• « Pour les enfants de J.R.R Tolkien, l'attrait et l'importance de Noël, au-delà même du remplissage des bas de laine le soir de Noël, résidaient dans la lettre qu'il leur écrivait chaque année, où il décrivait, en mots et en images, sa maison, ses amis et les événements, drôles ou alarmants survenus au Pôle Nord. »

    Lettres du Père Noël ; J.R.R Tolkien

    Publié en 1976 en Angleterre ; en 2010 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Letters from Father Christmas 

    Editions Pocket

    159 pages 

    Résumé : 

    Plus connu pour ses travaux universitaires et pour l'invention de la Terre du Milieu, J.R.R. Tolkien est aussi un formidable auteur de contes pour enfants. Comme Bilbo le Hobbit et Roverandom, les Lettres du Père Noël ont d'abord été destinées à ses trois fils et à sa fille, auxquels, chaque année, entre 1920 et 1943, Tolkien a écrit une lettre (parfois deux) prétendument envoyée du Pôle Nord par le Père Noël ou l'Ours Polaire.
    Ces trente lettres (dont quinze traduites pour la première fois, dans cette édition revue et augmentée) forment un récit très prenant des aventures du Père Noël et de l'Ours du Pôle Nord, et de leurs démêlés avec les gobelins, qui plaira aux enfants, à leurs parents, et surprendra plus d'un amoureux de Tolkien.

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Quand on évoque Tolkien, c'est surtout à La Terre du Milieu que l'on pense aussitôt, Le Seigneur des Anneaux etc... Mais n'étant pas du tout fan de fantasy, jusqu'ici, il était inenvisageable que je lise un jour du Tolkien. Puis j'ai découvert Lettres du Père Noël et j'ai découvert de fait ce qui se cachait derrière le romancier à l'imagination prolixe. Tolkien n'a pas été qu'un universitaire et un auteur de talent, qui a inventé tout un monde. C'était aussi un père de famille qui, pendant plus de vingt ans, de 1920 à 1943, écrira à ses enfants, prêtant sa plume tour à tour au Père Noël, à l'Ours Polaire ou à un elfe. Tolkien était le père de quatre enfants : John, Michael, Christopher et Priscilla. Le premier voit le jour en 1917. Il a trois ans lorsque son père commence la rédaction de ce qui sera un jour un vrai recueil. Par la suite, chaque année, ses enfants écriront des lettres pour le Pôle Nord, adressées au Père Noël et, chaque année, celui-ci ou l'un de ses aides répondront aux enfants Tolkien, leur racontant les péripéties qui ont eu lieu depuis le Noël précédent : cadeaux abîmés, attaques de gobelins, arrivée des neveux de l'Ours Polaire et j'en passe...
    Le recueil est court mais il nous replonge dans les Noëls de l'enfance, ces moments que l'on trouvait féeriques et où l'on s'émerveillait d'un rien ! On a beau garder un attachement particulier à cette fête, une fois adulte, on ne ressent plus la même chose... Un livre comme celui-ci nous permet un moment entre parenthèses, un retour dans le temps qui sent bon la cannelle et le pain d'épices. En lisant ce livre, je me suis souvenue de mes lectures de Noël quand j'étais petite, des chansons, des dessins animés que je pouvais écouter ou regarder pendant la période de l'Avent. Je suis revenue vingt ans en arrière et je suis redevenue une petite fille le temps d'une lecture et ça, ça n'a pas de prix.

    Une des lettres du recueil accompagnée de son illustration


    Ce livre, c'est aussi un formidable témoignage d'amour et d'attentions d'un père à ses quatre enfants, un moyen aussi de leur faire passer des messages, de manière détournée. Chacun des quatre enfants Tolkien a reçu un jour une lettre qui lui était adressée uniquement... Les aînés, petit à petit, laissent la place aux cadets puis c'est Priscilla, la petite dernière, qui se voit gratifiée des ultimes lettres, écrites pendant la Seconde guerre mondiale.
    En lisant ce livre, je me suis demandé ce qu'avait pu ressentir ces enfants en se sentant ainsi privilégiés par un personnage qu'ils partageaient avec des millions d'autres enfants dans le monde. Les petits détails les concernant, glissés dans les lettres, ont dû les faire se sentir tellement uniques, tellement privilégiés, tellement fiers...Y ont-ils cru ? Je me suis mise à leur place en me demandant ce que j'aurais pu en penser...Et j'en suis arrivée à la conclusion qu'une aventure comme celle-ci ne peut qu'émerveiller des enfants. John, Michael, Christopher et Priscilla Tolkien ont été très chanceux d'avoir un père à l'imagination aussi fertile... Quel bonheur ce devait être pour eux de recevoir ces lettres chaque fin d'année.
    Lettres du Père Noël est bien plus qu'un livre. C'est un vrai bel objet, en couleur, avec la présence, en photo, des enveloppes et des lettres rédigées et décorées de jolis dessins par Tolkien. Cela donne vraiment quelque chose en plus au livre. Découvrir les lettres dans leur langue d'origine et dans leur forme, très particulière et unique, est vraiment intéressant. Cela nous permet encore mieux de nous identifier aux quatre enfants destinataires des missives.
    J'ai littéralement été émerveillée par ce livre. J'ai voyagé au Pôle Nord et j'ai eu l'impression de me replonger dans ces livres pleins de flocons de neige et de lumières que j'aimais tant quand j'étais petite.
    Lire les Lettres du Père Noël, c'est s'immerger dans l'imaginaire d'un des plus grands romanciers du XXème siècle mais c'est aussi l'occasion de redevenir un enfant, le temps de notre lecture.
    Une jolie parenthèse. 

