelle de Castille, elle est apparentée à la famille du Portugal et on retrouve même une lointaine ascendance anglaise, une princesse Plantagenêt ayant épousé le roi du Portugal au XIVème siècle. Par ses deux parents, elle est issue de l'illustre maison de Trastamare, qui régna sur la Castille, l'Aragon et le Léon, mais aussi la Navarre, Naples et la Sicile.
    Très vite donc, on songe à marier la jeune princesse à des fins politiques et diplomatiques. En effet, ses parents doivent sceller l'alliance entre leur royaume et celui d'Angleterre où les Tudors viennent de s'emparer du trône, laissé vacant par les Lancastre (descendants des Plantagenêt) à l'issue de la mort du roi Richard III, qui met un terme à la Guerre des Deux-Roses. La petite Catherine, dès l'âge de deux ans, est promise au fils aîné du roi Henry VII Tudor, Arthur, même si les rois espagnols ont tout de même émis quelques réserves quant à ce mariage...la situation politique en Angleterre est en effet tendue et le pouvoir des Tudors menacé...des descendants de la branche légitime sont encore en vie et pourraient menacer le trône malgré la fin de la guerre civile. Isabelle et Ferdinand craignent donc, à juste titre, de marier leur fille à un roi susceptible d'être renversé. Par contre, pour le roi anglais, l'alliance avec l'Espagne contribuerait à reserrer les liens qui existent déjà entre les deux royaumes et à faire ainsi front commun contre la France, ennemie naturelle des deux pays. Catherine va donc épouser Arthur Tudor.
    Elle arrive en 1501 en Angleterre pour rencontrer sa future famille mais surtout, son promis. Arthur est le fils aîné d'Henry VII Tudor et Elizabeth d'York. Il est né en 1486, il doit succéder à son père et faire donc de sa future épouse espagnole une reine d'Angleterre. En arrivant, la jeune princesse a reçu l'ordre de garder son visage voilé, ce qui va perturber le roi Henry VII lorsqu'il vient rencontrer sa future belle-fille. La jeune fille était couchée et ne pouvait pas le recevoir, il ordonna donc qu'on la réveille pour qu'elle se montre à lui mais elle garda obstinément son voile sur le visage ce qui contraria fort le souverain anglais qui craignit de s'être fait duper. Il eut peur que la jeune princesse garde un voile pour cacher une difformité ou une laideur que ses ambassadeurs lui auraient caché, par souci de ménagement.
    Mais lorsque Catherine enlève enfin son voile, son beau-père comme son futur époux sont charmés par elle. Il faut dire que la jeune Espagnole a en effet beaucoup de charme et de grâce. Son mariage est célébré rapidement, le 14 novembre 1501 en la cathédrale Saint-Paul de Londres. Ce sera pour une très courte durée puisque à Ludlow Castle, en Pays de Galles, les deux jeunes époux tombent soudainement et gravement malades. Si Catherine s'en sort, il n'en va pas de même d'Arthur, qui meurt, le 2 avril 1502, très probablement de la suette. Arthur a quinze ans à peine lors de sa mort...par la suite, on dira que son mariage n'a pas été consommé, ce que Catherine d'Aragon va confirmer elle aussi par la suite.
    Veuve, Catherine aurait pu rentrer dans son pays, l'Espagne, d'autant que son mariage n'a très certainement pas été consommé. Mais Henry VII ne souhaite pas ce retour de la princesse dans son pays natal car il se verrait en effet dans l'obligation de rendre au couple royal espagnol l'importante dot de Catherine et cela ne lui plaît guère. Après avoir caressé un temps l'idée d'épouser lui-même la jeune princesse - la reine Elizabeth d'York étant décédée en couches en février 1503 - ce qu'elle aurait refusé avec hauteur, préférant plutôt l'état de pauvreté dans lequel elle est alors gardée, Henry VII a l'idée d'arranger un nouveau mariage entre la jeune veuve et le frère cadet d'Arthur, Henry, devenu le nouvel héritier du trône d'Angleterre, qui a six ans de moins que Catherine mais semble observer cette belle-sœur d'un œil appréciateur. Or, les canons de l’Église interdisent formellement un remariage avec un beau-frère. Alors, que faire ? Pour pouvoir passer outre, il faut absolument prouver que le premier mariage n'a pas été consommé et que la mariée est encore vierge. Pour des raisons obscures -voudrait-on cacher quelque chose ?- une demande de dispense du constat de virginité, examen visant à prouver que la mariée est intacte, est demandée au pape Jules II qui, compréhensif, accepte de la délivrer sans examen préalable. Il délie ainsi Henry et Catherine du « lien d'affinité ». Le remariage est donc désormais possible puisque avalisé par le pape lui-même. Henry épouse son ex belle-sœur le 11 juin 1509, après la mort de Henry VII. Catherine a épousé le nouveau roi, qui va régner jusqu'en 1547 sur le royaume d'Angleterre, sous le nom de Henry VIII. Elle est donc, de fait, reine d'Angleterre.
