22 Décembre 2024
Bonjour à tous ! Le mois de décembre touche à sa fin et il est temps pour moi de partager avec vous ces recommandations livresques que je prends toujours plaisir à rédiger en fin d'année. Si je n'aime pas particulièrement le concept de bilan mensuel, en revanche, j'aime bien me retourner en fin d'année sur les mois qui viennent de s'écouler et notamment sur mes lectures qui m'ont occupée...
Aujourd'hui, je vous présente donc les bonnes surprises de l'année 2024. Ce ne sont pas tous des coups de cœur mais des lectures qui ont retenu mon attention, d'une façon ou d'une autre et que j'aimerais vous faire découvrir maintenant. C'est parti !
Une chose est sûre, c'est que je ne suis jamais déçue par les sœurs Berest et après mon coup de cœur pour Rien n'est noir en 2020, c'est encore une fois une grande réussite pour moi et j'ai dévoré ce livre bouleversant en quelques jours, le cœur serré. J'ai été révoltée et souvent émue à la lecture de ce roman. Anne Berest y aborde de manière intimiste mais sans égocentrisme une période peu évidente de son histoire familiale et des répercussions que celle-ci a eues, non seulement sur ses protagonistes principaux mais aussi sur ses descendants : judéité, héritage, racines...il y a beaucoup de thèmes porteurs dans ce roman mi-historique mi-contemporain, surtout porté par l’authenticité de son point de départ. Quand on dit que la réalité dépasse souvent la fiction, on s'en rend compte ici.
✴ Envie d'en savoir plus sur ce roman ? Vous pouvez retrouver ma chronique ici.
Dans la veine du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates ou de Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles, La chorale des dames de Chilbury fait partie de ces romans de guerre qui pourtant donnent le sourire. Toutefois, ne vous attendez pas à un petit roman gentillet et plein de bons sentiments. Chilbury étant situé dans le Kent, le village se trouvera en première ligne lors des débuts de la bataille d’Angleterre. Mais l’espoir et la bonne humeur ne sont jamais loin dans ce village qui est finalement très soudé et s’entraide quoi qu’il arrive.
En s'appuyant notamment sur les souvenirs de guerre de sa grand-mère, Jennifer Ryan nous offre un livre savoureux et so british. Tout ne m'a pas convaincue mais j'ai passé un très bon moment de lecture.
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On ne présente plus Anne Shirley, l'étonnante et attachante héroïne de Lucy Maud Montgomery. Ici, Anne a bien grandi. Mariée et mère de famille, elle n'a pourtant perdu ni son grain de folie, ni son espièglerie.
Nous sommes quelques années plus tard et Anne et Gilbert Blythe sont à la tête d’une belle famille. Des garçons et filles tous plus attachants les uns que les autres et qui ont hérité de l’espièglerie et de l’imagination débordante de leur mère. Gilbert est toujours un médecin réputé et très demandé et Anne, avec l’aide de la dévouée Susan Baker prend soin non seulement de sa famille mais aussi de sa maison, devenue un foyer aussi chaleureux qu’a pu l’être la maison de Green Gables, chez Marilla et Matthew Cuthbert.
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On peut dire une chose de ce roman, comme de son précédent, Le silence des vaincues : cette réécriture féminine et presque féministe de la guerre de Troie est diablement efficace. Grâce à la ruse d’Ulysse, Troie est tombée après dix ans de guerre. Mais, alors que les Grecs s’apprêtent à rentrer chez eux, des vents contraires les bloquent dans la baie au large de la ville ruinée. Dans le camp où s’entassent maintenant les soldats et les commandants, il y a toujours les femmes, ces femmes vaincues réduites en esclavage et devenues des trophées pour les rois ou les commandants grecs les plus éminents.
C’est le cas de Briséis, la reine déchue de Lyrnessos, et héroïne du roman, qui a vu ses frères et son époux tués par Achille avant de devenir sa captive. Le grand héros grec est mort mais Briséis, enceinte, a été confiée par lui à l’un de ses affidés, Alcimos, l’extirpant ainsi de sa condition d’esclave. Pourtant, la jeune femme n’en reste pas moins une captive, une déracinée, qui sait qu’elle ne pourra jamais retourner en arrière et qui porte en elle l’enfant de l’ennemi.
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La Régence comme si vous y étiez ! Dans L'air était tout en feu, l'historien et romancier Camille Pascal, d'une plume alerte, entreprend de nous raconter les dessous de la conspiration de Cellamare.