    En Bref :

    Les + : Un petit livre plein de magie et qui témoigne de tout l'amour d'un père pour ses quatre enfants et de son désir de les voir s'émerveiller, même à des périodes pas faciles...
    Les - : Aucun. Je me suis laissée totalement emporter. 

     

    Thème de décembre, « Noël et ses merveilles », 12/12


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  • « Que voulait dire aimer quelqu'un ? Pourquoi l'amour prenait-il fin ou pas ? Là étaient les vraies questions et qui pouvait y répondre ? »

    Carol (les Eaux Dérobées) ; Patricia Highsmith

     

    Publié en 1952 aux Etats-Unis ; en 2015 en France (pour la présente édition)

    Titre original : The Price of Salt

    Editions Le Livre de Poche

    315 pages 

     

    Résumé :

    Thérèse, vendeuse dans un grand magasin, rencontre Carol, qui est belle, fascinante, fortunée. Elle va découvrir auprès d'elle ce qu'aucun homme ne lui a jamais inspiré : l'amour. 
    Une passion naît, contrariée par le mari de Carol, lequel n'hésite pas à utiliser leur petite fille comme un moyen de chantage. 
    Second roman de Patrica Highsmith, Carol fut refusé en 1951 par son éditeur américain en raison de la hardiesse du sujet. Ce livre est la preuve que l'auteur n'est pas seulement un maître du genre policier, mais avant tout une romancière de premier ordre, qui, avec pudeur et sensibilité, nous parle ici d'un amour revendiquant sa liberté. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Lorsque Patricia Highsmith rédige le manuscrit de Carol, au début des années 50, elle n'est pas une novice. Elle a déjà été repérée pour un roman policier, dont les droits ont même été achetés par Hitchcock, en vue d'une adaptation au cinéma.
    Et pourtant, son deuxième roman est rejeté par sa maison d'édition, parce que le sujet principal est l'homosexualité et, qui plus est, les protagonistes du récit sont deux femmes. Scandale ! Oser parler d'homosexualité et d'une relation charnelle entre deux femmes ! L'Amérique puritaine se choque et il faudra plusieurs mois avant que l'auteure ne parvienne finalement à faire aboutir son projet.
    Carol fait partie de ces romans que je voulais lire, peut-être pas forcément parce que l'histoire me parlait mais parce qu'il me semble que c'est un texte majeur du XXème siècle, peut-être pas un classique mais un de ces romans que j'avais envie de découvrir...Pour voir. Un roman dépeignant une histoire d'amour entre deux femmes, qu'est-ce que ça donne ? Comment un auteur va-t-il choisir d'aborder ce sujet ? Si l'homosexualité est aujourd'hui bien mieux acceptée qu'il y'a soixante ans, ces histoires là ne font pas partie des plus répandues, alors, imaginez dans les années 50 !
    C'est aussi par le biais du film de Todd Haynes sorti il y'a quelques années que j'ai découvert le texte, un peu comme pour Danish Girl : je n'ai pas vu le film mais j'en ai entendu parler, j'en ai vu des extraits... Cate Blanchett y interprète une très charismatique Carol et Rooney Mara une touchante Therese. J'ai alors eu envie de découvrir le texte original.
    Alors en refermant ce livre, que puis-je en dire ? Je crois que c'est très difficile de poser des mots sur les sensations provoquées par une lecture pareille. En tous cas, elles ont été très palpables, très présentes, Carol a su faire naître quelque chose en moi, peut-être pas vraiment de l'attachement, mais, au moins, un certain intérêt.
    Je ne me suis pas attachée aux deux personnages. J'ai aimé cependant la manière dont l'auteure les a construits en miroir : la femme faite opposée à la jeune femme, un caractère sûr opposé à un autre qui doute encore. La femme, spectaculaire physiquement, qui en impose, tandis que l'autre l'est beaucoup moins. J'ai aussi aimé l'histoire qui s'instaure entre Carol et Therese. Les personnages sont extrêmement aboutis, l'auteure les aborde dans leur globalité, pas seulement au travers de leur histoire commune et j'ai aimé connaître leur passé, cela m'a permis de mieux les comprendre et de m'expliquer aussi pourquoi soudainement ces deux femmes se découvrent une attirance pour les autres femmes : attirance innée et inexplicable, certes, mais pas que...

