• #5 : Marie Stuart (1542-1587)

    INTERMÈDE HISTOIRE LXVII

    I. La naissance de Marie dans un contexte politique troublé

    INTERMÈDE HISTOIRE LXVII

    Le roi James (Jacques) V d'Ecosse et son épouse Marie de Guise, les parents de Marie

    Marie Stuart naît en Ecosse, au palais de Linlithgow, West Lothian, le 8 décembre 1542. Elle est la fille du roi Jacques V d'Ecosse et de Marie de Guise. Le couple avait eu deux fils qui étaient morts en bas âge puis Marie, qui devient l'héritière de son père. L'enfant est baptisée quasi immédiatement à l'église Saint-Michel de Lilinthgow.
    Le roi Jacques V n'assiste pas à la naissance de sa fille. Il est au palais de Falkland, sérieusement malade. Lorsqu'on lui apporte la nouvelle que la reine, son épouse, a accouché d'une fille, il soupire : « Tout a commencé par une fille, tout finira par une fille », faisant référence à Marjorie Bruce, la fille de Robert Bruce qui avait transmis la couronne écossaise à la famille. Le roi moribond prédit également un destin tragique à sa fille nouvelle-née. Le 13 décembre, une semaine après la naissance de Marie, Jacques V meurt, emporté par le choléra. Des rumeurs circulent alors sur la santé de la petite fille. Par exemple, Eustace Chapuys, ambassadeur du Saint-Empire romain germanique, écrit le 23 décembre que Marie de Guise et son enfant sont malades à leur tour mais il n'en est rien. L'enfant est en fait bien portante.
    Marie, bien évidemment, au vu de son âge, ne peut régner seule. C'est James Hamilton, le comte d'Arran, qui est le plus proche héritier de la couronne, qui devient le régent du royaume. La garde de l'enfant revient par contre à la reine douairière, Marie de Guise. Cependant, le comte d'Arran n'a pas les talents nécessaires pour exercer correctement une régence. Ainsi, le cardinal David Beaton, chef du parti catholique, décide que le pays, en ce temps de crise, a besoin d'un homme fort. Il lutte alors contre la nomination d'Arran en faisant valoir un testament que le roi Jacques V aurait rédigé sur son lit de mort. Ce document partage la régence entre Beaton, le comte de Moray, le comte d'Huntly et le comte d'Argyll. Arran et Beaton vont s'opposer quant à la nature du document, le premier accusant le second de se servir d'un faux.
    Finalement, c'est Arran qui a gain de cause. Le 3 janvier, il est enfin proclamé régent tandis que le cardinal est arrêté, à la fin du même mois, alors même qu'il siégeait au Conseil. Il est conduit au palais de Dalkeith puis transféré au château de Blackness. Après cela, « les églises furent fermées et les prêtres refusèrent d'administrer les sacrements et d'enterrer les morts ».
    Dans le même temps, on commence déjà à songer au destin conjugal de la petite Marie, devenue reine d'Ecosse à seulement sept jours. On, c'est Henry VIII, le roi d'Angleterre, qui songe à un rapprochement entre les deux couronnes, écossaise et anglaise Plutôt que de prendre l'Ecosse par les armes, comme au temps de Jacques V, le père de Marie, Henry VIII songe à un mariage. En effet, il aimerait voir marié son fils Edouard, fils de Jane Seymour, avec Marie. Pour mener à bien ce projet, Henry VIII dispose d'un temps d'avance : en effet, depuis la bataille de Solway Moss, de nombreux nobles écossais sont prisonniers en Angleterre et ils sont contraints de demander publiquement à ce que la petite Marie soit confiée à Henry.
    Le 1er juillet 1543, le traité de Greenwich est signé, qui promet Marie à Edouard, le jeune héritier du trône d'Angleterre, malgré l'opposition de Beaton, chef du parti catholique en Ecosse et dont le pouvoir sur la scène politique était resté intact. Ce traité satisfait l'essentiel des demandes des Écossais, notamment celle qui veut que Marie reste en Ecosse jusqu'à son dixième anniversaire, tandis que l'Ecosse conserverait ses lois propres. Cependant, Henry VIII n'avait aucune intention de respecter ce traité, ni même de s'accommoder du cardinal Beaton.
    Ce dernier ressemble alors 6000 à 7000 de de ses partisans à Stirling, le 26 juillet et marche sur Linlithgow où se trouve la petite princesse. Le cardinal ne souhaitait pas de révolte, ni même d'opposition envers le régent. La seule chose qu'il demande, c'est que la sécurité de l'enfant mais aussi de sa mère soit assurée, en les transférant à Stirling, sous la protection de quatre gardiens : les lords Graham, Lindsay, Erskine et Livingstone.
    La position du régent devient intenable devant le roi Henry VIII qui entend prendre l'enfant de force pour l'élever en Angleterre. Il sort alors à cheval de la ville d'Edimbourg et rencontre Bearton. Ensemble, ils se rendent à Stirling où la petite reine et sa mère sont transférées sous bonne escorte. Le 8 septembre, Arran retourne finalement dans le giron de l'Eglise catholique et reçoit l'absolution du cardinal. Le lendemain, Marie Stuart est couronnée dans la chapelle du château de Stirling par le cardinal Beaton. C'est Arran qui porte la couronne. Les lords Lennox et d'Argyll portaient respectivement le sceptre et l'épée d'Etat. Marie a neuf mois tout juste...
