• La disparue de Birmanie ; Dinah Jefferies

    « Je me demande souvent comment nous savons lorsque nous sommes heureux. Est-ce l'absence de soucis ou de tristesse ? Ou, en ce qui me concerne, est-ce parce que j'ai imposé, chose merveilleuse et douce, un rythme à ma vie ? La bonne pulsation. Celle qui, enfin, me permet de vivre avec sérénité et me rend capable d'apprécier la rafraîchissante simplicité des choses. Pourtant, pour nous tous, le bonheur reste chose précaire. Il faudrait être idiote pour ne pas l'admettre. »

    Couverture La Disparue de Birmanie

     

     

         Publié en 2019 en Angleterre

      En 2021 en France (pour la présente édition)

      Titre original : The missing sister

      Editions Hauteville

      308 pages 

     

     

     

     

    Résumé :

    Les nuits de Birmanie sont irrésistibles, pensa-t-elle. C'est comme si toute pensée rationnelle m'échappait : les étoiles scintillent par milliers, la lune a des reflets d'or plutôt qu'argentés et l'atmosphère s'anime de sons mystérieux. 

    En 1936, Bella Hatton débarque à Rangoon pour embrasser une carrière de chanteuse de cabaret. Mais depuis qu'elle a appris que ses parents ont fui la Birmanie, vingt-cinq ans auparavant, après la disparition de leur bébé Elvira, la jeune femme ne pense qu'à découvrir ce qui est arrivé à sa sœur. Alors qu'elle reçoit des menaces de mort, Oliver, un séduisant journaliste américain, lui propose son aide. Tous deux partent en quête de la vérité jusqu'au tréfonds des vallées birmanes. Toutefois, dans un pays secoué par de fréquentes émeutes, Bella devra apprendre à qui elle peut réellement se fier si elle veut réussir à lever le voile sur un mystère étouffé depuis longtemps. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    En 1936, la jeune Bella Hatton arrive à Rangoon de son Angleterre natale pour devenir chanteuse dans un prestigieux établissement de la ville : le Strand Hôtel. La jeune femme découvre un pays inconnu et dépaysant et un nouveau mode de vie. Sur le bateau l’emmenant jusqu’en Birmanie, Bella fait la connaissance de l’exubérante Gloria de Clemente qui, à Rangoon, lui présente son frère Edward, qui, malgré la différence d’âge, ne laisse pas Bella indifférente. Mais la jeune femme rencontre aussi Oliver, un jeune journaliste américain, farouchement anticolonialiste et qui la met en garde contre les De Clemente, qui font de même pour Oliver…et quand Bella commence à recevoir de mystérieux messages menaçants, les choses se corsent…car la jeune Anglaise n’est pas venue à Rangoon que pour y devenir chanteuse de cabaret : vingt-cinq ans plus tôt, en 1911, ses parents ont vécu dans les beaux quartiers britanniques de la ville, à Golden Valley. Là, sa sœur aînée y est née : Elvira avait trois semaines quand elle a soudain été enlevée. Le bébé n’a jamais été retrouvé, ni mort, ni vivant. Rentrés en Angleterre, les Hatton ont tenté d’y refaire leur vie et on eu une deuxième petite fille, mais Diana Hatton, la mère, n’a jamais réussi à se remettre de ce drame, sombrant dans une profonde mélancolie qui l’a éloignée de Bella.
    La jeune femme est déterminée à apprendre ce qu’il s’est passé à Rangoon en 1911 et sur cette affaire qui n’a jamais pu être élucidée. Aidée d’Oliver, Bella commence à collecter des informations et à remonter le fil d’une histoire très embrouillée où, elle s’en rend compte assez vite, de nombreux témoins ont été soit éliminés soit neutralisés au cours des années qui ont suivi la disparition de la petite Elvira et le départ des Hatton pour l’Angleterre. Témoins récalcitrants à en dire plus, même vingt-cinq ans plus tard, documents opportunément brûlés dans l’incendie d’anciens locaux policiers…Cette enquête va permettre à la jeune femme d’en apprendre un peu plus sur elle-même, mais aussi de faire la paix avec son passé et avec sa mère, qui n’a pas pu s’occuper d’elle…mais ces recherches ne sont pas non plus sans danger et Bella s’aperçoit très vite que ses questions et ses investigations gênent certaines personnes à Rangoon, qui semblent prêtes à tout pour l’arrêter et l'empêcher d'élucider le mystère concernant sa famille. De Rangoon au spectaculaire arrière-pays birman, la jeune femme va vivre une expérience hors du commun et y gagner probablement bien plus que ce qu’elle ne l’espérait en arrivant en Birmanie.
    Autant le dire tout de suite, La disparue de Birmanie fait le job : ce roman se passant en Asie en 1936 est dépaysant et j’ai découvert une autrice et un univers – à la lecture des résumés de ses autres romans, je pense qu’on est un peu dans la même veine dans chacun d’entre eux : des héroïnes, une trame historique, une intrigue se passant à l’autre bout du monde au début du XXème siècle.
    Ce n’était pas mal du tout et j’ai passé un bon moment : dire le contraire serait mentir. Après, de là à trouver ce roman excellent, non, il y a une marge. Si vous n’avez pas trop d’attentes et que vous souhaitez juste une lecture divertissante et estivale, vous serez sûrement convaincu par ce livre. J’ai découvert avec intérêt par les yeux de Bella cette Birmanie éternelle, alors colonie britannique mais marquée par une histoire culturelle et un mélange de cultures, birmane, chinoise et occidentale… Ce roman s’est avéré être une lecture assez intéressante pour le dépaysement et le voyage qu’elle propose. J’ai aimé aussi le postulat de départ, avec cette enquête, cette sorte de secret de famille qui a fini par briser les Hatton, les parents comme Bella, qui n’a jamais connu sa sœur mais a vécu dans son ombre, le fantôme de la petite Elvira s’immisçant entre Diana Hatton et sa deuxième fille.
    Pour moi, le gros bémol de ce roman c’est la fin un peu trop facile et fleur bleue, qui m’a un petit peu déçue. Je déplore aussi de ne pas m’être réellement attachée aux personnages, même si j’ai aimé suivre Bella dans son enquête. Je crois que je suis restée un peu en marge, alors que dans ce type d’intrigues, j’aime bien vibrer au même rythme que les personnages : sans que ce soit absolument nécessaire, il est certain que c’est une plus-value. Et j’avoue que la fin ne m’a pas spécialement convaincue mais si on est heureux quelque part que tout finisse bien pour Bella, qui trouve la paix après une quête des plus dangereuses dans un pays inconnu et tendu par un contexte politique complexe et de plus en plus tendu entre communauté Indienne et Birmans de naissance.
    Bref, ce roman n’est pas déplaisant mais il m’a manqué quelque chose pour être vraiment pleinement convaincue et lui trouver d’autres atouts que d’être seulement une bonne lecture de vacances.

    En Bref :

    Les + : un récit plein de souffle ! On se prend au jeu de la quête familiale de Bella sur ses origines et sur le mystère de la disparition de sa sœur.
    Les - : un dénouement un peu trop facile qui malheureusement ne me marquera pas et des personnages que j'ai trouvés peu attachants.


    La disparue de Birmanie ; Dinah Jefferies

     

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  


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