• Contes d'une grand-mère ; George Sand

    « A quoi veux-tu qu'ils songent ? La terre n'éprouve pas le besoin d'être admirée. Le ciel subsistera aujourd'hui et toujours sans que les aspirations et les prières des créatures ajoutent rien à son éclat et à la majesté de ses lois. »

     

     

     

     Publié en 2018

     Date de publication originale : 1873

     Éditions Flammarion 

     544 pages 

     

     

     

     

     

    Résumé : 

    A soixante-huit ans, George Sand invente, pour amuser et instruire ses petites-filles, une dizaine de contes merveilleux. Au dire de la grand-mère, la nature est un monde peuplé d'esprits, dans lequel, secrètement, les montagnes s'animent (Le Géant Yéous), les nuages chantent (Le Nuage rose), les grenouilles et les fleurs conversent (La Reine Coax, Ce que disent les fleurs)...Même les statues et les tableaux, dans Le Château de Pictordu, prennent vie. Autant de faits extraordinaires dont seuls les enfants, véritables héros de ces contes d'apprentissage, peuvent être témoins...

    Dernier ouvrage publié du vivant de George Sand, les Contes d'une grand-mère (1873-1876) manifestent la vitalité sans faille de cet écrivain. Par-delà l'enseignement transmis aux enfants, c'est sa philosophie qu'elle dévoile à la veille de sa mort : voir, entendre, comprendre, aussi loin que possible. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    A la fin de sa vie, autrice renommée, George Sand s’attelle à la rédaction de contes et pas n’importe quels contes : ceux-ci sont destinés à ses petites-filles, Aurore et Gabrielle, qui passent de longues périodes en compagnie de leur grand-mère dans son domaine de Nohant, dans le Berry.
    Les contes, au nombre de treize et rassemblés ici en un seul volume, ont été initialement publiés en deux salves, en 1873 et 1876, l’année même de la mort de George Sand. C’est d’ailleurs le dernier livre publié de son vivant. Certains des contes, comme La Reine Coax ou Le Géant Yéous ont également été publiés en revue dans la Revue des deux mondes, respectivement le 1er juin 1872 et le 15 avril 1873.
    Si ces treize contes ont été initialement écrits pour les enfants, on sent tout le plaisir que l’autrice a eu à les inventer et ce plaisir est communicatif. Le temps de cette lecture, on retombe en enfance et c’est toujours très agréable.
    Le recueil est relativement riche même si, évidemment, comme souvent dans ce type d’ouvrages, on va préférer certains textes à d’autres. Dans l’ensemble, je me suis laissé porter avec bien plus d’intérêt que je n’aurais cru au départ, n’étant pas une fan de George Sand à la base : et puis, force est de constater qu’à mesure que je la redécouvre, je me réconcilie peu à peu avec son œuvre. J’ai vraiment apprécié ma lecture d’Elle et Lui l’année dernière et encore une fois, j’ai pris plaisir à lire la plume de Sand avec ce recueil. Je l’ai imaginée à Nohant, écrivant avec joie ces contes qu’elle s’imagine ensuite raconter à ses petites-filles, partager ce moment avec ces deux enfants qu’elle aime tant.
    Dans ces contes, le fantastique est omniprésent mais, comme souvent dans le fantastique du XIXème siècle, acceptable pour un esprit cartésien ou pour quelqu’un qui, comme moi, n’aime pas forcément ce genre-là ou ne le connaît pas très bien. Le fantastique se met ici au service de petites histoires édifiantes et qui, en quelques pages, parviennent à distiller un nombre assez important d’aventures. Tout en utilisant les ficelles du contes, George Sand s’en éloigne un peu pour imaginer des mondes et des manières d’écrire qui ne sont qu’à elle et c’est vraiment très agréable pour le lecteur, qui semble se replonger dans quelque chose de connu mais…pas tout à fait non plus.
    Si vous aimez retomber en enfance le temps d’une lecture, vous lover dans une bulle de nostalgie qui vous rappellera vos premières lectures, parfois dans des recueils un peu anciens ou un peu jaunis, ces histoires qui vous faisaient tant rêver en stimulant votre imaginaire, ce recueil est fait pour vous.

    En Bref :

    Les + : et si on retombait en enfance le temps d'une lecture ? Dans ce recueil imaginé par George Sand à la fin de sa vie, on ressent tout son amour pour ses petites-filles, auxquelles il est destiné et on replonge avec plaisir dans ces histoires merveilleuses qui ont peuplé notre enfance et nous faisaient rêver.
    Les - :
    deux parties un peu inégales, j'ai trouvé que la première était un peu plus captivante, mais ceci est un point de vue subjectif et tout à fait personnel.


     Contes d'une grand-mère ; George Sand

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 7 Avril à 00:26

    Ce livre me tente ÉNORMÉMENT ! :-D J'adore les contes alors ça me fera le plus grand bien d'en relire ! Et je ne connais pas encore assez l'oeuvre de George Sand alors je serais ravie d'y remédier avec des contes qu'elle a écrit en pensant à ses petites-filles !

    Et puis j'adore cette couverture ;-)

      • Dimanche 7 Avril à 10:07

        Je ne savais pas du tout que George Sand avait écrit des contes avant de visiter le domaine de Nohant à l'automne dernier. J'ai choisi celui-ci et La mare au diable aussi, que je veux lire depuis un moment. J'avais intégré les Contes d'une grand-mère à mes lectures du Cold Winter Challenge mais finalement j'ai débordé. happy Pour éviter l'overdose, j'en lisais quelques pages chaque soir et finalement, j'ai bien avancé comme cela. Comme je le dis dans ma chronique, comme dans n'importe quel recueil de contes ou de nouvelles, il y en a certains que j'ai préférés mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé. Après ma lecture d'Elle et Lui l'an dernier, je me réconcilie progressivement avec l'oeuvre de Sand. 

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