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    Coucou tout le monde !

    Je reviens aujourd'hui pour un nouvel article thématique, qui tournera autour des classiques. Genre littéraire que j'affectionne tout particulièrement, les classiques font partie intégrante de ma vie de lectrice et ce, depuis très longtemps. Je crois que je peux même dire que c'est grâce à eux que j'ai opéré une réelle transition entre les lectures jeunesse du collège, par exemple, à des lectures plus adultes. Je ne les ai plus jamais quittés, même si j'en lis beaucoup moins qu'avant, il est vrai. Ils ont quand même gardé une place spéciale.
    J'ai eu l'idée de cet article parce que cet été, cela fera dix ans (déjà !) que j'ai vraiment découvert Zola, grâce à son roman L'Assommoir, dont mon prof d'Histoire de l'époque nous avait parlé. J'ai lu ce roman et j'ai eu une révélation. Je n'ai plus jamais délaissé Zola et j'ai découvert, de là, d'autres romans et d'autres auteurs.
    Un petit tour d'horizon de ces classiques qui m'ont marquée...

     

    Les douze classiques qui ont marqué ma vie de lectrice

    Madame Bovary, Gustave Flaubert (1857)

    Madame Bovary fait partie de ces rares lectures scolaires que j'ai aimées. Il y'en a peu et ce roman se distingue tout particulièrement. Je ne peux pas expliquer ce qui m'a plu, ce qui m'a parlé mais je l'ai relu par la suite : deux fois, et j'ai ressenti la même chose. La qualité littéraire est là, bien sûr, mais il y'a autre chose. 

    Tout le monde connaît l'histoire d'Emma Bovary, qui inspire encore, notamment le cinéma. Jeune normande naïve, la tête farcie des romans d'amour qu'elle lit en permanence, elle ne cessera de chercher dans sa propre vie ce romanesque qu'elle aime tant et qu'elle ne trouvera jamais, ce qui est son drame d'ailleurs. Elle va connaître une véritable descente aux enfers, jusqu'à l'irréparable. Le destin d'Emma Bovary a quelque chose de tragique et irrémédiable, qui m'a toujours plu et effrayée, quelque part.

     

    L'Assommoir, Emile Zola (1877)


    Si j'avais su, à l'été 2008, quand j'ai acheté ce livre par hasard, que j'allais tomber amoureuse d'un auteur, d'une plume, d'un univers ! Parfois, un coup de coeur, ça tient à peu de choses. Je suis certainement l'une des rares à avoir aimé L'Assommoir...Dites-moi que je ne suis pas la seule, s'il vous plaît ! L'histoire, terrible, de Gervaise, m'avait horrifiée, parce que ce XIXème siècle miséreux et violent que décrit Zola n'est finalement pas si éloignée de nous que cela. Le roman est dur, terrifiant mais tellement dense. Une vraie claque.
    Je ne l'ai jamais relu. Cela va faire dix ans et pourtant, j'en garde un souvenir énormément précis, alors que certaines lectures plus récentes ne m'ont pas autant marquée. Cette lecture m'a donné envie de découvrir les autres romans des Rougon-Macquart, ce que j'ai fait. Je les ai lus entre 2008 et 2009...Et maintenant, je les relis. Non seulement ils me rendent nostalgique parce qu'ils me rappellent des souvenirs, mais ce sont aussi des livres tellement plaisants : un thé, un plaid, un feu de cheminée, un Zola...Pour moi, c'est un monde parfait.

     

    La Faute de l'Abbé Mouret, Emile Zola (1875)


    Voilà certainement, sur les vingt romans qui composent la saga Les Rougon-Macquart, celui qui m'a le plus touchée, qui a fait le plus écho en moi. Pastiche de l'Eden ou de Roméo et Juliette, au choix, La Faute de l'Abbé Mouret m'avait émerveillée et fait vibrer. L'histoire d'amour, bien que tragique, qui est au centre du récit, est certainement l'une des plus belles de la littérature française. Je ne me suis jamais autant attachée à un duo : j'ai une affection toute particulière pour Serge, jeune abbé torturé par un amour instinctif qu'il voue à la Vierge Marie et par sa conscience religieuse et pour Albine, la jeune sauvageonne qui vit comme dans un jardin d'éden immaculé, au sein du domaine du Paradou. Comme pour L'Assommoir, je garde de ce roman un souvenir extrêmement fort et que je retrouve chaque fois que je le relis. Je crois que je l'ai relu déjà trois fois. Et je le relirai très certainement, dans un avenir plus ou moins proche.

     

     Les Misérables, Victor Hugo (1862)


    Une autre émotion d'été... L'été 2007, cette fois. J'étais encore au lycée, j'aimais lire, mais beaucoup moins qu'aujourd'hui. Je crois que j'avais à l'époque perdu énormément de plaisir à la lecture parce que je me consacrais surtout à des lectures imposées et ça n'a franchement pas la même charme. Je n'ai jamais lu Les Misérables au collège ou au lycée et je remercie mes professeurs de n'en avoir jamais eu l'idée ! J'ai ainsi pu découvrir ses romans toute seule, quand j'en ai eu envie. Et ce fut une véritable révélation. J'ai lu les quatre tomes en un mois. Cette histoire est magistrale, tant sur le fond que sur la forme : une somme de personnages extraordinaires, qu'on ne présente plus et qui est aboutie et ciselée juste ce qu'il faut, un contexte qui, pour nous, est historique et nous apparaît dans toute sa grandeur, sa violence et sa beauté. J'avoue m'être un peu ennuyée au début du deuxième tome : cents pages pour décrire la bataille de Waterloo, c'est un peu long, quand même...mais une vague impulsion m'a toujours poussée à aller plus loin et j'ai bien fait. En plus, je crois que je suis un peu tombée amoureuse de Marius, au cours de ma lecture ! En général, quand on me demande quels sont mes classiques préférés, Les Misérables me viennent tout de suite en tête. Ils ne font pas naître la même émotion chez moi que les Zola, donc en général, je les classe ex-aequo, mais il est vrai que cette saga est magistrale. 

     

    Germinal, Emile Zola (1885)

     

    Impossible de ne pas citer ce roman. Celui-là, je l'ai découvert en Seconde, mais d'abord en version abrégée. Ca m'avait plu mais très vite, j'ai eu envie de lire le roman intégral. Et quelle claque ! Zola est magistral dès qu'il s'agit de décrire la société de son époque : il n'est pas naturaliste pour rien. Et je crois qu'il est particulièrement doué pour décrire les plus déshérités, les ouvriers, les paysans...Ici, au travers des yeux d'Etienne Lantier, l'un des fils de Gervaise, c'est le monde terrible des mines de charbon qui est décrit au lecteur. Ce roman industriel, dans lequel est abordé la lutte des classes mais aussi beaucoup d'autres sujets, est pour moi l'un des meilleurs de notre littérature et il est à lire, ne serait-ce que pour se rappeler ces mineurs de fond qui souvent ont laissé leur vie dans les galeries souterraines et ont permis à l'industrialisation de perdurer et de se développer. 

     La Terre, Emile Zola (1887)


    Quelle appréhension j'avais en démarrant cette lecture. J'avais cherché des infos dessus un peu avant et je savais que cette lecture serait extrêmement violente : la vie des paysans à l'époque, avant la mécanisation, était encore extrêmement difficile. Mais c'est aussi toute la violence d'une communauté, fruste, sans éducation, mal dégrossie, en somme. Zola ne fait pas dans le bon sentiment et on le lyncherait aujourd'hui pour avoir décrit de cette manière le monde de la terre ! Et pourtant... ce qu'il décrit n'était peut-être pas si éloigné de certains villages isolés. A travers le personnage de Jean Macquart, frère de Gervaise et qu'on retrouvera ensuite dans La Débâcle, c'est une paysannerie presque barbare que décrit l'auteur, avec peut-être un peu d'exagération parfois mais sans aucune concession.

     

     La Reine Margot, Alexandre Dumas (1845)


    Mon premier Dumas, qui m'a fait découvrir le souffle, la verve, l'énergie du style de l'auteur ! On ne présente pas la reine Margot, fille d'Henri II et Catherine de Médicis, présentée ici comme une princesse sulfureuse collectionnant les amants et ayant même, peut-être, des relations dégénérées avec ses propres frères. Dumas a participé à véhiculer des idées fausses sur bien de nos personnages historiques. Et pourtant... lire Dumas, c'est tellement...extraordinaire ! Ce qu'il écrit ne vaut rien historiquement parlant mais... alors ! Quel souffle et quelle qualité ! Je n'ai jusqu'ici, jamais été déçue !

     

     Salammbô, Gustave Flaubert (1862)


    Voilà un classique très particulier et dont je garde encore un excellent souvenir (même si je serais, là maintenant tout de suite, incapable de me souvenir en quelle année je l'ai lu). Flaubert nous décrit un monde onirique, celui de la princesse carthaginoise Salammbô. Le roman prend corps dans une Antiquité un peu imaginaire et sublimée mais qui a su me séduire. J'ai eu l'impression de lire un conte des milles et une nuits, plein de rêve. 

     

     Jane Eyre, Charlotte Brontë (1847)


    Jane Eyre fut une révélation à retardement. Il m'a fallu énormément de temps pour me plonger dans ce livre. Le début, je me souviens, m'avait mise extrêmement mal à l'aise. J'ai démarré ce livre un matin, avant d'aller en cours. J'étais en fac alors et je reprenais petit à petit un vrai rythme de lecture, avec des livres qui me donnaient vraiment envie et qui n'étaient pas des lectures obligatoires. L'histoire, puissante, de Jane Eyre, m'a beaucoup plu mais elle m'avait tourné dans la tête toute la journée après avoir en avoir lu ces premiers chapitres qui m'avaient si perturbée ! Charlotte Brontë est la première des soeurs que j'ai lues et son univers ainsi que sa plume m'avaient parlé. L'histoire de Jane et de Mr. Rochester est sublime et tellement forte ! Une très bon souvenir.

