• « La confiance aussi est un bien précieux. »

    Charleston ; Alexandra Ripley

    Publié en 1981 aux Etats-Unis ; en 2015 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Charleston 

    Editions Archipoche

    694 pages

    Résumé : 

    Avant la Guerre de Sécession, Charleston était la ville la plus élégante du sud des Etats-Unis. La meilleure société s'y retrouvait, on y donnait des bals somptueux. 

    Cette vie étourdissante convenait parfaitement à Elizabeth Tradd, une jeune beauté aussi adorable qu'impertinente. Elle qui séduisait sans jamais s'attacher rencontre Lucas, dont le charme arrogant la subjugue. Ils se marient. Mais un drame vient interrompre leur idylle. 

    Obligée de reprendre la direction de l'entreprise familiale, Elizabeth voit la faillite s'approcher. Dans l'adversité, elle se révèle une femme d'affaires autant que de coeur, entière et exaltée...

    Déchirée, seule, Elizabeth sait qu'elle doit se battre. Pour survivre...et trouver enfin le véritable amour auquel elle n'a jamais cessé de croire. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Bienvenue à Charleston, Caroline du Sud, quelques années avant la guerre de Sécession. La vie y est belle et tranquille mais la guerre civile qui se profile entre l'Union et la Confédération -en gros entre le Nord abolitionniste et le Sud esclavagiste, pour faire court-, promet de changer à jamais la vie des habitants. On le sait aujourd'hui, c'est les États du Nord, dont les soldats étaient ironiquement surnommés Yankees par les sudistes, qui vont gagner la guerre. L'esclavage va être aboli et toute la société des planteurs remise en question. Charleston ne sera plus jamais comme avant.
    Le roman d'Alexandra Ripley est une grande fresque qui court sur toute la seconde moitié du XIXème siècle. C'est une grande saga historique mais aussi familiale, qui m'a un peu rappelé La Plantation de Leila Meacham et fera sûrement penser à Autant en emporte le vent pour les puristes. Personnellement, je n'ai pas pu faire de parallèles puisque je n'ai pas lu le grand roman de Margaret Mitchell, mais je suppose qu'il a été une source d'inspiration pour Alexandra Ripley.
    Nous faisons donc connaissance avec deux familles, les Tradd et les Anson, unis par des liens de parenté mais aussi par des sentiments plus forts d'amour et d'amitié. Nous allons les suivre sur plusieurs générations, en voir certains mourir et d'autres grandir et devenir adultes. En parallèle, c'est toute la société de l'époque qui est en train de changer, tandis que les stigmates de la guerre civile sont difficiles à estomper. Les États-Unis sont en train de se forger leur physionomie contemporaine et sont en train de devenir une grande puissance qui compte.
    L'aspect plus domestique du roman et les personnages m'ont bien plus plu que le contexte historique en lui-même, qui ne me parle pas. Je ne suis pas suffisamment intéressée par les États-Unis et leur culture pour me documenter sur leur Histoire. Bon, il est difficile de ne pas connaître la Guerre de Sécession, quand même, mais j'avoue quand j'en connais surtout les grandes lignes, sans jamais être entrée dans les détails ! L'auteure a fait l'effort de restituer le contexte et je trouve ça bien : elle ne donne ainsi que plus de teneur à sa romance. Mais comme il ne m'est pas familier, il ne m'a pas interpellée plus que ça.
    Parlons maintenant des personnages. Au départ, j'ai eu l'impression que l'auteure nous les présentait trop rapidement... on est jeté dans l'intrigue sans avoir eu le temps de s'habituer à l'univers du roman, ce qui fait que je me suis souvent sentie perdue au point de confondre les personnages entre eux ce qui m'énerve particulièrement et peut parfois me faire décrocher d'un livre. Le fait que des noms de famille soit parfois donnés comme prénoms aux enfants et notamment à l'aîné des fils m'a un peu perturbée parce qu'on se retrouve ainsi avec des personnages qui portent tous le même nom et le temps de faire le tri eh bien... on décroche ! Je vous rassure, une fois que l'on a réussi à comprendre qui est qui et qui est qui pour qui, ça va mieux. On peut alors se concentrer sur l'intrigue en elle-même.

