• Romans Contemporains / Feel Good

     

    Romans Contemporains / Feel Good

     

    SOMMAIRE ROMANS CONTEMPORAINS ET ROMANS FEEL GOOD

     

    - A - 

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    - D - 

    - E - 

    - F - 

    - G - 

    - H - 

    - I - 

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    - K - 

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    - P - 

    - Q - 

    - R - 

    - S - 

    - T - 

    - U - 

    - V - 

    - W - 

    - X - 

    - Y - 

    - Z - 

  • « Que deviendrait le bien sans le mal ? Le bien a besoin du mal pour exister ! »

     

     

     

      Publié en 2019

      Éditions Au bord des continents 

      165 pages 

     

     

     

     

    Résumé :

    Dans ce nouvel opus des «Merveilles et Légendes», on découvre au travers de Merlin l’Enchanteur et des relations qui le lient aux lieux et aux autres personnages de la table ronde tous les épisodes clés de la geste arthurienne. La jeunesse d’Arthur, Brocéliande, les amours de Viviane, les falaises de Tintagel, Morgane la magicienne, le combat des dragons...

    Ma Note : ★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Merlin l’enchanteur est un personnage incontournable des légendes arthuriennes : conseiller d’Uther Pendragon, mentor d’Arthur mais aussi amoureux éperdu de la fée Vivianne, enfermé par sa propre magie dans le Val sans Retour… doué de clairvoyance, personnage trouble, aussi lumineux que sombre, Merlin est un personnage étrange et qui personnifie à lui seul tous les mythes de la Matière de Bretagne, aussi célèbre outre-Manche que sous les frondaisons de la forêt de Brocéliande où la légende dit que l’enchanteur dormirait de son dernier sommeil…
    Un jour, voilà bien longtemps, le Diable s’avise que la concorde règne sur le monde des Humains, ce qui, évidemment, contrarie le Maître des Ténèbres. Il va alors avoir une idée : engendrer un être dont la mission sur Terre sera de semer le chaos. Cet être hybride, mi-démon mi-humain, sera engendré avec une jeune vierge enfermée dans un couvent et c’est là que le Diable, qui n’est pas infaillible, va commettre une erreur : la chasteté et la pureté de la mère rachète la noirceur du père et les sombres motivations qui entourent la naissance de Merlin. Doté du don de double-vue, voyant aussi distinctement le passé que l’avenir, venant au monde parlant déjà comme un adulte et marchant sur ses deux jambes, sauvant sa mère du procès qu'on lui intente après la naissance étrange de Merlin, il sera celui qui verra l’avenir de la Bretagne et l’avènement d’un âge d’or, le règne du plus grand roi que le royaume de Logres ait jamais connu, le roi Arthur, fils adultérin du roi Uther Pendragon et de la belle duchesse de Cornouailles Ygerne, dupée par le sort de polymorphie de l’enchanteur.

     

    Personnage phare des légendes arthuriennes et celtiques, Merlin l'enchanteur est devenu aussi un héros de notre culture occidentale


    Les éditions Au bord des continents sont connues pour leur ligne éditoriale très orientée sur les contes et les légendes : il est vrai qu’elles sont implantées en pleine Bretagne et que cela doit aider la créativité. Xavier Hussön est un auteur et illustrateur qui a contribué à plusieurs ouvrages desdites éditions, notamment un album pour enfants intitulé La gigue des Korrigans. Dans Merveilles et légendes de Merlin l’enchanteur, il signe le texte comme les illustrations. On peut dire que le texte est donc une version remaniée et modernisée des textes anciens, qui n'ont cessé de s’étoffer et d’être modifiés au cours du temps. Quant aux illustrations, si elles ne m’ont pas toutes plu loin de là, les visuels d’inspiration médiévale, comme les lettrines ou encore les dessins inspirés par des manuscrits anciens, sont très agréables à regarder surtout quand, comme moi, on gribouille plus qu’on ne dessine.
    Poétique et assez envoûtant, ce livre nous entraîne dans des temps immémoriaux où les peuples, les royaumes et les légendes se mêlent. Arthur, Pendragon, Ygerne, le père Blaise – rédacteur de la légende de Merlin – retiré dans sa forêt du Northumberland, le duc Gorlois, dont Uther prendra l’apparence pour séduire sa jolie épouse dont il fera sa reine, Guenièvre, mais aussi Morgane ou encore Vivianne…les débuts de la légende d’Arthur et des chevaliers de la Table Ronde s’esquissent sous nos yeux avec, toujours, la présence omnisciente, omnipotente, de l’Enchanteur, tenant entre ses mains la sagesse et la plus pure connaissance comme les ombres les plus opaques.
    Si vous cherchez un livre qui aborde facilement la légende arthurienne, sans négliger pourtant la poésie d’un texte soigné et servi par une langue recherchée, alors vous trouverez probablement votre bonheur avec ce livre qui ressemble à un vieux grimoire qui nous serait parvenu de siècles immémoriaux.