     

    Une Vie, Guy de Maupassant (1883)


    Avec Maupassant, au départ, ça n'a pas passé. J'avais dû lire Le Horla pour les cours, au collège et j'avais laissé tomber cette lecture, qui m'avait fait peur et ne m'avait absolument pas parlé, faute certainement d'explications. Je n'ai lu Une Vie que bien plus tard. C'était en 2013. Je savais qu'on était loin du fantastique du Horla, loin de cet univers un peu torturé qui m'avait effrayée. Avec Une Vie, on revenait à ces classiques réalistes qui me plaisent beaucoup et, effectivement : j'ai été très agréablement surprise et j'ai fait une très belle découverte, même si l'intrigue n'est pas évidente, avec ce couple qui se délite lentement, entraînant dans son sillage les inévitables ressentiments, humiliations et désillusions.

     

    Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas (1844 - 1846) 


    Avec Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas expérimente un genre vraiment particulier. Il délaisse l'historique pour nous livrer un roman étrange, qui serait presque un conte oriental et surtout, une lente et machiavélique variation sur la vengeance. Son talent ne se dément pas ceci dit et c'est avec beaucoup de curiosité et de plaisir que je me suis lancée, moi aussi, à la suite d'Edmond Dantès, entre les salons parisiens, les belles maisons bourgeoises où il se passe souvent les choses les plus laides, les cellules du château d'If et les merveilles de l'île de Monte-Cristo, en pleine Méditerrannée.

     

     Les Liaisons Dangereuses, Pierre Choderlos de Laclos (1780)


    L'amoureuse du XVIIIème siècle que je suis ne pouvait pas ne pas parler de ce roman. Découvert au lycée, le célèbre roman de Laclos m'avait laissée de marbre. Je l'ai relu l'an dernier, avec dix ans de plus, une expérience de lectrice plus importante. Et je me suis délectée de bout en bout, parce que ce roman représente si bien et à lui seul ce que fut le XVIIIème siècle, tout en contrastes et en paradoxes. Qui ne connaît pas la perfide Merteuil, le non moins roué Valmont, la naïve Volanges, la prude Tourvel, l'amoureux Danceny ? Si cette lecture a été très laborieuse la première fois et m'avait laissée relativement indifférente la première fois, j'en ai bien mieux pris la mesure la deuxième fois et cela, pour mon plus grand plaisir, découvrant non seulement un auteur mais aussi un style comme on n'en fait plus. 

     

     


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  • [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2018 que je vous recommande

    [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2018 que je vous recommande

    Cette année 2018 n'est marquée par aucun coup de cœur littéraire. C'est rare, mais ça arrive. D'autant plus que cela ne veut pas dire que je n'ai pas fait de bonnes découvertes. 

    Dans cet article, je vous propose de partir à la découverte des romans ou sagas que j'ai beaucoup aimés cette année et que je recommande aux autres lecteurs. 

     

    Couverture Une chanson pour Ada 

     

     

    Une Chanson pour Ada, Barbara Mutch, 2015, 512 p.

     

     

     

     

    C'est fort, c'est beau, c'est puissant. Dans une Afrique du Sud gangrenée par l’apartheid, Barbara Mutch nous emmène à la découverte du personnage d'Ada, jeune fille noire élevée dans une famille de Blancs. Ce roman est puissant et ferait une belle fresque historique, en série ou en film. 

    Pourquoi je recommande ? Parce que, même si ça n'a pas été un coup de cœur, c'est certainement le roman qui, de toute l'année 2018, a su me faire vibrer autant. Je l'ai lâché difficilement et à contrecœur. 

     

    Couverture L'autre rive du Bosphore 

     

     

     L'Autre Rive du Bosphore, Theresa Révay, 2013, 510 p.

     

     

     

     

     

    Non, il n'y a pas que les Anglo-saxons qui savent écrire de grands romans historiques mâtinés de romance ! Theresa Révay est une auteure bien de chez nous et, dans ce roman, elle nous dépayse, nous fait découvrir les richesses d'un Orient disparu et nous fait rencontrer un personnage de femme fort et profond, ce qui ne gâche rien. 

    Pourquoi je recommande ? Parce que j'ai été agréablement surprise ! Je ne m'attendais pas à ça en démarrant cette lecture et j'ai au final passé un bon moment, dans le sillage de Leila, jeune femme forte, déterminée et amoureuse. 

     

    Couverture Les yeux couleur de pluie 

     

     

    Les Yeux Couleur de Pluie, Sophie Tal Men, 2017, 253 p.

     

     

     

     

     

    Un Grey's Anatomy à la sauce armoricaine, c'est bizarre, non ? Eh bien, pas du tout ! Sophie Tal Men, avec cette saga bretonne vivifiante et dynamique, nous prouve bien qu'il va falloir compter avec elle sur la scène du feel-good français ces prochaines années ! 

    Pourquoi je recommande ? Parce que l'auteure a su doser subtilement gravité et légèreté, brossant un portrait juste de l'hôpital, sans jamais tomber dans le pathos et sans oublier de nous faire sourire ou rêver. 

     

    Les Larmes de la Liberté ; Kathleen Grissom   

     

     

    Les Larmes de la Liberté, Kathleen Grissom, 2017, 464 p.

     

     

     

     

     

    Si vous avez aimé La Colline aux Esclaves, ce roman vous plaira sans nul doute. Voilà une auteure peu connue et qui, pourtant, mériterait de l'être. Kathleen Grissom écrit avec beaucoup de justesse sur l'esclavage et l'Amérique des plantations. Touchant et bien écrit, ce roman se savoure. 

    Pourquoi je recommande ? Parce que l'univers de Kathleen Grissom est définitivement intéressant, bien documenté et surtout, elle écrit très bien. Une auteure à découvrir. 

     

    Couverture La maison de la falaise 

     

     

    La Maison de la Falaise, Audrey Perri, 2018, 476 p. 

     

     

     

     

     

    Prenez Kate Morton, Lucinda Riley, Katherine Webb, secouez bien et vous obtenez...Audrey Perri ! Avec La Maison de la Falaise, cette jeune auteure française va bientôt jouer dans la cour des grands, c'est sûr ! Rien à redire, ce premier roman est captivant et complexe à souhait ! 

    Pourquoi je recommande ? Parce que j'ai beaucoup aimé, d'une part et que j'ai vraiment trouvé que ce premier roman était bourré de qualités ! Et surtout, c'est bien de soutenir une jeune auteure, blogueuse, qui plus est et qui écrit très bien. 

     

    Couverture Derrière la porte 

     

     

    Derrière la Porte, Sarah Waters, 2016, 720 p.

     

     

     

     

     

    Prenez un style puissant et racé au service d'une histoire d'amour sensuelle et complexe et vous obtenez un roman qui mène à son paroxysme la tension dramatique sur fond d'amours lesbiennes particulièrement intenses. Ces deux personnages de femmes sont attachants et profonds et l'histoire d'une densité certaine. 

    Pourquoi je recommande ? Pour la qualité de l'intrigue, qui aurait pu se borner à une simple histoire d'amour entre deux femmes à une époque où cela n'était pas admis, voire impensable. Sarah Waters a su nous faire entrer dans l'intimité d'une famille, qu'elle décortique d'un œil presque scientifique mais sans animosité. 

     

    Couverture Le manoir de Tyneford 

     

     

    Le Manoir de Tyneford, Natasha Solomons, 2014, 518 p.

     

     

     

     

     

    Indéniablement, l'une de mes plus belles lectures de l'année 2018. Le Manoir de Tyneford brosse le portrait d'une jeune femme déracinée et qui doit se reconstruire ailleurs, loin de son pays et de ses proches, dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale. C'est avec beaucoup de sensibilité que Natasha Solomons décrit le quotidien d'une jeune juive autrichienne réfugiée en Angleterre dans les années 1940, une jeune femme qui lui a été inspirée par l'une de ses parentes et ça se sent...On a souvent les larmes au bord des yeux, prêtes à déborder. 

    Pourquoi je recommande ? Pour la force du récit, sa puissance. Ce Downton Abbey des années 1940 avait tout pour me convaincre et ce fut le cas. 

     

    Couverture Amours 

     

     

    Amours, Léonor de Récondo, 2016, 216 p.

     

     

     

     

     

    Léonor de Récondo aime jouer avec les mots et les aime tout simplement, ça se sent. D'une plume fine et racée, elle brosse le quotidien sale et interlope d'une grande maison bourgeoise française du début du XXe siècle, entre viols en bonne et due forme et désir d'enfant contrarié... Un roman court mais évocateur et très bien écrit. 

    Pourquoi je recommande ? Parce que Léonor de Récondo est une très bonne conteuse. Elle a le don de nous faire nous interroger et de toujours poser les mots justes sur les émotions qu'elle décrit. 

     

    Les livres lus en 2018 que je vous recommande   

     

     

    Concours pour le Paradis, Clélia Renucci, 2018, 272 p.

     

     

     

     

     

    Dans la Venise de la fin du XVIe siècle, dans une émulation artistique sans précédent, des artistes s'affrontent pour ce qui s'apparente à LA commande du siècle : le Paradis, tableau immense destiné à orner la salle du Conseil du Palais des Doges. Avec rigueur, Clélia Renucci restitue ce choc des Titans de l'art italien. 

    Pourquoi je recommande ? Parce que, pour un premier roman, c'est drôlement réussi ! 

     

    L'Enfant du Lac ; Kate Morton  

     

     

    L'Enfant du Lac, Kate Morton, 2017, 737 p.

     

     

     

     

     

    Kate Morton est une auteure qu'on ne présente plus et qui n'a rien à prouver. Avec L'Enfant du Lac, elle signe le roman qui, à ce jour et à mon sens, est le plus abouti et le plus captivant de toute son oeuvre. Ficelé comme un roman policier, il y'a du Daphné du Maurier dans cette oeuvre étrange et savamment maîtrisée. 

    Pourquoi je recommande ? Parce que lire du Kate Morton, c'est l'assurance de passer un bon moment et de ne jamais s'ennuyer. 

     

    Couverture Fragonard : L'Invention du bonheur 

     

     Fragonard, l'Invention du Bonheur, Sophie Chauveau, 2013, 524  p.