    Apprenant la réconciliation du régent d'Ecosse avec le cardinal Beaton, Henry VIII voit rouge et commen ce alors une politique guerrière, plus connue sous le nom de Rough Wooing. Il suggère tout d'abord un raid sur Edimbourg au duc de Suffolk mais ce projet est finalement reporté à l'automne. Le 23 septembre, le cardinal se plaint d'une violation du traité puisque le roi Henry avait saisi des navires écossais, quelques mois plus tôt. Navires qui voguaient vers la France. De plus, le cardinal déclare que le refus d'Henry VIII de ratifier le traité le déclare non avenu en Ecosse. Mais les Ecossais n'avaient pas non plus forcément respecté leurs engagements...on peut donc dire que le traité de Greenwich est cassé volontairement. De fait, la politique menée jusque là va aussi changer.
    Ce changement se traduit immédiatement en Ecosse. Tout d'abord, le parlement renouvelle l'alliance avec la France. Le cardinal Beaton est ensuite confirmé dans sa charge de Lord High Chancellor et les nobles Angus et Cassilis, qui avaient soutenu Henry VIII jusque là signent un doucement dans lequel ils s'engagent à soutenir Arran contre l'Angleterre et à défendre l'Eglise catholique. Finalement, Marie, jusqu'ici promise à un destin protestant et anglais va passer sous l'influence française et, donc catholique. D'une certaine manière, Marie va être élevée comme sa mère, Marie de Guise, qui est française et issue de l'une des plus puissantes familles de sang noble en France puisque les Guises sont apparentés aux rois de France.
    Lennox et Glencairn, deux nobles écossais, sont alors poussés à la faute par Henry VIII. Il les poussent à prendre les armes contre Arran mais ils sont défaits le 26 mai, aux alentours de la ville de Glasgow. Glencairn se réfugie au château de Dumbarton tandis que Lennox, rappelé de France quelques temps plus tôt par Beaton pour mettre de l'ordre dans la situation troublée du royaume, se réfugie en Angleterre, aux côtés du roi. Finalement, la situation est toujours aussi troublée et les intérêts de Marie, pas préservés du tout. Cette crise finira par la démission d'Arran de la charge de régent (démission plutôt forcée, on s'en doute). Le cardinal Beaton est aussi écarté car il a perdu la confiance de la reine douairière, Marie de Guise, qui estime qu'il n'a pas su défendre les intérêts de sa fille alors qu'il s'y était plus ou moins engagé et qu'elle comptait sur lui. Et puis, Beaton s'est entendu avec Arran pour finalement marier la petite Marie au propre fils d'Arran, ce qui déplaît à la reine-mère.
    Marie de Guise s'allie alors avec Angus, promu lieutenant-général du sud du Forth. Le 12 décembre (la petite Marie a un an tout juste), Angus et son frère Sir George sont pardonnés pour leurs trahisons passées. Henry VIII perd alors foi en eux et, par dépit, accorde à Ralph Eure toutes les terres qu'il pourrait conquérir sur Angus, ce qui conduit à la bataille d'Ancrum Moor, qui a lieu le 27 février 1545. Par la suite, l'Ecosse reçoit des renforts venus de France mais les deux frères Douglas, Angus et George, se remirent à jouer un double-jeu et laissèrent Henry VIII dévaster le sud de l'Ecosse, ce qui donna lieu à 43 village et 16 places fortes en ruines ! Le roi d'Angleterre pensait que cela effraierait les Écossais et les feraient redevenir plus conciliants quant à un possible traité de mariage...
    Peu à peu, les principaux acteurs de la crise disparurent. Le cardinal Beaton est assassiné à la fin de mai 1546 et Henry VIII disparaît en janvier 1547, laissant son royaume à l'ancien promis de la petite Marie, le prince Edouard, devenu Edouard VI. En France, François Ier décède au mois de mars, laissant le trône à son fils, le duc d'Orléans, qui devient le roi Henri II. Celui-ci est un opposant aux Anglais beaucoup plus vigoureux que son père avant lui. Il se trouvait en effet sous l'influence des Guises, les frères de la reine-mère Marie et donc oncles de la petite reine d'Ecosse. Marie Stuart devient à ce moment-là l'objet d'un projet très clair pour les Guises : un mariage entre elle et le petit Dauphin François, fils aîné d'Henri II et Catherine de Médicis. Henri Clutin, seigneur d'Oysel et de Villeparisis est dépêché en Ecosse comme ambassadeur de France. Sa mission est de confirmer l'alliance entre les deux pays et, comme signe de bonne volonté de la part du roi de France, des galères sont envoyées en Ecosse pour capturer le château de Saint-Andrews, où les meurtriers du cardinal Beaton s'étaient retranchés. Henry Balnaves, ancien secrétaire du gouvernement de Marie se trouve au château de Saint-Andrews : c'est un résultat inattendu ! Balnaves se révèle en fait être un agent payé par l'Angleterre et son registre contenait de nombreux noms de nobles favorables à l'Angleterre : parmi eux, Gray, Cassilis, Lennox, Glencairn mais aussi Patrick Hepburn, comte de Bothwell (c'est le père du futur époux de Marie Stuart).