Alors qu'à Paris, le neveu de Louis XIV tient les rênes du pouvoir et veille sur l'éducation du jeune roi Louis XV, le duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et son épouse – qui n’a jamais supporté d’avoir été contrainte d’épouser un bâtard, fût-ils fils de roi et légitimé – viennent de se lancer à corps perdu dans une conjuration pro-espagnole, alors que la France du Régent s’apprête à signer un traité avec l’Angleterre, les Provinces-Unies et d’autres royaumes européens, au détriment du voisin pyrénéen sur lequel règne le dernier petit-fils survivant du Roi-Soleil. Avec la complicité de l’ambassadeur du roi Philippe V, le prince de Cellamare, le duc et la duchesse vont se mouiller dans ce complot jusqu’au cou, laissant libre cours à leur haine, sans savoir que, derrière son paravent indolent et le bouclier que forment autour de lui ses roués et ses nombreuses maîtresses à la cuisse plus que légère, le Régent est parfaitement au fait de leurs visées et tractations. Et, comme Richelieu en son temps, le neveu de Louis XIV va patiemment défaire l’écheveau d’un complot malhabile mais qui vaudra à leurs auteurs honte, indignité et…exil.
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Ce roman très court est pourtant d'une puissance rare. Je ne m'y attendais d'ailleurs pas du tout en le commençant. Marguerite est parisienne. Elle vit sur le Pont Notre-Dame avec sa famille, à la fin du XVème siècle, avec ses parents, son grand-père et son frère jumeau Jacquot, atteint du « mal de Saint-Jean » autrement dit, l’épilepsie. La jeune fille vit entre une mère indifférente, qui lui en veut d’être en bonne santé quand son fils souffre d’un mal incurable et un père et un grand-père dont elle proche car ils partagent la même passion : le père de Marguerite et son propre père sont enlumineurs et possèdent leur propre atelier. Le monde oscille entre l’époque médiévale des chevaliers et celle, plus moderne, des arts et des lettres. Ici, l’imprimerie sert de trait d’union entre ses deux époques, si proches et si différentes à la fois. Ce contexte historique passionnant, marqué par la fin de la guerre de Cent Ans, la prise de Constantinople en 1453 puis la chute de Grenade en 1492, les débuts des expéditions de Colomb vers un Nouveau Monde encore insoupçonné est sans nul doute un gros point fort de ce roman.
Je ne peux donc que vous conseiller de lire ce roman qui est sans nul doute une véritable expérience. Il y a quelque chose qui ne laisse pas indifférent dans Le livre des heures.
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En 2005, Sookie Poole, cinquante-neuf ans, espère bien pouvoir souffler après avoir géré le mariage de sa dernière fille. Enfin, un peu de bon temps pour elle et son mari Earle, dentiste sur le point de prendre sa retraite ! Sookie a eu une vie bien remplie, avec sa famille, ses enfants à élever et surtout sa mère, l’extravagante Lenore qui lui en fait voir de toutes les couleurs et mène leur petite communauté de l’Alabama, Point Clear, à la baguette…alors, prendre un peu de vacances…elle ne dirait pas non !
Mais la vie parfois en décide autrement : un jour, Sookie reçoit un mystérieux coup de téléphone du Texas et reçoit dans la foulée un dossier qui risque bien de bouleverser toutes ses certitudes et de révéler un secret de famille inattendu, qui va l'emmener jusque dans le Wisconsin pendant la Seconde guerre mondiale.
Mais comment accepter de tout remettre en question quand on a presque soixante ans ?
Dans la veine de Beignets de tomates vertes ou Retour à Whistle Stop, Fannie Flagg nous livre un livre qui réconforte et donne de l'espoir.
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A la fin des années 1950, Elisa et ses soeurs vivent une vie privilégiée à Miramar, un beau quartier de La Havane. Leur père est un magnat du sucre, leur mère descend de l'aristocratie espagnole et les jeunes filles vivent dans l'opulence et l'oisiveté. Vacances et shopping aux Etats-Unis, tenues et accessoires venues d'Europe : les Perez jetent l'argent par les fenêtres mais peuvent se le permettre, tant l'influence du père, proche du dictateur Batista, semble sans limite.
Pourtant, Cuba est déjà en proie à des forces révolutionnaires qui veulent mettre à bas Batista et tout son système. Fidel Castro, aidé par Che Guevara, entend bien renverser la dictature à Cuba et donner le pouvoir aux révolutionnaires...même dans les familles les plus privilégiées, déjà, des jeunes gens se sont tournés vers eux, décidés eux aussi à renverser le système dans lequel ils ne se reconnaissent plus.
Ce roman nous parle des racines, des traumatismes familiaux, mais aussi de l'espoir, à travers les personnages de deux femmes, une grand-mère et sa petite-fille : Marisol, cubaine mais élevée aux Etats-Unis, parviendra-t-elle à faire la paix avec le pays d'origine de sa grand-mère ? Et que découvrira-t-elle dans le Cuba d'aujourd'hui ?