     

     

     

     

     

    Quand la plume fine et acérée de Sophie Chauveau, auteure du Siècle de Florence, s'attaque au plus galant des peintres français, ça ne peut qu'être passionnant. Ce XVIIIème siècle français que j'aime d'une passion brûlante revit sous nos yeux. Passionnant, captivant, rayonnant, ce roman est une bouffée d'air frais. 

    Pourquoi je recommande ? Définitivement, pour le style de l'auteure, que j'aime toujours autant et que j'aimerais faire découvrir à beaucoup d'autres lecteurs parce que ça vaut le coup ! On aime ou n'aime pas mais il faudrait avoir lu au moins un roman de Sophie Chauveau quand on aime l'Histoire et l'Histoire des Arts. 

     

     

     

     


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    [SPECIAL SAINT-VALENTIN] Les 10 romans dont les couples m'ont le plus marquée

     

     

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    Entendons-nous bien : la saint Valentin, pour moi, c'est un jour comme un autre et, en ce qui me concerne, j'ai passé ma soirée en tête en tête avec mes chats. Malgré tout, j'ai des fois des accès midinette et, oui, comme tout le monde, j'ai (un peu) bavé et pleuré devant Love Actually ou Le Journal de Bridget Jones et, oui, je suis convaincue que Colin Firth dans le rôle de Mr. Darcy dans le Orgueil et Préjugés de 1995 reste, à ce jour, ce qui se rapproche le plus du prince charmant. Bah oui, je suis une fille ! Alors vu que le monde, ces dernières heures dégoulinait de cœurs et de guimauve rose fuchsia, moi, j'ai eu envie de vous parler littérature et, entre autres, de ces dix romans dont les histoires d'amour m'ont marquée. Pourquoi ? C'est justement ce qu'on va voir maintenant. Vous êtes prêts à fondre pour eux ? Moi, ça fait déjà un moment que c'est fait. 

     

     

     

     

    Jane Eyre, de Charlotte Brontë : Jane & Rochester

     

     

     

     

     

    C'est Jane Eyre qui m'est venu à l'esprit dès que j'ai songé à écrire cet article. Pourquoi ? Parce que c'est un roman grandiose : le talent de l'auteure, l'intrigue, les personnages, tout est porté à son maximum et l'histoire entre Jane et Mr. Rochester est magnifique. Je me souviens d'avoir été happée par cette lecture comme rarement je l'ai été. Encore aujourd'hui, je ne sais pas si je peux parler de coup de coeur concernant Jane Eyre, parce que les premiers chapitres m'ont plongée dans des sentiments vraiment contradictoires : j'avais envie de continuer et, en même temps, de poser le livre pour fuir loin. C'est la suite qui m'a emportée comme jamais et je crois que les liens qui se tissent petit à petit entre notre héroïne et le maître de Thornfield m'a marquée pour toujours. C'est l'une des plus belles histoires qui m'ait été donné de lire, très certainement. 

     

     

     

    La Faute de l'Abbé Mouret, d'Emile Zola : Serge Mouret & Albine

     

     

     

     

     

    Si j'ai pensé aussitôt à Jane Eyre parce que c'est le genre d'histoires qui vous étreint et vous emporte, je ne pouvais pas exclure ce roman de mon top 10 et je crois même que, dans l'histoire de la littérature française, c'est l'idylle que je préfère. C'est même plus qu'une idylle, c'est une passion. L'avis est totalement subjectif et je sais que beaucoup de lecteurs ne se retrouvent pas dans les œuvres de Zola. Pour ma part, elles ont toutes une certaine résonance en moi, littéraire ou personnelle. J'ai relu plusieurs fois La Faute de l'Abbé Mouret et, chaque fois, je suis tombée sous le charme sauvage de la jeune Albine, comme sous celui de Serge, jeune abbé en pleine crise de conscience, à fleur de peau et à la sensualité à vif. C'est un roman extrêmement sensuel et voluptueux, même si les mots ne sont jamais directs. C'est une réécriture des mythes antiques et même bibliques : ce roman, c'est Pyrame et Thisbé, c'est Roméo et Juliette, mais c'est aussi Adam et Ève dans le jardin d'Eden. La Faute de l'Abbé Mouret fait partie de ces romans que je pourrais relire dix fois et que j'aurais toujours l'impression de découvrir. 

    Couverture Les Misérables (2 tomes), tome 1 

     

     

    Les Misérables, de Victor Hugo : Marius & Cosette

     

     

     

     

     

    Hugo est grandiose. Dans tout ce qu'il écrit, il est grandiose. Les revendications sociales, la guerre, le patrimoine, tout, sous sa plume, devient intéressant et sujet à questionnements. Et dans les histoires d'amour, il excelle aussi. Qui n'a pas pleuré devant Jean Valjean qui voit partir la jeune Cosette, qu'il a élevée comme sa fille ? Moi, je l'avoue tout de suite, j'ai pleuré comme une madeleine pendant tout ce chapitre ! Qui ne sent pas son coeur se serrer devant le dévouement fou d'Eponine, amoureuse folle de Marius et qui risque sa propre vie pour le sauver, en pleine insurrection populaire ? Enfin, qui n'a pas fondu devant les premiers émois de Marius et de Cosette, les premiers bonheurs de cette jeune fille qui n'en a pas eu beaucoup jusque là ? Et puis Marius... Je crois qu'il est mon premier amour littéraire, cette figure d'homme tellement bien ciselée et décrite qu'on peut la toucher du doigt et presque ressentir quelque chose pour elle. J'ai aimé Marius et je l'aime encore, je crois. Une des plus belles histoires, sensible, belle et délicate, de la littérature française. Définitivement, Hugo est un génie. 

    Couverture Brokeback mountain 

     

     

    Brokeback Mountain, Annie Proulx : Ennis & Jack

     

     

     

     

     

    Cette histoire, pour moi, c'est avant tout un film (et le fait que ce soient Jake Gyllenhaal et Heath Ledger qui tiennent les rôles principaux ne gâche rien, soit dit en passant ; en plus de ça, on peut saluer leur performance d'acteurs). Un film que j'ai vu plusieurs fois, moi, la fille qui n'est pourtant pas du tout cinéphile. Un film qui m'a fait pleurer plusieurs fois derrière mon écran. Il y'a quatre ans, c'est ensuite devenu une expérience littéraire. Brokeback Mountain, c'est avant une nouvelle de l'auteure américaine, Annie Proulx, publiée dans The New Yorker. C'est une histoire sur fond d'années 60 conservatrices et puritaines, dans un Etat américain très rural, le Wyoming. Dans les montagnes, deux jeunes bergers, mariés et pères de famille, Ennis et Jack tombent amoureux l'un de l'autre et se jettent dans les bras l'un de l'autre. Ils apprivoisent une nouvelle forme d'amour et une nouvelle forme de sexualité. Peu importe que dans cette histoire, ce soit deux hommes, ce n'est pas ça qui est important, la beauté se situe seulement dans la pureté et la sincérité des sentiments échangés entre deux individus. Qu'ils soient deux hommes, deux femmes ou un homme et une femme est superflu. Ce que j'ai aimé dans cette histoire, c'est vraiment cette beauté un peu brutale et novice d'un amour qui se cherche et se découvre petit à petit. 

    Couverture Sur la route de Madison 

     

     

    Sur la route de Madison, Robert James Waller : Francesca et Robert

     

     

     

     

    Si vous voulez me faire pleurer et ne plus m'entendre de la journée, collez-moi devant Sur la route de Madison et je vous foutrai la paix, c'est sûr. Ce film est tellement beau et cette scène, à la fin, cette main qui se pose une fraction de seconde sur la poignée d'une portière, qui hésite puis qui renonce. On a tellement envie de lui crier : Fais-le, mais fais-le ! et en même temps on comprend cette femme, qui renonce à la passion et qui se sacrifie à sa vie de famille, à son mari et ses deux enfants. Finalement, il n'est pas là, l'héroïsme ? N'est-il pas dans la grandeur du renoncement plutôt que dans la satisfaction immédiate ? C'est à ce questionnement que m'a amenée le film, comme le livre et c'est finalement parce qu'elle renonce que je trouve Francesca infiniment courageuse. Peut-être ne serez-vous pas d'accord avec cette analyse, peut-être considérez-vous qu'elle aurait été, au contraire, courageuse de s'en aller, de tout plaquer et de partir avec Robert. Certes, c'est une autre forme de courage. Mais la Francesca du roman comme du film est, pour moi, absolument admirable. Après avoir découvert l'interprétation impeccable de Meryl Streep et Clint Eastwood, il y'a six ans, j'ai voulu lire les mots de Robert James Waller, qui ont inspiré le film. Quelle beauté. J'ai retrouvé ce que j'avais tant aimé à l'écran : l'ambiance, les personnages, simples mais brûlant d'une passion aussi soudaine qu'intense et passionnée. Sur la route de Madison est une magnifique histoire, d'une beauté rare et juste. 

     

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    Correspondance ; Héloïse d'Argenteuil et Pierre Abélard

     

     

    Correspondance ; Pierre Abélard et Héloïse d'Argenteuil

     

     

     

     

     

     

    Héloïse et Abélard forment un couple mythique qui ne cessera jamais, je pense, de me fasciner. Ils sont passionnants et, neuf siècles après, on peut toujours s'identifier à eux, ce qui absolument incroyable. Cette histoire qui les consume jusqu'à la fin, alors qu'ils sont cloîtrés, alors qu'ils ont renoncé l'un à l'autre, est tellement superbe ! De leur couple naîtra un fils, Pierre Astrolabe, mais aussi cette correspondance, que j'ai lue il y'a deux ans et qui m'a sidérée par sa qualité et son actualité, malgré la forte religiosité qui imprègne ses pages. L'amour est universel et intemporal et Héloïse et Abélard en sont un bon exemple. J'ai tellement aimé la manière, juste et tendre, qu'a Héloïse de se dévoiler et d'avouer son amour à cet homme qui n'est plus, à cette époque-là, qu'un maître spirituel, un maître de conscience, finalement, mais qu'elle a aimé charnellement, étant jeune fille. Héloïse et Abélard forment un couple polymorphe : ils partagent une intimité ultra moderne pour l'époque, ils partagent une même vision du monde, une même façon de voir. Pour moi, ce couple dépasse tous les autres : Roméo et Juliette, Tristan et Yseut, Guenièvre et Lancelot, c'est bien joli, mais c'est du mythe...Et parfois, la réalité dépasse la fiction : c'est le cas avec Pierre Abélard et Héloïse d'Argenteuil. 