    En Bref :

    Les + : poétique et ensorcelant, on a l'impression de plonger dans un vieux grimoire des temps anciens. 
    Les - : certaines illustrations ne m'ont pas forcément transportée, mais ceci n'est qu'un avis tout à fait subjectif et personnel.


    Merveilles et légendes de Merlin l'enchanteur ; Xavier Hussön

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 

     

     

     

     


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  • « Il était bien joli ce chemin de Provence. Il se promenait entre deux murailles de pierres cuites par le soleil, au bord desquelles se penchaient vers nous de larges feuilles de figuier, des buissons de clématites, et des oliviers centenaires. »

    Souvenirs d'enfance, tome 2, Le Temps des Amours ; Marcel Pagnol

     

     

     

     

         Publié en 2004

      Editions de Fallois (collection Fortunio)

      253 pages

      Quatrième tome de la saga Souvenirs d'enfance

     

     

     

     

    Résumé :

    L'année de cinquième ; la découverte de la « vocation » poétique ; Lagneau, le cancre héroïque, et encore et toujours Lili, qui, en compagnie de Marcel, soutient Joseph lors d'une partie de boules d'anthologie...

    Annoncé comme « à paraître »  dès la sortie du Temps des secrets, Le temps des amours (1977) sera différé par un Pagnol pris par d'autres projets et qui, peut-être, retardait le moment de quitter les héros de son enfance. Personne n'y croyait plus lorsque, trois ans après la mort de l'écrivain, ses proches trouvèrent dans ses dossiers un certain nombre de chapitres achevés qui, mis bout à bout, constituaient ce Temps des amours si longtemps attendu. Plus hétéroclite que les trois premiers, ce quatrième volume contient pourtant certaines des plus belles pages de Pagnol, notamment une histoire de la peste à Marseille à laquelle l'écrivain tenait particulièrement. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Publié de manière posthume en 1977, Le temps des amours devait initialement composer un seul et même volume avec son prédécesseur, Le temps des secrets, où Marcel Pagnol raconte d'ailleurs la naissance d'un premier émoi amoureux enfantin, lorsqu'il rencontre la jolie Isabelle. Mais s'avisant que ce dernier volume était bien conséquent en comparaison des deux autres, il avait entrepris de les diviser, afin de clôturer ses Souvenirs d'enfance avec un quatrième et ultime volume. Il n'aura pas le temps de l'achever mais ses proches, avec l'aide de l'éditeur Bernard de Fallois, décidèrent de le publier tel quel. Certes, le volume tel que nous l'avons entre les mains n'est peut-être pas exactement ce que Pagnol avait en tête mais il a le mérite de mettre un véritable point final à la série et de ne pas la laisser inachevée. 
    Le temps des amours reprend immédiatement après Le temps des secrets. Marcel est désormais en cinquième et il fait désormais partie des anciens : le lycée n'est plus un territoire nouveau à conquérir et le jeune homme en devenir se fait une joie de retrouver ses compagnons, avec lesquels l'inspiration pour les bêtises ne se tarit jamais. La blouse amidonnée et bien repassée du début d'année est également troquée dès l'arrivée au lycée pour la vieille blouse de l'année précédente, qui distingue les élèves des classes supérieures aux petits nouveaux de sixième. Pour Marcel, le lycée est aussi le lieu de la première émancipation, celle de la famille qui n'est plus au centre de sa vie et de fait, ne l'est plus non plus de son oeuvre (« Ce n'est que bien plus tard que je découvris l'effet le plus surprenant de ma nouvelle vie scolaire : ma famille, ma chère famille, n'était plus le centre de mon existence. »). Ainsi, les personnages familiers des tomes précédents ne deviennent plus que des figurants, à l'instar de l'oncle Jules, de Joseph et Augustine, les parents de Marcel et le petit frère Paul est mentionné rapidement au détour d'une page. La Bastide-Neuve et les sorties dans les collines avec Lili deviennent également anecdotiques. Le temps des amours aurait pu être appelé Le temps du lycée, tant nous passons de temps sur les bancs de l'école avec Marcel et ses camarades, à commencer par Lagneau, qui ne passe pas une semaine sans écoper d'une retenue. Familière et tout en même temps nostalgique, cette vieille école du début du XXème siècle a le don de nous replonger dans nos propres souvenirs et nous fait découvrir aussi dans quelles conditions on enseignait et on étudiait dans les années 1900. 
    Comparé aux trois précédents, Le temps des amours est probablement celui que j'ai trouvé le moins captivant, pour moi il est un peu en-dessous de La gloire de mon père, Le château de ma mère et Le temps de secrets. Mais c'est quand même une joie, toujours, de retrouver le petit Marcel. On sent tout le plaisir que le Pagnol adulte avait à faire revivre, tout en jouant bien sûr avec ses souvenirs, celui qu'il était plus de quarante ans auparavant. Je le dis souvent, mais j'aime cette nostalgie heureuse dans les livres et j'ai trouvé assez cohérent de lire ce livre qui convoque l'enfance au moment des fêtes de Noël. Y a-t-il meilleure période de l'année pour rappeler les souvenirs d'enfance ? Je pense d'ailleurs que Pagnol aurait pu écrire de très beaux contes de Noël provençaux car il avait une plume vraiment visuelle et qui stimule les sens (on entend les accents et le chant des cigales, on sent les odeurs de la garrigue). 
    Dans ce tome, où les amours ne sont finalement pas aussi importants qu'on pourrait le croire (à l'exception de la rencontre de Lagneau avec la jolie Lucienne), les pages que j'ai le plus aimées, même si je n'ai pas forcément compris ce qu'elles venaient faire là de prime abord, sont certainement celles consacrées à la relation de l'épidémie de peste à Marseille en 1720, tandis que la description du concours de pétanque où l'équipe de Joseph et de l'oncle Jules se mesure aux champions du village fait écho à la fameuse chasse aux bartavelles du premier tome. Si Pagnol devait prouver qu'il était un bon conteur, il l'a fait avec ces pages
    Je mets donc un point final à la lecture de cette tétralogie avec cette lecture et j'en suis très contente. J'ai passé de très bons moments avec la lecture de chacun de ces tomes et je n'ai maintenant plus qu'une envie : découvrir encore mieux l'oeuvre de Pagnol, avec La trilogie marseillaise maintenant, pourquoi pas ? 

