• Cavendon, tome 2, Les Femmes de Cavendon ; Barbara Taylor Bradford

    « Le destin trouve toujours son chemin. »

    Cavendon, tome 2, Les Femmes de Cavendon ; Barbara Taylor Bradford 

    Publié en 2014 en Angleterre ; en 2016 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Cavendon Hall Women 

    Editions Le Livre de Poche

    480 pages

    Deuxième tome de la saga Cavendon

    Résumé :

    En ce jour de juillet 1926, Miles Ingham, héritier du titre de Mowbray, a convoqué sa famille au château de Cavendon. Une révolution familiale se prépare : son père Charles, 6ème comte de la lignée, va annoncer son remariage avec Charlotte Swann. Depuis des générations, le destin de leurs deux familles est étroitement lié, les Swann étant au service des Ingham, de père en fils et de mère en fille. Jamais on n'aurait imaginé une telle alliance.
    D'ailleurs, c'est au nom de cette sacro-sainte transmission du titre que, six ans auparavant, Miles s'était résigné à un mariage de convenances, délaissant Cecily Swann, son amie d'enfance. La jeune femme a fait du chemin depuis : brillante créatrice de mode, ses collections sont très en vogue à Londres.
    Une fois de plus, les deux familles devront s'unir pour sauver le château, véritable gouffre financier, et il faudra toute la détermination et la combativité des femmes de Cavendon pour venir à bout de ces nouvelles épreuves. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    En 1926, Charles Ingham se remarie après un divorce houleux, avec la femme qu'il aime. Il est entouré de ses enfants. Ils ont tous grandi et ont changé. Les aînés sont des adultes, la benjamine, Dulcie, une toute jeune femme de dix-huit ans. Daphné, que nous avions découverte à cet âge-là dans le premier tome a aujourd'hui trente ans, elle est mariée, mère de famille, elle est amoureuse. Son aînée Diedre a voué sa vie à son travail au War Office. Leur cadette DeLacy se remet d'un divorce douloureux et la benjamine Dulcie, devenue une jeune femme déterminée, rencontre le grand amour en la personne d'un acteur londonien en vue.
    Autour d'eux, tout est en train de changer et la Première guerre mondiale a opéré de profonds bouleversements sur le mode de vie de l'aristocratie britannique : de grands domaines font faillite, on opère des coupes budgétaires, on se sépare du personnel superflu, l'association National Trust créée en 1895 se développe, les propriétaires ouvrent leurs maisons au public, les enfants des grandes familles n'hésitent plus à travailler, à se marier selon leur bon plaisir, à divorcer... Le monde change, les Années folles vont à cent à l'heure et on est déterminé à profiter de la vie. Les enfants Ingham et Swann, rencontrés adolescents ou même encore plus jeunes dans le premier tome sont désormais des adultes ou en passe de le devenir. Ils sont de purs produits de cette génération marquée par la guerre, qui y a participé ou vu mourir ses proches et veut alors coûte que coûte profiter de la vie...Avant qu'un nouveau bouleversement, le krach boursier de 1929, ne vienne mettre un terme brutal à la fête, annonçant une nouvelle guerre, qui sera aussi terrible que la première.
    L'intrigue des Femmes de Cavendon se déroule sur trois ans, entre 1926 et, justement, l'annonce de la crise financière de vingt-neuf. Et pourtant, j'ai eu l'impression, parce que le roman était riche, que l'intrigue était plus longue, alors que non.
    Ce deuxième tome est meilleur que le premier même si, décidément, l'auteure m'horripile avec ses dialogues qui sonnent toujours terriblement faux ! J'ai eu l'impression que le contexte était plus finement restitué que dans La Splendeur de Cavendon Hall et que les personnages avaient aussi plus de consistance. Dommage que nous nous éloignions de Cavendon, le domaine des Ingham, que l'on a appris à apprécier comme un personnage à part entière mais, à part ça, je dois dire que j'ai senti cette fois le sujet mieux maîtrisé, comme s'il avait fallu à l'auteure un tome complet pour asseoir son histoire et c'est regrettable parce que, de fait, La Splendeur de Cavendon Hall du coup n'est pas totalement convaincant. J'aurais aimé pouvoir me plonger dans cette intrigue dès les premières pages, me sentir partie prenante d'une histoire. Encore une fois, comme je le disais dans ma chronique du premier tome de la saga, il y'a énormément de potentiel, le moyen de faire tellement mieux ! Je ne remets pas en cause les capacités de romancière de Barbara Taylor Bradford : elle a été publiée à plusieurs reprises, ses œuvres sont traduites dans plusieurs langues... En tant que simple lectrice, ce serait présomptueux que d'aller dire qu'un auteur n'a pas de talent, l'appréciation d'une oeuvre, quelle qu'elle soit, est tellement subjective. Bref ! Disons que la saga Cavendon me laisse un sentiment d'inachevé : elle vend du rêve pourtant pour qui, comme moi, aime les ambiances britanniques du début du XXème, pour qui, comme moi, est tombé sous le charme de la délicieuse ambiance surannée de la série Downton Abbey, avec ses décors grandioses et ses superbes costumes. Mais je crois que l'auteure s'est arrêtée trop tôt, n'a pas approfondi et c'est vraiment dommage que cela arrive si tard. Enfin, je regrette de n'avoir pas su me laisser séduire par le style de l'auteure mais je ne désespère pas et je pense lire d'autres de ses romans, histoire de me faire un avis peut-être plus nuancé.
    Après ça, il va m'être difficile de défendre Les Femmes de Cavendon, vous ne trouvez pas ? Je ne voudrais cependant pas finir sur une note négative car, malgré tout, j'ai trouvé de l'intérêt à ce roman, même s'il manque d'approfondissement peut-être et qu'il finit un peu trop bien... Comme je le disais plus haut, j'ai eu le sentiment que l'intrigue était bien plus solide, plus complète, le contexte y est très présent, l'effervescence des années 20 très bien décrite et perceptible. J'ai apprécié que l'auteure donne un peu de temps à chacun de ses personnages et les rendent tous attachants par certains aspects de leur personnalité et sans minorer pour autant leurs défauts.
    Disons que Cavendon est une saga inégale mais qui n'en est pas moins intéressante : oui elle a des aspects négatifs. Beaucoup, même. Mais il ne faudrait pas en oublier pour autant le positif et je crois que le deuxième tome de la saga rattrape quelque peu le premier.
    Je ne regrette pas cette lecture, même si je n'ai peut-être pas eu tout ce que j'en attendais. Il est clair que j'aurais aimé en avoir plus, que j'aurais peut-être aimé une intrigue tournée autrement. Mais j'essaie de rester sur une note positive en refermant Les Femmes de Cavendon qui, toutes autant qu'elles sont, forcent le respect. Heureusement un troisième tome est prévu et peut-être le faut-il effectivement pour que la saga des Ingham et des Swann, ces deux familles unies par un lien indestructible et indescriptible soit complète et aboutie... ? En attendant sa sortie en format poche, je tourne maintenant mon regard de lectrice insatiable vers les autres romans de Barbara Taylor Bradford en espérant être séduite les prochaines fois. 

    En Bref : 

    Les + : des personnages plus attachants et ciselés, une intrigue bien plus ancrée dans son contexte, très bien décrit. La touche so british inimitable est aussi un gros plus et un point fort de la saga, indéniablement. 
    Les - :
    des dialogues qui sonnent toujours très faux, un style qui, en général, n'a pas su me séduire. 


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