     

     

     

    Orgueil et Préjugés, de Jane Austen : Lizzie & Darcy...et puis les autres aussi...

     

     

     

     

    Comment ne pas parler de ce roman de Jane Austen dans un top 10 consacré aux plus belles histoires d'amour ? Elizabeth Bennett et Mr. Darcy forment aujourd'hui un couple mythique. Jane Austen a le don pour écrire des histoires sans mièvrerie aucune, mais au contraire avec une ironie mordante et subtile et ses histoires d'amour s'en ressentent. Je n'aime pas la guimauve et j'aime beaucoup la manière dont Jane Austen écrit des romans d'amour sans en avoir l'air, finalement. Les multiples romances qui sont au centre d'Orgueil et Préjugés sont toutes différentes mais intéressantes, pour ce qu'elles révèlent et symbolisent. Evidemment, ma préférée (même si j'aime bien la discrète Jane, qui ravit le coeur de Mr. Bingley tout doucement) c'est celle qui unit petit à petit Lizzie, très impulsive et au caractère fort et Mr. Darcy qui, considéré par des générations de lectrices comme l'incarnation du prince charmant, peut aussi s'avérer être particulièrement mystérieux et même désagréable. Pourtant, la conclusion positive de la joute qui oppose Lizzie et le fringant gentleman nous remplit de joie. Jane Austen associe à une vision dénuée de bons sentiments un peu trop faciles, une plume fine et féminine ce qui fait d'elle, à mon sens, l'une des meilleures analystes du cœur humain et de ses méandres. 

     

     

     

    Le Blé en Herbe, de Colette : Phil & Vinca

     

     

     

     

     

    Aucun roman ne décrit mieux, à mon sens, la sensibilité et la sincérité des amours adolescentes. Colette est une très bonne conteuse à la plume sensuelle et parfois subversive (il n'y a qu'à lire Chéri, qui raconte l'histoire entre un jeune homme et une femme mûre, pour s'en rendre compte). Entre amitié et désir naissant, l'histoire de Phil et  Vinca, qui se connaissent pourtant depuis toujours, prend forme le temps d'un été. On est au début du XXème siècle et, à l'époque, on ne s'aime pas comme aujourd'hui. Et pourtant, dans leur amour qui s'émancipe des codes de la société, Phil et Vinca, sont étonnamment modernes et intemporels. J'ai relu plusieurs fois ce roman avec la même émotion que la première fois.  

    Couverture Derrière la porte 

     

     

    Derrière la Porte, de Sarah Waters : Lilian & Frances

     

     

     

     

     

    J'ai lu ce roman en juillet dernier et, très sincèrement, je ne m'attendais pas à ça. Premier roman que je lis avec une histoire d'amour lesbienne centrale, j'ai été très agréablement surprise. Est-ce la propre orientation sexuelle de l'auteure qui lui permet de poser des mots aussi justes sur cette histoire, entre amitié, carences affectives et franche sensualité ? En tous cas, j'ai trouvé admirable l'histoire, amoureuse et sexuelle, qui unit Frances et Lilian, deux jeunes femmes totalement différentes, venant de milieux sociaux différents mais unies par un même désir d'être aimées, mues par des carences qu'elles portent depuis longtemps. Un très bon roman, qui ne manque pas parfois de piquant, car les scènes de scène y sont assez crues. Malgré cela, c'est une intrigue d'une grande justesse et d'une grande beauté qu'a écrit ici Sarah Waters, en l'inscrivant dans une époque où l'homosexualité en général et l'homosexualité féminine plus particulièrement ne sont pas ou peu tolérées. 

    Couverture Outlander (10 tomes), tome 01 : Le chardon et le tartan  

     

     

    La saga Le Chardon et le Tartan (Outlander), de Diana Gabaldon : Claire & Jamie et puis Brianna & Roger, aussi !

     

     

     

     

     

    Je ne pouvais décemment pas exclure de ce top 10 la saga Outlander qui me suit maintenant depuis de nombreuses années. Diana Gabaldon écrit de la romance historique et l'assume totalement. Au-delà de l'aspect un peu fantastique de Claire, qui voyage dans le temps, le roman dégouline d'amour ! Beaucoup de couples se forment au cours de cette saga qui se déroule sur plusieurs décennies mais j'avoue que le couple-phare, formé par Claire et Jamie, est difficile à détrôner même si leur fille, Brianna et son conjoint Roger prennent de plus en plus de place. Le couple formé par l'infirmière du XXème siècle et le Highlander du XVIIIème siècle est extrêmement intéressant, au-delà de l'amour qu'ils se portent et des scènes de sexe évocatrices, pour ce qu'il représente : la tolérance. On imagine aisément que Claire, qui a un métier, qui a traversé une époque pas évidente, ne va pas penser comme les femmes que Jamie connaît, au XVIIIème. Pourtant, ils s'aiment d'un amour sincère et particulier. Je crois que Diana Gabaldon, dans Outlander, a réellement donné naissance à un couple qui deviendra un classique de la littérature. Claire et Jamie sont des personnages attachants et que, pour ma part, je suis toujours heureuse et impatiente de retrouver quand je reprends ma lecture de la saga. 

     

    ♣ Jokers :

      

     

     

    L'Amant de Lady Chatterley, de D.H Lawrence : lady Chatterley & Mellors

     

     

     

     

    J'ai hésité à placer ce roman dans le top 10 et finalement je l'ai remplacé par Derrière la Porte, qui m'a quand même un peu plus marquée. C'est le côté un peu interdit, confidentiel, de ce roman, censuré à sa sortie, qui m'a donné envie de le lire. Il fleure bon le scandale, en fait, alors que ce décrit D.H Lawrence est avant tout une très belle histoire d'amour, celle d'une femme qui ne trouve pas auprès de son mari l'étincelle dont elle a besoin et un homme qui ne triche pas. Mellors est garde-chasse sur le domaine des Chatterley, un homme solitaire qui vit dans une cabane reculée, un homme un peu fruste, mais qui aimera lady Chatterley avant tout pour ce qu'elle est, une femme qui s'étiole et qui a besoin de se sentir belle et désirable dans le regard d'un homme. Les scènes de sexe ne sont pas censurées, effectivement et l'auteur appelle un chat un chat. On comprend que ce roman n'est pas été publié dans son intégrité au moment de sa sortie et qu'il ait pu choquer même si, pour ma part, je l'ai trouvé relativement peu scandaleux. Non, avant tout, c'est une jolie histoire d'amour et qu'il y'ait des scènes de sexe m'apparaît comme normal. Il n'y a rien de sale ni de dégoûtant dans une histoire comme celle-là, au contraire : elle est tendre et touchante. 

    [SPECIAL SAINT-VALENTIN] Les 10 romans dont les couples m'ont le plus marquée  

     

     

    Le Ciel de Darjeeling, de Nicole Vosseler : Ian et Helena

     

     

     

     

     

    Au moment où j'écris cet article, je n'ai pas encore terminé ce roman et pourtant, j'ai eu envie de l'inclure parce que je trouve que l'histoire au centre du récit est particulièrement belle. Il me reste encore un peu plus de cents pages pour arriver au bout et pourtant, je le trouve déjà épatant ! Et l'histoire entre Helena, la jeune héroïne et Ian, le mystérieux planteur de thé, est tellement mystérieuse et en même temps tellement tendre. Entre éclats et affection, les deux personnages se retrouvent avant de se déchirer. Il y'a du mystère et beaucoup de sentiments dans cette belle histoire dépaysante et une attirance assez irrésistible envers Ian. Bref, j'ai hâte de terminer ce roman et, en même temps, j'aimerais qu'il dure toujours tant je le trouve, pour le moment, assez extraordinaire. Et je crois vraiment que l'histoire d'amour entre Helena et Ian n'est pas pour rien dans le grand intérêt que je porte à ce récit. 

     

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    Et vous ? Quels sont les histoires d'amours qui vous ont marqué ? Quels sont vos couples préférés ? 

     


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  • [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2019 que je vous recommande

     

    [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2019 que je vous recommande

     

     

    Couverture La vérité à propos d'Alice

     

     

     

     

     La vérité à propos d'Alice, Katherine Webb, 2016, 667 p.

     

     

     

     

    Lu entre la fin 2018 et les premiers jours de janvier, La Vérité à propos d'Alice a été une bonne surprise. Le livre dormait dans ma PAL depuis un bon moment, je ne me décidais pas à l'en sortir et j'ai bien eu tort. Quelle histoire ! J'avais déjà apprécié ma lecture de L'Héritage et de Pressentiments, mais La Vérité à propos d'Alice est certainement le meilleur de Katherine Webb... Le contexte historique m'a beaucoup plu, par exemple : on parle beaucoup de l'époque victorienne, mais nettement moins de l'époque géorgienne, qui la précède, hormis peut-être chez Jane Austen. Et justement, les paysages m'ont parfois évoqué ceux des grandes sagas « austenniennes », bien que les intrigues soient éloignées de mille lieues. Dans ce roman, il y'a des secrets, des non-dits, de l'amour et beaucoup d'émotion. Pour moi, c'est un roman excellent, qui m'a parfois mise un peu mal à l'aise (l'ambiance est lourde par moments) mais qui, dans l'ensemble, a su convaincre la lectrice avertie de romans à secrets que je suis. 

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     Le Ciel de Darjeeling, Nicole Vosseler, 2018, 427 p.