    Cinéma : « Le Temps des secrets », quand le petit Marcel Pagnol perd son  enfance

    Les Souvenirs d'enfance ont été souvent adaptés au cinéma ou à la télévision : en 2021, Léo Campion prête ses traits à Marcel et partage l'affiche avec Guillaume de Tonquédec qui joue son père et Mélanie Doutey qui incarne sa mère, Augustine

    En Bref :


    Souvenirs d'enfance, tome 2, Le Temps des Amours ; Marcel Pagnol

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 

     

    • Découvrez mon billet sur les premiers tomes des Souvenirs d'enfance :

    La gloire de mon père

    Le château de ma mère

    Le temps des secrets 

     

     


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  • « A Brières, les réalités étaient incertaines. Seule l'âme humaine y avait une vérité, simple et brutale. »

    Les Dames de Brières, tome 1 ; Catherine Hermary-Vieille

     

     

     

     Publié en 2001

     Éditions Le Livre de Poche

     446 pages 

     Premier tome de la saga Les Dames de Brières

     

     

     

     

     

    Résumé :

    Quelle étrange fatalité pèse sur le domaine de Brières, en particulier sur les hommes qui l'habitent ? Est-il vrai que l'on aperçoit, près de l'étang voisin, les trois femmes qu'on y brûla en 1388 sous l'accusation de sorcellerie ? 
    Lorsque, au début de ce siècle, Valentine achète le domaine et s'y installe avec son mari écrivain, elle n'a cure de ces légendes. Pourtant, l'amour qu'elle éprouve pour Jean-Rémy et pour leur fille ne suffira pas à la combler. Tourmentée, bientôt fugitive, Valentine sentira peser sur elle, mystérieusement, la malédiction des Dames de Brières...
    Dans ce premier volume d'une trilogie qui traversera notre siècle, Catherine Hermary-Vieille déploie le talent de conteuse, le sens du mystère, la fascination pour les destinées passionnées qui ont fait le succès du Rivage des adieux. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    1388. Aux confins du Limousin et du Berry, dans un petit village reculé, trois femmes sont victimes de la vindicte populaire : soupçonnées d'être des sorcières et d'attirer le mauvais œil sur le village, Denise, sa fille Étiennette et sa petite-fille Margot, aussi belle que sauvage, le paieront de leur vie. 
    Plusieurs siècles plus tard, au début du XXème siècle, Valentine et Jean-Rémy Fortier, de jeunes mariés, tombent sous le charme du domaine de Brières, en Creuse où ils ont tous deux de lointaines attaches familiales. Abandonné, le château a connu des jours tristes et notamment une centaine d'années plus tôt, la disparition étrange du fils des propriétaires. Dans ce village creusois, on est pas loin de considérer Brières comme un lieu maudit où forces du Bien comme du Mal cohabiteraient depuis des temps immémoriaux...mais il en faut plus pour décourager les deux jeunes gens qui s'attachent à Brières et le font restaurer avant de s'y installer. 
    Et pourtant, Valentine semble insatisfaite. Elle qui a tout n'en est pas heureuse pour autant et commence vite par s'ennuyer auprès de Jean-Rémy, dont les ambitions d'écrivain sont déçues. Peu à peu, ils vont s'éloigner et la naissance de leur fille Renée, trop semblable à son père, ne les réunira pas, au contraire. Et si les Fortier étaient victimes de la malédiction de Brières ? C'est ce que leur bonne, originaire du village, est en tout cas toute prête à croire - cette ambiance m'a d'ailleurs un peu évoqué les débuts de Outlander, quand Claire et Frank arrivent à Inverness et se confrontent, dans une époque de rationalité et de science toute puissante à des croyances ancestrales et encore solidement ancrées dans le quotidien des locaux. 
    Cette trilogie de Catherine Hermary-Vieille, connue notamment pour ses romans historiques, n'est pas une découverte pour moi puisque j'ai l'ai lue une première fois il y a un peu plus de dix ans. Après avoir découvert La marquise des ombres (biographie romancée de Marie-Madeleine de Brinvilliers) mais aussi Les années Trianon et j'en passe, de fil en aiguille, j'en suis arrivée à m'intéresser à cette série qui m'avait un peu évoqué les romans champêtres de George Sand, inspirés des légendes rustiques et ancestrales du Berry
    J'avais le souvenir que les sorcières étaient plus présente alors que finalement, seuls les premiers chapitres du roman se passent en 1388 : nous nous trouvons confrontés à une petite communauté reculée, perdue en pleine campagne. Nous sommes à la fin du XIVème siècle, un temps d'incertitudes et de troubles politiques et religieux en Europe : en 1337, une guerre de succession a éclaté entre l'Angleterre et la France, la première revendiquant le trône de la seconde. En 1348, une pandémie inédite a déferlé sur l'Europe, tuant près de la moitié de sa population : c'est la peste noire qui ne cessera de revenir en résurgences plus ou moins violentes au cours des siècles suivants. Enfin, l'Eglise se déchire en un schisme qui a vu la papauté se diviser et qui ne cessera qu'au début du siècle suivant.