    Cate Blanchett et Rooney Mara dans le film de Todd Haynes (2015)


    Leur histoire est belle, difficile, mais forte et avec beaucoup d'émotion même si, en soi, elle ne m'a pas fait vibrer. J'ai aimé les voir s'aimer, leur couple est sincère et puissant mais ça s'arrête là.
    Carol fait partie de ces livres dont je sors mitigée et avec une drôle d'impression... globalement, j'ai aimé ce livre. J'en ai aimé le style, l'histoire...Les personnages aussi, quelque part, même si je ne me suis pas vraiment attachée. J'ai aimé aussi que l'auteure ne fasse pas de militantisme : c'est bien, mais parfois, c'est bien aussi de laisser cet aspect - là de côté. Carol n'est ni un roman féministe, ni un roman homosexuel, du moins ne l'ai - je pas perçu comme ça. C'est une belle histoire, une transmission d'amour entre deux êtres, point.
    En fait ce qui m'a dérangée, ce sont surtout des longueurs, qui sont apparues au premier tiers du roman et m'ont un peu déstabilisée parce que j'étais bien partie : le début du roman me plaisait beaucoup et j'ai vraiment aimé le style dès les premières pages -ce qui ne s'est pas démenti par la suite d'ailleurs.
    Ensuite, j'ai aussi été gênée par le caractère et le comportement de Therese. Pourtant, au départ, je l'ai aimée cette petite Therese : dix-neuf ans, plus vraiment une adolescente, pas encore une femme, une jeune femme indépendante par la force des choses, avec une carence affective certaine et un besoin de reconnaissance, qui a encore des rêves mais plus vraiment d'illusions. Mais parfois, j'ai eu le sentiment qu'elle se débattait dans un marasme tel que cela m'en faisait peur, m'en mettait presque mal à l'aise. Ce n'est pas qu'elle n'est pas attachante ou touchante, mais il y'a eu soudainement en Therese quelque chose que je n'ai plus aimé, comme si elle devenait d'un coup étrangère alors que je l'avais bien aimée jusque là et, oui, je crois que parfois, ses sentiments extrêmes m'ont fait peur : j'avais soudain l'impression de suivre un tourbillon sans but et l'errance de Therese m'a mise à l'aise.
    A part ça, je n'ai que peu de choses à reprocher à Carol... C'est un roman que je ne regrette pas d'avoir lu, au contraire. Je suis contente d'avoir découvert la plume de Patricia Highsmith par le biais de ce roman. C'est une très belle histoire et l'auteure a su décrire avec brio les sentiments unissant Carol et Therese, des sentiments extrêmement forts, beaux et purs. Oui, n'ayons pas peur des mots : à ce jour je crois que c'est l'un des plus beaux romans d'amour que j'aie pu lire. Il m'a seulement manqué quelques petites choses pour que j'apprécie cette lecture pleinement. Je n'y ai pas tout aimé mais, dans sa globalité, elle m'a plu. C'est déjà pas mal, non ?

    En Bref : 

    Les + : le style, l'intrigue et la manière dont l'auteure l'aborde. 
    Les - :
    quelques longueurs et des personnages difficilement attachants, dont les attitudes parfois m'ont gênée, surtout en ce qui concerne Therese. 

     

     



    Bande-annonce du film (Todd Haynes, 2015)

     

    Thème de septembre, « Grande découverte », 9/12

     


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  • « Quel intérêt d'avoir une librairie, si on ne peut pas donner des livres aux gens qui les méritent ? »

    La Bibliothèque des Cœurs Cabossés ; Katarina Bivald

     

    Publié en 2015 en Suède ; en 2016 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Läsarna i Broken Wheel rekommenderar

    Editions J'ai Lu

    511 pages

    Résumé : 