    De leur mariage vont naître plusieurs enfants, six précisément, mais seule une fille surviendra et parviendra à l'âge adulte. Il s'agit de Marie, qui règnera de 1553 à 1558, sous le nom de Marie Ière Tudor. Au début, le couple semble connaître un certain bonheur conjugal ou, tout du moins, une certaine harmonie. Catherine et Henry s'entendent bien...Mais, dès 1514, des rumeurs se propagent : le roi voudrait se séparer de son épouse en la répudiant parce qu'elle ne lui a pas donné le fils qu'il désire tant pour asseoir sa succession. En 1519, sa maîtresse Elizabeth Blount accouche d'un petit garçon que le roi prénommé Henri FitzRoy, ce qui est tout à fait révélateur...Et, en 1525, il confère même le titre de duc de Richmond à son bâtard !!
    C'est vraisemblablement à cette époque-là que le roi remarque l'une des suivante de la reine, une certaine Anne Boleyn, dont il va tomber fou amoureux. Un an plus tard, en 1527, le roi n'ayant toujours pas d'héritier légitime mâle -d'un point de vue de la succession, Henry FitzRoy, le fils de lady Blount ne compte pas-, se voit dans l'obligation d'entamer une procédure de répudiation, qui verra son mariage avec Catherine d'Aragon purement annulé : cette union va devenir nulle et non avenue. On a souvent dit que la rencontre avec Anne Boleyn avait était à l'origine la décision du roi : en réalité, il semble qu'Henry pense depuis un moment déjà à se séparer de Catherine, qui ne parvient pas à lui donner de fils. Sa rencontre avec la jeune aristocrate du Kent, qui a passé sa jeunesse en France et dans les Pays-Bas espagnols, ne fait probablement que précipiter les choses mais ne les conditionne pas. Commence alors la Grande Affaire du roi, c'est-à-dire la procédure qui doit instruire son divorce et qui amènera le roi jusqu'au point du rupture : non seulement le divorce d'avec sa femme mais aussi avec la papauté. Car le moins que l'on puisse dire, c'est que l'instruction traîne : les juristes seront occupés pendant pas moins de six années de cette affaire dans laquelle le roi se heurte à fortes parties - non seulement le Saint-Siège mais aussi le neveu de Catherine, le puissant Charles-Quint qui voit d'un mauvais œil le traitement réservé à sa tante et à sa jeune cousine Marie.
    Voyant que les choses n'avancent pas, notamment du côté de la papauté, Henry prend les devants. En 1532, il répudie Catherine, contre l'avis du pape, mais aussi des sujets d'Angleterre, qui aiment énormément leur reine, pieuse et charitable avec eux. Cette répudiation va être à l'origine du Schisme d'Angleterre et de la création de l’Église d'Angleterre ou Église Anglicane, le roi Henry VIII se proclamant chef suprême de l’Église tandis que la papauté ne reconnaît ni ce nouvel état de fait, ni la répudiation de la reine Catherine et donc, le nouveau mariage d'Henry avec Anne Boleyn, qui est parvenue à ses fins. Le roi estimant qu'il n'a plus à en référer au pape pour quoi que ce soit, charge le nouvel archevêque de Canterbury, Thomas Cranmer, de prononcer l'annulation de son mariage avec Catherine. Le 25 Janvier 1533, Henry VIII épouse secrètement Anne Boleyn, probablement déjà enceinte de la princesse Elizabeth qui verra le jour au moins de septembre suivant.
    Catherine d'Aragon, reine déchue, est tout d'abord traitée avec les égards dus à son rang, d'autant plus qu'elle est la tante de l'un des plus grands alliés d'Henry VIII, Charles-Quint, qu'il est prudent de ménager. Mais comme elle n'accepte pas la situation et ne s'y soumet pas comme le souhaiterait Henry, il lui retire bien vite tous les avantages qu'il lui avait octroyés jusque ici. Catherine d'Aragon est alors reléguée au château de Kimbolton, dans le Cambridgeshire. Elle y meurt le 7 Janvier 1536, après de longues semaines de maladie, abandonnée de tous puisqu'elle on ne lui a pas même donné le droit de revoir une dernière fois sa fille, lady Marie. A la cour, l'astre de sa rivale Anne Boleyn - qui se réjouit de la mort de l'ancienne reine - commence cependant à pâlir : ce même mois de janvier, le roi fait une lourde chute lors d'une joute, dont il ne se remettra jamais vraiment. Choquée, Anne perd son enfant, un fœtus de sexe masculin, à la fin du mois de janvier, précipitant sa disgrâce. Quatre mois après Catherine, Anne meurt à son tour, exécutée à la Tour de Londres.
    Très rapidement, des rumeurs courent : et si l'ancienne reine, dont la popularité qui ne s'est jamais démentie gêne le roi et sa nouvelle épouse, avait été empoisonnée ? Aujourd'hui, des examens récents suggèrent plutôt que Catherine d'Aragon aurait succombé à un cancer. Catherine d'Aragon est enterrée dans la cathédrale de Peterborough, dans le Cambridgeshire : même dans la mort, on lui refuse les honneurs, puisqu'elle ne sera pas inhumée en tant que reine, mais en tant que princesse de Galles.