    Si en cette fin de XIVème siècle, la chasse aux sorcières n'existe pas encore réellement et ne sera véritablement théorisée qu'au siècle suivant, les sorciers et autres magiciens sont souvent volontiers considérés comme les auteurs des calamités qui surviennent dans les villes et les villages. Et celui où vivent Denise, sa fille et sa petite-fille est justement la proie à des catastrophes successives : morts d'enfants en bas âge, maladies inexpliquées, morts mystérieuses du bétail, fléaux climatiques qui compromettent les récoltes. Et les boucs-émissaires sont tous trouvés : ces trois femmes marginales, qui vivent en périphérie du village au milieu de leurs bêtes sont dangereuses parce qu'elles se sont octroyé le droit de vivre différemment, parce qu'elles font peur, parce qu'elle sont incomprises et que l'incompréhension suscite souvent la méfiance. Pour sauver le village, on va les sacrifier
    Nous ne retrouvons Brières que cinq cents ans plus tard : le village est toujours perdu au fin fond de la campagne limousine mais son domaine a bien évolué depuis la disparition des sorcières. Un château et un parc ont été aménagés au XVIIIème siècle mais abandonnés après un drame puis occupés par une communauté de religieuses qui en a fait un pensionnat. Valentine et Jean-Rémy se lancent alors avec enthousiasme dans la restauration de Brières. 
    Et pourtant, loin d'assister à l'installation sereine d'un jeune couple dans leur nouveau cocon, jeune couple qui devient une famille, c'est son lent délitement qui nous est donné de voir et non pas, comme on pourrait s'y attendre, son épanouissement : alors que Jean-Rémy se satisfait de sa vie de propriétaire terrien loin de Paris et de l'entreprise familiale, Valentine, malgré son attirance pour Brières et notamment pour son bassin des Dames, qui semble être le lieu qui cristallise toutes les superstitions, ne cessera jamais de s'en éloigner pour se jeter à corps perdu dans une vie tourbillonnante dans les années qui précèdent la Grande Guerre. Revendications ouvrières puis féministes, progrès sont à l'ordre du jour et la jeune femme s'affranchit avec joie des anciens carcans et des obligations du mariage et de la maternité. 
    Sans surprise, personne n'est très heureux dans ce roman d'ambiance particulier, où les destinées des hommes et femmes des années 1900 semblent conditionnées par la tragédie vécue par les trois sorcières, en 1388. Et si Brières, comme le croit fermement Bernadette, la bonne des Fortier, était un lieu marqué du seau du merveilleux, où l'inexpliqué règne en maître ? 
    En reprenant cette lecture, j'avais une petite appréhension : ayant déjà relu un roman de Catherine Hermary-Vieille, j'avais été un peu déçue, le trouvant soudain un peu vieillot, daté. Serait-ce le cas avec Les Dames de Brières, d'autant plus que l'originalité que la trilogie pouvait contenir il y a encore quelques années allait probablement être biaisé par le succès croissant rencontré par la figure de la sorcière dans les romans actuels ? N'aurais-je pas l'impression de lire du réchauffé alors que j'avais vraiment eu le sentiment de lire des romans qui sortaient de l'ordinaire il y a plus de dix ans ? 
    A ma grande joie, ces craintes se sont révélées infondées. Non, Les Dames de Brières n'ont pas mal vieilli, au contraire et c'est avec joie que j'ai retrouvé cet univers qui, quelque part, est un peu précurseur. J'ai même eu l'impression, peut-être, de mieux le comprendre : j'étais beaucoup plus jeune lors de ma première lecture, je crois que j'avais dix-huit ans et peut-être n'avais-je pas envisagé de la même manière ce roman. Les préoccupations des héroïnes n'étaient pas forcément les miennes et peut-être ne les avais-je pas comprises comme actuellement, avec le recul des années. Je me suis en effet sentie plus proche de Valentine et Madeleine, les deux héroïnes et même si je ne voudrais pas, au grand jamais, de leur vie et que, je l'espère, je ferai de meilleurs choix qu'elles, j'ai ressenti une véritable proximité avec elles et, parfois, avec leurs aspirations qui, somme toute, ne sont pas bien différentes des nôtres aujourd'hui, plus de cent ans plus tard
    Peut-être le sentiment d'un roman beaucoup plus marqué par le surnaturel avait perduré parce que c'est quelque chose qui m'avait beaucoup touchée à l'époque alors que finalement ce n'est qu'un aspect du roman parmi d'autres : finalement, j'ai eu l'impression que les sorcières et le paranormal n'étaient que des prétextes pour développer autre chose et n'étaient finalement pas aussi présents que je n'en avais gardé le souvenir. Mais vraiment, ce n'est pas grave : comme je le dis plus haut, Les Dames de Brières est un roman d'ambiance ou surnage toujours quelque chose d'étrange
    Une chose est sûre, c'est que je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin et je suis déterminée maintenant à lire (je l'espère, avant la fin de l'automne), les deux derniers tomes des Dames de Brières