    II. Le départ de la reine Marie et la vie en France

    INTERMÈDE HISTOIRE LXVII

    Marie à l'age de treize ans (tableau de François Clouet, XVIème siècle)

    Les incursions anglaises en Ecosse ne prennent pas fin avec la mort d'Henry VIII. Par la suite, elles sont menées par le régent Somerset, qui administre le royaume au nom d'Edouard VI, bien trop jeune pour régner. Après leur victoire à la bataille de Pinkie Cleugh, le 10 septembre 1547, les Anglais avancent jusqu'à Leith, sur le Firth of Forth : la reine-mère et sa fille se retirent alors discrètement du château de Stirling pour aller se réfugier sur un monastère insulaire, perdu au milieu d'un loch, sur l'île d'Inchmahome. Elle rentrent ensuite à Stirling après le retrait des Anglais.
    Devant la poursuite des incursions anglaises, en 1548, Marie est transférée au château de Dumbarton, le 7 juillet, par mesure de sécurité. Des envoyés français signent, avec des émissaires écossais, au couvent d'Haddington, un traité promettant en mariage Marie Stuart au Dauphin François. Ce traité place aussi l'Ecosse sous la protection du roi de France. Plus rien ne s'oppose désormais au départ de Marie. Jusque là réticents à voir partir leur reine, les Ecossais ont cédé contre la promesse d'une protection de la part du roi de France.
    En août 1548, Marie embarque à Dumbarton à bord de la flotte envoyée vers l'Ecosse par Henri II, sous le commandement de Nicolas Durant de Villegagnon, qui s'illustrera plus tard dans la conquête du Nouveau-Monde. Naviguant le long des côtes irlandaises pour éviter la flotte anglaise, qui croise dans le secteur, la flotte française accoste finalement à Roscoff sans encombre, puis à Morlaix.
    Là, la petite Marie, âgée de six ans, rencontre pour la première fois sa grand-mère maternelle, Antoinette de Bourbon-Vendôme, duchesse douairière de Guise, sur ses terres de Joinville. La reine Marie de Guise n'accompagne pas son enfant. En effet, elle est restée en Ecosse pour représenter le parti pro-français là-bas.
    Marie Stuart gagne ensuite la Cour d'Henri II où elle va être éduquée comme n'importe quelle autre princesse française. Elle va être aussi préparée à son futur rôle de Dauphine de France puisqu'elle doit épouser François, le fils aîné d'Henri II et Catherine de Médicis. Elle partage sa chambre avec Elisabeth, l'une des filles des souverains, qui deviendra par la suite reine d'Espagne. Tous les Écossais qui avaient accompagné Marie sont progressivement renvoyés en Ecosse, sauf lady Fleming, sa gouvernante, sur demande expresse de la petite reine, ainsi que sa nurse, Jean Sinclair. Henri II préférait en effet l'entourer de Français, déjà pour la familiariser plus rapidement à la langue et parce que la Cour considérait que « les compatriotes de Marie étaient assez laids, frustes et mal lavés et, ainsi, des compagnons inadaptés pour la future femme du Dauphin ». Les quatre Maries (Marie Stuart était en effet accompagnées de trois autres petites filles, nées la même année qu'elle et portant le même prénom, Marie Fleming, Marie Seton, Marie Livingstone) sont ensuite envoyées dans un couvent dominicain pour parfaire leur éducation.
    Marie va recevoir aussi des leçons de fauconnerie et d'équitation et elle apprend à monter à cheval à la mode française (à califourchon sur la monture, une jambe de chaque côté), plutôt qu'en amazone, à la mode anglaise. On lui enseigne aussi la broderie et c'est le brodeur officiel du roi qui se charge de cette tâche. On lui apprend aussi la musique et le chroniqueur mondain Brantôme rapportera que Marie Stuart chantait en s'accompagnant d'un luth. D'autres auteurs rapportent qu'elle jouait aussi de la cithare, de la harpe et du virginal. La petite fille dispose aussi d'une vaste garde-robe et de nombreux bijoux puisque, à l'instar des autres membres de la Cour, elle participe à des festivités publiques : par exemple, le mariage de François de Guise, son oncle avec Anne d'Este.
    Antoine Fouquelin initia la petite princesse à la rhétorique tandis que Pierre de Ronsard, le célèbre auteur de la Pléiade la formait à la poésie. Marie Stuart aime lire, tout particulièrement la poésie de son mentor Ronsard, mais aussi celle de Joachim du Bellay et d'Etienne de Maisonfleur. Elle lut aussi Plutarque, Plaute et Cicéron, en latin. Par contre, elle ne maîtrise pas bien le grec ancien.
    En mai 1555, elle prononce un discours dans le grand hall du Louvre, devant toute la Cour réunie. Elle y affirme qu'une éducation dans les lettres et les sciences humaines est tou à fait adéquate pour une femme. Marie reçoit aussi une formation en littérature française, géographie et Histoire mais aussi de langues vivantes : espagnol, anglais et italien, qui viennent compléter sa langue maternelle, le scots, et le français qu'elle parle à la cour du roi Henri II.
    La petite princesse reçoit aussi une éducation religieuse, en plus de cette vaste éducation civile. Cette éducation est, selon Joseph Stenvenson, dispensée à Marie par sa grand-mère, Antoinette de Bourbon-Vendôme. Mais, d'après une étude plus récente menée par Henderson, il semblerait que l'éducation religieuse de l'enfant ait été prise en charge par son oncle, le cardinal de Guise.
    L'intendance des enfants royaux, c'est-à-dire la gestion des gouvernantes et le choix des précepteurs revenait à Diane de Poitiers. La gestion du personnel de Marie est dévolue, elle à Jean de Humières et ensuite, à Claude d'Urfé. Henri II ne paye que pour l'éducation de Marie. Tout le reste est à la charge de sa mère, la reine-mère d'Ecosse, qui s'occupe des fonds destinés aux domestiques et à l'intendance. Ces fonds, on s'en doute, sont plutôt limités. La grand-mère de Marie s'alarme du faible nombre de domestiques de sa petite-fille, d'autant plus qu'ils quittaient fréquemment leur poste pour aller en trouver un mieux rémunéré. Le cardinal de Guise suggère des économies sur le train de vie mais Marie refuse. En jeune fille frivole, elle argumente qu'elle ne veut pas se couper de la mode !