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Ce roman est un véritable péplum sur papier ! La Rome Antique comme si vous y étiez ! Au début des années 190 de notre ère, Rome est gouvernée par un empereur fou et décadent : Commode, le fils de Marc-Aurèle. Celui-ci règne par une terreur qui écrase ses subordonnés et ses proches et préfère massacrer animaux sauvages et gladiateurs dans l'arène plutôt que d'exercer réellement le pouvoir sur son immense Empire.
Quand l'empereur est finalement assassiné par un esclave du palais, une période de troubles politiques s'ouvre à Rome : le Sénat manœuvre en sous-main pour placer ses pions et, aux frontières, les trois puissants gouverneurs de Bretagne, Pannonie supérieure et Orient sont à l'affût. Septime Sévère est le gouverneur très aimé par ses troupes de la région du Danube (la Pannonie). Il parvient à rassembler suffisamment de soutiens pour s'autoproclamer empereur. Dans l'ombre du gouverneur, veille probablement le plus constant de ses soutiens : sa femme Julia Domna, aussi ambitieuse qu'intelligente. Véritable animal politique, la Syrienne s'est fait une promesse : son mari accédera au pouvoir suprême et pour cela, elle l'y aidera, peu importe ce qu'il leur en coûtera.
Batailles épiques, intrigues de couloir, assassinats sommaires...Moi, Julia est un véritable péplum, très dense historiquement et qui met en scène autant les intrigues de palais que celles de l'héroïne qui a donné son nom au roman et qui va hisser son mari, de son statut de gouverneur estimé, à celui d'empereur incontesté, premier représentant d'une nouvelle dynastie : les Sévères.
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La jeune femme qui sourit sur la couverture du roman est pourtant infiniment malheureux. Et si, justement, ce sourire lumineux servait à cacher la profonde détresse qui l'habite depuis l'enfance ? Le responsable est l'homme à ses côtés, qui semble presque réservé : pourtant, c'est l'un des plus grands dictateurs du XXe siècle, Rafael Trujillo, surnommé le Jefe et qui dirigea la République Dominicaine d'une main de fer pendant une trentaine d'années. Née alors qu'il n'était encore que général, en 1915, sa fille Flor de Oro sera sa première victime. Détruite psychologiquement, la jeune femme connut un destin tragique et sous la coupe de son père. La moindre aventure de Flor est sue par son père, qui la somme alors de se marier. Peu à peu, à mesure qu'elle grandit, Flor ouvre les yeux sur les activités de son père, instigateur d'un pouvoir abusif et pervers, ouvertement raciste, qui se fait respecter par la peur et n'hésite pas à faire assassiner ses opposants. Mais dans le cœur de Flor, Trujillo reste son père, son « papi », celui dont l'indifférence est si blessante, si incompréhensible.
La fille de l'ogre n'est pas un roman très joyeux, au contraire. Il nous montre ce que l'humain peut faire de pire. Il nous interroge aussi sur nos propres zones d'ombre, sur la part sombre que l'on a certainement tous en nous mais que certains répriment, tandis que d'autres lui laissent libre cours - les dictateurs de la pire espèce font partie de cette seconde catégorie. Trujillo n'a ainsi rien à envier à Hitler, Mussolini, Staline ou encore, Franco ou Batista...
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Par une froide et tempétueuse journée d'automne 1925, la jeune criminologue Lorraine Chapelle, fraîchement diplômée, arrive sur l'île anglo-normande de Blackmore où d'étranges choses se passent. Appelée par Sir Ronald Waldon, un des notables de l'île, qu'elle a connu lorsqu'elle était enfant, Lorraine est chargée par le vieil homme d'enquêter sur la mystérieuse disparition de sa petite-fille Margaret, qui s'est volatilisée un soir de début octobre en rentrant du travail, sans laisser de traces.
Lorraine découvre une petite communauté vivant presque en autarcie, repliée sur elle-même par la force des choses, Blackmore étant perdue au milieu de la Manche. Dépendant des autres îles de l'archipel, plus grandes, plus dynamiques, Blackmore offre un spectacle mystérieux et un peu inquiétant en cet automne pluvieux et sombre.
Thriller, huis-clos plein de tension sans être pour autant très angoissant, Les disparus de Blackmore a beaucoup d'atouts, à commencer par son duo efficace d'enquêteurs.
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La sorcière est l'un des mythes les plus prégnants de notre imaginaire collectif. Ce qui est intéressant, c'est de voir comment elle est née mais surtout, comment sa perception a évolué tout au long de l'Histoire. Comment la sorcière est-elle devenue objet de détestation de la Renaissance au XVIIIe siècle avant d'être reprise comme figure de proue par les mouvements féministes des années 1970 ?