    En Bref :

    Les + : une relecture qui m'aura convaincue une nouvelle fois. Même si j'avais le sentiment que l'inexpliqué était plus présent, ainsi que les mystères, il plane sur ce roman d'ambiance une atmosphère étrange et légèrement envoûtante, entre secrets, mystères, sorcières et superstitions populaires.
    Les - : pas vraiment de points négatifs à soulever. 


    Les Dames de Brières, tome 1 ; Catherine Hermary-Vieille

      Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle


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  • « Quand un bonheur paisible nous tend la main, pourquoi est-on attiré par l'abîme, l'étrange, le difficile ?  »

    Couverture Le passage de l'été

     

     

     

        Publié en 2022

       Éditions J'ai Lu 

       256 pages 

     

     

     

     

     

     

    Résumé :

    Hélène, seize ans, vit au cœur de la Bretagne intérieure, dans un bourg oublié des touristes et cerné par les rochers. Entourée d’un père aimant, de son ami Yannick, ardent défenseur de la cause bretonne, et de sa grand-mère Alexine, diplômée de l’école des druides, elle se destine à devenir institutrice, comme sa mère.


    Mais l’arrivée de Marguerite, nouvelle professeure de français venue de Paris avec son mari, célèbre romancier, bouleverse leur existence à tous. Qu’est venue chercher Marguerite ici, enfoui sous le granit ? Quels drames anciens se murmurent dans la forêt ?
    Le temps d’un été, Hélène va découvrir le vertige du désir, la douleur de la perte et le piège qui se referme sur ceux qui dérangent.


    À la fois saga bretonne et roman d’apprentissage, Le Passage de l’été fait resurgir les secrets et les blessures de trois générations de femmes, de 1945 à nos jours.