    Vue de la Charleston historique, depuis la baie (1879)


    Les personnages sont justement un point assez fort du roman. Charleston est un roman d'amour mais l'auteure ne l'en a pas bâclé pour autant. L'aspect bluette du roman est assumé mais on sent tout l'investissement d'Alexandra Ripley et sa volonté d'écrire plus qu'un roman d'amour. Les personnages sont bien travaillés et l'intrigue de même, même si je n'ai pas vraiment été conquise par le style. Comme les personnages sont nombreux, bien sûr, j'ai eu mes préférés... je n'en ai détesté aucun, sauf peut-être le mari d'Elizabeth... ceux qui ont lu le roman comprendront. Pour les autres, chacun a ses défauts et ses qualités, mais présente cependant un intérêt. Non seulement ils traversent une époque troublée, durant laquelle la société qu'ils ont toujours connue est en pleine refonte mais ils connaissent aussi des bouleversements dans la sphère privée : trahisons, déceptions amoureuses, drames... si la vie est belle à Charleston elle peut aussi avoir son revers cruel et les différents protagonistes ne manqueront pas d'en faire l'amère expérience, parfois à leurs dépens.
    J'ai beaucoup aimé Elizabeth qui, à bien des égards, est un peu l'héroïne du roman, même si son âge adulte n'est traité que dans la seconde partie du roman, tandis que les premiers chapitres sont consacrés à son enfance et dans lesquels on retrouve principalement son frère aîné, Pinckney. Au départ, je ne me suis pas vraiment attachée à elle puis je l'ai trouvée attendrissante... touchante et forte à la fois. J'ai aussi aimé le personnage de Lucy Anson, que la vie n'épargne pas et pour qui on ressent beaucoup de commisération. Quant à Julia, la tante de Pinckney et Elizabeth, son caractère et sa détermination forcent le respect.
    Vous l'aurez compris, ce sont surtout les personnages féminins qui ont attiré mon attention. En fait, on ressent toute l'affection de l'auteure pour ses héros, affection qu'on ne peut que partager.
    La ville de Charleston est aussi au centre du récit et un personnage à part entière. Alexandra Ripley y est née. On peut dire que son roman est une déclaration à la ville qui l'a vue naître. Un hommage à son passé aussi et à ses us et coutumes délicieusement surannés au XXème siècle mais qui étaient pris très au sérieux au XIXème et faisaient tout le sel d'une époque définitivement révolue.
    On prend plaisir à découvrir les mille petits rituels qui rythment la vie quotidienne des habitants de Charleston : les bals, les thés dansants, la présentation officielle des débutantes, la seizième valse, réservée à celui que l'on va épouser... la plus jeune mariée qui ouvre le bal de la Sainte-Cécile. Tout revient comme un leitmotiv durant le roman et nous installe dans une sorte de répétition confortable et rassurante, comme si le temps était immuable, malgré ses nombreuses fractures.
    Je ne peux pas dire que Charleston m'ait passionnée de bout en bout. Je m'y suis jetée avec beaucoup d'attentes et je dois dire que les deux premiers tiers du roman m'ont largement échaudée et j'ai vu mon enthousiasme douché de manière assez radicale ! Qu'est-ce que les premiers chapitres sont longs et laborieux ! Il ne s'y passe pas ou peu de choses, le style en lui-même n'est pas spectaculaire et je n'ai pas arrêté de confondre les personnages entre eux !
    Et puis ça s'est amélioré par la suite... quand Elizabeth devient le personnage central, je me suis surprise à me sentir plus captivée. Toute enfant, relativement effacée, Elizabeth, tendrement surnommée Lizzie par les siens, m'était assez indifférente et puis finalement, je suis parvenue à la comprendre et à l'apprécier.
    La seconde partie du roman m'a sans nul doute bien plus interpellée et accrochée que les tous premiers chapitres, pour les raisons exposées déjà plus haut. Si je n'ai pas vraiment été séduite par le style, j'ai tout de même aimé la manière dont Alexandra Ripley nous raconte son histoire : elle parvient à nous faire sentir, nous lecteurs, partie-prenante d'une intrigue qui, à la base, nous est assez étrangère.
    Charleston est une grande fresque, une longue saga familiale et historique mâtinée de romance, qui plaira sans doute à celles qui aiment l'Histoire et les belles histoires, sans qu'elles en soient pour autant trop facile. Et si en plus vous aimez les États-Unis alors là, le roman est fait pour vous.
    Malgré une découverte mitigée, je suis finalement assez contente de ma lecture. Charleston a su me faire m'évader et découvrir des personnages attachants et bien travaillés. C'est tout ce que je demandais

    En Bref : 

    Les + : des personnages attachants, une grande fresque historique, romanesque et romantique qui saura séduire les amateurs du genre. 
    Les - : 
    des longueurs au début, qui m'ont empêchée d'entrer facilement dans l'histoire. 