     

     

     

     

     

    Qu'est-ce qui m'a plu dans ce roman ? Beaucoup de choses. Ce fut le premier coup de cœur de l'année et surtout, le premier depuis un bon moment. Je ne sais pas pourquoi je l'ai eu pour ce roman en particulier et pas pour un autre, mais ce qui m'a le plus plu dans le roman de Nicole Vosseler, c'est qu'il m'a vraiment fait voyager et il m'a dépaysée. J'affectionne les romans qui se passent en Inde, toutes époques confondues. Et ce roman ne m'a pas déçue, au contraire, d'autant plus que l'auteure ne se contente pas d'écrire une bête romance. Certes, il y'en a, je ne vais pas vous mentir, comme souvent dans ce genre de livres...mais Nicole Vosseler n'oublie pas de nous parler d'Histoire aussi et son roman nous montre bien toute la complexité de l'Inde coloniale, écartelée entre traditions ancestrales et coutumes britanniques souvent mal acceptées. Au milieu de cela, deux jeunes gens aux passés respectifs peu évidents se rencontrent et s'apprivoisent...la romance qui naît entre Ian et Helena n'est pas fleur bleue, elle n'est pas dégoulinante de bons sentiments. Ce roman m'a transportée. 

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    Le Chagrin des Vivants, Anna Hope, 2017, 432 p.

     

     

     

     

     

    Avec ce roman lu en début d'année, je découvrais Anna Hope, après tout le monde, comme c'est souvent le cas me concernant, d'ailleurs. Je me suis aperçue que je faisais partie de ces lecteurs qui se méfient du phénomène. Souvent, là où tout le monde a été conquis, je ne le suis pas...En général, j'aime laisser passer l’effervescence et tant pis si je me lance trois ou quatre ans après tout le monde. Avec Anna Hope et ce roman qui traite de l'après-guerre de Quatorze ans et notamment le rapatriement en Angleterre du Soldat Inconnu, en 1920, je me suis pris une claque monumentale. Quel roman : je l'ai lu d'une traite, en retenant mon souffle. Je n'ai pas vu les quatre-cent-trente pages passer, je les ai lues en vingt-quatre heures à peine. Je n'ai pas eu de véritable coup de cœur pour ce roman mais il fait assurément partie de ces livres lus en 2019 que j'ai envie de vous conseiller, si vous ne l'avez pas encore lu. C'est fort et intense et Anna Hope décrit merveilleusement bien le désarroi et la solitude de ceux qui restent, ce fameux chagrin des vivants qui donne son titre français au roman. Et c'est vrai, quand on y pense, on songe souvent, en cas de conflit, à ceux qui y laissent leur vie...mais ceux qui restent ou qui reviennent...de quoi est fait leur quotidien avec l'absence lancinante d'un être aimé, mort dans de telles circonstances ? Ce roman est poignant et, pour moi, c'est une petite bombe littéraire, ce genre de livres qui secoue et ne laisse pas indifférent. 

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    Couverture La lanterne des morts  

     

     

    La Lanterne des Morts, Frédéric H. Fajardie, 2007, 472 p.

     

     

     

     

     

    Et voici le deuxième coup de cœur de l'année, pour un roman historique atypique mais particulièrement bien mené, qui m'a séduite de bout en bout. Je lis peu de romans sur la Révolution française, parce que c'est une époque extrêmement complexe et qui est souvent traitée de manière manichéenne et très uniforme. Aujourd'hui encore, nous sommes influencés par cette époque-là, cette décennie qui a changé entièrement la physionomie de la France, monarchie millénaire et qui devient soudain une République. Aujourd'hui, on parle à tort et à travers de la Révolution, on la convoque pour tout et rien et souvent, on n'y comprend rien. J'avais été stupéfaite, en étudiant cette époque à la fac, du discours de mon professeur, tellement différent de celui auquel j'avais eu affaire jusqu'ici et fortement instrumentalisé... La Révolution est une période de notre Histoire avec laquelle je ne me sens pas très à l'aise, peut-être parce qu'on l'encense trop en oubliant ses parts d'ombres...Ici, Fredéric Fajardie nous plonge en plein cœur des guerres de Vendée, dans le sillage d'un personnage principal charismatique, Valençay d'Adana. Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est que l'auteur brouille les cartes...l'humanité et le cœur ne sont pas forcément du côté de ceux que l'on pense, il n'y a aucun manichéisme dans ses personnages et ceux-ci sont très bien travaillés. Ce roman se lit avec autant de facilité qu'un bon film se regarde. J'ai beaucoup aimé cette lecture et le recommande sans hésiter à tous les amoureux de romans historiques. 

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    Couverture La confidente des morts  

     

     

    Adelia Aguilar, tome 1, La Confidente des Morts, Ariana Franklin, 2015, 519 p.

     

     

     

     

     

    Peut-être le titre ne vous dit rien, mais il ne faut pas s'arrêter à cela, je vous assure. En ce qui me concerne, c'est d'abord la jolie couverture qui m'a attirée (et toute la saga d'Ariana Franklin est aussi bien illustrée chez 10/18 !) puis j'ai lu le résumé et là, j'ai été carrément emballée. Une enquête policière, de la médecine légale en plein Moyen Âge, c'est original et je me suis laissée tenter...pour mon plus grand plaisir parce que j'ai beaucoup aimé ce premier tome qui m'a rappelé, par exemple, la saga Les Mystères de Druon de Brévaux, d'Andrea H. Japp. J'adore le Moyen Âge depuis longtemps, c'est une époque fascinante et j'ai aimé l'angle d'attaque d'Ariana Franklin, dans cette saga...On découvre un personnage atypique, Adelia, qui est une femme médecin, ce qui constitue alors, en plein XIIème siècle, un énorme paradoxe dans bien des pays d'Europe, où la médecine est une discipline interdite aux femmes...et pourtant, l'université de Salerne, en Sicile, enseigne aussi cette science aux femmes et forme d'excellents praticiens, à l'image de cette Adelia, pas forcément attachante au premier abord mais assez fascinante. Ce premier tome m'a franchement convaincue et m'a donné envie de me lancer, évidemment, dans la suite de la saga, ce que je ne manquerai pas de faire en 2020. 

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    L'Île aux Mille Sources, Sarah Lark, 2019, 464 p.

     

     

     

     

     

    Si je vous dis que c'est peut-être le livre que j'attendais le plus cette année, vous me croyez ? Ca fait plusieurs années maintenant que je suis Sarah Lark, d'abord via sa trilogie Le Pays du Nuage Blanc puis, plus récemment, avec Les Rives de la Terre Lointaine. L'Île aux Mille Sources amorce une nouvelle saga dont la reine du roman d'évasion a le secret et, après l'Océanie du XIXème siècle, elle nous emmène dans les Caraïbes du XVIIIème siècle, ce qui a achevé de me convaincre que ce roman était fait pour moi. Et effectivement, quel bon moment j'ai passé en compagnie de Nora ! Ce roman était dépaysant et rafraîchissant, je l'ai beaucoup aimé. Encore une fois, romance et Histoire se mêle habilement et Sarah Lark aborde un pan peu glorieux de l'Histoire du monde, l'esclavage... Elle s'y prend plutôt bien et j'ai trouvé ce roman tout à fait pertinent et vraisemblable. Une très bonne lecture. 

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    Le Sans Dieu ; Virginie Caillé-Bastide  

     

     

    Le Sans Dieu, Virginie Caillé-Bastide, 2017, 336 p.

     

     

     

     

     

    Dans ce roman d'aventures et de piraterie, je suis repartie au cœur d'une époque que j'affectionne tout particulièrement, le XVIIIème siècle. J'ai dévoré ce roman, je l'ai beaucoup aimé et passée la première surprise occasionnée par la langue utilisée par l'auteure, j'ai été totalement emportée...Quelle histoire, franchement ! Ce roman est un superbe roman historique, enlevé, plein de fougue et plein de verve et qui, en plus, fait réfléchir sur l'humain. Ces marins solitaires, en dehors de toutes lois, de toute société et qui en recréent une bien à eux sur les mers, faisant parfois régner la terreur, qui sont-ils au fond, sinon des hommes qui parfois ont souffert et n'ont pas eu le choix ? Je recommande chaleureusement ce roman parce que c'est une lecture forte et qui ne laisse assurément pas indifférent. 

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    La Vallée des Poupées ; Jacqueline Susann 

     

     

    La Vallée des Poupées, Jacqueline Susann, 2016, 480 pages

     

     

     

     

     

    Au mois de juillet, la couverture estivale et légèrement rétro de ce roman m'a attirée, je me suis dit que c'était parfait pour la saison, tout ça...Mais attention...La Vallée des Poupées est un roman bien plus sombre et torturé que sa couverture ou même son titre peuvent le laisser supposer. Ces fameuses poupées, ce ne sont pas les jeunes femmes comme on pourrait le penser, mais les pilules et autres cachets avec lesquels elles s'étourdissent. Des années 1940 aux années 1960, c'est le destin de trois jeunes femmes, Anne, Nelly et Jennifer que nous raconte Jacqueline Susann. Elles sont de purs produits de cette jeunesse d'après-guerre, vivant dans un contexte économique florissant, jeunes, ne demandant qu'à brûler la vie par les deux bouts, ce qu'elles vont faire et bien faire. J'ai lu ce roman avec une certaine fascination parce que la vie des trois héroïnes est extraordinaire mais, en même temps, on n'en voudrait pour rien au monde ! Jacqueline Susann croque un portrait brut, cru et sans concession de sa propre génération. On découvre que ces années-là sous un autre jour, bien moins prude et réservé...le roman de Susann fut malgré tout censuré et on a l'impression, même encore aujourd'hui, de se plonger en quelque sorte dans l'interdit... J'ai aussi eu le sentiment de lire un classique du XXème siècle américain, un peu comme Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, par exemple. Un de ces romans qui est à lire au moins une fois. 

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    Ce que le Jour doit à la Nuit, Yasmina Khadra, 2014, 441 p.