    Tout commence par un échange de lettres sur la littérature et la vie entre deux femmes que tout oppose : Sara Lindqvist, jeune Suédoise de vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, et Amy Harris, vieille dame cultivée de Broken Wheel, dans l'Iowa. Lorsque Sara perd son travail de libraire, son amie l'invite à venir passer des vacances chez elle. A son arrivée, une malheureuse surprise l'attend : Amy est décédée. 
    Seule et déboussolée, Sara choisit pourtant de poursuivre son séjour à Broken Wheel et de redonner un souffle à cette communauté attachante un brin loufoque...grâce aux livres, bien sûr. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Avec ce roman, je découvre la littérature suédoise mais aussi un récit dont on a beaucoup parlé ou du moins, dont j'ai beaucoup entendu parler mais pas toujours en bien.
    J'ai eu la sensation qu'à sa sortie, le roman de Katarina Bivald était un petit phénomène. Il a été beaucoup lu et commenté. Mais, au contraire d'autres romans, il a peiné à trouver son public. Les ressentis que j'ai pu lire ici ou là ressemblaient sensiblement à cela : sympa pour l'été, une lecture légère mais qui ne casse pas trois pattes à un canard.
    Mais que suis-je alors allée faire dans cette galère, me direz-vous, d'autant plus qu'à la base, je ne suis absolument pas fan de contemporaine ?
    Eh bien ma curiosité a été piquée, voilà. Tout simplement. Le résumé m'a interpellée et je compte beaucoup sur ma première impression quand il s'agit d'un roman contemporain. Il faut que le résumé me plaise d'emblée, si ce n'est pas le cas, en général je n'y reviens pas.
    Bref, ce roman-là a su me capter et j'ai eu très vite envie de le lire. Je m'attendais à un mélange de l'univers de Gilles Legardinier -il est question de personnages loufoques dans le résumé- et du Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates. En gros.
    Au final, La Bibliothèque des Cœurs Cabossés n'est pas vraiment cela, c'est un peu autre chose.
    En 2009, une jeune libraire suédoise, Sara, se met à correspondre avec Amy, une retraitée américaine installée à Broken Wheel dans l'Iowa. Assez réservée, la jeune femme trouve refuge et réconfort dans ses livres, jusqu'au jour où elle décide de bouleverser son quotidien en acceptant l'invitation d'Amy de venir passer quelques semaines aux États-Unis. Mais quand Sara arrive à Broken Wheel, Amy vient de mourir brutalement. Pourtant, il n'est pas question pour elle de repartir et, installée dans la maison d'Amy au milieu de ses affaires -et surtout de ses livres- elle va apprendre à connaître Broken Wheel et ses habitants. Jusqu'à ce qu'une idée germe dans son esprit d'amoureuse des livres surgisse dans son esprit : et si, pour combattre son désœuvrement, il fallait faire lire la population de Broken Wheel ? Elle va alors se lancer dans une grande aventure, bien loin de sa Suède natale et de son quotidien policé et, surtout, routinier. Mais son amour des livres n'en sortira que grandi et peut-être même son amour de la vie.
    La Bibliothèque des Cœurs Cabossés n'est pas un roman où il se passe fondamentalement quelque chose. D'ailleurs, je ne crois pas que ça ait été la volonté de l'auteure, du moins l'ai-je ressenti comme cela. Il n'y a pas besoin d'aventures et de rebondissements à n'en plus finir pour qu'un roman nous captive. L'argument qui revient souvent pour critiquer un livre qu'on a pas aimé : il ne s'y passe rien, me semble parfois un peu facile. On peut être déçu de voir qu'il ne se passe rien dans un roman qui le promettait. Difficile de le reprocher cependant à un roman qui ne le promet pas. Et ce livre ne le promet pas. Si vous vous attendez à une histoire très enlevée et dynamique, passez votre chemin. La Bibliothèque des Cœurs Cabossés est un roman lent, une tranche de vie et on sait bien que la vie quotidienne ne regorge pas de péripéties et autres aventures. Elle coule, tout simplement et est intéressante pour cela aussi.
