Eklablog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le salon des précieuses

Une Enquête du Commissaire aux Morts Étranges, tome 4, Humeur Noire à Venise ; Olivier Barde-Cabuçon

« Notre vie n'est faite que du hasard et de nos choix, ou encore du hasard de nos choix. »

Couverture Le commissaire aux morts étranges, tome 4 : Humeur noire à Venise

 

 

 Publié en 2017

 Editions Babel (collection Noir)

 332 pages 

 Quatrième tome de la saga Une Enquête du Commissaire   aux Morts Étranges

 

 

 

 

 

Résumé :

A Venise, le comte de Trissano est terrifié : des pendus se balancent sous les ponts comme autant de fleurs au vent et le voilà menacé de mort dans son palazzio. Répondant à l'appel au secours d'une ancienne amante, Volnay, commissaire aux morts étranges, se rend sur place accompagné de son assistant, le moine hérétique. 
Dans la Venise du XVIIIe siècle qui agonise lentement en s'oubliant dans de splendides fêtes, il est difficile de prévoir les rencontres et les événements. Une jeune fille travestie en garçon, un auteur de théâtre, un procurateur de Saint-Marc manipulateur et son énigmatique fille entament le plus sombre des bals masqués. 
Entre rêve et réalité, tragédie et comédie, Volnay et le moine se retrouvent confrontés à des assassins non moins qu'à leurs démons. Olivier Barde-Cabuçon dévoile dans cette nouvelle enquête la noirceur de la ville des masques avec poésie et délectation. 

Ma Note : ★★★★★★★★★★

Mon Avis :

En ce début d'année 1760, le printemps à Venise est aussi humide que l'humeur est noire et tourmentée. Des pendus se balancent sous les ponts de la ville tandis que le comte de Trissano se barricade chez lui, terrifié par des menaces de mort que l'on ose venir placarder jusque sur la porte de son palais. Parce qu'il est le cousin de la jolie Chiara, ancienne amante de Volnay à Paris, celle-ci appelle le commissaire aux morts étranges au secours. Et c'est donc en plein coeur des ruelles sombres de la Sérénissime que le chevalier de Volnay et son acolyte, le fameux moine hérétique, vont mener cette quatrième enquête qui risque de bouleverser bien des choses, tant pour l'un que pour l'autre.
Ça fait trois ans que j'ai découvert l'univers du commissaire aux morts étranges, l'enquêteur imaginé par Olivier Barde-Cabuçon. Je venais à peine de terminer une autre saga policière que j'aime particulièrement : Nicolas Le Floch, du regretté Jean-François Parot. Les lieux sont les mêmes (Paris et Versailles) et l'époque est identique aussi puisque nous sommes entre la fin des années 1750 et les années 1760. Evidemment, je savais que je ne pourrais pas m'empêcher de comparer mais ce sont deux univers radicalement différents malgré des points communs au départ. Ici, on est loin du XVIIIème siècle policé de notre cher Nicolas Le Floch. L'univers de Volnay est sombre et les personnages, s'ils tout autant représentatifs que chez Le Floch, valent leur pesant de secrets ou de noirs desseins. Contre toute attente, j'ai été séduite par les deux sagas, que j'aime chacune pour des raisons différentes. Depuis l'automne 2018 donc, je lis chaque année une enquête du commissaire aux morts étranges et c'est toujours avec un grand plaisir que je le retrouve.
Humeur noire à Venise n'a pas dérogé à la règle et je crois même pouvoir dire que c'est le tome que j'ai le plus aimé pour le moment, même si les trois précédents sont très bons aussi. J'avais un peu peur, au départ, de quitter l'univers familier de Paris mais cette enquête à Venise est dépaysante et intéressante parce qu'en même temps que Volnay et le moine, on découvre une ville-république où les usages n'en sont pas moins compliqués que dans la plus ancienne des cours européennes. Le paraître est évidemment primordial, le jugement, omniprésent. Les grandes familles tirent un orgueil incommensurable d'un nom ou d'une fortune tandis que l'ancienne puissance de l'Adriatique commence à amorcer un déclin qu'elle cherche à oublier en s'étourdissant de fêtes splendides et de carnavals en tous genres. Mais gare à Volnay, qui ne se laisse pas avoir par les sirènes vénitiennes (quoique) et qui prendra un malin plaisir à faire tomber les masques.
Humeur Noire à Venise apporte un souffle nouveau, dépaysant et salin à une saga qui jusque là, se focalisait surtout sur les venelles noires et pleines de secrets de la grouillante capitale française. On sillonne la cité lacustre encore grandiose mais dont le coeur a déjà commencé à cesser de battre...
L'enquête est cohérente et bien maîtrisée, on la suit sans peine mais sans forcément deviner le dénouement : après, je ne suis pas forcément une référence, il est quand même très rare que je découvre les ficelles d'une enquête policière (je pense que je n'ai pas un esprit de déduction forcément hyper développé...la logique et moi, ça fait deux !).
J'ai apprécié de découvrir la Venise du XVIIIème siècle mais aussi d'en savoir plus sur Volnay qui tombe un peu le masque dans ce quatrième tome et se dévoile : ainsi, on en apprend un peu plus sur son enfance et ses origines tandis que l'impénétrable jeune homme ne semble pas indifférent à la beauté glaciale d'une sculpturale patricienne, la troublante Flavia...Un aspect plus humain du personnage est développé ici tandis que le moine, lui, reste égal à lui-même tout en ne cessant de nous étonner (et évidemment, la question revient à nouveau : qui est-il vraiment, ce moine qui se targue d'être hérétique et de ne pas croire en Dieu et qui, dans cet opus, semble revenu de tout ?).
Bref, je crois que pour conclure cette chronique, je n'ai qu'une chose à vous dire. C'est : lancez-vous ! Si vous aimez les polars à tendance historique, vous aimerez certainement cet univers qui s'installe en quelques pages dès le premier tome et que l'on prend ensuite plaisir à voir se développer au fil des intrigues. Je n'ai plus qu'une hâte maintenant : lire le tome 5 qui m'a l'air très, très intéressant lui aussi. 

En Bref :

Les + : une enquête cohérente et bien menée, qui se lit sans effort ! Un vrai bon polar historique, comme je les aime.
Les - : Aucun !


Une Enquête du Commissaire aux Morts Étranges, tome 4, Humeur Noire à Venise ; Olivier Barde-Cabuçon

  Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
O
Bonjour, <br /> Merci pour cette superbe critique. J'espère que les 4 suivants vous plairont tout autant. Mon dernier publié en avril est un hors série : Le cercle des rêveurs éveillés chez Gallimard. Je serai heureux de vous en faire parvenir un exemplaire par mon éditeur si vous aimez les années folles. Mon mail plus haut.<br /> Bien cordialement.<br /> Olivier Barde-Cabuçon
Répondre