     

    II. La douce épouse : Jane Seymour 

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    Jane Seymour, parfois appelée Jeanne en français, est née vers 1508, mais sa date de naissance exacte n'est pas connue. Troisième épouse d'Henry VIII, elle sera la mère de son héritier, le jeune prince Édouard qui deviendra le roi Édouard VI d'Angleterre. Il sera le seul garçon survivant du roi, lui qui souhaitait tant un fils, à tel point que cette question de succession était devenue une véritable obsession.
    Issue d'une famille plutôt modeste, Jane est la fille de Sir John Seymour de Wiltshire et de Margaret Wentworth. Ils possèdent le manoir de Wolf Hall, où Henry VIII fera plusieurs séjours au début de la faveur de leur fille Jane. Ses deux frères, Édouard et Thomas Seymour occuperont tous deux une place particulièrement importante dans l'entourage du petit roi Édouard VI après la mort du roi, en 1547 : Thomas Seymour fut même désigné comme Lord Protecteur de son neveu durant sa minorité et Édouard, réputé à la Cour pour son charme, épousera la veuve du roi, Catherine Parr. On dit même qu'il aurait tenté de séduire la jeune princesse Elisabeth, alors âgée d'une quinzaine d'années. Mais ceci est une autre histoire....
    On ne connaît pas la date de naissance exacte de Jane Seymour mais les historiens la situent généralement vers 1508 ou 1509. Dans son roman The Six Wives of Henry VIII, Alison Weir, romancière et historienne britannique, mentionne que le cortège funéraire de Jane Seymour était composé de 29 femmes : la coutume voulant que l'on marque par là l'âge de la défunte, Jane aurait eu 29 ans lors de sa mort en 1537, ce qui situe sa naissance, selon elle, en 1508.
    Jane n'a pas reçu une aussi bonne éducation que Catherine d'Aragon ou Anne Boleyn, élevée à la Cour de France, très cultivée et ouverte aux nouvelles idées du temps. Sachant à peine lire et écrire, on mentionne cependant que Jane avait reçu une éducation religieuse soignée et savait tenir une maison : il s'agissait souvent des seuls enseignements que l'on considérait comme importants pour les femmes. En 1532, elle arrive à la Cour, devenant fille d'honneur de la reine Catherine, dont le règne est alors sur le point de se terminer. Jane conserve sa place lorsqu'Anne Boleyn succède à Catherine. Les relations entre Henry VIII et sa nouvelle épouse sont orageuses : Anne est connue pour avoir un tempérament volcanique et elle n'hésite pas à tenir tête au roi, ce que celui-ci supporte mal. Les murs des palais royaux résonnent souvent de leurs disputes. De plus, Henry qui avait répudié Catherine pour avoir un fils, s'impatiente : en 1533, Anne a donné naissance à une fille, Élisabeth, causant la déception du roi. Même s'il a octroyé à sa fille le titre qu'il refuse à son aînée, Lady Marie et lui a constitué une maison selon son rang, Élisabeth n'est qu'un pis-aller. Henry VIII veut un fils et vite, seulement Anne comme Catherine, ne parvient pas à lui donner de fils vivant. Selon certaines sources, le roi aurait souhaité se séparer d'Anne relativement tôt, peut-être dès la fin de l'année 1533 ou 1534. Il recommence à entretenir des liaisons, dont la rumeur parvient à Anne, qui lui fait des scènes. Il semblerait que la relation du roi avec Jane Seymour commence en 1535 : à cette date, il rend visite plusieurs fois à John Seymour à Wolf Hall. La cour bruisse de questions : le temps des Boleyn serait-il révolu pour laisser la place aux Seymour ? Une chose est sûre, c'est que si le clan de la reine Anne s'est montré ambitieux et rapace, à commencer par son oncle et son père, le duc de Norfolk et Thomas Boleyn, la famille de Jane Seymour n'est pas en reste et voit bien évidemment dans la faveur naissante de la douce Jane une carte à jouer. Anne surprit-elle un jour Jane et Henry en pénétrant sans s'annoncer dans les appartements du roi ? Toujours est-il qu'elle entre dans une folle colère lorsqu'elle apprend que son époux la trompe avec sa fille d'honneur, qui fait elle aussi les frais de la colère de sa maîtresse. Mais les jours d'Anne Boleyn sont comptés : après une dernière fausse couche, le ciel s'effondre sur sa tête au printemps 1536 quand elle est arrêtée pour trahison, adultère et sorcellerie et est conduite à la Tour de Londres. Le 19 mai 1536, devant le peuple assemblée, la reine déchue, monte à l'échafaud. Henry VIII est libéré de cette femme qu'il a beaucoup aimée mais dont il s'est lassé tout aussi vite. Il n'est pas question pour lui de porter le deuil de la mère de sa fille - Élisabeth va d'ailleurs, comme son aînée Marie, être privée de toutes ses prérogatives après la mort de sa mère. Le 20 mai, Henry se fiance officiellement avec Jane Seymour et l'épouse dix jours plus tard. Le 4 juin, Jane est proclamée reine d'Angleterre mais elle ne sera jamais couronnée car la ville de Londres est alors en proie à une épidémie de peste. Il se pourrait également que le roi, échaudé par son expérience avec Anne Boleyn, ait choisi de ne la faire couronner qu'à la suite de la naissance de l'héritier tant attendu.