     

     

     

     

     

    La guerre d'Algérie est une époque que je connais mal et peu. C'est surtout une période sensible de notre Histoire, qui met fin dans le sang et les larmes à une politique de colonisation qui met mal à l'aise aujourd'hui et peut provoquer un sentiment de honte. Est-ce pour autant qu'il faut détourner le regard et faire comme si cela n'avait jamais existé ? La guerre d'Algérie est une tâche douloureuse, pour les Français comme pour les Algériens, qui ont cohabité durant des décennies, tant bien que mal, avant de se déchirer. Dans son roman, Yasmina Khadra raconte le destin du jeune Younès, né algérien, fils de paysans pauvres obligés de quitter leurs terres et de s'installer en ville. Mais élevé par son oncle, pharmacien à Oran, le jeune homme l'est comme un jeune Français et côtoie la forte communauté française de la ville. Quand éclate la guerre dans les années 1950, il se trouve écartelé entre sa fidélité viscérale à sa terre natale et son éducation presque coloniale. Ce roman est une fiction mais raconte un drame qui a dû être celui de centaines de gens. Yasmina Khadra ne diabolise pas, il n'encense pas non plus. Il raconte seulement une période peu évidente et franchement pas belle, comme toutes les guerres. Mais surtout, c'est d'une plume magnifique qu'il le fait et qui m'a entièrement chamboulée. Ce roman n'est pas un simple coup de cœur, c'est plus que ça. Il m'a extrêmement émue, il m'a profondément touchée et m'a fait verser des torrents de larmes, ce qui est rare pour moi, en général. Ce roman est magnifique, oui, n'ayons pas peur de le dire, aussi beau que son titre. J'en suis ressortie complètement bouleversée par cette intrigue qui, au départ, peut apparaître bien simple voire manichéenne mais qui n'est finalement, ni plus ni moins, que le récit d'un drame commun de deux nations qui n'ont plus jamais réussi à s'entendre par la suite. Un roman devenu culte, pour moi. 

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    Gabriële ; Anne et Claire Berest  

     

     

    Gabriële, Anne et Claire Berest, 2018, 480 p.

     

     

     

     

     

    Ce roman, c'est une aïeule inconnue racontée par ses arrière-petite-filles, parties sur ses traces une fois devenues adultes, alors qu'on leur a caché pendant leur enfance l'existence de cette femme, Gabriële Buffet, la mère de leur propre grand-père Vincenzo Picabia. Picabia ? Vous connaissez peut-être ce nom ou alors, il vous évoque vaguement quelque chose, comme à moi quand j'ai démarré cette lecture, dans l'été. Ce nom aux sonorités espagnoles, c'est celui du peintre surréaliste Francis Picabia, ami d’Apollinaire ou encore de Marcel Duchamp. Et son épouse s'appelait Gabriële Buffet. Anticonformiste, féministe, artiste dans l'âme, femme libre, Gabriële est un personnage étrange, une femme hors norme en ce début de XXème siècle. J'ai aimé la découvrir sous la plume d'Anne et Claire Berest, deux sœurs unies par une même motivation : partir à la recherche de leurs racines. Gabriêle est un roman assez particulier, qui n'est ni vraiment une biographie ni complètement un roman...s'il est inclassable, j'ai malgré tout passé un excellent moment et j'ai découvert avec intérêt et plaisir la plume de la romancière Claire Berest, que je ne connaissais pas et qui partage ici la plume avec sa sœur, Anne, moins connue. C'est aussi une expérience qui les a réunies qu'elles nous font partager et elles nous emmènent sur les traces de cette Gabriële Buffet, née à la fin du XIXème siècle et morte il n'y a pas si longtemps, en 1985, une femme qui a inspiré les artistes de cette époque d'émulation que furent les années 1910-1920... Une belle lecture à recommander à ceux qui s'intéressent à l'art, sans hésiter. Et autres aussi, bien sûr. 

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    Couverture L'Amie prodigieuse, tome 1 

     

     

     L'Amie Prodigieuse, Elena Ferrante, 2016, 430 p.

     

     

     

     

     

    Comme dit plus haut, je fais partie de ces lecteurs qui fuient le phénomène. En ce qui concerne L'Amie Prodigieuse, je n'ai pas changé mes habitudes et j'ai laissé passer un peu de temps avant de le lire à mon tour. Je l'ai vue des mois durant sur Instagram et sur les blogs, cette saga. J'ai ajouté le premier tome à ma PAL un peu par hasard, sans véritable désir de le lire, mais malgré tout curieuse, au vu de l'engouement soulevé par cette saga et le mystère qui entoure l’identité de son auteure. Je crois que ce qui m'a finalement totalement convaincue, c'est l'attirance que j'ai pour l'Italie et l'envie de lire autre chose que des romans se passant à la Renaissance ou à l'époque des Borgia. Là, c'est une histoire bien plus contemporaine que nous raconte Elena Ferrante, puisque les quatre tomes de sa saga s'échelonnent entre les années 1950 et les années 2000. J'ai lu ce roman rapidement, en quelques jours, avec facilité et plaisir parce que j'ai trouvé cette histoire touchante, mignonne et grave à la fois. L'enfance de Lila et Lenù, dans la Naples des années 1950, ni pauvre ni riche, est ancrée dans une époque, un pays et des traditions, mais c'est aussi l'enfance commune à tous, leurs préoccupations étant, somme toute, les mêmes que les nôtres. J'ai lu ce premier tome avec le sentiment d'être partie prenante de cette histoire. J'ai découvert une plume et un univers qui m'ont plu, m'ont vraiment séduite. 

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    Couverture Le ciel de la chapelle Sixtine 

     

     

    Le Ciel de la Chapelle Sixtine, Leon Morell, 2015, 609 p.

     

     

     

     

     

    Le Ciel de la Chapelle Sixtine est un roman qui saura séduire tous ceux qui aiment l'art et s'extasient devant les œuvres des grands maîtres. Dans ce roman très documenté de l'Allemand Leon Morell, on part à la découverte de l'une des œuvres majeures du grand Michel-Ange, le plafond de la chapelle Sixtine que le pape Jules II lui commande au début du XVIème siècle. Le héros n'est pas Michel-Ange à proprement parler mais un jeune apprenti, Aurelio, qui découvre, aussi fasciné que nous, l'étendue du talent de son maître. 
    J'ai trouvé ce roman absolument passionnant parce qu'il fait la part belle à la conception de cette oeuvre majeure et ambitieuse et nous permet de quasiment toucher du doigt la méthode de Michel-Ange, sculpteur de formation et qui devient fresquiste à la demande du souverain pontife. L'immense Jugement Dernier prend forme sous nos yeux fascinés et ce n'est qu'avec beaucoup de regret que l'on quitte un roman comme celui-ci qui, au-delà de cette oeuvre monumentale et qui fait partie de notre patrimoine à tous, ne néglige pas le contexte historique très riche de cette époque-là. 

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    Le Viking qui voulait épouser la Fille de Soie ; Katarina Mazetti 

     

     

    Le Viking qui voulait épouser la Fille de Soie, Katarina Mazetti, 2015, 304 p.

     

     

     

     

    Impossible de ne pas inclure ce livre dans ma liste de recommandations de l'année ! Le Viking qui voulait épouser la Fille de Soie est un roman absolument hors normes et inclassable, bien qu'il soit présenté comme un roman historique. Effectivement, il l'est, puisque l'auteure nous propose une intrigue qui se déroule sur une petite île perdue de Scandinavie, au Xème siècle. Nous sommes au Moyen Âge, à une époque où la société viking commence à se structurer doucement...les incursions à bord des fameux drakkars sont moins fréquentes et surtout, les Vikings se sont installés en Europe de l'Est, où ils ont fondé des comptoirs prospères, comme la future Novgorod. Entre la saga nordique et le conte oriental, ce roman m'a littéralement ravie. Pourquoi ? Comment ? Je n'en sais rien, je me suis contentée de me laisser porter mais ce fut une très bonne lecture que je ne peux pas ne pas recommander. 

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    [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2019 que je vous recommande

     

     

     

     

     

    Marie-Antoinette l'Insoumise, Simone Bertière, 2003, 927 p.

     

     

     

     

     

    Vous connaissez mon intérêt, je devrais même dire ma passion pour la reine Marie-Antoinette, passion de laquelle découle mon amour absolu et inconditionnel pour le XVIIIème siècle. Il était donc obligatoire pour moi de lire cette biographie de référence écrite il y'a près de vingt ans par Simone Bertière, historienne qui a consacré une immense anthologie aux reines de France, d'Anne de Bretagne à Marie-Antoinette. Dans ce gros volume de près de mille pages, l'auteure, sans dénigrer mais sans encenser non plus, nous livre un portrait très humain d'une femme qui a été reine mais reste avant tout une femme, avec des qualités, des défauts, des failles et des limites. Cette biographie illustre bien les dangers de l’idolâtrie comme de la détestation qui, l'un comme l'autre, sont incompatibles avec le travail de l'historien. On sent bien sûr dans ce livre tout l'intérêt de Simone Bertière pour son objet d'étude et il est clair que Marie-Antoinette, à bien des égards, est un personnage fascinant. Mais l'auteure ne cherche pas à l'excuser ni à l'accuser de maux dont elle n'est pas coupable. C'est un portrait très juste qui nous est présenté de cette reine dont le destin tragique a forgé la légende. J'ai pris grand plaisir à lire cette biographie, même si elle n'est pas la première que je lis sur cette reine. Finalement, chaque auteur a son approche personnelle et celle de Simone Bertière est convaincante. Une lecture incontournable si vous aimez Marie-Antoinette et son époque. 

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    Couverture Le sceptre et le sang 

     

     

     

    Le Sceptre et le Sang : Rois et Reines dans la tourmente des deux guerres mondiales. Jean des Cars, 2014, 475 p.

     

     

     

     

    Il est difficile de concilier le travail rigoureux de l'historien et la chaleur du romancier mais je trouve que Jean des Cars concilie les deux avec brio. Le Sceptre et le Sang est encore une fois un coup de maître, qui nous fait découvrir les deux conflits mondiaux à travers un prisme inédit : celui des royautés européennes du début du XXème siècle, royautés qui vont basculer et vaciller et pour certaines, ne jamais se relever. Ce livre est ardu et technique mais passionnant pour tout ceux qui se passionnent pour l'Histoire. Volume particulièrement dense et riche qui ne laisse rien au hasard, servi par une bibliographie fiable et sérieuse, ce livre a au moins le mérite de ressusciter des Etats et des personnages entièrement oubliés, pour certains. C'est aussi retrouver la grandeur de la Russie des tsars, qui vit ses derniers moments, assister à la création de nouveaux états sur les cendres de monarchie pluriséculaires, comme l'Empire austro-hongrois. J'ai trouvé que c'était une bonne idée de parler des deux guerres mondiales de cette manière, en soulignant également l'implication forte et personnelle de certains monarques, comme les Windsor pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui s'associent spontanément à la douleur du peuple britannique. A ne peut-être pas mettre entre toutes les mains : si vous n'êtes pas spécialement intéressé par l'Histoire, vous allez sûrement trouver ça barbant. Pour les autres, n'ayez pas peur si vous devez garder non loin de vous une généalogie européenne de l'époque, pour bien comprendre les liens familiaux entre les différents monarques : c'est nécessaire. Mais une fois tout bien assimilé, ce livre offre une lecture captivante et fluide. 

