Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le salon des précieuses

Anne de Green Gables, tome 6, Anne d'Ingleside ; Lucy Maud Montgomery

« Oh, l'ancienne magie n'avait pas disparu. Le monde en regorgeait. »

Couverture Anne, tome 6 : Anne d'Ingleside

 

 

Publié en 2022

 Date de parution originale : 1939

 Titre original : Anne of Ingleside

 Éditions Monsieur Toussaint Louverture

 345 pages 

 Sixième tome de la saga Anne de Green Gables

 

 

 

Résumé :

Laissant derrière eux leur maison de rêve, Anne et Gilbert emménagent à Ingleside, à Glen St Mary. Et ils ne sont pas seuls ; désormais mère d’une fratrie de six enfants, entourée d’amis précieux et atypiques, la petite orpheline assoiffée d’amour et de tendresse semble avoir étanché sa soif.

Ma Note : ★★★★★★★★★

Mon Avis :

Après Green Gables (Les Pignons verts), Avonlea, Redmond, Windy Willows puis la maison de rêve de Fourwinds, nous voici dans la maison familiale de Glen Saint Mary, nommée Ingleside. C’est là qu’Anne et Gilbert se sont installés après avoir quitté la maison de rêve devenue trop petite pour leur famille…
Nous sommes quelques années plus tard et Anne et Gilbert Blythe sont à la tête d’une belle famille. Des garçons et filles tous plus attachants les uns que les autres et qui ont hérité de l’espièglerie et de l’imagination débordante de leur mère. Gilbert est toujours un médecin réputé et très demandé et Anne, avec l’aide de la dévouée Susan Baker prend soin non seulement de sa famille mais aussi de sa maison, devenue un foyer aussi chaleureux qu’a pu l’être la maison de Green Gables, chez Marilla et Matthew Cuthbert.
Je ne vous ferai pas l’affront de vous résumer cette série qui, je pense, ne vous est pas inconnue même si vous ne l’avez pas encore lue. Peut-être aussi connaissez-vous Anne par le biais de la série télé Anne with an E qui en est une adaptation. Après avoir suivi une Anne enfant, jeune orpheline qui arrive par erreur chez Marilla et Matthew, puis jeune fille, étudiante, enseignante et enfin jeune mariée et jeune mère, nous la découvrons ici bien assise dans son rôle, si je puis dire, à la tête d’une belle famille. Pour son époque, Anne est le parfait exemple d’une femme accomplie, épouse et mère mais elle est cependant également instruite et dotée d’une solide culture acquise au cours de ses études universitaires (ce qui est assez rare à l'époque pour les femmes). Si elle est désormais mère au foyer, elle a également exercé un métier et été indépendante, en étant institutrice. C’est donc un parfait exemple de réussite, privée et professionnelle, ce qui contraste avec le début de sa vie plutôt complexe et chaotique. Et même si les Cuthbert sont moins présents, leur héritage se fait toujours sentir d’une façon ou d’une autre.
Le début de cette saga a connu un immense succès à sa sortie il y a quelques années. Les éditions Monsieur Toussaint Louverture sont allées chercher cette série de classiques canadiens du début du XXème siècle, qui n’étaient plus édités en France et en ont fait des objets absolument magnifiques mais surtout, ont permis de populariser à nouveau cette œuvre un peu tombée dans l'oubli et qui a pourtant séduit des centaines de lecteurs : pour certains c'était une redécouverte, pour d'autres une complète surprise, comme pour moi qui n'avais jamais lu Lucy Maud Montgomery enfant. Nous sommes nombreux à avoir éprouvé un coup de cœur pour le premier tome, moi la première. Je ne m’y attendais pas vraiment mais j’avais dévoré Anne de Green Gables et, moi qui suis souvent déçue par les phénomènes littéraires encensés sur les réseaux sociaux, là pour le coup j’avais suivi l’engouement général.
Si le coup de cœur ne s’est pas renouvelé avec les tomes suivants, je les ai malgré tout tous apprécié pour leurs spécificités et je n’ai pas été déçue, contrairement à certains, par le fait qu’Anne grandisse, devienne une jeune fille puis une femme…alors c’est certain qu’en grandissant et en gagnant en maturité, elle est moins impulsive, elle devient plus sage mais elle n’en est pas moins attachante et j’ai aimé la suivre dans ses nouvelles aventures, lorsqu’elle devient étudiante puis lorsqu’elle s’installe à Windy Willows et se heurte à des élèves un peu compliqués, qui n’hésitent pas à lui mener la vie dure.