    L'attitude de Jane contraste avec celle d'Anne Boleyn : on dit la reine assez discrète, effacée même tout en étant relativement stricte. Elle garde une certaine distance avec ses dames d'honneur, à l'exception de sa propre sœur et de sa belle-sœur Anne Stanhope, avec lesquelles elle entretient des relations un peu plus informelles. Les fastes extravagants du temps d'Anne Boleyn n'ont plus le droit de cité et Jane s'enferme dans une ambiance plus terne et austère, qui surprend cette Cour délurée par essence. Un exemple est assez éloquent : la reine fait édicter un véritable code vestimentaire pour les femmes, allant jusqu'à détailler le nombre de perles qu'il leur est permis de porter sur leurs tenues et la mode à la française, très prisée d'Anne Boleyn qui avait été élevée à la Cour des Valois, est tout simplement bannie.
    Finalement, on peut dire que la nouvelle reine est plutôt conservatrice, là où Anne Boleyn, peut-être plus curieuse et intelligente, savait se montrer ouverte à la modernité. La seule intervention politique notoire de Jane a lieu en 1536 lorsqu'elle demande au roi la grâce des personnes impliquées dans la Révolte du Pèlerinage de Grâce, un soulèvement religieux contre les nouvelles réformes décidées par le roi qui avaient abouti à la création de l'Eglise d'Angleterre. Le roi refusa tout net cette grâce et, agacé, rappela simplement à la reine ce qui était arrivé à la précédente lorsqu'elle avait voulu se mêler de ses affaires. Jane se le tint pour dit. Cependant, le roi aimait sa femme, ou, tout du moins, il lui vouait une grande affection, accrue d'autant lorsque Jane tombe enceinte au début de l'année 1537. Enfin, le fils tant attendu est peut-être en route. Prudente, la reine se retire de la Cour. Le roi se montre empressé envers elle, lui passant ses caprices de femme enceinte : par exemple, lorsqu'elle se prend soudainement de passion pour les colombes, Henry n'hésite pas à en faire venir de Calais ou même des Flandres. Entrée en confinement à l'automne 1537, le 12 octobre, la reine accouche enfin de cet enfant mâle tant espéré. Le petit garçon est vigoureux et en bonne santé, causant une joie immense à son père. Le 15 octobre, le petit garçon est baptisé à Édouard et devient officiellement l'héritier du trône, devant ses demi-sœurs dont les prérogatives et les prétentions sont considérées comme nulles depuis que le roi s'est séparé de leur mère respective.
    Mais si le petit garçon se porte bien, ça n'est pas le cas de la reine, dont l'état de santé se détériore assez vite après son accouchement. Certains historiens avancent l'hypothèse d'une mauvaise hygiène des sages-femmes à l'époque qui auraient pu transmettre à leur patiente une infection. La reine souffre d'une fièvre puerpérale : le roi comprend très vite que l'état de Jane est désespéré car c'est de cette même affection que sa mère, la reine Elizabeth d'York était morte en 1503. Cette affection existe encore de nos jours même si elle est très rare dans les pays développés : historiquement, c'est l'une des complications de l'accouchement les plus répandues. L'infection était causée par des bactéries qui pénétraient l'utérus après la naissance puis se diffusaient ensuite à tous les organes abdominaux. L'infection s'accompagne d'un état fébrile qui évolue très souvent en septicémie mortelle. Chez les femmes qui survivent, on constate bien souvent une stérilité, conséquence de l'infection. Faute de traitement adapté, Jane Seymour ne peut être sauvée : l'infection gagne du terrain et, douze jours après la naissance de son fils, elle meurt, le 24 octobre 1537 à Hampton Court. Éploré, Henry VIII lui réserve des funérailles somptueuses : elle est inhumée à la chapelle Saint-Georges de Windsor. Le roi revêt le deuil pendant trois mois après la mort de son épouse. Mais le deuil n'est pas l'apanage des rois : après tout, la succession du roi reste fragile, avec un seul enfant mâle vivant. Un remariage est très vite évoqué. Pourtant, ce n'est que trois ans plus tard qu'Henry se remarie de nouveau - il est vrai que sa réputation le précède et que les princesses européennes se montrent frileuses à épouser cet homme qui a répudié une épouse et en a conduite une autre à l'échafaud. Toutefois, on peut noter qu'à sa mort dix ans plus tard, c'est près de Jane que le Barbe-Bleu anglais, peut-être sentimental envers cette femme qui lui avait donné ce qu'il attendait tant, décidera d'être inhumé.

