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Le salon des précieuses

Fortune de France, tome 2, En nos vertes années ; Robert Merle

« Mais l'avenir est comme une toile roulée sur soi qui ne se découvre que par le déroulement des jours... »

  • Informations complémentaires :

Publié en 1994

Éditions Le Livre de Poche

608 pages

Deuxième tome de la saga Fortune de France

Résumé :

1563 - 1567 : quatre années de paix entre catholiques et protestants de France. Paix fragile, mais suffisante pour que Pierre de Siorac et son frère Samson soient envoyés par leur père étudier la médecine à Montpellier. Voici nos deux huguenots sur les grands chemins du royaume, puis parmi les docteurs et les apothicaires de l’École de médecine, fameuse dans toute l'Europe. Dissections nocturnes, sorcellerie, amours de grandes dames ou de ribaudes, fréquentation des athées et des sodomites...
Et de nouveau, la guerre civile, les massacres, la fuite...

Ma Note : ★★★★★★★★★★

Mon Avis :

Alors qu’une paix fragile s’est instaurée dans le royaume de France entre catholiques et protestants, Jean de Siorac, baron de Mespech, décide qu’il est temps pour ses deux fils cadets, Pierre et Samson, de partir vers Montpellier où le premier doit étudier la médecine et le second, le droit. Flanqués de leur valet Miroul, les deux jeunes hommes quittent donc leur Périgord natal pour la grande ville du Languedoc, où ils sont attendus par un ami de leur père. A peine sortis de l’enfance, loin de l’autorité paternelle et de l’austérité de Jean de Sauveterre, Pierre et Samson découvrent la liberté et une toute nouvelle vie marquée, notamment pour Pierre, par de nouveaux apprentissages et de nombreuses conquêtes féminines.
Après avoir découvert – avec beaucoup de plaisir et d’intérêt – le premier tome de Fortune de France (dont le titre est inspiré par une véritable citation historique que l’on doit au chancelier de Catherine de Médicis, Michel de L’Hospital), je me suis lancé un petit défaut perso : et si je lisais un tome par mois jusqu’en janvier 2026 ? En février, je devais donc lire En nos vertes années, le deuxième volume, qui se déroule au milieu des années 1560, entre 1563 et 1567 très exactement. Une période de fragile concorde s’est instaurée après le massacre de Vassy en 1562 et l’assassinat de son commanditaire, le duc de Guise, en 1563. A Montpellier, les deux frères Siorac découvre une ville divisée entre catholiques et huguenots, dans une paix armée où on l’on s’entend tant bien que mal sans se départir d’une certaine méfiance mutuelle : il suffirait d'une étincelle pour rallumer le brasier religieux et avec quelle violence ! Les deux jeunes hommes découvrent aussi la réalité des descendants des Juifs expulsés d’Espagne au XVe siècle et qui avaient trouvé refuge en Languedoc : si certains se sont convertis de bon cœur, d’autres, comme l’hôte de Pierre et Samson, l’apothicaire maître Sanche, joue double-jeu, montrant une foi chrétienne de façade pour mieux cacher le culte juif qu’il continue d’honorer dans son particulier.
Malheureusement, la magie a moins pris avec ce tome-ci que j’ai trouvé long à démarrer et (un peu trop) romanesque par moments. Je déplore que le contexte politique, pourtant riche, ait été moins présent que dans le premier tome, au profit des multiples histoires amoureuses de Pierre, notamment, qui finissent par devenir un peu redondantes : il faut dire que le jeune homme papillonne d’une femme à l’autre tout au long du roman et j’ai fini par me lasser. J’ai donc mis plus de temps à lire En nos vertes années car je me suis sentie moins investie, moins partie-prenante alors que j’avais beaucoup aimé découvrir l’univers dans le premier tome. Si le roman n’est pas inintéressant dans sa globalité, il souffre malgré tout de longueurs et d’inégalités qui me l’ont rendu un peu laborieux par moments. Cependant, c’est sans déplaisir que je continuerai la lecture de cette série prometteuse et savoureuse.

En Bref :

Les + : une langue toujours savoureuse, des personnages attachants et un changement de lieu qui est sympa aussi : on découvre ainsi les us et coutumes d'une des plus vieilles facultés d'Europe, l'école de médecine de Montpellier. 
Les - : beaucoup trop de longueurs et le récit des diverses aventures féminines de Pierre de Siorac ont fini par me lasser. Dommage que le roman ait un peu trop tourné autour de ça. 

 Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

Envie d'en savoir plus sur Fortune de France ? Retrouvez juste ici mon avis sur le premier tome.

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