     

    Thème de juin, Thème « Du Saint-Laurent au Rio Grande », 6/12


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  • In My Mail Box - Juin 2017

     

    Les Couples Royaux dans l'Histoire ; Jean-François Solnon 

    Editions Perrin, Collection Tempus 

    Date de parution : 2016

    Sujet : Histoire, Histoire sociale, Les couples royaux

    * * * 

    Zita, Impératrice Courage ; Jean Sévillia

    Editions Perrin, Collection Tempus

    Date de parution : 2016

    Sujet : Histoire, XXème siècle, Autriche-Hongrie, Biographie

    * * * 

    L’Énigme Fersen ; Françoise Wagener

    Editions Albin Michel

    Date de parution : 2016

    Sujet : Histoire, XVIIIème siècle, XIXème siècle, Biographie, Révolution Française 

    * * *

    Femmes de Versailles ; Alexandre Maral

    Editions Perrin, Collection Château de Versailles 

    Date de parution : 2016

    Sujet : Histoire, Histoire thématique, Histoire des femmes, Ancien-Régime

    * * *

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la Cour de Louis XVI et la Société Française avant 1789 ; Baronne d'Oberkirch

    Editions du Mercure de France, Collection Le Temps Retrouvé 

    Date de parution : 1989

    Sujet : Mémoires, Histoire, XVIIIème siècle, Révolution Française, Témoignage

    * * *

    Mémoires de la Comtesse de Boigne, tome 1, Du Règne de Louis XVI à 1823 ; Comtesse de Boigne

    Editions du Mercure de France, Collection Le Temps Retrouvé 

    Date de parution : 1999

    Sujet : Mémoires, Histoire, XVIIIème siècle, Révolution Française, Premier Empire, Restauration, XIXème siècle, Témoignage

    * * *

    Mémoires de la Comtesse de Boigne, tome 2, De 1820 à 1848 ; Comtesse de Boigne

    Editions du Mercure de France, Collection Le Temps Retrouvé

    Date de parution : 1999

    Sujet : Mémoires, Histoire, Restauration, XIXème siècle, Témoignage

    * * * 

    Et au milieu de toutes ces lectures (futures lectures) historiques, je vous présente un service de presse reçu dans le courant du mois de juin...la très sympa Céline Barré m'a envoyé le troisième volume de sa sa saga Les Farfelus, dont j'ai lu le premier tome qui m'a fait beaucoup rire. Nul doute que je passerai un bon moment avec son vieux qui voulait tuer le Président... 

     

    Le Vieux qui Voulait Tuer le Président ; Céline Barré 

    Editions Createspace (auto-édition)

    Date de parution : 2017

    Sujet : Humour, Satyre, Roman feel-good 


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  • « Il arrive qu'on croie connaître les hommes, mais en vérité on ne sait jamais tout sur eux. »

    Les Aventures d'Olivier Hauteville, tome 5, Dans les Griffes de la Ligue ; Jean d'Aillon

     

    Publié en 2014

    Editions J'ai Lu

    632 pages

    Cinquième tome de la saga Les Aventures d'Olivier Hauteville

    Résumé : 

    2 août 1589. Henri III, roi de France, est assassiné. Le meurtrier, atrocement mutilé par les gardes du roi, est méconnaissable. Il s'agirait de Jacques Clément, le moine qui a exigé un entretien en tête à tête avec le roi pour lui remettre d'importantes missives. 

