Bonjour à tous ! Bouclez vos ceintures, c'est déjà l'heure de notre quatrième escale estivale et cette fois, c'est de l'autre côté du monde que je vous propose de nous retrouver, puisque nous partons en Océanie avec Sarah Lark.

Un voyage romanesque au Pays du Nuage Blanc

¤ Quelques mots sur l'autrice 

Née en 1958 en Allemagne, de son vrai nom Christiane Gohl, Sarah Lark a soixante-six ans. et a eu plusieurs vies : guide de tourisme, journaliste et rédactrice, elle vit depuis plusieurs années en Andalousie, près d'Almeria, où elle a ouvert un refuge pour chevaux. En parallèle, elle mène depuis plusieurs années une carrière de romancière et rencontre un beau succès avec ses romances historiques et romans d'ambiance se passant essentiellement en Océanie. Ses romans, destinés particulièrement à un public féminin, ont séduit environ trois millions de lectrices dans le monde et sont tous publiés en France aux Editions l'Archipel. 

¤ Le Pays du Nuage Blanc ou l'histoire d'un phénomène

Il y a maintenant plusieurs années, un roman apparaît sur nos étals : jolie brique à la trame historique, il a pour couverture une plage sur laquelle une jeune femme se protégeant d'une ombrelle marche doucement. Son titre ? Le Pays du Nuage Blanc. Sommes-nous en Asie, où l'on aime donner des surnoms poétiques aux pays ? Pas du tout. Nous sommes bien plus au Sud, en Nouvelle-Zélande plus précisément et ce qui va devenir une trilogie à succès - le roman sera suivi du Chant des Esprits et du Cri de la terre - tire en réalité son titre du nom maori du pays : Aotearoa. Si l'on ne peut pas traduire très exactement ce mot, il semblerait qu'il veuille dire : Le pays du long nuage blanc et fasse référence aux nuages qui bien souvent enveloppent l'île et sont visibles depuis la mer. Selon la tradition orale, les premiers peuples polynésiens arrivant de la mer par le nord, auraient donc découvert l'île septentrionale dans un drapé de nuages et de brume et l'aurait donc nommée en conséquence. Evidemment, le nom de Nouvelle-Zélande est bien plus récent et lui sera donné par les premiers colons européens et l'usage du nom maori pour nommer toute l'île est relativement tardif lui aussi. 

Dans cette série, l'autrice met en scène des femmes d'une même famille, sur plusieurs générations : Le Pays du Nuage Blanc commence bien loin de l'Océanie, en Angleterre. Nous sommes à l'époque victorienne, en 1852 : une jeune préceptrice modeste, Helen, découvre une annonce des plus surprenantes dans un journal. La paroisse néo-zélandaise de Christchurch recherche des jeunes femmes honorables pour contracter un mariage avec certains des habitants de la ville. La colonie océanienne est d'abord essentiellement masculine, or pour s'implanter, il s'agit aussi d'y développer et encourager les familles. Helen, que rien ne retient en Angleterre, décide de tenter l'aventure et part. Sur le bateau qui l'emmène vers sa nouvelle vie, elle rencontre celle qui deviendra son amie : l'aristocrate Gwyneira McKenzie part aussi vers l'inconnu, pour y épouser un baron de la laine, qu'elle n'a jamais vu, ce mariage avantageux ayant été contracté entre son père et son futur mari. 

Peu à peu, Gwyneira et Helen vont apprivoiser leur nouvelle vie, loin de ce qu'elles avaient connu au Royaume-Uni. La Nouvelle-Zélande est une terre lointaine et perdue, où les saisons sont inversées, où le climat est surprenant, les animaux tout autant...surtout, les deux femmes découvrent la réalité du colonialisme, particulièrement violent envers les populations autochtones maories, qui se verront spolier de leurs terres par les Britanniques. Mais l'amour entre Blancs et Maoris peut aussi survenir, pour le meilleur et pour le pire...

Véritable phénomène littéraire, Le Pays du Nuage Blanc - dont un quatrième tome est sorti cette année, onze ans après la sortie du premier tome en France - s'inscrit dans la lignée de ces romans pleins de souffle, de Colleen McCullough à Tamara McKinley, qui ont mis en valeur cette partie du monde relativement méconnue, de l'Australie à la Nouvelle-Zélande en passant par la Tasmanie. 

Sarah Lark ne s'est pas arrêtée en si bon chemin et a continué à explorer l'histoire océanienne à travers d'autres séries : l'orpaillage dans Les Rives de la terre lointaine ou, encore une fois, la question de l'implantation européenne (les Pakheha) en Océanie à l'époque victorienne et du métissage, dans la trilogie Fleur de Feu. 

• Clin d’œil 

¤ L'Australie, le pays de tous les superlatifs et des records 

Les paysages australiens sont spectaculaires et uniques au monde

L'Australie est un pays méconnu en Europe et pourtant ! Qualité de vie, salaires, éducation, développement économique : le pays coche toutes les cases et culmine tout en haut du classement. 

Mais l'Australie, dont la superficie est presque équivalente à celle de l'Europe, est aussi le pays de la démesure et de tous les records : 60 millions de kangourous, le sable le plus blanc du monde, un ranch aussi grand que la Belgique, 10 000 plages (il faudrait 27 ans pour les parcourir toutes), le plus grand récif corallien du monde, la ville où il fait le plus bon vivre (Melbourne)...bref, l'Australie ne fait rien comme les autres. 

Malheureusement, le pays est également menacé par les effets du changement climatique, qui menacent la Grande barrière de corail d'année en année. Enfin, le pays a été le triste théâtre de méga-feux dès septembre 2019 et jusqu'en février 2020 qui ont détruit des centaines de kilomètres carrés de paysages, portant aussi un sévère coup à la biodiversité si particulière de cette région du monde.