     

    III. « Ma très chère sœur » : Anne de Clèves 

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    Trois ans après la mort de Jane Seymour, il est temps pour Henry de se remarier. Ce ne sera jamais que sa quatrième épouse. Mais voilà, les tractations sont laborieuses, les princesses européennes ne se bousculant pas au portillon. On dit que la princesse Marie de Guise aurait dit qu'elle n'avait pas un cou assez long pour devenir reine d'Angleterre, référence à la mort par décapitation d'Anne Boleyn ! La princesse Catherine de Danemark, veuve de François Sforza, considérée un temps comme une prétendante sérieuse, aurait elle aussi décliné : Si j'avais eu deux têtes, j'en aurais volontiers mis une au service du roi d'Angleterre, aurait-elle dit avec esprit.
    Les regards se tournent vers la petite principauté de Clèves, en Allemagne. Le duc de Clèves a deux soeurs : Anne (Anna en allemand) et Amélie. Ils sont les enfants de Jean III de Clèves, comte de Mark et de Ravensberg et de son épouse Marie de Jüdlich-Berg. Anne est née le 22 septembre 1515 à Dusselfdorf. Au moment de la Réforme, la famille se scinde, le père et le fils se convertissant au protestantisme, tandis que la mère et les filles restent fidèles au catholicisme. A l'âge de douze ans, Anne est pressentie pour épouser François, le futur duc de Lorraine mais ces fiançailles sont rompues en 1535, du fait du trop jeune âge du garçon, qui n'avait que dix ans lorsque son mariage fut arrangé par sa famille.
    Anne est donc entièrement libre lorsque les ambassadeurs anglais tournent leurs yeux vers Clèves. Le conseiller d'Henry VIII, Cromwell, n'est pas hostile à une alliance entre l'Angleterre et cette principauté protestante et fait part de ses vues à Henry VIII qui semble le suivre. Le peintre Holbein est envoyé à Clèves, avec pour mission de réaliser le portrait des deux sœurs du duc, Amélie et Anne. Le peintre a-t-il enjolivé ses peintures ? Toujours est-il que la curiosité du roi est piquée par le portrait d'Anne et celui-ci emporte les suffrages. C'est décidé, Henry va épouser Anne de Clèves et en faire sa reine ! Menées par Cromwell, les tractations en vue du mariage s'intensifient à partir de 1539 et ces négociations se soldent, le 4 octobre, par l'établissement d'un traité officialisant le mariage. Il est temps pour Anne de quitter Clèves pour rejoindre l'Angleterre. Impatient de découvrir enfin la jeune femme, dont il ne connaît que le portrait, le roi se porte à sa rencontre et la rejoint à Rochester. Et là, c'est la douche froide : Anne ne parle pas l'anglais et surtout...elle ne plaît pas du tout au roi, qui se sent lesé. L'a-t-on trompé ? Non, Anne de Clèves n'est assurément pas la jeune personne charmante représentée par Holbein et dont les atouts étaient chaleureusement vantés par Cromwell. Le point de vue du roi pourrait s'avérer subjectif mais il semble que la jeune femme n'ait pas fait une grande impression générale, puisque l'ambassadeur de France en Angleterre écrire qu'Anne de Clèves est une « beauté moyenne d'une contenance assurée et résolue ». La mauvaise maîtrise de la langue anglaise d'Anne et le fait qu'Henry ne parle pas allemand rendent aussi les échanges du couple difficiles. Henry aura ce jugement lapidaire : Elle ne me plaît pas. Il ne pourrait pas être plus éloquent.
    Henry se trouve dans une impasse : casser les fiançailles ? Certes, mais cela signifie aussi renoncer à l'alliance avec Clèves. Le roi se résout donc, la mort dans l'âme, à épouser cette homme qu'il a aussitôt prise en grippe. Le mariage a lieu le 6 janvier 1640 au palais londonien de Placentia, après qu'Anne se fut convertie à l'anglicanisme, conformément au souhait de Henry. Mais leur mariage n'est valide que sur le papier puisque le roi ne le consommera jamais. Le 24 juin 1640, six mois après son mariage et après de nombreux mois d'incertitude et d'angoisse pour Anne, elle est sommée de quitter la Cour. Moins d'un mois plus tard, on lui annonce que Henry a décidé de faire annuler leur union. Sans hésiter, la jeune femme consent à tout et l'annulation est officielle le 9 juillet. Pour que cette annulation soit acceptée, Henry invoquera la non consommation ainsi que le précédent contrat de fiançailles unissant Anne à François de Lorraine. Le roi ira même jusqu'à insinuer que la jeune femme n'était pas vierge au moment de son mariage avec lui...