    Mais le chevalier Olivier Hauteville, chargé par Henri de Navarre, beau-frère d'Henri III, d'enquêter sur l'affaire, a déjà rencontré Clément par le passé. Et il est formel : le cadavre n'est pas celui du Jacobin que l'on accuse...Est-ce bien Clément qui a été reçu par le roi ? Ou bien a-t-il été remplacé ? Si oui, dans quel but ? La tâche d'Olivier Hauteville s'annonce périlleuse, d'autant que, dans l'ombre, la redoutable Ligue complote contre Henri de Navarre, nouveau roi de France. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    À l'été 1589, les armées royales et celles du roi de Navarre s'apprêtent à opérer une jonction, afin de se coaliser contre la Ligue. Mais le 1er août, alors qu'il se trouve à Saint-Cloud, Henri III, reçoit un jacobin qui prétend avoir des informations de la plus haute importance à transmettre à Sa Majesté. Jacques Clément, fanatique endoctriné, porte alors un coup de couteau meurtrier au roi. Dans la nuit du 2 août, le dernier des Valois meurt, laissant son royaume entre les mains de son héritier, son plus proche parent, Henri de Navarre qui, comme chacun sait, est huguenot. Commence alors une période extrêmement troublée, pendant laquelle Henri IV, soutenu par ses propres troupes mais aussi par des catholiques fidèles quoi qu'il arrive à la Couronne, va tenter, grâce à des sièges et des pillages en règle, de conquérir son royaume et d'arracher les place-fortes aux mains des catholiques intransigeants, c'est-à-dire, la Ligue. Mais celle-ci, bien que divisée, est coriace et à cela s'ajoute des doutes quant à l'identité de l'assassin du roi. Une jeune fille présente à Saint-Cloud le jour de la mort du roi, Gabrielle d'Estrées, la maîtresse du Grand Écuyer, Roger de Bellegarde, a fait part de ses réserves, réserves qu'elle ne semble pas être la seule à émettre...
    Voilà dans quel contexte démarre le cinquième tome des Aventures d'Olivier Hauteville, le héros Renaissance de Jean d'Aillon et, une fois n'est pas coutume, l'auteur s'appuie sur une assertion totalement fantaisiste pour monter ensuite de toutes pièces une intrigue policière et aventureuse comme il en a le secret. Guère de doutes demeurent quant à l'identité de l'assassin d'Henri III : il s'agit bien de Jacques Clément, moine jacobin de Paris fanatisé par ses supérieurs. L'homme qui a poignardé le roi et le corps, bien que mutilé, retrouvé en bas de la fenêtre royale, sont une seule et même personne. Mais, dès le XVIIème siècle, on va commencer par remettre sa culpabilité en question, notamment les Jacobins, désireux de laver leur ordre de la tâche qu'un régicide y avait imprimée. Ainsi, en 1647, le père Guyard, reprenant les rumeurs qui ont couru dès 1589, démontrait que le véritable Clément avait été assassiné dans la maison où il passait sa dernière nuit avant d'aller rencontrer le roi et avait été remplacé par un soldat protestant.
    Enfin, plus proche de nous, en 1829, l'auteur des Mémoires apocryphes de la belle Gabrielle, la fameuse favorite d'Henri IV, qui faillit devenir reine de France, imagine que la jeune adolescente, présente à Saint-Cloud au moment du meurtre du roi, ne reconnaît pas Clément une fois mort.
    Pour autant, grâce à un contexte toujours bien restitué, des recherches précises et rigoureuses, Jean d'Aillon brode un récit plausible et qui a toutes les apparences de l'authenticité.
    Bien que lente à se mettre en place, l'intrigue est assez prenante et le contexte des Guerres de Religion compliqué mais intéressant. Jean d'Aillon a bien su capter toute la complexité et la subtilité d'une époque et des différents partis qui s'opposent alors : si l'on est tenté parfois de réduire les Guerres de Religion à un simple conflit religieux, ce qu'elles sont, bien sûr, mais pas que, il apparaît vite qu'une multitude de partis, alors, s'opposent, pour leurs propres intérêts et font donc aussi de ces guerres des conflits politiques. Ainsi, la Ligue n'est pas le parti unifié que l'on croit, tandis que le roi de France, sensé être catholique, n'hésite pas à s'allier aux armées protestantes de son cousin Navarre -et par ailleurs hériter-, afin de combattre la Ligue, parti des Guise et mouvement religieux autant que politique.

    Gravure sur bois allemande représentant l'assassinat d'Henri III par Jacques Clément puis la mise à mort de ce dernier par les quarante-cinq (1589)


    On croise aussi dans ce roman un grand nombre de personnages hauts en couleur mais véridiques ! Quand on dit que souvent la réalité dépasse la fiction ! Ainsi se croisent Henri IV, Mayenne, frère de feu le duc de Guise et lieutenant du royaume, sa sœur, la fanatique duchesse de Montpensier, la belle Gabrielle d'Estrées, encore adolescente et promise à l'avenir glorieux mais aussi tragique que l'on connaît. À ces protagonistes authentiques s'ajoutent aussi des personnages issus de la très fertile imagination de l'auteur et c'est avec plaisir que l'on retrouve Olivier Hauteville et sa jeune épouse, Constance de Mornay, fille adoptive d'un des capitaines d'Henri de Navarre.
    Les Aventures d'Olivier Hauteville sont les premières que j'ai lues. J'ai découvert Jean d'Aillon avec La Guerre des Trois Henri, trilogie qui démarre la série mais peut aussi être lue indépendamment. Le côté policier, au départ, m'avait un peu fait peur mais l'aspect historique des livres, lui, avait su me séduire bien au-delà de mes espérances ! Et j'ai retrouvé dans ça dans Récits cruels et sanglants pendant la Guerre des Trois-Henri et dans cet opus là également. La fin du XVIeme siècle français, si elle plonge dans la sauvagerie et le chaos, n'en reste pas moins une époque passionnante !
    J'ai trouvé que l'intrigue de Dans les griffes de la Ligue mettait un moment à se mettre en place mais ceci est compréhensible, quand on voit dans quel contexte elle prend corps. Ce serait stupide d'occulter ce dernier, voire complètement impossible. Sans contexte, impossible de comprendre tous les tenants et aboutissants du roman. Certains lecteurs se sont plaints de cette lenteur, de cette omniprésence de l'Histoire. C'est en même temps un peu la patte de l'auteur, ce qui fait toute la force de l'oeuvre de Jean d'Aillon, qui est l'un des auteurs de romans historiques les plus précis. Ses romans sont tous appuyés par de très solides recherches et assis sur des bases tout aussi solides parce que bien maîtrisées. L'Histoire est très présente, certes, mais on sait à quoi s'attendre avant de lire ses livres. Difficile donc d'aller le lui reprocher par la suite.
    J'ai relevé une petite erreur au début du volume : la veuve d'Henri III, Louise de Lorraine-Vaudémont n'est pas une petite-fille de Catherine de Médicis. Hormis ca, à part quelques coquilles, rien à signaler.
    Dans les griffes de la Ligue est un roman qui a su me convaincre. J'y ai passé du temps parce que cela était nécessaire pour moi, j'ai eu le sentiment au cours de ma lecture qu'il fallait que je prenne bien tout mon temps au risque d'omettre quelque chose et de ne plus comprendre. Très dense, ce cinquième volume des Aventures d'Olivier Hauteville est un roman historique très bien mené, dans lequel je n'ai pas retrouvé les petites inégalités qui me gênent chez Jean d'Aillon. Le style est fluide, incisif et précis, totalement au service de l'histoire qu'il raconte. Les personnages, fictifs comme historiques, sont tous bien décrits, ils prennent vraiment corps sous nos yeux et sont un point fort indéniable.

