• Contes de Noël ; Charles Dickens

    « Le fantôme approchait d'un pas lent, grave et silencieux. Quand il fut arrivé près de Scrooge, celui-ci fléchit le genou, car cet esprit semblait répandre autour de lui, dans l'air qu'il traversait, une terreur sombre et mystérieuse. »

     

     

      Publié en 2018

      Date de publication originale : entre 1843 et 1845

      Titre original : A Christmas carol / The Chimes /      The cricket on the heart

      Editions Archipoche

      328 pages 

     

     

     

     

    Résumé :

    C'est l'un des mérites de Dickens d'avoir remis Noël à l'honneur. Hissant le 25 décembre au rang de meilleur jour de l'année, il fit de cette fête celle de la famille et de la générosité. 
    Le célèbre Cantique de Noël (1843) conte la rédemption de Scrooge, vieil avare égoïste, ennemi des réjouissances, dont trois fantômes vont attendrir le coeur. 
    Les Carillons (1844) et Le Grillon du foyer (1845), paraboles sur les bienfaits du bonheur domestique, mettent à l'honneur la dinde, les cadeaux et le sapin, devenus les symboles de ce jour de joie. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Qu'on l'ait déjà lu ou pas, si on parle des fêtes de Noël, de l'Angleterre et du XIXème siècle...l'équation est assez facile à résoudre, non ? Evidemment, on pense à Dickens. 
    Dickens, aussi connu pour ses romans plus sociétaux comme David Copperfield, La Petite Dorrit ou Oliver Twist est aussi l'auteur classique que l'on associe le plus aux fêtes de Noël et à leur magie, dont Dickens est parfois considéré comme l'inventeur. Oui, oui, rien que ça. 
    A l'origine, les contes de Noël de Dickens, écrits et publiés entre 1843 et 1845 sont au nombre de cinq : Un chant de Noël (A Christmas Carol), Les Carillons (The Chimes), Le Grillon du foyer (The cricket on the Heart), La Bataille de la vie (The battle of life), L'homme hanté ou le Pacte du fantôme (The Haunted Man or the Ghost's Bargain).
    Cette édition collector des éditions Archipoche, avec une jolie couverture en relief, rassemble les trois premiers, dont le plus célèbre, celui qui a été le plus adapté et le plus diffusé, Un Chant de Noël, qui met en scène le personnage d'Ebenezer Scrooge (incarné par Jim Carey pour Disney par exemple, ou féminisé dans un roman graphique publié en 2022), un vieil homme avare et aigri qui ne sait que répondre « Sottises ! » lorsqu'on lui parle de Noël et de ses réjouissances. Mais, un 24 décembre, alors qu'il se trouve seul dans son froid et lugubre petit appartement, il reçoit la visite d'un fantôme, celui de Jacob Marley, son ancien associé, mort exactement sept ans plus tôt et qui avertit Scrooge de la venue de trois autres esprits...leur mission est d'amener Scrooge à aimer les fêtes de Noël mais surtout, à savoir et apprécier de faire le bien autour de lui, en dispensant un peu de son cher argent mais aussi un peu de son temps, dans un but de partage, de charité et de communion propres à l'esprit des fêtes de fin d'année. 
    Ce conte est probablement celui dans lequel l'atmosphère de Noël (avec les vitrines illuminées, les dindes dorées, la neige sur les toits, les cloches des églises qui tintinnabulent...) est la plus palpable et il est intéressant de la mêler à quelque chose de plus sombre, de plus inquiétant, avec les personnages des esprits. Du coup, l'atmosphère n'en est que plus lumineuse et la rédemption de Scrooge, plus belle encore. Car au-delà de l'amendement du vieil homme, qui reçoit une terrible mais aussi édifiante leçon, ce conte démontre que chaque être humain ne peut pas avoir en lui que du mauvais et aura toujours au fond de lui un cœur pur et bon (souvent hérité de l'enfance, d'ailleurs) qui ne demande qu'à se réveiller. Ode aussi à la nostalgie et aux souvenirs, Un Chant de Noël fait vibrer la corde sensible de l'enfance, toujours propice à se réveiller en nous au moment des fêtes de fin d'année. 

     

    Ebenezer Scrooge et le fantôme de Marley par Fred Barnard 


    A l'instar d'Un Chant de Noël, Les Carillons est aussi un conte en forme de leçon de vie dispensée à ses dépends au personnage de Toby Veck, qui n'est pas un mauvais homme en soi et est même un père attentif et aimant pour sa jeune fille de 21 ans, Marguerite, dite Meg. Mais coupable un jour d'avoir énoncé un jugement lapidaire et sans pitié, il est rappelé à l'ordre par des esprits qui lui dispensent la plus terrible des leçons et lui permettent ainsi de se racheter et de faire preuve de compassion pour son prochain (car ce qui lui paraît insupportable si cela devait arriver à l'un des siens et notamment à sa fille Meg l'est aussi pour les autres). Si le thème de Noël n'apparaît pas clairement dans ce conte, on peut cependant faire le lien avec l'idée de partage, de compassion, de bonté. J'ai mis un peu de temps à comprendre ce deuxième conte qui m'a paru assez confus au départ. Il m'a parfois fallu revenir en arrière et relire certains passages pour être bien sûre de n'avoir rien raté. 
    Le Grillon du foyer, troisième et dernier tome présenté ici est certainement celui qui m'a le plus ennuyée...disons que mon intérêt pour le lire est vraiment allée decrescendo : alors que j'ai beaucoup aimé Un chant de Noël, je me suis sentie beaucoup moins investie dans ma lecture des Carillons et j'avoue que Le Grillon du foyer m'a paru vraiment très confus et totalement éloigné de l'esprit de Noël. Certes, ce n'était pas déplaisant et on retrouve encore ici l'amendement des plus mauvais au profit des coeurs purs mais à part ça...l'esprit de Noël n'y était pas. 
    Sans avoir été déçue, j'avoue que cette lecture me laisse assez perplexe et j'en ressors mitigée. Je me vois bien relire chaque année Un Chant de Noël pour me mettre dans l'ambiance des fêtes (et parce qu'il m'a vraiment fait retrouver mon âme d'enfance) mais c'est beaucoup moins évident pour Les Carillons et Le Grillon du foyer, dont je garde plutôt une sensation de confusion. 
    Pour autant, je n'ai pas détesté et, moi qui n'avais jamais lu Dickens avant cela, j'en ai beaucoup aimé la plume
    Une découverte donc en demi-teinte mais avec une mention très spéciale pour Un Chant de Noël et Ebenezer Scrooge

    Charles Dickens Illustrations for The Chimes

     

    Le personnage de Toby « Trotty » Veck dans Les Carillons 

    En Bref :

    Les + : sans aucun doute la plume de l'auteur, vive et sautillante et le message dispensé, percutant et destiné à faire réfléchir sans être trop moralisateur pour autant. 
    Les - :
    un recueil inégal, dont le premier conte est passionnant et totalement dans l'ambiance de Noël, alors que c'est moins évident pour les deux suivants, plus confus à mon sens et un peu moins captivants quoique très bien écrits. 


     

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle


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