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Été 1994. La jeune Hélène vient d'obtenir son bac de français avec les meilleures notes de son département. Brillante élève, elle se passionne pour la littérature et la langue française et se destine à une carrière d'institutrice. Ce sont les vacances dans le petit bourg finistérien du Bois d'en Haut, où elle vit en famille. Mais depuis quelques mois, le quotidien est bouleversé par l'arrivée de ceux que certains villageois regardent d'un mauvais œil en les appelant les « Parisiens » : Marguerite, prof de français dans le lycée d'Hélène, son époux Raymond écrivain et leur fille de dix ans. 
    Dans ce village enclavé dans les terres, où les traditions sont encore fortes et où l'on accepte pas forcément volontiers les changements, Marguerite est vue au mieux comme une simple étrangère à qui il n'est pas obligatoire d'adresser la parole, au pire comme une véritable intruse qui n'a rien à faire là. Et quand Hélène, qui a été l'élève de Marguerite au petit lycée du bourg, commence à fréquenter assidûment la famille, s'occupant notamment de la petite Lilly et passant un peu trop de temps, au goût de certains, avec l'enfant et son père, les langues vont bon train. 
    Près de deux jours après avoir terminé ce roman, que j'ai lu en un peu plus d'une journée, je vous le dis très honnêtement : je ne sais pas toujours pas quoi en penser. Je ne peux pas dire que c'est un mauvais roman, bien au contraire, car l'intrigue est bien maîtrisée et, à défaut d'une plume exceptionnelle, l'autrice écrit quand même plutôt bien. Voilà donc ce que je peux dire objectivement. Qu'en est-il maintenant de mon ressenti plus profond ? Eh bien je n'en sais trop rien
    Roman dense malgré sa taille (moins de trois cents pages), Le passage de l'été aborde pas mal de sujets : la fracture entre ruraux et citadins, la défense ardente d'une culture qui peut conduire à des comportements délictueux, l'envie d'ailleurs, le désir, la perte, le deuil...Oui, en si peu de pages et en l'espace de quelques semaines seulement (en gros), l'autrice aborde tout cela. Pari risqué, vous me direz, mais qui est réussi car dès les premières pages, on est quand même happé et on a envie de savoir ce qu'il va se passer. 
    Dès le départ, pas de place au doute : on sait que l'été s'achève 94 s'achève au Bois d'en Haut avec une tragédie. L'autrice ne fait pas durer le suspense, on l'apprend dès les premières pages. Finalement, elle opte pour un processus inversé : au lieu de développer les causes puis d'amener la conséquence à la fin, en guise de dénouement, c'est le contraire qu'il se passe ici et, fatalement, la curiosité du lecteur est piquée, on a envie de savoir ce qu'il s'est passé dans ce village tranquille de Bretagne, ce qui est arrivé dans les semaines qui précèdent l'indicible. 
    Grâce à une trame parallèle, on découvre aussi - sans trop comprendre ce que ça vient faire là au départ, mais toutes les pièces du puzzle finissent par s'imbriquer dans les ultimes pages - le destin d'une fille du village, Odette, fille du docteur qui fut arrêté pendant la Seconde guerre mondiale car il était communiste. A l'issue du conflit, la jeune femme était partie pour Paris, comme beaucoup de Bretons, où elle était devenue gouvernante des enfants d'une famille bourgeoise aisée avant de retourner au pays. 
    Je crois que ce qui m'a empêchée d'aimer pleinement ce roman, c'est qu'il m'a mise mal à l'aise. Je n'ai aimé aucun des personnages, pas même Hélène : je ne l'ai pas détestée, mais je ne me suis pas attachée à elle, je suis restée un peu en marge. Peut-être qu'il y avait trop de choses, que l'autrice a voulu trop en dire et ça part dans tous les sens. Honnêtement, la lecture du résumé m'avait inspiré autre chose, je ne m'étais pas attendue à une telle intrigue. Resserré sur l'intrigue principale, que je ne peux pas dévoiler ici, sinon vous n'aurez aucun intérêt à lire ce roman, je pense qu'il m'aurait peu-être tenue en haleine un peu plus. 
    Je déplore aussi les premiers chapitres bourrés de clichés. Alors certes, je pense que l'autrice a forcé le trait à dessein et que ces clichés sont là pour ce qu'ils sont...rien n'est pire que le cliché qui ne sait pas qu'il en est un et je ne crois pas que ce soit le cas ici : on sent que Claire Léost a fait en sorte de creuser à fond les disparités entre ces Bretons ruraux, un peu taiseux, pas forcément très ouverts à la nouveauté et qui considèrent comme des étrangers tous ceux qui ne viennent pas de leur région alors que, par contraste, Marguerite est la Parisienne jusqu'au bout des ongles, bien habillée, bien coiffée, roulant en 4x4 et payant ses achats avec une carte Gold. Malheureusement, j'ai trouvé ça quand même assez dérangeant parce que, encore une fois, on retrouve les vieilles idées reçues, les vieux préjugés sur les ruraux, sur la campagne...
    J'en toutefois aimé bien des aspects du livre, à commencer par cette atmosphère assez poisseuse qui imprègne tout le récit. Comme un orage qui gronde longtemps à l'horizon avant d'éclater, on voit se former le drame, les mécanismes qui se mettent en place et qui pourraient nous faire dire que tout était réuni pour qu'une tragédie survienne. 
    Le passage de l'été n'est pas une lecture estivale fraîche et sans prise de tête. Ce n'est pas un été lumineux qui est décrit ici mais un été venteux, nuageux, lourd de menaces...il y a quelque chose d'assez prenant malgré le malaise, on tourne les pages parce qu'on a envie de savoir ce qu'il s'est passé et comme s'est noué le drame dans une communauté qui semble sans histoires. 
    Je ressors de cette lecture avec le sentiment de l'avoir aimée pour ce qu'elle est. Oui, l'idée de départ est bonne et l'autrice se débrouille plutôt bien pour instiller le malaise chez le lecteur...et c'est même assez bien écrit ! Mais vraiment, il m'a manqué un petit quelque chose pour dire que oui, franchement oui, j'ai aimé, c'était une super lecture. Elle me laisse encore perplexe 48 heures après en avoir lu les dernières pages. Mais n'est-ce pas finalement, paradoxalement, ces lectures qui restent le plus en tête et nous font nous interroger ? Je pense en effet que je ne suis pas près d'oublier Le passage de l'été. 