    La bataille d'Ivry en 1590 : épisode du fameux « Ralliez-vous à mon panache blanc ! »


    J'ai trouvé ce cinquième tome très abouti. Et passionnant... parce que je suis une amoureuse de l'Histoire et que j'ai eu vraiment eu l'impression, avec ce roman, de saisir toutes les subtilités d'une époque très riche, que l'on réduit parfois au seul affrontement du parti ligueur et du parti protestant alors que c'est beaucoup plus compliqué que ça au final ! Tout un tas de partis se mêlent et s'entremêlent tout en poursuivant des buts différents et profitant des événements pour servir leurs propres intérêts. J'ai trouvé que Jean d'Aillon prenait vraiment bien toute la mesure de l'époque dans laquelle il situe son histoire, ce que, j'avoue, j'attendais de lui. C'est bien le moins qu'il pouvait faire, si je puis dire !
    Tous les événements incontournables sont aussi très bien décrits : la mort d'Henri III, la bataille d'Ivry durant laquelle Henri IV prononça son fameux Ralliez-vous à mon panache blanc, le terrible siège de Paris qui suivit et la famine qu'il entraîna.
    En parallèle, Olivier Hauteville enquête tant sur le mystère qui entoure l'identité du meurtrier d'Henri III que sur une étrange et effrayante confrérie secrète, catholique, mais qui poursuit apparemment des buts qui lui sont personnels et dont les membres, portant des masques, se cachent derrière des noms d'archanges et se sont donnés comme titre : les Gardiens de la Foi.
    Dans les Griffes de la Ligue est une bonne fiction historique qui mêle adroitement faits authentiques et événements fictifs pour donner finalement un propos cohérent et vraisemblable qui a su me séduire. Peut-on dire que Jean d'Aillon est en quelque sorte le Dumas du XXIème siècle ? Il est certainement plus rigoureux que l'auteur des Trois-Mousquetaires mais on peut rapprocher leurs univers, notamment en ce qui concerne le côté aventureux et enlevé de leurs intrigues où les péripéties succèdent aux rebondissements. Mâtinés parfois d'un peu de légendaire -comme c'est le cas dans ce roman avec le surgissement, dans les derniers chapitres du fameux trésor du Temple-, les romans de Jean d'Aillon n'en sont pas moins toujours intéressants et ne manqueront certainement pas de séduire les amoureux d'Histoire, comme moi. Je regrette parfois que l'auteur ne soit pas plus connu. Il est prolixe et son oeuvre est suffisamment vaste, tant en époques qu'en personnages, que chacun, à mon avis, peut y trouver son bonheur. J'ai parfois été moins emballée, mais jamais déçue ! Et je crois qu'à l'issue de la lecture de ce tome, Olivier Hauteville est définitivement mon second héros préféré, après Louis Fronsac

    En Bref :

    Les + : un roman dense, enlevé, foisonnant, riche d'informations et de personnages intéressants. 
    Les - : quelques coquilles et une erreur historique au détour d'un chapitre, qui aurait pu être évitée. 

     


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  • Reçu le : 08 juillet 2017

    Aujourd'hui, je vous présente un colis un peu atypique qui n'est pas vraiment un swap mais qui, dans le principe, peut s'en rapprocher un peu. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'échange...mais on reçoit un colis chaque mois et c'est toujours la surprise à chaque fois, un peu comme pour les swaps ! ! Donc j'ai décidé que je vous présenterai mes Thé Box dans la catégorie des Swaps puisqu'il faut bien les classer quelque part !