    Ça ne veut pas dire que j'ai été pour autant très captivée : certains chapitres m'ont paru parfois superflus, mais j'ai réussi à passer au-dessus pour me concentrer sur le fond. L'idée de départ est bonne et cette mise en abyme livresque ne pouvait que plaire à l'amoureuse de la littérature que je suis ! Difficile aussi de ne pas se retrouver un tant soit peu en Sara, quand on est lecteur. Son comportement va forcément nous parler à un moment ou un autre ou nous faire sourire, parce que ce qu'elle fait, on l'a tous fait un jour ou l'autre ! Alors c'est vrai qu'elle est parfois un peu excessive mais moi, je n'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à elle et j'ai presque eu parfois l'impression de la connaître.
    Alors oui, il est temps de le clamer haut et fort maintenant : J'AI AIMÉ LA BIBLIOTHÈQUE DES CŒURS CABOSSÉS ! Oui oui oui. Ça n'est pas un roman exceptionnel certes mais j'ai aimé le style de Katarina Bivald et sa manière de raconter son histoire.
    La Bibliothèque... est un roman extrêmement positif et qui fait du bien. Sara arrive pourtant en Amérique alors que la personne avec qui elle correspondait depuis plusieurs mois vient de mourir ce qui, en soi, n'est pas très joyeux mais Sara va réussir à en faire quelque chose d'incroyablement positif et optimiste ! Elle va fédérer une ville entière autour de son amour de la lecture -qu'elle partageait avec Amy- et trouver par la même occasion un sens à sa vie.
    Cette lecture légère était tout ce dont j'avais besoin en cette fin d'été. Je crois que j'aurais pu la lire à n'importe quelle période de l'année mais c'était une petite lecture comme cela qu'il me fallait maintenant. J'aime ces romans dont je ressors avec le sourire et le sentiment de ne pas avoir perdu mon temps. Alors oui, on peut dire qu'il ne s'y passe rien et, en effet, c'est vrai en partie mais La Bibliothèque... est une belle réflexion sur la vie, les autres, les livres. J'ai aimé ce roman en partie parce qu'il tourne autour de la littérature et d’œuvres que j'ai lues, aimées, qui m'ont marquée... Katarina Bivald doit être une lectrice passionnée, elle aussi, avant d'être une auteure. Elle a une solide culture littéraire et en même temps un amour des livres qui transparaît dans le personnage de Sara. Je ne serais pas étonnée d'ailleurs que l'auteure ait mis beaucoup d'elle-même dans son personnage. En parlant des protagonistes d'ailleurs, je les ai tous trouvés sympathiques, à divers degrés. Je m'attendais, au vu de résumé, à des personnages bien plus loufoques peut-être mais dans l'ensemble, je les ai appréciés et ils m'ont souvent fait sourire parce qu'il n'y en a aucun de parfait. Et c'est ça pour moi le véritable héroïsme : peu importe que le personnage soit sans faille. C'est au contraire toutes les petites aspérités, les petits défauts dans l'armure qui sont intéressants.
    Alors c'est vrai que ce roman ne paye pas de mine, mais j'ai vraiment apprécié son univers très personnel et même s'il est peut-être un peu convenu et parfois prévisible, il est, comme une comédie romantique, une valeur sûre : le genre de livres qu'on a envie de lire avec un thé ou un chocolat pas loin, quelques bonbons peut-être... c'est de la douceur à l'état pur, un vrai bon moment malgré ses défauts.
    Je comprends cependant qu'il ait pu décevoir, peut-être les lecteurs ont-ils eu, à l'origine, une trop grande attente ? Personnellement, je n'en avais aucune et je ne remercierai jamais assez les gens qui n'ont pas hésité à partager un abus mitigé voire carrément négatif ! Je n' attendais rien de ce roman et je ne m'attendais à rien... la découverte alors n'en a été que meilleure.
    Une petite lecture d'été sympathique, légère, pas forcément exceptionnelle, certes, mais qui nous fait positiver. Je ne demandais rien de plus.