    En Bref :

    Les + : une lecture atypique et surprenante, qui démarre comme une enquête policière. Une double-temporalité qui permet de mieux comprendre tous les tenants et aboutissants du drame...Le passage de l'été est menaçant comme un orage qui gronde au loin et poisseux comme un été sans soleil. 
    Les - : un peu cliché à mon goût, c'est dommage. Cela enlève du charme au roman. 


    Le passage de l'été ; Claire Léost

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  

     


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  • « La reine, naturellement, c'était elle, et le chevalier, c'était moi. Nous commençâmes par la fabrication de nos costumes, car comme toutes les filles, elle adorait se guignoliser. »

    Couverture Souvenirs d'enfance, tome 3 : Le temps des secrets

     

     

      Publié en 2022

      Editions Grasset

      264 pages 

      Troisième tome de la saga Souvenirs d'enfance

     

     

     

     

     

     

    Résumé:

    Les vacances à La Treille se poursuivent, mais ne se ressemblent plus : Lili doit travailler aux champs avec son père, et Marcel rencontre Isabelle, la fille du poète Loïs de Montmajour. Puis ce sera l'arrivée en classe de sixième, et l'entrée en scène de l'inénarrable Lagneau...

    Poussé par ses lecteurs, et pour son propre plaisir, Pagnol décide de transformer son diptyque en tétralogie, et ses Souvenirs d'enfance en authentique roman de formation, du côté de Kim ou du Livre de la jungle. Dans Le Temps des secrets (1960), le jeune Marcel trahit - provisoirement - l'amitié de Lili pour l'illusion de l'amour, et Pagnol l'écrivain prouve, lorsqu'il croque le poète alcoolique et sa grotesque épouse, qu'il n'a rien perdu de sa vis comica. Le projet prend de l'ampleur, et le livre se termine sans s'achever, dans l'attente du Temps des amours. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Dans ce troisième tome de ses Souvenirs d’enfance, qui fait suite aux classiques La gloire de mon père et Le château de ma mère, Marcel Pagnol continue de nous faire voyager dans son enfance de petit Provençal au début du XXème siècle. De la maison familiale des collines, à La Bastide Neuve, au lycée Thiers où il fait sa première rentrée en octobre 1907, Pagnol revient sur ses douze ans…une année qui lui laissera, à titre personnel, des souvenirs impérissables.
    A La Bastide Neuve, ce sont les vacances. Marcel et sa famille ont donc élu domicile dans leur maison de campagne, où Augustine Pagnol retrouve sa sœur Rose, ainsi que le mari de celle-ci, Jules et leur fils, Pierre. Marcel, depuis l’année précédente, a délaissé les jeux au jardin avec son frère cadet Paul pour courir les collines avec le jeune Lili des Bellons, le petit paysan qui est devenu son ami. Les deux garçons s’en donnent à cœur joie avec leurs pièges et leurs collets, tandis qu’ils accompagnent de temps en temps Joseph et Jules à la chasse.
    Mais pour la première fois…Marcel découvre l’amour ! Au détour d’un chemin, il rencontre la jeune Isabelle, qui va devenir une nouvelle compagne de jeux et surtout, la première fille qui fera battre son coeur…avant qu’elle ne quitte les Bellons, un peu avant les vacances. Une romance bien vite fanée mais qui semble laisser des souvenirs impérissables dans l’esprit de Marcel, qui en parle encore avec attendrissement plus de cinquante plus tard.
    Mais surtout, ce troisième tome n’est pas aussi centré sur les vacances et la vie libre à La Bastide Neuve que les deux précédents. Car Marcel a quitté la petite école pour le lycée, après être arrivé second à ses examens et avoir obtenu une bourse. Et c’est beaucoup de changements pour le jeune garçon qui jusque là a fréquenté une petite école de quartier, où son père enseignait et où il connaissait tout le monde. Là, Marcel découvre la camaraderie, pour la première fois une certaine mixité puisque le lycée est fréquenté par de jeunes Annamites venus d’Indochine ou des élèves d’origine maghrébine.

