3 Novembre 2017
« Quelle est la place du voyageur dans le temps dans le plan de Dieu ? Les choses peuvent-elles être changées ? Devraient-elles être changées ? »
Publié en 2009 aux Etats-Unis ; en 2016 en France (pour la présente édition)
Titre original : Outlander, book 7, An Echo in the Bone
Editions J'ai Lu
799 pages
Première partie du septième tome de la saga Le Chardon et le Tartan
Résumé :
Juillet 1776. Les treize colonies sécessionnistes ont signé leur déclaration d'Indépendance, mais la guerre contre l'Empire britannique continue. Au lieu de s'engager dans l'armée de George Washington, Jamie Fraser décide de regagner l'Ecosse afin de retrouver sa presse d'imprimerie.
Pendant ce temps, William, fils adoptif de lord John Grey, débarque dans les colonies avec les armées envoyées par Sa Majesté pour écraser l'insurrection. Il est loin de se douter qu'il trouvera en Amérique le secret de ses origines...
Ma Note : ★★★★★★★★★★
Mon Avis :
Enfin ! Quel plaisir de se replonger dans l'ambiance si particulière de cette saga tellement addictive ! Après presque un an d'attente, c'est avec délice que j'ai ouvert le septième tome des aventures de Claire et Jamie Fraser, entre XVIIIème et XXème siècles.
On commence doucement à approcher des derniers tomes et je me fais donc violence pour ne pas me jeter sur la suite dès que l'un des tomes est lu ! A ce jour, si on ne compte pas les romans indépendants de la saga, mais ayant pour héros des personnages de Outlander, la saga compte huit tomes. Et je crois qu'un neuvième est en cours d'écriture mais bon, il va quand même falloir prendre notre mal en patience avant qu'il ne sorte ! Alors j'essaie d'espacer au maximum mes lectures pour en garder encore un petit peu. Le risque, c'est d'oublier quelques épisodes, qui resurgissent soudain et dont on ne se souvient pas. Mais dans l'ensemble, cela arrive peu souvent.
Nous sommes en 1776 et l'indépendance des États-Unis ou, du moins, de ce qui deviendra les États-Unis, est ratifiée le 4 juillet. La fièvre continue de monter cependant entre les troupes américaines et les Anglais, qui défendent leurs colonies.
A Fraser's Ridge, la petite colonie fondée par Jamie dans les montagnes de la Caroline du Nord, rien n'est plus comme avant et Jamie songe à reprendre la mer pour rentrer en Ecosse, chercher sa presse d'imprimerie, tandis qu'en Amérique, l'effervescence dégénère en une violence de plus en plus ouverte. Claire et Jamie s'apprêtent donc à faire leurs adieux à la petite colonie dans laquelle ils se sont investis et ont refait leur vie, pour se lancer sur les routes et sur les mers dans un périple incertain et qui ne sera pas dénué d'aventures et péripéties en tout genre ! Connaissant nos personnages, on s'y attend, bien entendu !
En parallèle on assiste à l'arrivée sur le continent américain d'un jeune homme que les lecteurs de Outlander connaissent déjà bien mais sur lequel on va en apprendre davantage dans ce septième tome : j'ai nommé William Grey, neuvième comte d'Ellesmere.
C'est évidemment avec beaucoup d'impatience que je me suis plongée dans ce septième tome. L'attente bien sûr, y est pour beaucoup. Mais j'essaie vraiment de respecter ce laps de temps entre deux tomes de Outlander, pour garder intacte l'envie de continuer. J'ai enchaîné les quatre premiers tomes puis j'ai eu envie d'espacer mes lectures histoire d'en avoir pour plus longtemps ! Alors maintenant c'est devenu mon petit rituel de l'automne : chaque fin octobre, je retrouve Claire et Jamie et c'est toujours un plaisir !
C'est vrai que parfois il me faut un petit moment pour me souvenir des tomes précédents et les références à des aventures passées ne tombent pas forcément sous le sens mais, en général, ça revient assez vite !
