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Le salon des précieuses

Poèmes (Poésie éternelle) ; Arthur Rimbaud

«  Il nous a connus tous et nous a tous aimés. Sachons, cette nuit d'hiver, de cap en cap, du pôle tumultueux au château, de la foule à la plage, de regards en regards, forces et sentiments las, le héler et le voir, et le renvoyer, et sous les marées et au haut des déserts de neige, suivre ses vues, ses souffles, son corps, son jour. »

  • Informations complémentaires :

Publié en 2024

Editions Hachette

214 pages

Résumé :

Né en 1854 à Charleville, en France, il est l'un des poètes les plus emblématiques du mouvement symboliste. Il commence à écrire dès ses 11 ans, et publie son premier recueil à 19 ans, avant d'abandonner la poésie à l'âge de 20 ans. Bien que brève, son oeuvre, caractérisée par sa transgression des conventions poétiques et son style souvent hallucinatoire, laisse une empreinte indélébile dans l'histoire de la littérature. Influencée par son adolescence rebelle et sa relation passionnée et tumultueuse avec Verlaine, elle est l'expression lyrique de ses idées révolutionnaires et de son refus des normes établies. 

Ma Note : ★★★★★★★★★★

Mon Avis :

De Rimbaud on retient surtout l'image d'un enfant terrible - et précoce - de la poésie française, mais même si c'est vrai, c'est un peu réducteur. 
Cette idée de précocité est peut-être due au fait que sa vie fut courte, presque éphémère : né le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes, Rimbaud est mort à Marseille en novembre 1891, à l'âge de trente-sept ans. Il avait alors abandonné la poésie depuis dix-sept ans et pourtant sa production, peu importante par rapport à celle, foisonnante, de bien d'autres auteurs ou poètes, reste aujourd'hui l'une des plus marquantes du XIXe siècle. 
Issu d'une famille bourgeoise des Ardennes, Arthur Rimbaud est le fils d'un capitaine d'infanterie, Frédéric Rimbaud, qui quitte le foyer familial rapidement. Arthur et ses quatre frères et soeurs sont donc essentiellement élevés par leur mère, Vitalie Cuif. Il est très jeune lorsque son talent exceptionnel pour la poésie se manifeste : il commence à s'adonner à l'écriture vers l'âge de onze ans et obtient de très bons résultats au collège de Charleville. Mais les années d'adolescence pour Arthur sont violentes et tumultueuses : le jeune homme fugue à plusieurs reprises pour se rendre à Paris. 
En 1871, il envoie quelques-uns de ses poèmes à Paul Verlaine qui, impressionné, lui demande de le rejoindre à Paris. C'est le début d'une relation à nulle autre pareille, à la fois passionnée et violente, marquée par des voyages, des disputes et beaucoup d'excès
Le début des années 1870, marqué en France par une instabilité politique forte, la guerre contre la Prusse puis l'insurrection de la Commune de Paris coïncide pour Rimbaud avec sa relation avec Verlaine et surtout, avec sa période créatrice la plus intense. Il écrit beaucoup et signe alors certaines de ses oeuvres majeures comme Le Bateau Ivre, Voyelles, Illuminations ou Une saison en enfer. Le conflit qui touche le pays lui inspire le poème Le Dormeur du Val. Le jeune homme prend plaisir à explorer de nouvelles formes de poésie, se livrant alors à une écriture vibrante et parfois hallucinatoire, très particulière. Nouveauté et intensité font sans nul doute partie des maîtres-mots du jeune poète qui n'a pas encore vingt ans et fait pourtant preuve d'une grande maturité dans son écriture et d'une grande maîtrise. 
1873 est l'année de rupture avec Verlaine : à Bruxelles, à la suite d'une dispute avec Arthur, Verlaine lui tire dessus et le blesse. Il est emprisonné. Après cela, Arthur abandonne la poésie et commence une nouvelle vie de commerçant et d'aventurier, voyageant notamment en Afrique (Egypte, Aden, Harar sont certains de ses points de chutes). 

Une photographie d'Arthur Rimbaud prise en 1871 : il connaît alors une phase de création intense alors qu'il n'a que dix-sept ans 


Contraint de rentrer en France au début des années 1890, à cause d'une tumeur au genou, il subit une lourde opération d'amputation de sa jambe malade mais meurt de ses suites quelques mois plus tard. 
Rimbaud laisse l'image d'une étoile filante de la poésie et de la littérature, de petit enfant prodige au regard clair et à la beauté éternellement adolescente, comme on peut le voir sur ce portrait de lui le plus célèbre, pris en 1871 alors qu'il a dix-sept ans. 
Aujourd'hui, il est souvent considéré comme l'un des plus grands poètes de la littérature française, encore étudié aujourd'hui au collège ou au lycée. Il est un précurseur de la poésie moderne et du surréalisme et son oeuvre intemporelle continue d'inspirer les écrivains et les artistes actuels. 
Je dois bien avouer que lire Rimbaud ne s'avère pas plus facile que lire Baudelaire. Nous sommes sur deux univers différents et pourtant...j'ai trouvé quelques points communs entre eux, notamment la noirceur de certains textes, la trivialité de certaines images, même si on ressent chez Baudelaire une inspiration gothique que nous n'avons pas chez Rimbaud. 
En sachant qu'il a écrit la plupart de ses textes alors qu'il était un jeune homme qui n'avait pas encore vingt ans, on est admiratif. Quelle maîtrise de la langue, quelle plume ! Si certains de ses poèmes sont assez clairs voire assez traditionnels, comme Le Dormeur du Val, la plupart rélèvent plus de l'hallucination ou du rêve surréaliste. Ils font naître des images particulières dans l'esprit du lecteur et on se demande même dans quel état Rimbaud se trouvait lorsqu'il écrivait : était-il sous l'emprise de drogues, de l'alcool ? 
Quoi qu'il en soit, il nous laisse des pages d'une puissance rare, surprenantes, parfois rebutantes. A lire doucement, sans se presser, à savourer car c'est une lecture sans nul doute pleine d'intensité. 

En Bref :

Les + : lire de la poésie est toujours une expérience particulière. On ne peut que louer sa plume talentueuse et surtout, précoce.
Les - : je n'ai pas aimé tous les poèmes mais c'est le jeu quand on lit ce genre de recueils.

Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

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