    Le Temps des secrets : une adaptation plaisante mais affectée (en Blu-ray,  DVD et VOD)

    Marcel Pagnol, son père, la tante Rose et l'oncle Jules au marché de La Treille dans le film Le temps des secrets (2022)


    La seconde partie du roman est donc consacrée à la description de ce quotidien scolaire dans un lycée de l’enseignement public du début du XXème siècle. Comme Colette raconte l’école des filles dans Claudine à l’école, Marcel Pagnol s’emploie, à travers ses souvenirs, à faire revivre une école qui n’existe plus. C’est le temps des lycées non-mixtes mais où les bêtises, elles, n’ont pas d’âge. Et on sent bien que Pagnol prend plaisir, alors que nous sommes à la fin des années 1950 et qu’il est déjà un homme âgé de plus de soixante ans, à retourner dans ces réminiscences de sa scolarité. C’est là que l’on se rend compte que l’école, qu’on l’ait aimée ou pas, nous a tous marqués d’une certaine façon (une façon très personnelle) et en lisant les souvenirs de Pagnol, on pense immanquablement aux nôtres.
    Je crois que ce troisième tome est vraiment mon préféré. J’ai bien évidemment aimé les deux premiers qui sont considérés comme des classiques, et à raison. Mais ce troisième tome présente comme un tournant, il est un peu plus riche : déjà, après l’introduction de Lili dans le tome précédent, on découvre un nouveau personnage, qui aura une place rapide, même si éphémère, dans la vie de Marcel. C’est la jeune Isabelle de Montmajour, dont les parents louent un grand mas non loin des Bellons et qui, pour le jeune garçon qu’il est, lui fait l’effet d’une princesse. Et la petite futée sait y faire, transformant Marcel en chevalier servant. Amitié aussi intense que courte comme peuvent souvent en connaître les enfants, Marcel et Isabelle vont se lier d’une complicité qu’ils pensent inextricable, une complicité mâtinée de domination, de la jeune fille sur Marcel, qui en abandonne les jeux avec son frère et la chasse dans les collines avec Lili pour jouer avec sa nouvelle amie.
    Ce tome est un peu un tome charnière, entre la prime enfance et l’adolescence – même si le mot n’existe pas encore à l’époque. Le lycée est un cap dans la jeunesse d’un garçon à l’époque, l’entrée dans un nouveau quotidien, une nouvelle manière d’apprendre. Si Marcel n’est pas encore un jeune homme, il s’achemine doucement vers la maturité.
    Après le deuxième tome qui se terminait sur un accent assez nostalgique, puisqu’il devait clore les Souvenirs d’enfance, Le temps des secrets est un peu plus léger. C’est toujours drôle, truculent, les hommes se disputent pour la politique et la religion, on entend l’accent chantant, comme les stridulations des cigales, des paysans des collines, on ramasse les amandes avec Marcel et Lili et on les mange à pleine poignées. Encore une fois immersif, ce troisième volume m’a enchantée. Il m’a souvent fait sourire et, moi qui n’étais pourtant pas une grande fan de l’école quand j’étais plus jeune, je me suis passionnée pour les aventures lycéennes de Marcel et de ses nouveaux amis. Encore une fois, une excellente lecture.

    Sortie ciné : «Le Temps des secrets»**, et la fin de l'insouciance - La  Voix du Nord

     

    Dans Le temps des secrets, Marcel rencontre la jeune Isabelle de Montmajour : dans l'adaptation de 2022, ils sont respectivement interprétés par Léo Campion et Lucie Coste Berset

    En Bref :

    Les + : Pour l'instant, mon préféré même si j'ai aussi beaucoup aimé les deux précédents. Le récit des aventures scolaires de Marcel au lycée m'a enchantée et apporte un renouveau bienvenu à des histoires jusque là surtout centrées sur les aventures vécues lors des vacances à La Bastide Neuve. 
    Les - :
    Aucun.


    Souvenirs d'enfance, tome 3, Le temps des Secrets ; Marcel Pagnol

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  

     

    • Découvrez mon billet sur les premiers tomes des Souvenirs d'enfance :

    La gloire de mon père

    Le château de ma mère

     

     


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