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  • [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2020 que je vous recommande

     

    [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2020 que je vous recommande

     

     

    Couverture Les soeurs Brontë : La force d'exister

     

     

     Les sœurs Brontë : la force d'exister, Laura El Makki,

     2019, 264 p. 

     

     

     

     

     

    Les sœurs Brontë font partie de ces auteurs qui me fascinent, même si je n'ai pas lu tous leurs romans. Il y'a quelque chose d'immensément attirant dans leur destin, quelque chose d'immensément dramatique aussi...Et leur vie, en général, m'évoque immédiatement l'univers gothique des Hauts de Hurlevent ou de Jane Eyre ! La vie des sœurs Brontë et de leur frère Branwell est marqué par le drame, par les deuils, par la maladie (Anne, Emily et Charlotte vont toutes les trois mourir de la tuberculose avant leur quarante ans), par une existence austère au presbytère de Haworth, qui s'ouvre sur une lande inhospitalière et désolée... Petit livre facile et agréable à lire, La Force d'Exister est une bonne introduction pour celui qui n'a pas encore lu les soeurs Brontë et s'apprête à le faire et c'est aussi très agréable de se plonger dans leur vie et de voir combien leurs propres expériences ont nourri leurs œuvres. J'ai vraiment apprécié me plonger dans ce livre en début d'année, qui n'est pas un roman mais se lit tout comme. A recommander pour une lecture d'hiver au coin du feu avec un bon chocolat ou un thé ou en automne : son atmosphère un peu sombre et gothique est aussi tout à fait recommandée pour cette période de l'année. 

     

    Couverture Une vie entre deux océans

     

     

     

     Une vie entre deux océans, Margot L. Stedman, 2016, 521 p. 

     

     

     

     

     

    Ce roman était dans ma PAL depuis longtemps avant que je ne me décide à l'en sortir, en février dernier. Une vie entre deux océans, c'est l'histoire d'Isabel et Tom, au début du XXème siècle. Après avoir combattu dans les tranchées en Europe pendant la Grande Guerre, Tom rentre en Australie, où il accepte un poste de gardien de phare, sur une petite île isolée, au large du continent. Avant de partir, il rencontre Isabel, qu'il épouse. Leur belle histoire les satisfait un temps et puis, leur union est mise à mal par l'absence d'un enfant, qui devient presque obsessionnelle... Jusqu'au jour où un bateau naufragé s'échoue sur une plage de leur petite île...un bateau dans lequel Isabel trouve un petit bébé en bonne santé. Et la jeune femme va persuader son époux de ne pas signaler l'incident, mettant le doigt dans un engrenage terrible, dans le cercle vicieux du mensonge, où elle entraîne Tom, de plus en plus tiraillé entre son amour pour Isabel, pour le bébé et sa conscience, qui ne peut l'empêcher de lui faire songer à la famille à qui ils ont peut-être pris ce bébé... Superbe roman d'amour (conjugal, filial), dramatique aussi, Une vie entre deux océans est un très beau roman qui nous touche au plus profond de nous-mêmes, nous fait passer par toute une gamme d'émotions, des premières jusqu'aux dernières pages. J'ai souvent eu les larmes aux yeux, parce que la plume simple de Margot L. Stedman s'y entend pour décrire avec pudeur et délicatesse les sentiments humains. Peut-être Iz et Tom nous touchent-ils parce qu'on pourrait tous agir comme eux et parce que malgré le caractère répréhensible de l'acte d'Iz, on ne peut vraiment la condamner... Bref, pas un coup de cœur mais une vraie bonne lecture à conseiller. 

     

    Couverture La cuisinière

     

     

     

     La cuisinière, Mary Beth Keane, 2016, 449 p. 

     

     

     

     

     

    Fin février, j'ai lu ce roman qui, au vu de ce que l'on a vécu dans les mois qui ont suivi et que l'on vit encore, d'ailleurs, résonne assez étrangement ! La Cuisinière, c'est l'histoire vraie de cette immigrée irlandaise, Mary Mallon qui, à la fin du XIXème siècle, fera la une de tous les journaux américains. Surnommée Typhoid Mary, elle passera plusieurs années de sa vie en quarantaine sur une île au large de New York après que l'on se soit rendu compte qu'elle était porteur sain de la fièvre typhoïde : après que plusieurs personnes soient mortes de cette maladie, on fait le rapprochement avec Mary qui, au moment du déclenchement de l'épidémie, est à leur service. Devenant un objet d'étude pour la médecine, Mary ne recouvrera jamais une liberté complète et vivra toute sa vie avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Elle ne peut contracter la maladie mais la porte en elle et peut la transmettre à n'importe qui... Ce roman est assez édifiant et j'ai pris grand plaisir à le lire et à suivre Mary dans le New-York de la fin du XIXème siècle, des beaux quartiers à ceux plus modestes, jusqu'à la petite île où elle vivra de nombreuses années, soumise aux diverses analyses des médecins, à leurs différrentes hypothèses. Le cas de Marie permettra de faire connaître le concept de porteur sain, encore peu connu aujourd'hui, quoique beaucoup plus documenté qu'à l'époque, où il est parfois remis en question. Pas forcément scientifique ni très médical, le roman de Mary Beth Keane se concentre surtout sur l'humain, sur Mary, sur l'anéantissement d'une vie sans histoire mais satisfaisante...du jour au lendemain, elle se retrouve pointée du doigt, véritable cobaye pour une médecine en pleine expansion et qui se modernise à une vitesse folle... j'ai apprécié le point de vue de l'auteure, qui ne nous abreuve pas de termes scientifique et obtus mais nous met dans les pas de cette femme comme tout le monde qui soudain se trouve au centre de l'intérêt de chacun et en verra sa vie bouleversée à jamais... 

     

    Couverture De battre la chamade

     

     

      

     De battre la chamade, Sophie Tal Men, 2019, 288 p. 

     

     

     

     

     

    Retrouver Sophie Tal Men, c'est comme savourer un petit bonbon ou un bon dessert. Ses romans feel-good sont mes préférés à ce jour et c'est toujours avec plaisir que je m'y plonge. J'ai lu avec intérêt Les yeux couleur de pluie comme Entre mes doigts coule le sable et c'est avec grand plaisir que j'ai lu De battre la chamade en mars dernier. C'est le dernier tome de la trilogie et j'étais un peu nostalgique de laisser derrière moi les héros que l'on suit depuis le début, ces internes brestois qui m'ont rappelé les personnages de Grey's Anatomy ou de la série Hippocrate. C'était sympa, encore une fois, on se prend au jeu, on suit les personnages attachants crées par Sophie Tal Men, on rit, on s'attendrit. Bref, on passe un bon moment et on ressort de cette lecture le coeur toujours plus léger et le sourire aux lèvres ! 

     

    Couverture Une vie

     

     

     

    Une vie, Simone Veil, 2009, 283 p. 

     

     

     

     

     

    Voilà un livre dont j'ai maintes et maintes fois repoussé la lecture. Un peu comme pour Le journal d'Anne Frank, j'avais peur de ce que j'allais y trouver, j'avais peur que ce soit une lecture dure...Au final, ce fut plus une lecture plus bouleversante que vraiment dure. Et puis, dans la seconde partie, Simone Veil raconte sa carrière politique, marquée notamment par la loi de dépénalisation de l'avortement, dans les années 1970. C'était, pour moi, une lecture essentielle : même si j'en repoussais sans cesse la lecture, je savais que je lirai ce livre un jour, comme je compte bien un jour découvrir les écrits de Gisèle Halimi ou encore Benoîte Groult, engagées toute leur vie dans la défense des femmes et de leurs droits. Parce que Simone Veil est un acteur majeur de la politique française et européenne de la fin du XXème siècle mais qu'elle est aussi, de part sa judéité et sa déportation à Auschwitz un témoin-clé d'une Histoire commune, ce livre est à lire. 

     

    Couverture No home

     

     

     

     No Home, Yaa Gyasi, 2018, 473 p.  

     

     

     

     

     

    No Home est le premier roman percutant d'une jeune auteure américano-nigériane, Yaa Gyasi, qui choisit de nous raconter l'esclavage et le commerce triangulaire, quasiment des origines jusqu'à nos jours... Nous sommes au milieu du XVIIIème siècle, en Afrique. Le commerce triangulaire connaît alors son apogée et les navires des grandes puissances coloniales européennes quittent leurs ports d'attache, descendent vers l'Afrique où ils remplissent leurs cales d'esclaves qu'ils emmènent dans les Antilles ou dans les colonies britanniques du continent américain et repartent chargés d'épices, de coton, de tabac, de tissus... No Home, c'est l'histoire de deux demi-sœurs nées à l'ouest de l'Afrique, mais qui ne se connaîtront jamais. L'une sera prise pour épouser par un Anglais : ses descendants auront de la chance, ils seront instruits, ils ne connaîtront jamais les horreurs de l'esclavage et du travail forcé en Amérique. L'autre, au contraire, deviendra une esclave dans une plantation de Virginie. Ses descendants, jusqu'à nos jours, porteront en eux une histoire chaotique dans laquelle les Etats-Unis se débattent encore, bien que l'esclavage ait été aboli après la guerre de Sécession. En montrant comment les descendants actuels des esclaves restent encore marginalisés et subissent le racisme du reste de la population, en montrant comment une destinée, parfois, ne tient qu'à bien peu de choses. Ce roman est fort, violent, percutant, il ne laisse évidemment pas indifférent et, dans le contexte actuel, revêt un écho certain. Pour moi, Yaa Gyasi signe là un coup de maître. 

