• Lizzie et Michael, tome 1, Les Rives de la Terre Lointaine ; Sarah Lark

    « Claire voulait connaître le nom des étoiles, Kathleen était décidée à décrocher la lune. »

    Lizzie et Michael, tome 1, Les Rives de la Terre Lointaine ; Sarah Lark

     

    Publié en 2010 en Allemagne ; en 2017 en France (pour la présente édition) 

    Titre original : Das Gold der Maori

    Editions Archipoche 

    710 pages 

    Premier tome de la saga Lizzie et Michael

     

    Résumé : 

    Hiver 1846. La famine est terrible en Irlande, où la maladie de la pomme de terre fait des ravages. Kathleen et Michael sont jeunes. Ils s'aiment et rêvent de partir en Amérique pour y faire fortune. 

    Mais ce projet s'effondre lorsque Michael est arrêté pour avoir volé de l'orge et du seigle. Condamné au bagne, il est envoyé en Australie pour y purger sa peine. 

    Un vendeur de bétail, Ian Coltrane, en profite pour demander Kathleen -enceinte de Michael- en mariage. Ses parents, pour éviter le déshonneur, acceptent sans hésiter. Bientôt, les jeunes époux embarquent pour les rives d'une terre lointaine, promesse d'espoir : la Nouvelle-Zélande. 

    Mais Kathleen n'a pas oublié Michael. Le destin saura-t-il les réunir ? Ou se jouera-t-il encore de leur passion ? De coups du sort en désillusions, la vie n'a pas fini de les surprendre. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Si vous me suivez depuis un moment, vous savez sûrement (et si vous ne le savez pas encore, je vous l'apprends) que j'aime beaucoup les romans d'évasion et plus particulièrement ceux de Sarah Lark. Pourquoi, je n'en sais rien, mais cette auteure a su me séduire avec sa saga Le Pays du Nuage Blanc, que j'ai dévorée. Les trois tomes m'avaient tous plu autant les uns que les autres et je n'avais refermé le dernier qu'à regret.
    J'étais bien sûr ravie de la retrouver avec Les Rives de la Terre Lointaine, une autre saga néo-zélandaise mettant en scène Lizzie et Michael, qui ont donné leur nom à la saga mais dans laquelle évoluent aussi pléthore de personnages.
    L'histoire démarre d'abord loin d'ici, dans un petit village irlandais en 1846. Michael et Mary Kathleen sont jeunes et amoureux et se sont promis l'un à l'autre. Seulement, dans les années 1840, les champs de pomme de terre sont décimés par une maladie qui fait pourrir les patates dans le sol et, comme il s'agit de la principale alimentation des plus modestes, cela entraîne une famine sans précédent : des millions d'Irlandais vont émigrer vers l'Amérique et c'est un doux rêve que caresse Michael : quitter l'Irlande, où il ne connaîtra jamais que la pauvreté et un labeur incessant au service d'un lord anglais et de son régisseur implacable et partir outre-Atlantique fonder une famille avec Mary Kathleen.
    Mais le jeune homme commet le faux-pas de trop : après avoir volé des sacs de grain chez le régisseur du domaine, qu'il transforme en whisky dans une distillerie clandestine, il est reconnu coupable, emprisonné puis chargé enchaîné sur un bateau avec d'autres condamnés, direction le Van Diemen's Land, l'actuelle Tasmanie, où la couronne britannique, à cette époque, déporte ses prisonniers, tout comme en Australie, d'ailleurs -c'est un peu l'équivalent britannique du bagne de Cayenne, au final. Terres vierges et inhospitalières, elles sont parfaites pour l'envoi sans retour de prisonniers qui finissent, une fois leur peine purgée, par devenir des colons.
    Séparés, Michael et Mary Kathleen vont alors vivre deux existences en parallèle, mais sans s'oublier. Le jeune homme, après une fuite rocambolesque, arrive en Nouvelle-Zélande, où il aimerait prendre un nouveau départ. Là, il retrouve la jeune Lizzie Owens, venue de Londres et déportée pour vol tandis que Mary Kathleen, mal mariée par ses parents avides d'argent et voulant cacher que la jeune fille était enceinte sans être mariée, subit la jalousie maladive d'un mari qu'elle n'aime pas et qui la maltraite. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils ne sont pas loin l'un de l'autre, Mary Kathleen et Ian, son mari, ayant émigré peu après leur mariage en Nouvelle-Zélande.
    Dans le cadre grandiose des deux îles de Nouvelle-Zélande, entre expansion des colonies et traditions maories, Sarah Lark déroule une saga haletante, digne des plus grands romans d'évasion !

     

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    Un paysage néo-zélandais typique, qui rappelle d'ailleurs parfois aux héros du roman leur Irlande natale...