 

Dans la série Netfilix Anne with an E, la jeune actrise irlandaise Amybeth McNulty prête ses traits à Anne Shirley jeune fille


Globalement, le quatrième tome serait celui qui m’a le moins plu, même si dans l’ensemble, je l’ai apprécié car comme je le disais, tous les tomes d’Anne sont différents mais sont chaleureux, doudou, cosy à souhait et l’héroïne toujours touchante et attachante. Sincère et authentique et ça compte beaucoup pour moi, aussi. On la retrouve toujours avec joie et avec plaisir et dans l’ensemble, elle ne m’a jamais déçue.
Cela dit, je ne m’attendais pas à aimer autant Anne d’Ingleside, justement parce que les avis étaient plutôt nuancés. Et puis, comme n’importe quelle série, parfois ça finit par s’essouffler…bref, je ne savais pas exactement ce que j’allais trouver dans ce sixième volume et finalement, j’ai fait partie des lecteurs qui ont été encore une fois séduits parce que quelque part, dans ce sixième tome, j’ai retrouvé des accents des premiers : la chaleur du foyer d’Anne et Gilbert n’est pas sans rappeler celui de Green Gables, où les enfants ont une vraie place et toute latitude pour s’exprimer. Quant à l’éducation qu’Anne donne à chacun de ses enfants, elle m’a aussi rappelée celle qui lui avait été dispensée par Marilla. Les valeurs transmises sont les mêmes et les enfants d’Anne, comme je le disais plus haut, sont les dignes héritiers de leur mère, avec leur caractère espiègle et plein d’imagination. J’ai apprécié que Lucy Maud Montgomery leur fasse ici une vraie place, accordant du temps à chacun, à leurs aventures et même à leurs sentiments. Ce sixième tome est un peu le tome de transition, celui qui nous habitude à moins voir Anne et à laisser le devant de la scène à ses fils et à ses filles.
J’ai encore refermé ce tome avec le sentiment qu’il m’avait fait chaud au cœurQu'importaient les congères et le vent cinglant quand l'amour faisait une belle flambée, et qu'après le printemps revenait ? Sans oublier toutes les petites douceurs de la vie qui saupoudraient leur chemin »). On ne peut pas s’empêcher de ressentir une pointe de nostalgie heureuse quand on achève cette lecture et de se dire que décidément, on aimerait bien avoir une amie comme Anne dans sa vie. Certes, celle-ci a grandi, mûri et dans ce tome, elle est déjà une femme mâture (elle a probablement une quarantaine d’années) mais elle a gardé une petite lumière de l’enfance, si importante.

 

En Bref :

Les + : les enfants d'Anne, dignes descendants de leur fantasque et espiègle maman, l'atmosphère toute douce et chaleureuse d'Ingleside qui rappelle celle des Pignons verts (mention spéciale aux descriptions des fêtes de Noël, dont je suis fan).
Les - : la grande quantité de personnages, parfois justement nommés rapidement, ce qui peut entraîner un sentiment de confusion.


Anne de Green Gables, tome 6, Anne d'Ingleside ; Lucy Maud Montgomery

 Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

 

  • Envie de découvrir les premières aventures d'Anne ? Découvrez ci-dessous mes avis sur les trois premiers tomes : 

 

 - Anne de Green Gables 

Anne d'Avonlea

 - Anne de Redmond

Anne de Windy Willows

Anne et sa maison de rêve

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article