    Couverture La dernière reine

     

     

     

     La dernière Reine, Philippa Gregory, 2019, 648 p. 

     

     

     

     

     

    Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu Philippa Gregory et j'ai été ravie de la retrouver, en avril dernier, avec La dernière Reine, un roman conséquent qui m'a rappelé Deux sœurs pour un Roi ou encore L'Héritage Boleyn, que j'avais dévorés ! Après avoir lu La Reine clandestine et La Princesse blanche, pas mal mais moins bons que le magistral Deux sœurs pour un Roi, par exemple, je ne savais pas ce que j'allais trouver dans La dernière Reine et, au final, j'ai été très agréablement surprise. Après des élucubrations un peu trop fantastiques à mon goût dans La Reine clandestine et La Princesse blanche, j'ai retrouvé le côté très historique des romans de Gregory, une intrigue imaginaire mais bien assise sur des bases solides et des recherches certaines. Dans ce roman, l'auteure nous emmène à la découverte de la dernière épouse d'Henry VIII, Catherine Parr. On découvre non seulement la vie de cette dernière, son mariage forcé avec un roi vieillissant et qui n'a plus rien du bel éphèbe de sa jeunesse, sa prudence constante face aux comportements fantasques et violents du roi, qui s'est tout de même débarrassé de plusieurs de ses épouses et, pour deux, de manière particulièrement expéditive en les envoyant à l'échafaud. Le roman est donc centré sur la reine Catherine mais aussi sur le contexte politique et surtout religieux, particulièrement trouble, des années 1540. Si vous aimez l'Histoire de l'Angleterre, les romans historiques et les portraits de femmes courageuses et méconnues, ce roman est fait pour vous. 

     

    Couverture Rien n'est noir

     

     

     

     Rien n'est noir, Claire Berest, 2019, 285 p. 

     

     

     

     

    Premier coup de cœur de l'année, Rien n'est Noir fait désormais partie du panthéon de mes romans préférés ! Et pourtant, je ne me suis jamais spécialement intéressée à Frida Kahlo. Je connais les grandes lignes de sa vie, mais pour moi, elle n'est ni une icône ni un modèle comme elle peut l'être pour certains. Disons qu'elle ne me fascine pas mais lire ce roman de Claire Berest, dont j'aime beaucoup la plume depuis ma lecture de Gabriële, en 2019, était justement l'occasion d'en savoir plus. Et voilà que ce roman a été un coup de cœur ! Un formidable coup de cœur, d'autant plus savoureux que je ne l'attendais pas. Je me doutais que j'aimerais, mais pas autant. On sent que Claire Berest est parvenue à se mettre dans la peau de Frida, elle la décrit avec beaucoup de pudeur mais aussi de flamboyance. Le destin de cette femme, qui n'est pas qu'une peintre mais aussi une grande amoureuse et une femme politisée, se révèle sous la plume délicate de cette auteure française prometteuse et que je vais suivre, c'est certain ! Vraiment, à lire : si vous aimez Frida Kahlo, si vous aimez les romans bien écrits dont on savoure les mots comme des bonbons qui fondent sur la langue... 

    Couverture Les Suprêmes, tome 1

     

     

     

     Les Suprêmes, Edward Kelsey Moore, 2015, 414 p. 

     

     

     

     

    Et voilà encore un livre qu dormait dans ma PAL depuis près de quatre ans : il était donc temps de l'en sortir. Sa couverture douce et acidulée à la fois m'a donné envie au début de l'été et c'est donc en juin que j'ai sorti le premier tome des Suprêmes, d'Edward Kelsey Moore, de ma PAL. Bien m'en a pris parce que j'ai fait une très agréable découverte et j'ai beaucoup aimé ces quatre amies afro-américaines qui nous entraînent dans leurs vies et nous donnent le sourire. Ce n'est pas toujours gai et la question raciale est évidemment présente en filigrane mais j'ai beaucoup aimé la manière dont Edward Kelsey Moore s'en empare. Et surtout, il n'y a pas que ça : l'auteur aborde les joies et les peines quotidiennes, les crises conjugales, les remises en question, le départ des enfants, la maladie... c'est joyeux mais parfois grave, sans jamais être plombant. Ça fait réfléchir aussi sur les problèmes rencontrés encore aujourd'hui par les populations noires américaines, les discriminations, la violence... Bref, derrière le côté léger et la couverture pastel, se cache un roman d'une teneur certaine et surprenante. Une très bonne découverte pour moi, je vous conseille ce roman sans l'ombre d'un doute ! 

     

    Couverture L'Été des Quatre Rois

     

     

     

     L'Eté des quatre rois, Camille Pascal, 2019, 752 p. 

     

     

     

     

    2020 aura été l'année de ma découverte de la plume de Camille Pascal : ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée mais surtout historien, Camille Pascal avait attiré mon attention il y'a quelques temps, lors de la sortie de ce roman, L'Eté des quatre rois, qui se focalise sur les Trois Glorieuses (juillet 1830), la chute des Bourbons et l'avènement des Orléans. Evidemment, c'est très conséquent, c'est un roman dense et touffu, que j'ai mis du temps à lire mais quel plaisir...quel plaisir vraiment, pour moi qui suis une amoureuse de l'Histoire et plus particulièrement de l'Histoire de France. Si le XIXème siècle n'est pas ma période de prédilection, j'ai tout de même été très intéressée par ce récit, mené comme une chronique : les jours se suivent, les événements se bousculent, Paris devient la proie des insurrections et ses rues, des barricades. On revit la Révolution de 1789 et en même temps, un souffle nouveau semble réveiller la capitale. C'est la fin réelle de l'Ancien Régime, l'avènement d'une époque nouvelle en gestation, en ces jours caniculaires de juillet 1830. Les derniers témoins d'une époque révolue (Charles X, sa bru, Madame d'Angoulême, fille survivante de Louis XVI et Marie-Antoinette, Chateaubriand) côtoient les tenants d'un ordre nouveau, Hugo, Stendhal, les Orléans... C'est vraiment passionnant et on se prend au jeu, on découvre les événements en même temps que les personnages, on tourne les pages, on s'agace de l'aveuglement de Charles X, on ricane devant la fatuité de Louis-Philippe, on suit captivé les récits de pillages et d'insurrection dans les rues d'une ville encore médiévale et qui se laisse faire... le souffle épique du romancier se mêle à la rigueur de l'historien et cela donne un roman d'une qualité certaine. Si vous aimez l'Histoire, nul doute que ce livre vous plaira. 

    Couverture Le bruissement du papier et des désirs

     

     

     

     

      Le bruissement du papier et des désirs, Sarah McCoy, 2020,   432 p. 

     

     

     

    Ce roman, je l'ai acheté au printemps dernier mais sa couverture m'a aussitôt évoqué l'automne et je me suis dit que je le lirai en septembre ou octobre. C'est ce que j'ai fait et... ce fut mon deuxième coup de cœur de l'année 2020 ! Un coup de cœur encore plus surprenant que Rien n'est Noir parce que le début de ma lecture a été extrêmement laborieux...j'ai même pensé un temps mettre ce livre en pause et passer à autre chose. Puis tout s'est mis en place, tout s'est imbriqué et je suis passée par une gamme de sentiments divers qui m'ont fait littéralement plonger dans les pages du livre, comme rarement. Pourquoi ce roman m'a-t-il plus touchée que Un goût de cannelle et d'espoir, par exemple ? Je n'en sais rien. Toujours est-il que je l'ai reposé les larmes aux yeux, touchée au cœur par le destin de Marilla, par la manière dont Sarah McCoy s'est emparée de ce personnage qui n'est pas le sien mais qu'elle a réussi à apprivoiser. Marilla Cuthbert, à l'origine, c'est un personnage du roman La maison aux Pignons Verts (Anne of Green Gables) de Lucy Maud Montgomery, sorti en 1904 : ici, on découvre sa jeunesse, les éléments fondateurs de sa vie, avant l'arrivée d'Anne dans sa vie et celle de son frère Matthew. Ce roman m'a transportée, vraiment, sur la petite île du Prince-Edouard, au large du Canada. Je me suis attachée à cette petite communauté que Sarah McCoy nous décrit si précisément, j'ai été partie prenante du récit et même encore, quelque semaines après avoir terminé ce roman, j'y pense encore avec attendrissement et nostalgie. 

    Couverture Les déracinés

     

     

     

     

     

      Les Déracinés, Catherine Bardon, 2019, 768 p. 

     

     

     

    Longtemps, j'ai été la première à croire que les anglo-saxons étaient les seuls à savoir faire des sagas familiales prenantes sur fond de grande Histoire. Sinon, les seuls, du moins les meilleurs...c'était sans compter sur cette saga prometteuse de Catherine Bardon, qui fait son chemin depuis quelques mois. Les Déracinés, c'est une quadrilogie qui, sur près de quarante ans, nous met dans les pas de la famille Rosenheck, des Juifs allemands exilés au moment de la Seconde guerre mondiale, en République dominicaine. Ce premier tome est centré sur la rencontre de Wilhelm et Almah, deux jeunes viennois, au début des années 1930. Rien ne leur sera épargné : ils connaîtront une belle histoire d'amour mais aussi le pire, parce que quand ils se marient, l'Autriche est en train de vivre ses dernières années de tranquillité et d'insouciance, avant l'annexion par le Reich nazi. Wilhelm et Almah, ce sont ces déracinés, ces Juifs autrichiens obligés de suivre et qui échoueront en République dominicaine où ils vont tenter, bon gré mal gré, de refaire leur vie, sans oublier pour autant les épreuves, les peines, les tristesses laissées derrière eux... Et avant cela, les bons souvenirs, qui aident à tenir et à se lever le matin, même si l'horreur est passée par là. Ce roman est vibrant, un concentré d'émotion, on pleure, on rit aussi...on s'émeut souvent, parce que Catherine Bardon sait trouver les mots pour que ces personnages fassent écho en nous... c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ce roman, je n'ai pas vu passer les 768 pages. Et c'est avec joie que j'attends maintenant de lire L'Américaine, le deuxième tome. Evidemment, les deux suivants sont en bonne place dans ma Wishlist. 


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