    Peu après, alors que Marie a treize ou quatorze ans, un scandale éclate. Sa gouvernante, lady Fleming, a séduit le roi Henri II et est enceinte. Elle donne naissance à un fils, Henri d'Angoulême avant d'être finalement renvoyée en Ecosse pour étouffer l'affaire. Les oncles de Marie décident de lui donner une nouvelle gouvernante, catholique fervente. Leur choix se porte sur Françoise d'Estamville, qui a une bonne réputation. Mais Marie s'oppose à sa nouvelle gouvernante : c'est d'ailleurs le seul acte d'autorité dont la jeune souveraine ait fait preuve dans sa jeunesse. A la fin de 1555, Marie décide de donner à ses tantes abbesses des robes qui ne sont plus à sa taille mais sa gouvernante refuse, demandant les robes pour elle-même. Une querelle s'ensuit et la gouvernante retourne à Paris avant de démissionner ou d'être renvoyée, en 1557.
    En 1550, Marie a la bonne surprise de recevoir une visite de Marie de Guise, sa mère. Accompagnée d'un grand nombre de nobles écossais, la reine-mère retrouve sa fille après deux ans de séparation, le 25 septembre. Toutes les deux, elles assistent, en octobre, à l'entrée royale d'Henri II dans ville de Rouen.
    Fin 1557, le projet de mariage entre François et Marie Stuart se précise. Henri II invite alors les Ecossais à envoyer des représentants afin de discuter des termes du mariage. Le 14 décembre, le parlement écossais dépêche neuf députés, demandant des conditions avantageuses pour son indépendance nationale. Si Marie Stuart venait à mourir sans descendance, la France devrait aider à la succession du trône écossais par l'héritier le plus proche par le sang. Le roi de France accepte les conditions et, dans la foulée, le parlement français naturalise tous les sujets écossais comme français, en juillet 1558. En échange, l'Ecosse naturalise également tous les sujets français comme écossais. Mais les conditions furent changées, en secret, en avril 1558, par la reine d'Ecosse et son futur beau-père Henri II : si elle venait à mourir, tous les droits de Marie à la couronne d'Angleterre reviendraient à la France, sans contrepartie. La France, dans ce cas, se rembourserait avec les revenus écossais pour la défense de l'Ecosse.
    Le 24 avril 1558, Marie et François s'unissent, à la cathédrale Notre-Dame de Paris, après les accordailles qui ont lieu le 19 avril au Louvre. L'évènement revêt une importance très particulière pour la ville et pour les Parisiens : c'est la première fois en deux cent ans qu'un Dauphin se marie dans la ville. Les époux sont reçus à la porte ouest par le cardinal de Bourbon puis par l'évêque de Paris, qui délivre son discours ous une voûte décorée de fleurs de lis. La messe continue ensuite à l'intérieur. Plusieurs observateurs ont fait part d'une grande différence physique entre les deux jeunes époux. Marie fait forte impression aux Français, c'est une jolie jeune fille, saine et plutôt gracieuse, tandis que son époux, François, est maladif et chétif depuis l'enfance. La tenue de la jeune femme est en plus particulièrement riche.
    Après la cérémonie, la procession traverser les rues de Paris, jusqu'au Palais de Justice où se tient un grand banquet en l'honneur des jeunes mariés. Six galions parés de draps d'or traversèrent alors la salle de bal : chacun avait un prince masqué à son bord et ils embarquèrent six femmes de haut rang. C'est fait : Marie Stuart, reine d'Ecosse, est aussi devenue Dauphine de France. Elle est destinée, à plus ou moins long terme, à devenir aussi reine consort de France. Après le mariage, Marie et son époux habitèrent aux appartements royaux de Saint-Germain.
    Au mois de novembre 1558, Marie Tudor, devenue la reine Marie Ière, meurt. Son jeune frère Edouard VI est mort adolescent et sans descendance. C'est d'abord Jane Grey qui est montée sur le trône mais Marie Tudor la fait décapiter le 12 février 1554 et devient reine. Pour les catholiques, Marie Tudor est la dernière héritière d'Henry VIII. En effet, le divorce entre Henry VIII et Catherine d'Aragon, les parents de Marie, n'ayant jamais été reconnu, le mariage entre le roi Henry et Anne Boleyn est reconnu de fait, nul et non avenu. En ce cas, leur fille unique, Elizabeth, ne peut monter sur le trône puisqu'elle est considérée comme une enfant illégitime. Le trône anglais devrait donc revenir aux descendants de Marguerite d'Ecosse, la soeur d'Henry VIII. Marie Stuart est sa descendante directe. Son beau-père Henri II ordonne donc qu'elle soit proclamée, à Paris, reine d'Angleterre, d'Irlande et d'Ecosse. Avec son jeune époux François, elle prend les armes d'Angleterre. Le pape, bien que poussé par les agents français à reconnaître Marie, ne prend pas pour autant parti pour elle. Le souverain pontife ne désirait pas, effectivement, offenser Philippe II de Habsourg, veuf de Marie Ière et qui était bien déterminée à ne pas laisser l'Angleterre sous le contrôle de la France.
    Toutefois, Marie ne devient pas reine en Angleterre. C'est Elizabeth, la fille d'Henry VIII et Anne Boleyn, qui est couronnée reine, sous le nom d'Elizabeth Ière. La situation entre la France et l'Espagne change aussi. Leurs finances ne leur permettant pas plus de supporter des politiques impériales (dans lesquelles, notons-le bien, l'Angleterre et l'Ecosse ne sont que deux pions), les deux puissances font la paix. La France des Valois et l'Espagne de Habsbourg signent la paix du Cateau-Cambrésis au mois d'avril 1559. Pour sceller cette paix, Henri II donne en mariage sa fille Elisabeth à Philippe II. Le 30 juin, un tournoi est donné à Paris en l'honneur du mariage de la jeune princesse et de celui de sa tante, Marguerite de France avec le duc de Savoie. C'est lors de ce tournoi que le roi Henri II, pourtant mis en garde par son épouse, Catherine de Médicis, est blessé mortellement par Montgomery. Il meurt le 10 juillet suivant et sa mort emporte avec lui la politique française d'extension sur les îles britanniques.