    Comme Anne, docile et peut-être échaudée par le sort précédent des épouses d'Henry VIII, ne fait pas de difficultés, le roi se montre plutôt clément envers elle : on lui octroie le palais de Richmond ainsi que le château de Hever, demeure d'enfance d'Anne Boleyn. Si le roi n'avait aucune affinité amoureuse avec Anne, pour autant il se montrera par la suite amicale avec elle, la faisant revenir régulièrement à la Cour où elle fait des séjours comme n'importe quel membre de la famille. Le roi l'appelle même avec familiarité ma chère sœur et il ne semble pas qu'Anne ait eu envie de rentrer à Clèves, ce à quoi l'annulation de son mariage l'autorisait. Cette appellation chaleureuse et informelle devient même un titre à part entière puisque désormais, Anne de Clèves n'est plus connue que comme Sœur aimée du Roi. Pour autant, l'échec de ce mariage, imputé à Cromwell vaudra à ce dernier une disgrâce brutale et une exécution pour trahison en 1540.
    Le 28 juillet 1540, moins de trois semaines après l'annulation de son mariage avec Anne de Clèves, Henry VIII prend une cinquième épouse : elle est très jeune, espiègle et volubile et se nomme Catherine Howard. Cousine d'Anne Boleyn, la jeune fille connaît une faveur aussi éclatante qu'éphémère et le même destin tragique : reconnue coupable d'adultère et donc de trahison - là où les doutes demeurent concernant Anne Boleyn, il semble que Catherine Howard ait bien entretenu une liaison avec un jeune homme du nom de Thomas Culpeper -, elle est exécutée en février 1542.
    Une nouvelle union entre Anne de Clèves et le roi, voulue en sous-main par le frère de cette dernière, aurait alors été évoquée mais Henry VIII l'aurait refusée. Sa dernière épouse sera Catherine Parr, qui survit au roi avant de mourir à son tour en 1548. Anne de Clèves reste donc la seule des six épouses à avoir survécu au roi.
    A la mort du roi Henry en janvier 1547, le Conseil Privé du nouveau roi Édouard VI demande à Anne de Clèves de céder sa demeure de Bletchingley et de s'installer à Penshurst, la maison étant réquisitionnée pour Thomas Cawarden, maître des cérémonies du roi. En 1553, à la mort du jeune roi à l'âge de seize ans, Anne assiste à Londres à l'entrée des filles du roi, Marie et Élisabeth. Elle est présente pour les y accueillir et elle assiste également au couronnement de Marie Tudor à Westminster. C'est sa dernière apparition publique. Connue pour son catholicisme fervent, à l'instar de sa mère Catherine d'Aragon, Marie Ière rétablit la foi catholique comme religion d'Etat. Anne de Clèves se convertit sans hésiter. Elle ne manque pas d'adresser une lettre de félicitations à la nouvelle reine lorsque cette dernière épouse Philippe II d'Espagne. Mais Anne reste finalement discrète et ne fréquente plus guère la Cour sous le règne de Marie Tudor.
    Lorsque celle-ci est informée de la santé chancelante d'Anne, elle l'autorise à emménager à Chelsea Manor, la maison où Catherine Parr avait vécu après son remariage et où elle était morte en 1548. C'est là qu'en juillet 1557, Anne dicte son testament et fait part de ses dernières volontés. Dans ce testament sont cités son frère le duc de Clèves mais aussi sa sœur Amélie, tout comme Élisabeth, la fille d'Henry VIII, la duchesse de Norfolk et la comtesse d'Arundel. Elle laisse une somme d'argent à partager entre ses serviteurs et demande à Marie et Elisabeth de les employer dans leurs propres maisons après sa disparition.
    Anne meurt à Chelsea Manor le 16 juillet 1557, quelques semaines seulement avant son quarante-deuxième anniversaire. Il est probable qu'elle ait été atteinte d'un cancer. Le 3 août, elle est enterrée à Londres, en l'abbaye de Westminster. Seule des six épouses d'Henry VIII inhumée à Westminster, elle est aussi la dernière à mourir, après Catherine Parr disparue neuf ans plus tôt.