    La Box de juillet est bien pleine et porte un joli nom à rallonge. Imaginée avec 10/18, une maison d'édition que j'apprécie particulièrement, je ne pouvais qu'apprécier cette édition. Le but est d'associer chaque thé ou infusion à un livre des éditions 10/18 et je trouve l'idée vraiment sympa. 

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    Une très jolie Box bien remplie...

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    On reçoit donc ce mois-ci des marque-pages estivaux qui vont filer directement dans mes lectures en cours et l'extrait d'un roman que j'ai très envie de lire, L'été avant la guerre, d'Helen Simonson. 

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    Moi qui adore les sacs bien sûr j'ai été ravie de trouver ce magnifique tote bag à l'intérieur du colis. Il est sublime, j'adore !

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    Les douceurs de l'été : une barre de noix de coco, pour les petits creux et du pop-corn au caramel beurré salé.

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    Tiger Eye est proposé par adagioteas, une maison que je ne connais pas. Spécialiste des thés gourmands, cette maison nous propose là un thé qui pourrait s'associer à la lecture de La femme à l'insigne, d'Amy Stewart. Sur une base de thé noir, des saveurs gourmandes de caramel, de vanille et de chocolat viennent s'associer. Taylor's of Harrogate nous propose Yorkshire Tea, à associer justement à L'été avant la guerre d'Helen Simonson. C'est une boisson typiquement anglaise, un breakfast tea dans les règles de l'art. 

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    Memory est un thé vert à la cerise et aux arômes de rose. Il nous est proposé par Betjeman & Barton et s'associera parfaitement à la lecture de Au paradis des manuscrits refusés, de Irving Finkel. 

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road

    On peut siroter Le chant du coq, infusion La Grange, tout en lisant Dalva, de Jim Harrison. C'est un mélange de thé vert et de fruits rouges associés à des fleurs de bleuet qui m'a l'air plutôt sympa ; Entre amis est une infusion de menthe, de carotte (oui oui, de carotte), de citronnelle, citron et cynorrhodon. Une infusion à déguster en soirée en lisant Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates ; La tisane des sortilèges s'harmonisera parfaitement avec le roman Baba Yaga de Toby Barlow. C'est l'élixir précieux des sorcières, à base de mûre, verveine, pomme, papaye, orange, hibiscus et j'en passe ; enfin, Le Thé de la Chance sera à associer avec La cuisinière, un roman de Mary Beth Keane. C'est un thé vert aux notes de ginseng et de citron qui m'a l'air plutôt sympathique. 

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road 

    On boira For Him et For Her en lisant Retour à Peyton Place, de Grace Metalious. Palais des Thés nous propose là deux thés aux notes contrastées. Pour elle (For Her) est un thé vert fleuri et fruité tandis que Pour lui (For Him) est un thé noir aux agrumes, à la coriandre et légèrement vanillé. Pas mal du tout. 

    La Thé Box, Juillet 2017 : Le Mystère de Hampton Road 

    Enfin, la marque Higher Living, so british, nous propose de lire Belgravia de Julian Fellowes, tout en faisant infuser ce thé que je connais déjà et qui est très agréable. Un thé vert à la framboise pile d'époque et parfait pour l'été ! 


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  • « La princesse Mathilde fut toujours dans la lumière des idées, des modes, des courants. Son influence et son éclat furent tels qu'ils la placèrent, souvent, au premier rang. »

    La Princesse Mathilde, l'Amour, la Gloire et les Arts ; Jean des Cars

     

    Publié en 1988

    Editions Librairie Académique Perrin (collection Présence de l'Histoire)

    515 pages 

    Résumé : 