    III. Une éphémère reine de France

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    Le roi François II et la reine Marie

    A peine un an après ses noces, Marie devient reine de France, reléguant dans l'ombre Catherine de Médicis, qu'elle méprise. Conformément à la coutume, la nouvelle reine demande à Diane de Poitiers un inventaire des bijoux qu'elle avait pu recevoir du défunt roi et les récupère aussitôt.
    François II est de santé fragile depuis l'enfance et ne peut pas gouverner seul - il est soutenu en cela par son conseil de régence. Ainsi son couronnement, prévu le dimanche 17 septembre 1559 doit être reporté d'un jour à cause de la santé trop mauvaise du jeune roi.
    De ce fait, François II fut le seul roi de France à n'avoir pas été couronné un dimanche ou un jour serein. Écoutant les conseils de sa jeune épouse, qui a une influence certaine sur lui, François II, qui se sait incapable de gouverner correctement le royaume remet le pouvoir entre les mains des oncles de la reine : les Guises. Le roi indique au Parlement qu'il donne au duc de Guise le contrôle de l'armée tandis que le cardinal, lui, prend en charge l'administration du royaume et ses finances. En théorie, sa mère, Catherine de Médicis, devenue la reine-mère, doit toujours être consultée mais l'autorité est concentrée entre les mains des Guises, qui sont les véritables dirigeants du royaume.