    IV. La survivante : Catherine Parr 

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    A la fin de sa vie, Henry VIII est un homme usé, bien loin de l'image du jeune homme athlétique, sportif et séduisant de sa jeunesse. Pesant près de 178 kilos, souffrant de la goutte et affligé d'ulcères purulents aux jambes, au roi et tyrannique avec son entourage, Henry VIII est devenu un roi obsessionnel et violent. Pas de quoi vraiment faire rêver une jeune femme, à plus forte raison lorsqu'on est amoureuse d'un autre...pourtant, Catherine Parr n'aura pas le choix et c'est la mort dans l'âme qu'elle épousera Henry VIII en 1543.
    Elle est née vers 1512 : sa date de naissance n'est pas connue. Catherine est la fille d'un contrôleur de la Maison Royale, un certain sir Thomas Parr de Kendal. En premières noces en 1527 - elle a alors quinze ans -, elle se marie avec le second baron Bouroug of Gainsborough puis épouse en 1534 John Neville, baron Latymer. Très instruite et intelligente, Catherine s'intéresse à beaucoup de sujets et notamment à la religion. Or, c'est un domaine dangereux sous le règne d'Henry VIII et la jeune femme s'attire ses foudres. Le roi songea même un temps à la faire arrêter et exécuter avant de se raviser. Sa mort en janvier 1547 sauvera Catherine d'une mort certaine mais malheureusement pas d'un destin tragique sur lequel nous allons revenir.
    Nous sommes en juillet 1543, au château de Hampton Court. Henry VIII convole en justes noces pour la dernière fois. Comment a-t-il rencontré Catherine Parr ? On ne le sait pas exactement mais il est certain que, pour Catherine, ce mariage est un mariage forcé et probablement douloureux car la jeune femme, amoureuse de Thomas Seymour, souhaitait se marier avec lui avant que les volontés du roi ne soient connues. Elle va cependant faire face avec courage, essayant d'aimer son nouveau mari comme elle le peut.
    Ses premiers pas de reine se font dans une atmosphère lugubre de fin de règne : Henry VIII souffre sans cesse, sa santé ne cesse de se dégrader et son caractère est au diapason de sa déliquescence physique. Le roi fait vivre un véritable calvaire psychologique à ses proches, qui se tiennent sur leurs gardes pour ne pas subir les foudres du vieux tyran. Il semble que la première chose à laquelle Catherine, en tant que nouvelle reine, va s'atteler, est la réconciliation véritable d'Henry avec ses deux filles. Déclarées bâtardes après la disgrâce de leurs mères, les deux princesses entretiennent des relations assez complexes avec leur père. Elle favorisa une meilleure entente entre le roi et les deux jeunes femmes et se montra aussi attentive à Édouard, tout jeune encore et orphelin de mère. Catherine sera également nommée régente du royaume pendant trois mois, à l'été 1544, tandis que le roi participait à une énième et infructueuse campagne contre la France. Entourée de Thomas Seymour et de l'évêque Thomas Cranmer, elle sut diriger efficacement le royaume et tint avec fermeté les rênes du pouvoir, contrôlant les provisions nécessaires pour les troupes comme les finances. Elle signa de sa main cinq proclamations royales et sut garder un oeil avisé et prudent sur la menaçante Écosse. On dit que les actions de Catherine Parr en tant que régente influencèrent beaucoup par la suite sa belle-fille, Élisabeth, dont elle était proche.
    Mais le sujet, ô combien dangereux, qui passionne la reine est la religion. Nous l'avons dit, Catherine est fine, dotée d'une grande intelligence et d'une riche instruction. Levée dans la foi catholique, elle s'intéresse assez rapidement à la Nouvelle Foi, autrement dit, la foi protestante. S'est-elle convertie ? Si tel est le cas, elle le fait dans le courant des années 1540. Elle a aussi entretenu des liens avec la protestante Anne Askew, brûlée vive pour avoir renié publiquement le principe de la transsubstantiation. Lors de son interrogatoire, Anne Askew refuse de dire quoi que ce soit qui puisse incriminer la reine. Plutôt discrète, Catherine Parr ne se dévoile pas mais ce n'est bientôt un secret pour personne que la reine aspirerait à une traduction en anglais de la Bible, afin de la rendre accessible au plus grand nombre, ce qui n'est pas le cas de la Bible en latin. Peut-être désireux de perdre la reine dans l'opinion du roi, des conseillers de ce dernier, comme l'évêque Gardiner ou encore, le chancelier Thomas Wriothesley, répandent des rumeurs sur Catherine et ses liens étroits avec Anne Askew ne jouent pas en sa faveur. Après tout, cette femme a professé publiquement une hérésie contre la doctrine catholique, on peut donc supposer que la reine a aussi quelque chose à se reprocher. Cette dernière se retrouve alors dans une position complexe : son intérêt un peu trop dangereux pour la religion et notamment pour le protestantisme, a suscité la colère du roi. Catherine vit alors plusieurs semaines d'angoisse et d'incertitude. Henry VIII aurait songé un temps à la faire arrêter et peut-être exécuter mais Catherine, plaidant sa cause, parvient à faire revenir le roi à plus de clémence. Ils se réconcilieront même après cet épisode qui a valu bien de la frayeur à la reine.
    Le 31 janvier 1547, Henry meurt, le corps usé et fatigué. Si elle ne le montra pas, on peut supposer que Catherine fut soulagée par la disparition du roi. Soulagée et délivrée, car elle peut désormais épouser qui elle veut et...la veuve est toujours amoureuse de Thomas Seymour. Lord Haut Amiral et premier baron Seymour de Sudeley, Thomas Seymour est le frère de Jane Seymour et par conséquent, oncle d'Edouard VI dont il est proche. Elle s'installe dans un premier temps à Chelsea Manor, demeure qui lui avait été accordée à vie en 1544. Remariée rapidement, Catherine a la surprise, à trente-cinq ans, de tomber enceinte, alors que ses précédents mariages sont restés stériles. Éprise de son époux, remarque-t-elle l'attention un peu trop soutenue de ce dernier envers la jeune princesse Élisabeth que Catherine, après la mort du roi, a pris sous son toit ? Peut-être pas.
    Le 30 août 1548, Catherine met au monde une petite fille, Marie Seymour, au château de Sudeley. Elle meurt le 5 septembre suivant, six jours seulement après son accouchement, probablement d'une fièvre puerpérale, comme la défunte reine Jane Seymour. Catherine ne verra pas mourir son époux Thomas, décapité moins d'un mois plus tard pour trahison, laissant ainsi leur petite fille totalement orpheline. On sait peu de choses de Marie Seymour, il semble qu'elle disparaisse assez jeune, après avoir été recueillie par une amie proche de Catherine, la duchesse douairière de Suffolk.
    Son cercueil est redécouvert en 1782 dans les ruines de la chapelle du château de Sudeley, où elle avait été inhumée. L'homme qui redécouvre le corps de Catherine Parr, John Locust, a la surprise de se trouver face à un corps très bien conservé. Après avoir prélevé quelques cheveux de la reine, Locust fit refermer le cercueil et le replaça dans la tombe. Mais dans les années qui suivent, le cercueil de Catherine est ouvert plusieurs fois et probablement si mal réenterré qu'en 1817, lorsqu'on rouvre la sépulture, il n'y a plus qu'un squelette. On fit alors déplacer définitivement les restes de la dernière reine d'Henry VIII vers la tombe familiale de Lord Chandos, propriétaire du château de Sudeley à ce moment-là. Un monument et un gisant furent érigés pour marquer l'emplacement de la tombe de Catherine Parr.

     © Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.

    Pour aller plus loin : 

    - La princesse espagnole, Philippa Gregory. Roman.
    - L'héritage Boleyn, Philippa Gregory. Roman.
    - Les Tudors, Liliane Crété. Essai historique.
    - Les Tudors : la naissance de l'Angleterre, Jane Bingham. Essai historique.
    - Les Reines Maudites, tome 1, Catherine d'Aragon, Alison Weir. Roman historique.
    - The Six Wives of Henry VIII, Alison Weir. Essai historique.


  • Commentaires

    1
    Dimanche 28 Avril à 22:00

    Cette période de l'Histoire de l'Angleterre est vraiment passionnante, la vie de ces femmes l'est tout autant ! Une période que j'ai pu découvrir avec délice grâce aux romans de Philippa Gregory ! ♥

    Bravo pour cet article très complet ! :)

      • Lundi 29 Avril à 10:33

        Merci beaucoup. happy Oui, c'est une histoire passionnante, que j'ai découvert pour ma part d'abord via la série Les Tudors (même si elle n'est pas très fiable historiquement, c'est un bon point de départ pour aller vers quelque chose de plus rigoureux et authentique) puis via les romans de Philippa Gregory également...Je sais que les éditions Hauteville publient aussi les biographies romancées des femmes de Henry par l'historienne et romancière Alison Weir (j'avais lu Lady Elizabeth l'an dernier, qui n'est pas mal du tout) et j'avoue que j'ai hâte de les découvrir : je crois que pour le moment, seuls les tomes consacrés à Catherine d'Aragon et Anne Boleyn sont sortis mais vraiment, je suis très curieuse de m'y plonger. wink2

      • Dimanche 5 Mai à 22:58

        Moi aussi, j'ai vu Les Tudors ! :D J'avais adoré !

        Sur la Guerre des Deux Roses et l’événement des Tudors, tu as aussi les trois séries génialissimes The White Queen, The White Princess et The Spanish Princess ! Je ne sais pas si tu connais. ^^

        J'ai justement Lady Elizabeth d'Alison Weir dans ma PAL, mais il est vrai que lisant déjà les versions de Philippa Gregory, j'ai peur que ce ne soit trop similaire voire redondant.

    2
    Lundi 6 Mai à 11:14

    Oui, effectivement je connais The White Queen et The White Princess, je me souviens les avoir enchaînées pendant le confinement de 2020 : je crois qu'elles avaient été diffusées sur Chérie 25 ou une chaîne dans ce genre-là et comme j'avais lu les romans, je m'étais dit, pourquoi pas ? Finalement, comme ce sont ceux que j'aime le moins de Philippa Gregory, j'ai été convaincue sans l'être par les séries...disons que c'était divertissant et peut-être moins redondant que les romans...globalement j'avais passé un bon moment même si tout n'est pas fiable historiquement. Mais ça peut être un bon moyen de s'intéresser plus à fond à l'époque, avec des ouvrages plus rigoureux. ^^

    Concernant Lady Elizabeth d'Alison Weir, le gros point fort c'est que la romancière est avant tout historienne donc elle extrapole moins que Philippa Gregory (personnellement ça ne me dérange pas spécialement mais je sais que c'est un reproche qu'on lui fait assez souvent)...j'ai dû le lire l'an dernier un petit mois après avoir lu le roman de P. Gregory consacré à Margaret Plantagenêt (la comtesse de Salibsury) et je n'avais pas eu de sentiment de redondance mais bon, ce ressenti est assez subjectif... j'espère que tu aimeras, en tout cas. happy

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