    Après avoir publié, chez Perrin, des biographies qui font autorité sur Louis II de Bavière, Elisabeth d'Autriche (Sissi) et le baron Haussmann, Jean des Cars trace un nouveau portrait de femme exceptionnelle. Fille du roi Jérôme (frère de Napoléon Ier), née à Trieste en 1820 et morte à Paris en 1904, Mathilde Bonaparte laisse dans l'Histoire le sillage des grands témoins. Elle a vu le monde près, elle l'a incarné avec éclat. Le second Empire et les vingt-cinq premières années de la IIIe République lui doivent des soirées, des dîners et des rencontres avec tout ce qui a compté dans l'aristocratie, la littérature, la sculpture, la musique, le journalisme et la politique. La princesse Mathilde -unanimement mentionnée par son seul prénom- veut tout connaître, tout comprendre. 
    Cette femme n'est pas jolie, mais elle a mieux à offrir aux regards : elle a de l'allure, elle est intelligente, cultivée et se moque de l'opinion publique avec morgue. Elle sait toujours être à sa place, ce qui est rare et admirable, au travers des aventures qu'elle a vécues, du règne de Louis-Philippe à la présidence d'Emile Loubet. 
    Dans sa vie de femme, elle a du mal à trouver le bonheur. A seize ans, elle est fiancée, presque officiellement, à son cousin Louis Napoléon, futur Napoléon III. La désastreuse échauffourée de Strasbourg (1836) provoque la colère du roi Jérôme qui lui fait rompre ses fiançailles. C'est regrettable pour Mathilde et pour la France car elle aurait, sans aucun doute, évité le conflit franco-prussien de 1870. Très proche de l'empereur des Français et remplaçant, en de grandioses circonstances, l'impératrice à ses côtés, Mathilde s'impose par sa perspicacité là où Eugénie ne montre que de l'ambition. Elle est à peine âgée de vingt ans lorsqu'elle est mariée à un richissime prince russe, Anatole Demidoff. Il l'initie brutalement, mais durablement, à l'amour. Elle lui est fidèle, il la trompe : au bout de quatre ans, ils sont séparés. Ce moujik anobli finira sa vie dans les bras des théâtreuses. Au début du second Empire, elle commence une longue et officielle liaison avec le comte de Nieuwerkerque, surintendant des Beaux-Arts. 
    D'esprit libéral, mais refusant les excès de la démagogie, la princesse reçoit le Gotha de la pensée, du talent et des idées. Après la catastrophe de 1870, réfugiée en Belgique, elle revient en France grâce à l'estime que lui porte Monsieur Thiers. Une nouvelle époque commence. Maupassant et un jeune homme éthéré, Marcel Proust, fréquentent son hôtel de la rue de Berri. 
    Comme toujours, Jean des Cars s'est livré à une enquête minitieuse pour retracer la vie de son personnage. Il a eu accès à une abondante correspondance inédite. Son travail est celui d'un biographe inspiré par la destinée et la personnalité d'une femme qui est un étonnant mélange de traditions et d'ouverture sur le monde. C'est un grand rendez-vous avec l'Histoire, l'amour et les arts. C'est le roman vécu d'une femme qui n'a jamais cessé de séduire. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    De la princesse Mathilde, je ne savais que peu de choses, hormis son ascendance, illustre quoiqu'on en pense et le fait qu'elle aurait dû épouser son cousin, le futur Napoléon III, mariage qui finalement ne se fera pas. Mathilde a cependant gardé une grande influence sur son cousin, qui fut un temps son fiancé et qu'adolescente, elle aima certainement d'une amitié amoureuse. Sous l'Empire, elle remplira parfois le rôle de première dame lorsque l'impératrice ne pourra l'assumer et c'est donc uniquement comme cela que j'avais entendu parler de Mathilde : uniquement au travers des destinées, plus grandes, de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie. Plus grandes, certes, mais pas forcément plus intéressantes parce qu'il apparaît que Mathilde Bonaparte est une femme au destin riche : très cultivée, intelligente, mondaine aussi, ayant une connaissance aiguë de la société dans laquelle elle vit, Mathilde méritait bien une biographie à elle toute seule.
    Elle naît en 1820, en exil, à Trieste, en Italie. Napoléon Ier, dont elle est la nièce, est prisonnier à Sainte-Hélène depuis cinq ans : il y mourra l'année suivante et les Bonaparte restés en Europe sont des proscrits. Ainsi, Madame Mère -Letizia Bonaparte- s'est retirée à Rome et Jérôme, ex roi de Westphalie, mène une vie d'errance entre diverses provinces italiennes où il traîne à sa suite sa famille. À la suite du scandale provoqué par son mariage, en 1804, avec Elizabeth Patterson, une jeune Américaine dont il aura un fils, Jérôme va devoir se séparer d'elle et le mariage sera cassé par son frère. Il épouse alors Catherine de Wurtemberg, qui lui donne trois enfants, dont Mathilde est la deuxième et unique fille.
    Mathilde va passer les vingt premières années de sa vie en exil. Elle a seize ans lorsque sa tante, Hortense, envisage de la marier à son fils, Louis-Napoléon, âgé de vingt-huit ans. Mariage qui n'est pas qu'une idée en l'air puisqu'on ira jusqu'au contrat. Mais les frasques de Louis-Napoléon, qui complote, conspire mais n'arrive jamais à rien, compromettent les noces. Mathilde restera proche de ce cousin, séducteur et séduisant, qui a sûrement réussi à faire naître de l'émoi dans le cœur de la jeune fille. Mais ils ne se marieront pas.
    À vingt ans, elle rencontre Anatole Demidoff, jeune Russe à la réputation un peu sulfureuse. C'est finalement lui qu'elle épousera, après de sordides tractations financières entre le père et le futur gendre. Car les Bonaparte, depuis la mort de Catherine de Wurtemberg, qui survient alors que Mathilde est adolescente, connaissent une gêne de plus en plus criante. Le mariage de Mathilde est avant tout un accord financier qu'une véritable union amoureuse. Mais visiblement, malgré ses défauts, la jeune fille a aimé ce mari qui lui a permis de découvrir la France. Cette union cependant se finira mal et je crois que c'est pour cette raison que j'ai toujours cru que Mathilde ne s'était jamais mariée. Elle entretiendra une relation suivie et stable avec Alfred-Emilien de Nieuwerkerke, d'origine hollandaise et de plusieurs années son aîné, en qui elle trouvera confiance, respect, amour et égalité.
    Puis le destin de Mathilde, par un de ces détours dont le hasard a le secret, va se voir à nouveau étroitement uni à celui d'un homme qui est devenu président de la République : son cousin, Louis-Napoléon. Alors célibataire, puisqu'il n'epousera Eugénie que plusieurs années plus tard, il a besoin d'une première dame, rôle que sa cousine remplira volontiers et honorera même encore sous l'Empire.