    La situation est idéale pour eux mais il la savent fragile et précaire. En effet, ils connaissent parfaitement les ennuis de santé du roi et ces derniers ne peuvent pas permettre au jeune homme de vivre longtemps. Tous leurs espoirs se concentrent alors dans une hypothétique maternité de Marie, qui ferait d'eux les oncles de l'héritier. Mais son mariage avec François II restera stérile : il n'a peut-être même pas été consommé...Et puis, Marie est alors très anxieuse car la situation de sa mère en Ecosse l'inquiète. L'ambiance n'est donc pas du tout propice pour une possible grossesse, quand bien même le mariage ait été consommé. Pourtant, les dames d'honneur de Marie se mettent à colporter des rumeurs, que les Guises appuient : Marie finit par y adhérer, en adoptant notamment les vêtements amples et flottants que portaient les femmes enceintes...
    Mais, à la fin de septembre 1560, elle comprend qu'il n'en est rien. Deux mois plus tard, après une chasse du côté d'Orléans, le roi François II prend froid et se plaint de fortes douleurs à la tête. La santé déclinante du roi ne pouvait être rendue officielle à cause de la situation intérieure avec les huguenots et les Guises dissimulèrent l'état de santé alarmant du roi à la Cour mais aussi aux ambassadeurs. Cependant, la maladie du roi, d'abord concentrée dans l'oreille gauche, se généralise rapidement au cerveau, lui causant de fréquentes crises de délire. Les Guises font tout leur possible pour sauver le roi et li rendre la santé, leur propre succès étant lié à une grossesse de leur nièce. Sous l'influence du cardinal de Guise, des processions partent de toutes les églises de Paris et la Cour entière se met à prier pour le Salut du roi. Hélas, François II succombe de sa maladie, le 5 décembre 1560. Il a régné un peu plus d'un an et demi. Marie Stuart est veuve. La jeune femme cède la couronne au jeune Charles IX, son beau-frère âgé de dix ans. La mère de ce dernier, Catherine de Médicis, prend sa revanche sur sa trop sûre petite belle-fille puisque c'est elle qui administre le royaume en sous-main, le jeune roi étant trop jeune pour gouverner seul. Catherine demande l'inventaire des bijoux et Marie se retire pour mener le deuil selon la tradition. Elle doit en effet passer quarante jours dans une chambre noire, pour être sûre de ne pas être enceinte. Elle choisit celle de l'abbaye Saint-Pierre-les Dames dont sa tante, Renée de Lorraine, est abbesse. C'est aussi dans la région de la Champagne qu'elle reçoit en douaire la ville et seigneurie d'Epernay. L'ensemble des propriétés qui lui étaient octroyées par contrat de mariage lui rapportait 60 000 livres tournois par an, ce qui lui permettait de vivre tout à fait confortablement. Mais Marie et ses oncles poursuivent leurs ambitions...

    IV. Le retour vers l'Ecosse

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    Une vision romantique du départ de Marie pour l'Ecosse : Marie Stuart quittant la France, par Edouard Hamman  (1863)

    A ce moment-là, l'Ecosse est divisée sur la question religieuse. Du fait des troubles religieux qui agitent la France et se transformeront ensuite en Guerres de Religion, il devenait pour les Guises de plus en plus difficile de secourir les partisans écossais de Marie. Selon les termes du traité d'Edimbourg signé par les représentants de Marie à la suite de la mort de sa mère, le 12 juin 1560, la France décide de retirer ses troupes d'Ecosses et de reconnaître les droits d'Elizabeth Tudor sur l'Angleterre. Marie, elle, refuse de ratifier le traité.
    Veuve, Marie n'a plus rien à faire en France et elle décide de rentrer en Ecosse, son pays, en 1561. Elle trouve un pays déchiré. Malgré son éducation, la jeune femme n'est pas préparée aux intrigues qui déchirent la Cour d'Ecosse à cette époque. La religion divise le peuple entre pro-catholiques et pro-protestants. Le propre demi-frère de Marie, Jacques Stuart, comte de Moray, est le meneur de la faction protestante. Marie, elle, est une catholique fervente et cela la fait passer pour suspecte aux yeux de bon nombre de ses sujets. Son goût pour la danse et pour la mode était particulièrement mal vu par les réformateurs protestants, à l'instar de John Knox, opposant fervent à la jeune reine. Marie déçut aussi les catholiques en ne prenant pas la tête du parti catholique...Par contre, elle se montre assez tolérante vis-à-vis des protestants. Elle garde auprès d'elle Jacques Stuart, son frère, qui devient l'un de ses plus proches conseillers. Elle réduisit encore un peu plus sa marche de manoeuvre et se posa en souveraine maladroite en alliant ses forces à celle de Moray pour anéantir le chef catholique Lord Huntly en 1562. De plus, l'année précédente, le fossé s'était encore creusé avec la reine d'Angleterre : Marie avait invité Elizabeth à lui rendre visite en Ecosse pour réchauffer leurs relations diplomatiques mais la souveraine britannique avait refusé.
    Le 29 juillet 1565, Marie surprend l'Ecosse en s'unissant, sans préavis, à Henry Stuart, lord Darnley, petit-neveu du roi Henry VIII et son propre cousin germain : la mère de lord Darnley, Margaret Douglas était la demi-soeur de Jacques V d'Ecosse. Ils avaient la même mère, Margaret Tudor, la reine d'Ecosse et soeur d'Henry VIII. Ce mariage surprise avec un meneur du clan catholique précipite Moray, son frère, dans le parti protestant en rébellion.
    Marie tombe enceinte rapidement mais Darnley change de comportement avec elle. Il devient arrongant, arguant que son titre droi lui donne le pouvoir. De plus, il était jaloux de la relation que la reine Marie entretenait avec David Rizzio, son secrétaire italien. En mars 1566, Darnley entre dans une conspiration secrète, ourdie par des seigneurs qui s'étaient déjà rebellés contre le pouvoir. Le 9 mars, Rizzio est assassiné alors qu'il était en conférence avec la reine, au palais de Holyrood. Cette action odieuse précipite la fin du mariage de Marie et de Darnley. Peu après l'assassinat de Rizzio, Darnley tourne casaque, se posant en rival de Marie. Il tente même, sans succès, de la faire avorter !