    En Bref : 

    Les + : une histoire légère, originale et positive qui redonne le sourire. Que demande le peuple ? 
    Les - : 
    quelques chapitres peut-être un peu superflus, mais dans l'ensemble, je n'ai trop rien à redire. 


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  • « Je crois qu'être père, c'est tout donner sans compter, tout dire sans mentir et accepter que ceux à à qui vous l'offrez en fassent autre chose que ce que vous espériez. »

    Quelqu'un pour qui Trembler ; Gilles Legardinier

     

    Publié en 2017

    Editions Pocket

    380 pages

    Résumé :

    Pour soigner ceux que l'on oublie trop souvent, Thomas a vécu des années dans un village perdu en Inde. Lorsqu'il apprend que la femme qu'il a autrefois quittée a eu une fille de lui, ses certitudes vacillent. 
    Il lui a donné la vie, mais il a moins fait pour elle que pour n'importe quel inconnu. Est-il possible d'être un père quand on arrive si tard ? Comment vit-on dans un monde dont on ne connaît plus les codes ? Pour approcher celle qui est désormais une jeune femme et dont il ne sait rien, secrètement, maladroitement, Thomas va devoir tout apprendre, avec l'aide de ceux que le destin placera sur sa route. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Alors qu'il se trouve en Inde, où il vit depuis huit ans, Thomas, médecin de formation, qui s'est spécialisé dans les missions humanitaires, apprend soudainement qu'il a une fille en France. Une fille de vingt ans, dont il a quitté la mère pour partir à travers le monde et dont il ne sait rien, parce que son ex ne lui a jamais révélé l'existence de cette enfant.
    Cette nouvelle est un vrai bouleversement dans la vie d'un homme qui l'a toujours consacrée à aider les autres. Et si, pour une fois, il devait penser à lui, à sinon rattraper le temps perdu, du moins essayer de sauver ce qui peut l'être encore ? Il s'envole alors pour la France où il va tenter de rencontrer sa fille et nouer des liens avec elle.
    Habituée aux héroïnes féminines un peu barrées mais tellement attachantes de Legardinier, j'ai été d'abord un peu surprise de tomber sur un personnage principal masculin, Thomas donc, médecin de formation, la quarantaine un peu larguée. Cela ne pas gênée pour autant bien au contraire... il est tout aussi attachant que les héroïnes des romans précédents et, si je fais un parallèle avec Andrew Blake, le héros de Complètement Cramé ! on s'aperçoit que l'auteur est aussi habile à décrire les sentiments masculins comme féminins. Facile, vous me direz...puisqu'il est lui-même un homme...oui, mais...parfois, ce n'est finalement pas si facile de décrire ses semblables ! Gilles Legardinier fait partie de ces auteurs qui ont un talent fou pour tout mettre en exergue, avec justesse et habileté, à commencer par les sentiments humains, qui sont universaux, que l'on soit un homme ou une femme.
    Ici, il s'attaque à un sujet intéressant et peu traité dans les romans, à plus forte raison dans un roman léger et plein d'humour, qui fait du bien au moral : la question de la paternité. Si on trouve des analyses en long en large et en travers des relations mère/enfant, des descriptions à n'en plus finir du sentiment maternel, il est vrai que le positionnement du père face à son enfant est un sujet dont on parle moins. Et pourtant, on se rend compte qu'il est tout aussi intéressant et qu'il permet d'entrevoir les hommes sous un autre jour. Quelle est la place du père dans la vie de son enfant, à plus forte raison quand ils se rencontrent alors que l'enfant construit sa vie et est presque un adulte ? Comment essayer de construire une relation ? Comment faire, tout simplement, pour ne pas se sentir coupable, pour essayer de réparer voire de créer quelque chose ? Si on sait aujourd'hui que l'apprentissage de la maternité n'est pas aussi inné qu'on le pensait, on peut donc imaginer la difficulté d'un homme à trouver sa place face à un enfant dont il est certes à l'origine mais qu'il n'a pas porté et avec lequel il doit tout construire. Quel challenge, alors, quand cet enfant nous tombe du ciel et remet tout en question et, de surcroît, quand on apprend que l'enfant en question n'en est plus vraiment un...
    Mais ce n'est pas très drôle tout ca, me direz-vous ? C'est vrai. Et un roman de Legardinier ne serait pas un roman de Legardinier sans une touche d'humour... Que l'on va trouver incarnée dans les pensionnaires de la maison de retraite où Thomas trouve du travail à son retour en France. Petite structure expérimentale qui n'accueille qu'un nombre restreint de pensionnaires, ceux-ci s'avèrent être des petits vieux complètement barrés mais très drôles, bien décidés à profiter à fond des années qui leur reste !
    Si on retrouve pas mal des codes qui ont fait le succès de l'auteur, dans Quelqu'un pour qui Trembler, j'ai cependant trouvé que l'émotion et la gravité prenaient souvent le pas sur l'humour pur et dur, ce qui s'avère tout aussi sympa ! J'ai trouvé que l'auteur, avec des mots simples mais justes, parvient à très bien décrire le sentiment paternel, la position de l'homme face à son enfant, qu'il doit apprendre à découvrir, sans l'aimer moins pour autant. Il est sûr que sa propre expérience a sûrement joué dans la rédaction de son roman et je trouve ça infiniment touchant, la postface est d'ailleurs très jolie et j'aime beaucoup les auteurs qui se dévoilent, mettent énormément d'eux dans leurs écrits. C'est ce que j'aime chez Legardinier, cette facilité à établir une réelle proximité avec ses lecteurs, ce qui nous donne l'impression, de roman en roman, de retrouver quelqu'un qu'on connaît.
    Tous les personnages de ce roman valent aussi d'être connus. Je les ai trouvés touchants, drôles, extrêmement bien travaillés parce qu'ils sont tous, à leur échelle, un petit échantillon de notre société, société à laquelle Thomas, le principal personnage, doit apprendre à se reconnecter, après des années passées en missions humanitaires dans divers endroits du globe, défavorisés et où la société à l'occidentale n'est qu'une utopie. J'ai beaucoup aimé le personnage de l'infirmière, Pauline, dont on ne sait pas l'âge mais à qui, comme toutes les héroïnes des romans de Gilles Legardinier, on peut s'identifier, parce qu'elle n'est pas Wonder Woman, mais juste une jeune femme d'aujourd'hui, avec une vie normale, un boulot, un enfant, des galères. Quand aux résidents de la petite maison de retraite dont Thomas se retrouve directeur, ils ont tous une personnalité assez exceptionnelle et qui nous donne une vision assez positive de la vieillesse, sans en minorer pour autant les désagréments et les désillusions. J'ai bien aimé ces six petits vieux, qui, à bien des égards, n'ont pas oublié leur âme d'enfant ! Qui a dit que les gens normaux ne faisaient pas de bons héros de roman ? Et Legardinier est un bon portraitiste de notre époque, dont il arrive à saisir toutes les petites subtilités.
    Quelqu'un pour qui Trembler m'a plus fait penser à son roman Et soudain tout change qu'aux autres. Disons qu'il m'a plus touchée, il est parvenu à faire vibrer une corde sensible. Demain j'arrête ! Complètement Cramé ! et Ça peut pas rater ! m'avaient plus fait rire, j'avais senti l'aspect humoristique mis en avant, ce qui est très bien aussi, on ne va pas se mentir. Mais un peu d'émotion de temps en temps, ça n'est pas de refus. Personnellement, j'aime les romans qui, mine de rien, parviennent à nous faire réfléchir et surtout, que l'on ferme avec un immense sentiment : l'amour de la vie. Et cela n'a pas de prix.