Cette fois, ce qui m'a un peu gênée, c'est la chronologie... J'ai retrouvé la même sensation qu'à la lecture du deuxième tome. Les repères temporels sont très importants pour moi, j'en ai besoin et là je me suis vraiment sentie perdue, au point de devoir parfois revenir en arrière parce que je ne savais plus où j'en étais ! Il m'a fallu un moment pour comprendre que deux histoires se déroulent en parallèle à quelques mois de différence : alors qu'on suit Claire et Jamie de la fin décembre 1776 jusqu'à l'été 1777, entre l'incendie de leur maison et leur départ en Ecosse, l'auteure remonte dans le temps pour nous raconter l'arrivée de William en Amérique. Et si on rajoute en plus à cela un va-et-vient constant entre le XVIIIème et le XXème siècle, bien plus présent que dans le tome précédent, c'est vrai qu'il y'a de quoi perdre en son latin ! Je crois qu'il faut vraiment se concentrer, ce que je ne fais pas forcément en démarrant une lecture, la ferveur de la nouveauté prenant souvent le dessus sur tout le reste !
J'ai parfois eu le sentiment aussi de patauger un peu entre loyalistes et indépendantistes, confondant les uns avec les autres, les questions d'espionnage m'ont parfois paru un peu hermétiques, je ne comprenais pas où l'auteure voulait en venir ni où elle voulait nous emmener. Pendant toute ma lecture, je me suis d'ailleurs demandé si j'allais enchaîner avec la deuxième partie et, oui, effectivement, je vais le faire parce que j'ai besoin de réponses. En espérant bien sûr que je les trouve au cours de ma lecture future !
Vous l'aurez compris, mon enthousiasme du départ est un peu retombé et il m'a fallu plus de temps que d'habitude pour entrer dans l'intrigue mais une fois que c'était parti, ça l'était et pour de bon !
Ma joie de retrouver les personnages et l'ambiance très particulière de la saga a sans nul doute compensé un peu ces petits désagréments.
Suivre des personnages sur des périodes aussi longues, c'est finalement avoir l'impression de faire réellement partie d'une famille et retrouver les héros, c'est comme retrouver de vieilles connaissances ! Certes, Claire et Jamie ne sont plus les fringants jeunes premiers des débuts de la saga mais on les a vus vieillir, grandir... On a fait la connaissance des nouvelles générations, on a appris à s'y attacher, notamment à Brianna et Roger, qui prennent peu à peu la place qui était celle de Claire et Jamie dans les premiers tomes.
Bien sûr, du fait du changement des personnages, du vieillissement de certains et de l'éclosion d'autres, tous nouveaux, auxquels il faut s'habituer, la saga se modifie ainsi que son ambiance mais il reste dans Outlander un fil conducteur assez prenant, qui appelle le lecteur. Voyager au XVIIIème siècle avec nos héros est forcément un plaisir pour moi qui adore cette époque !
J'ai apprécié aussi de retrouver William dans ce tome là. Les lecteurs de Outlander connaissent le lien qui l'unit aux autres personnages et forcément on comprend que son arrivée en Amérique n'est pas un hasard -de fait, si, mais on comprend vite que l'auteure a une petite idée derrière la tête- et qu'elle implique quelque chose !
Cette première partie de L'Echo des Coeurs Lointains est finalement assez bonne, malgré quelques petits désagréments. J'ai peut-être eu plus de mal à entrer dans l'intrigue mais au final, comme d'habitude, je me suis laissée emporter.
Certains lecteurs ont été un peu déçus par ce tome et ont estimé que ce n'était pas le meilleur. Peut-être. Par rapport aux autres, il ne s'y passe pas grand chose qu'on ne sache déjà : j'avais beaucoup aimé par exemple, dans La Neige et la Cendre, les explications quasi scientifiques sur le passage à travers les pierres et les voyages dans le temps.
Ici, rien de tout ça. Peut-être que le roman est effectivement moins captivant en apparence mais il a quand même son importance, ne serait-ce que pour la présence de William qu'on comprend ne pas être innocente.
Bref, cette lecture a encore une fois su me convaincre. Je l'ai peut-être été un peu plus à la lecture d'autres volumes mais je n'ai pas été déçue pour autant bien au contraire et c'est le plus important, vous ne croyez pas ?
Maintenant, c'est partie pour le deuxième volume !
En Bref :
Les + : l'ambiance, le plaisir de retrouver les héros, le contexte historique fouillé et intéressant.
Les - : une chronologie pas forcément très claire au départ ainsi qu'un sentiment de confusion, de ne pas trop savoir où on allait, qui m'ont un peu déroutée au départ...
Thème d'octobre, « Rose », 10/12