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    Marie Stuart et son deuxième époux, lord Darnley : il sera le père de son fils, Jaques VI


    En juin 1566, quelques mois seulement après l'assassinat de Rizzio, Marie accouche d'un fils : ce sera le futur Jacques VI d'Ecosse et Jacques Ier en Angleterre puisqu'il montera sur le trône britannique après Elizabeth Ière qui en fait son héritier. La reine tombe aussi sous le charme de Jacques Herpburn, le quatrième comte de Bothwell. C'est d'ailleurs sous cette dénomination qu'il est le plus couramment connu. Très vite, Marie veut en faire son époux mais elle est encore marié à Darnley. C'est alors qu'un véritable complot est mis en place contre lui. Le roi consort est en plus déjà malade (peut-être souffre-t-il de syphilis) et Marie lui rend souvent visite, ce qui peut laisser croire qu'une réconciliation entre eux est possible. En février 1567, alors que Darnley est en convalescence dans une maison d'Edimbourg, celle-ci est l'objet d'un attentat : elle explose, littéralement et le corps de Darnley est retrouvé un peu plus tard dans le jardin. Il n'est pas mort dans l'explosion mais a probablement été étrangé. Cet évènement, qui aurait dû sauver Marie, n'a pas du tout l'effet escompté. Au contraire, la mort de Darnely salit encore un peu plus la reine, qui est tout de suite suspectée d'avoir voulu se débarrasser de son époux. Bothwell est considéré comme coupable et jugé mais un tribunal de complaisance va finir par l'acquitter. Peu après, il abuse de Marie et leurs noces scellent le destin de la reine, complètement perdue aux yeux de son peuple.
    Arrêtée par une confédération de nobles écossais, Marie est emprisonnée au château de Loch Leven, dès juin 1567. Entre le 18 et le 24 juillet, la reine, qui était enceinte, perd les enfants : elle était en effet enceinte de jumeaux. Le 24 juillet, elle abdique en faveur de son fils Jacques, âgé d'un an à peine. C'en est fini de Marie Stuart sur le trône écossais.

    V. L'évasion en Angleterre et le destin tragique qui se met en place

    INTERMÈDE HISTOIRE LXVII

    Marie a été une éphémère reine de France mais son souvenir perdure encore : ici, au Luxembourg, à Paris sa statue dans la série des Femmes Illustres

    Le 2 mai 1568, après dix mois de détention à Loch Leven, forteresse insulaire perdue au milieu d'un loch comme il y'en a tant en Ecosse, Marie s'évade. Elle lève par la suite une petite armée. Trois jours après sa défaite à la bataille de Langside, le 13 mai, elle s'enfuit d'Ecosse et passe en Angleterre, où elle est appréhendée et emprisonnée par les agents de la reine Elizabeth, à Carlisle, le 19 mai. Elle prononce alors cette phrase qui restera célèbre et lui survivra dans le temps : « En ma Fin gît mon Commencement », qu'elle brodera sur sa robe.
    Plutôt qu'un procès, Elizabeth ordonne tout d'abord une enquête : il s'agit de faire la lumière sur le meurtre mystérieux dont a été victime lord Darnley, qui est tout de même apparenté à la reine d'Angleterre. Cette dernière fait enfermer Maerie Stuart à York, d'octobre 1568 à janvier 1569. L'enquête est bien sûr de pure forme : la reine Elizabeth ne souhaite pas condamner celle qui est sa cousine pour meurtre, quant à Marie Stuart, elle ne reconnaît l'autorité d'aucune cour juridique. Il suffisait seulement, en fin de compte, de la garder hors d'Ecosse et de contrôler ses partisans.
    Le cas de Marie est examiné grâce à huit lettres, conservées dans un coffret et que la reine d'Ecosse avait écrites à Bothwell. Marie ne fut pas autorisée à prendre connaissance des lettres ni même à se défendre. Elle refuse aussi d'offrir une défense écrite à moins qu'un verdict de non culpabilité lui soit garanti. Elizabeth Ière refuse, comme on peut s'en douter.
    Bien qu'une analyse graphologique attribua les lettres à la main de Marie, le tribunal n'est pas en mesure de conclure à la culpabilité de la reine déchue. Malgré cela, Elizabeth se méfie de sa cousine. Elle n'a pas oublié que Marie revendique le trône d'Angleterre. C'est pourquoi elle l'assigne à résidence, en Angleterre, durant dix-huit ans, sous la garde de George Talbot, le comte de Shrewsbury et sa redoutable épouse, Bess d'Hardwick. Bothwell, lui, fut finalement emprisonné au Danemark, où il mourut fou et toujours en prison, en 1578.