    On terminera cette chronique sur une jolie citation du roman (il y'en a plein d'autres mais j'ai trouvé celle-ci particulièrement jolie ) : « Quand on aime quelqu’un, on nourrit des craintes et des rêves. Il cristallise nos peurs et nos espoirs. Nos plus beaux élans naissent de cela Ce lien nous anime, nous motive, nous porte nous construit. La seule chose qui compte c'est d'avoir quelqu'un pour qui espérer mieux. L’essentiel c'est d'avoir quelqu'un pour qui trembler. »

    En Bref :

    Les + : une histoire drôle et sensible à la fois, des personnages fins mais auxquels on peut s'identifier...que demander de plus ? 
    Les - : Aucun ! 

     


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  • « La vie est ainsi faite qu'on ne désire rien d'autre que ce que l'on n'a pas et méprise ce que l'on a, jusqu'à ce que l'on ne l'ait plus. »

    Quel Pétrin ! : Faute de Blé, la Boulangère a des Idées ; Céline Barré

    Publié en 2015

    Editions Createspace (auto-édition)

    182 pages

    Résumé :

    Jocelyne, boulangère quarantenaire, s'ennuie ferme dans sa ville du Cotentin. À la faveur d'une décision politique saugrenue, elle va reprendre en mains le cours de son existence ainsi que celui de sa commune peuplée d'administrés au caractère bien trempé.

    Comment va-t-elle faire pour lutter contre la toute puissance du président de France ? 

    Son fidèle époux va-t-il résister aux assauts de leur nouvelle vendeuse : sexy en diable, bonne à pas grand chose mais prête à tout ? 

    Jocelyne va, au fil de ses mésaventures, se révéler à elle-même ainsi qu'aux autres. 

     


    Dans ce pétrin, vous trouverez des personnages hauts en couleur : des aristos, des gens « normaux », quelques hurluberlus, un réalisateur de films pornos, un curé pas très catholique, un président omnipotent.
    Afin que la pâte lève bien, l'auteure a ajouté une pincée d'adultère, du suspense finement tranché, une bonne dose de solidarité mais aussi quelques zestes de lâcheté. Le tout nappé d'humour et de fantaisie.