    Portrait en pied de la princesse Mathilde Bonaparte par Dubufe (1861)

     
    Au-delà de cet aspect mondain, Mathilde, charmante sans être extrêmement belle, est une femme qui compte et qui en impose. Intelligente, instruite, elle s'entourera jusqu'à la fin de sa vie d'hommes de lettres et d'intellectuels qu'elle recevra notamment dans son fameux salon de la rue de Courcelles. Elle va aussi s'intéresser à la politique de son temps et y prendre une certaine part. Elle reste en tout cas une visionnaire d'une grande clairvoyance
    La princesse meurt en 1904 et est l'un des derniers témoins d'une époque définitivement révolue. Quand on y pense, 1904, ça n'est pas si loin que ça : il est fou de se dire que cette femme qui meurt, certes à un âge plutôt avancé, est la dernière nièce de Napoléon !
    La princesse Mathilde a traversé une époque riche et intéressante, qui m'a en partie motivée à lire cette biographie, mais pas seulement... le personnage m'intriguait aussi beaucoup. Je me rends compte que je savais au final peu de choses d'elle, disons que je n'avais pas gratté au-delà du vernis de surface.
    Au final, j'ai découvert une femme passionnante, qui a traversé une époque riche de bouleversements. Rendez-vous compte : née à l'époque de la Restauration, elle meurt à l'aube du siècle dernier. Figure du proue du Second Empire, elle a connu la guerre franco-prussienne, la fin de l'Empire, la mort de son cousin, la République. Mathilde personnifie peut-être même mieux encore qu'Eugénie -qu'elle n’appréciait pas vraiment, d'ailleurs-, le XIXème siècle français.
    Mathilde racontée par Jean des Cars, se mue en personnage assez fascinant. J' aime les livres de cet auteur pour la chaleur d'une plume de romancier qu'il associe toujours à la rigueur de celle de l'historien. Ses textes ne sont pas figés et barbants, au contraire. Ils vivent et sont dynamiques. J'ai trouvé très plaisante cette plongée dans le Second Empire et la IIIème République, au travers du destin d'une femme méconnue et qui, pourtant, occupa une place importante et dont les demeures de la rue de Courcelles et de Saint-Gratien devinrent des plaques tournantes de la culture de l'époque.
    Intelligente et érudite, peintre amateur à ses heures, Mathilde fut aussi une amie des hommes de lettres -Flaubert, Sainte-Beuve, les frères Goncourt, les Dumas père et fils- et un soutien indéfectible à son cousin.
    La princesse Mathilde est une femme assez forte et admirable, qui ne varie pas et se pose, en face d'une impératrice un peu inconstante et très ambitieuse, en figure de proue, fidèle jusqu'au bout à son nom, à sa famille, aux siens. 
    Racontée par l'un de nos meilleurs historiens contemporains, la cousine de Napoléon III se révèle à nos yeux de lecteurs du XXIème siècle et redevient vivante. À travers elle, c'est aussi toute la fin du XIXème siècle qui revit, son Histoire, ses drames -le conflit avec la Prusse, entre autres-, mais aussi son essor culturel et surtout littéraire et artistique, Mathilde sachant s'entourer d'intellectuels : peintres et écrivains fréquenteront ses salons jusqu'au bout. 
    La vie de cette femme est si riche que les presque cinq cents pages qui composent cette biographie passent à une vitesse folle. Jean des Cars, il y'a plusieurs années, avait su me faire m'intéresser au destin d'Eugénie. Par sa faute, j'ai été obsédée pendant des mois, bien après ma lecture de sa biographie de Sissi, par la touchante et fantasque impératrice d'Autriche. Parmi les femmes admirablement dépeintes par Jean des Cars, il y'a maintenant Mathilde.

    Photographie de la princesse Mathilde au début des années 1860

     

    En Bref :

    Les + : une belle biographie bien documentée, servie par de nombreuses sources inédites et la façon chaleureuse de l'auteur de conter l'Histoire.
    Les - :
    Aucun.

     


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