Reflet d'époques, de croyances, la figure de la sorcière n'aura donc jamais cessé d'évoluer et de se confondre avec des sociétés patriarcales marquées par la surpuissance des hommes et notamment des religieux qui, pendant des siècles, ont régi la vie spirituelle et pesé sur les consciences. Si l'on s'accorde aujourd'hui, dans une époque où la science règne en maître, à ne plus croire ni aux sorcières ni aux démons, ils n'ont pas pour autant disparu de notre imaginaire ni même de la société...mais un renversement s'est opéré : aujourd'hui, la sorcière est devenue le symbole flamboyant brandi par de nombreux courants féministes qui se réclament d'elle, parfois en opérant des raccourcis un peu trop faciles, il est vrai. La sorcière est devenue objet de commerce ou de nouveaux cultes, avec l'arrivée de courants néo-païens qui en ont fait une figure centrale de leurs croyances, en revenant à des cultes pré-chrétiens comme les mythologies celte, nordique ou gréco-romaine. Les Inquisiteurs des XVe, XVIe et XVIIe siècles tomberaient sûrement de leurs chaises en voyant ce que le XXIe siècle a fait de la sorcière qu'ils ont tant voulu éradiquer et qu'ils ont fait tant souffrir : une figure attirante, qui fait vendre (encens, pierres, bougies ou livres) et de laquelle se réclament sans se cacher des mouvements d'émancipation des femmes.
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Avant même de commencer, la vie de Tituba est une tragédie. Prisonnière et réduite en esclavage, sa mère, Abena, est violée sur le bateau négrier qui l'emmène vers les colonies d'Amérique. Arrivée à la Barbade, elle devient la propriété d'un riche planteur d'origine anglaise mais, lorsque ce dernier s'aperçoit qu'Abena est enceinte, il la retire du service de sa jeune épouse - au grand dam des deux jeunes femmes, seules et isolées, qui avaient créé des liens.
Mariée arbitrairement à Yao, un autre esclave de la plantation, Abena trouve auprès de lui un peu de réconfort et de chaleur. Yao sera aussi la figure importante de l'enfance de la petite Tituba qui, née d'un viol, rappelle sans cesse à sa mère son traumatisme. Abena, trop jeune et brisée, ne parvient pas à aimer cette enfant.
A l'adolescence, Tituba apprend auprès de Man Yaya les arcanes des pouvoirs surnaturels : elle s'initie au dialogues avec l'au-delà et devient guérisseuse, sachant manier les plantes et les remèdes que la nature offre. Sa rencontre avec le charismatique John Indien change son destin à jamais : esclave d'une femme riche de Bridgetown, John Indien est un homme fantasque, qui fait brûler Tituba de désir. Mais, déjà, la jeune femme suscite la méfiance. La maîtresse de John Indien se méfie d'elle et, lorsqu'elle tombe malade, elle n'hésite pas à accuser Tituba de l'avoir ensorcelée...sorcière...le mot ne la lâchera plus. Le roman date de 1986 mais il est très actuel. Je ne peux évidemment m'empêcher de classer Moi, Tituba sorcière... dans la catégorie des romans historiques, car il en a effectivement la plupart des caractéristiques. On ne peut cependant lui enlever le caractère engagé voire militant que l'on ne retrouve justement pas systématiquement dans ce type de romans : Maryse Condé a rendu hommage à une des figures peut-être les plus marginalisées des procès de Salem, celle sur laquelle, de préférence, les historiens ne se sont pas penchés pendant des siècles. On remarquera d'ailleurs que les deux personnes qui, dans le monde des lettres ont pris le temps de s'intéresser à elle sont deux femmes, Maryse Condé, donc, d'origine guadeloupéenne et dont les origines mêmes, l'histoire sont marquées par l'esclavage et Anne Petry, cette romancière américaine qui a fait des recherches sur Tituba, participant ainsi à la sortir de l'oubli, de l'obscurité dans laquelle il était confortable, peut-être, de la voir plongée. Le roman fait écho aussi à ce que nous connaissons aujourd'hui : la prise de parole, de position, des minorités, parmi lesquelles les femmes et surtout, les femmes racisées. En donnant la parole à l'une de ces femmes, une femme noire, dans un contexte, une époque où l'on ne les considère que comme des biens meubles, avec un mépris, une détestation innée que l'on ne peut évidemment plus cautionner aujourd'hui, Maryse Condé rend un bel hommage à ces femmes courageuses, à leurs ancêtres.
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Et vous ? Quels sont les livres lus en 2024 que vous recommanderiez sans hésiter ?