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Bienvenue à Tresville-sur-mer, grosse commune du Cotentin, pas vraiment une ville, mais pas non plus un village. Disons, un gros bourg, avec sa mairie, son église, sa mer, ses commerces et ses habitants, tous plus pittoresques les uns que les autres ( « Ses habitants se posaient en modèles du genre humain : simples en apparence, mais redoutablement complexes plus on s'en approchait. » )
    Mais voilà qu'en cet hiver qui s'installe doucement, une nouvelle fait l'effet d'un coup de tonnerre dans le quotidien des Trevillois : le président de France les a dans le collimateur et plus précisément la boulangerie, le magasin de bricolage et la vieille demeure des aristos locaux qui tombe en ruine -comme leur porte-monnaie- et donnent donc une mauvaise image de la commune. La sentence est simple : ou les incriminés font un effort pour se montrer à la hauteur des exigences du pouvoir central ou bien Tresville sera purement et simplement rayée de la carte et se verra fusionner avec la cité voisine, mieux lotie mais surtout, adversaire irréductible !
    Alors entre un maire un peu sénile plus intéressé par sa confrérie et son musée improbable, un directeur de magasin obnubilé par les courses hippiques et des habitants un peu largués, il ne reste plus que la boulangère, Jocelyne, quarantenaire mais encore bien dynamique et fourmillant d'idées, pour sauver la commune. Alors, la commerçante parviendra-t-elle à empêcher la fusion et que Tresville ne soit pas purement et simplement rayée de la carte ?
    Pour le savoir, jetez-vous sur Quel Pétrin ! : Faute de blé, la boulangère a des idées, roman de Céline Barré qui fait un bien fou au moral ! J'ai ri et me suis assurément vidé la tête avec ce petit roman tout en légèreté qui m'a rappelé Legardinier ou Virginie Grimaldi, avec cependant, peut-être un peu plus de causticité et un message subliminal à lire entre les lignes mais qui est relativement intelligible et égratigne notre société et ses travers, sans concession mais toujours avec le sourire et avec une certaine bonhomie.
    Déjà, vous l'aurez compris, si le roman se passe en France, c'est un pouvoir bien plus autocratique que démocratique qui la gouverne alors, un pouvoir attentif aux moindres dépenses publiques et surtout à ce qu'elles soient utilisées à bon escient. On comprend alors que le grand n'importe quoi de Tresville-sur-mer ait du souci à se faire !
    Cette commune elle aussi s'avère fictive mais est un bon avatar de tous ces petits bourgs de province qui déclinent depuis des années mais que des habitants dévoués et inventifs se battent pour faire vivre.
    Le point fort de ce roman, c'est aussi ses nombreux personnages, tout un panel de portraits humains dont le trait est un peu forcé, ce qui pousse à sourire mais qui nous fait aussi nous interroger : sommes-nous un peu tous comme cela, sans nous en rendre compte ? Sûrement, à différentes échelles... et entre la bimbo, les aristos ruinés et aux principes étriqués, le maire un peu alternatif, la boulangère aussi souriante qu'une porte de prison, on retrouve là une bonne dose d'égoïsme, d'égocentrisme, de jalousie, de vanité, de bêtise, de racisme, de jugements hâtifs aussi parfois voire des idées carrément préconçues et j'en passe mais c'est ça aussi qui est drôle, parce que personne ne peut se vanter d'avoir toujours été totalement irréprochable dans sa conduite ou dans ses relations sociales ! ( « L'humain, mouton par nature, adore se conformer à une directive, suivre un objectif inventé pour lui, courber l'échine sous les ordres et les contre-ordres. Seuls quelques réfractaires se détachent parfois du lot, mais ils sont rares et souvent regardés en coin. » ) C'est un panel humain, quoi, un petit échantillon où l'on trouve autant de bon à garder que de bon à jeter ! Comme dans la vie, en fait... 
    Quant à certains passages, ils sont truculents et potaches à souhait : les considérations du fils des aristos, Théodore et Marie-Cécile, et de son ami producteur de cinéma, sur des films pornos de série B, sont juste à mourir de rire et à rapprocher de certains dialogues de Demain, j'arrête ! de Gilles Legardinier !
    Vous l'aurez compris, Quel Pétrin! est un roman tout en légèreté et plein d'humour, qui fait un bien fou au moral sans pour autant être superficiel pour autant ! C'est ce que j'aime dans ce genre de romans, l'humour contrebalancé par une certaine dose de gravité bien dosée et qui apporte une certaine teneur au roman sans le dénaturer pour autant. Le portrait est sans concession mais bienveillant, à commencer par celui de Jocelyne, le personnage principal, ni complètement attachante ni antipathique. Il y'a chez elle une certaine amertume, une certaine sévérité qui est peu à peu expliquée : Jocelyne, à quarante ans et des poussières, a dû renoncer à des rêves, a travaillé toute sa vie et s'est investie, en compagnie de son mari, dans leur fond de commerce et arrive à un âge où on prend du recul et où l'on constate si sa vie a été fructueuse ou pas et Jocelyne se rend compte qu'elle a parfois fait des mauvais choix et est passée à côté de quelque chose. C'est l'âge des regrets ou des remords, l'âge du bilan en quelque sorte et, dans son combat pour sauver la commune où elle est établie depuis longtemps, Jocelyne va trouver un nouveau sens à sa vie et se révéler être une meneuse d'hommes.
    Je ne suis pas très contemporaine à la base mais j'avoue avoir passé un bon moment et avoir bien ri avec cette lecture qui s'est avérée être une belle surprise ! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en démarrant cette lecture et, assurément, je n'y ai pas trouvé ce que je pensais mais le résultat fut certainement bien meilleur que ce que j'imaginais. Un petit d'humour de temps en temps ça fait pas de mal et quand, en plus, à cela, s'ajoute aussi une certaine satyre sociale et un pastiche de notre quotidien, tout cela amené avec finesse, ça ne peut qu'être drôle et nous faire nous sentir concernés. Une petit piqûre de rappel, en quelque sorte et, en même temps, un petit bouquin assez léger qui nous fait voir que tout peut toujours être pire. 

    En Bref : 

    Les + : un style tout en finesse, une histoire qui dénonce tout en faisant rire : cela nous donne un mélange parfait de réalisme et d'humour et ce petit roman s'avère sympa, léger, mais sans être superficiel. 
    Les - : Aucun. J'ai passé un très bon moment. 

    Quel Pétrin ! : Faute de Blé, la Boulangère a des Idées ; Céline Barré

     Bingo littéraire du printemps


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