    Je me plais à dire qu'elle est un peu aux romans d'évasion ce que Kate Morton est aux romans à secrets : avec les mêmes fils, elles parviennent pourtant à tisser des intrigues différentes mais toujours passionnantes. Dans Les Rives de la Terre Lointaine j'ai retrouvé Le Pays du Nuage Blanc mais pas que...j'ai retrouvé Anna Jacobs, Tamara McKinley, Colleen McCullough mais, je crois que, définitivement, Sarah Lark est la reine de ce genre qui ne cesse, ces dernières années, de gagner en succès. Entre romance, un peu d'Histoire, grande fresque familiale, elle nous tisse un récit cohérent et captivant. On sait qu'on va suivre sur plusieurs années et même plusieurs générations les mêmes personnages et les mêmes familles et on s'attache rapidement à eux. Ils sont tous importants et nécessaires au développement de l'intrigue, finalement. Et si, au départ, j'ai été assez attachée au premier personnage féminin, Mary Kathleen, je me suis rapidement sentie plus intéressée par Lizzie, l'autre femme du récit, qui prend de plus en plus d'importance à mesure que l'on avance dans l'intrigue et qui m'a parue peut-être un peu moins lisse, un peu plus complexe, certainement du fait de son passé peu évident.
    Je ne serais pas honnête si je vous disais que j'ai été captivée de bout en bout et que je n'ai pas ressenti de longueurs, parce que, effectivement, ce n'est pas le cas : le roman fait plus de sept cents pages. Les longueurs sont, peut-être pas inévitables, mais finalement assez justifiées dans un roman comme celui-ci, aussi dense. Ce n'est pas étonnant, je pense, de ressentir une petite baisse de régime en milieu de roman. L'important est que l'auteur réussissse à nous capter à nouveau et c'est ce que fait Sarah Lark. C'est comme les quelques petites facilités scénaristiques ici ou là : oui, je les ai vues, oui parfois je n'ai pas pu m'empêcher d'être sceptique mais, globalement, est-ce le plus important ? Dans la mesure où le roman est intéressant d'autre part, on est plus enclin à pardonner les petites faiblesses.
    Ce premier volume est un bon roman qui donne envie de découvrir la suite de la saga : l'auteure y aborde beaucoup de sujets intéressants, inhérents à l'époque ou plus universaux, nous fait découvrir la culture maorie avec beaucoup de précision. Bref, encore une fois, Sarah Lark nous fait nous immerger dans une histoire très travaillée, aboutie et la rencontre avec ses personnages est toujours un plaisir. 

    En Bref :

    Les + : un univers chaleureux et familier, comme dans Le Pays du Nuage Blanc, nous emporte dès les premières pages. Sarah Lark, en utilisant la même démarche que dans sa fameuse première saga, nous dépayse avec ce roman d'évasion abouti et maîtrisé. 
    Les - : quelques longueurs en milieu de roman et des facilités scénaristiques qui l'impression que certains chapitres sont cousus de fil blanc... 


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Avril 2019 à 13:50

    Ton enthousiasme me gagne ! J'ai aussi envie que toi de goûter à cette évasion... Je ne connais pas vraiment l'auteure alors ce sera une découverte, belle je l'espère !

      • Dimanche 14 Avril 2019 à 14:47

        Je ne sais pas trop par quelle saga te conseiller de commencer... Peut-être devrais-tu d'abord lire Le Pays du Nuage Blanc... Pour ma part, c'est ce que j'ai fait (de toute façon, quand j'ai découvert Sarah Lark, je crois que Les Rives de la Terre Lointaine n'était pas encore sorti winktongue) et je ne regrette pas. 

        Cette auteure est, pour moi, la reine du roman d'évasion, peut-être même avant Tamara McKinley qui est pourtant une pionnière du genre. 

        Je te recommande vraiment de lire Sarah Lark, je suis sûre que tu ne seras pas déçue. cool Elle fait partie des auteurs que je conseille les yeux fermés à ceux qui voudraient se lancer. 

        Sa nouvelle saga qui se passe en Jamaïque doit être publiée en juin chez les éditions de l'Archipel, j'ai déjà trop trop hâte ! Elle ne m'a jamais déçue. happy

    2
    Lundi 22 Avril 2019 à 08:59
    A défaut de pouvoir m'offrir un séjour en Nouvelle Zélande, je voyagerais bien grâce à ce livre qui regroupe tout ce qui me tente: saga familiale, Histoire, amour, évasion...merci pour cette critique alléchante!
      • Lundi 22 Avril 2019 à 22:13

        Mais de rien ! Je suis contente que ma chronique t'ait donné envie de lire cette saga... c'est vrai qu'un voyage en Nouvelle-Zélande ça doit être formidable mais ça demande une organisation en béton et un budget ! smile Heureusement qu'il y'a ce genre de romans pour s'évader et imaginer ces terres tellement exotiques. 

        Je ne sais pas si tu l'as lue mais je te conseille aussi Le Pays du Nuage Blanc de Sarah Lark également parce que c'est vraiment une formidable trilogie ! ^^

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