    VI. La reine Marie précipite sa fin

    INTERMÈDE HISTOIRE LXVII

    L'Exécution de Marie Stuart par Alexandre-Denis Abel de Pujol (XIXème siècle)

    Marie Stuart est experte dans l'art du Chiffre. C'est-à-dire qu'elle savait parfaitement bien crypter un message. Les lettres codées qu'elle échangeait avec ses partisans dans sa prison sont interceptées puis déchiffrées par les services de la reine Elizabeth, qui fait surveiller sa cousine en permanence. Elles servirent de prétexte à la condamnation de l'ex-reine d'Ecosse.
    Le 8 février 1587, à dix heures du matin, Marie Stuart s'apprête à monter sur l'échafaud. Elle a été sacrifiée par sa cousine Elizabeth, qui avait jusque là beaucoup tergiversé. Il semble que la souveraine n'ait pas été sûre d'elle et elle avait repoussé et repoussé encore l'échéance. L'échange de lettres compromettantes de la reine avec ses partisans, avait fini par persuader la reine Tudor de passer à l'action.
    C'est au château de Fotheringhay que Marie va être exécutée, après avoir été suspectée d'une participation dans le complot d'Anthony Babington contre la reine Elizabeth. Elégante même aux ultimes moment de sa vie, Marie décide de porter une robe rouge -même s'il s'agirait plutôt d'une légende, la reine était représentée en robe noire sur bien des tableaux- et se déclare comme une martyre catholique. Son crucifix sera foulé au sol. Les témoignages confirment que son bourreau était ivre au moment de son exécution et qu'il lui fallut trois coups de hâche pour exécuter la sentence : le glaive, symbole de justice divine et couramment utilisé en France, lui avait été réfusé.
    Avant de s'agenouiller devant le billot, les servantes s'avancèrent pour déshabiller la souveraine. Comme le voulait la coutume, les bourreaux se précipitèrent pour récupérer les vêtements de la condamnée. C'est l'usage. La reine s'offusque, disant qu'elle ne s'était jamais déshabillée devant des hommes. Mais elle finit par se résigner, sans pour autant se dénuder totalement. Voyant sa détresse de se trouver ainsi exhibée aux yeux des hommes, une servante, la prenant en pitié, s'approcha d'elle et lui couvrit les yeux d'un foulard. Au troisième coup, la décollation fut effective, après que la hâche soit tombée la première fois sur l'occiput puis la seconde fois sur la nuque sans totalement trancher le coup de Marie Stuart. Le bourreau s'empara alors de la tête, pour la montrer à l'assistance. Mais il ne s'était pas rendu compte que la reine portait une perruque et celle-ci lui resta dans les mains alors que la tête roula au sol. Finalement, le bourreau la mit en exposition sur un balcon proche, où elle resta toute une journée à la vue du public.
    Marie Stuart avait émis la volonté d'être enterrée en France, à Reims précisément, auprès de sa mère, de son oncle le cardinal de Guise et de sa tante abbesse. Elle fut tout d'abord inhumée à la cathédrale de Peterborough puis son corps est exhumé en 1612 lorsque son fils, Jacques Ier d'Angleterre (Jacques VI) en Ecosse ordonne que le corps de sa mère soit enterré à l'abbaye de Westminster, à Londres. Elle repose à dix mètres d'Elizabeth, la reine qui la fit assassiner. Marie est l'ancêtre de tous les rois Stuart qui succédèrent à Elizabeth sur le trône britannique.

     

    © Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.

    Pour en savoir plus :

     -Marie Stuart, Stefan Zweig. Biographie.
    -Marie Stuart, reine de France et d'Ecosse, Antonia Fraser. Biographie.
    -Marie Stuart, la reine ardente, Isaure de Saint-Pierre. Biographie semi-romancée. 

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 18 Novembre 2014 à 13:10

    Personnage historique que j'ai retrouvé dans "La Princesse de Clèves" récemment, j'aimerai beaucoup lire la biographie de Stefan Zweig, ayant adoré celle qu'il a réalisé sur Marie-Antoinette !

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