• Au Service Secret de Marie-Antoinette, tome 2, Pas de répit pour la reine ; Frédéric Lenormand

    « Il ne leur restait qu'une certitude, dans cette affaire : ils ne pouvaient plus avoir de certitudes. »

    Couverture Au service secret de Marie-Antoinette, tome 2 : Pas de répit pour la Reine

     

     

      Publié en 2019

      Editions de La Martinière 

      331 pages 

      Deuxième tome de la saga Au service secret de          Marie-  Antoinette

     

     

     

    Résumé :

    C'est la guerre des farines : le peuple a faim ! Louis XVI s'en moque et continue de s'affairer à ses passe-temps : la serrurerie et l'horlogerie. A Marie-Antoinette de remonter ses manches ! Mettre la main sur un mystérieux trésor inca tomberait à pic pour acheter du pain à ses sujets. Mais gare à la malédiction qui frappe tous ceux qui s'approchent de l'or !

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Quel rapport entre Marie-Antoinette, jeune reine de France, une modiste, un coiffeur, un trésor inca ancestral et la guerre des Farines ? A première vue, aucun. Mais c'est sans compter l'imagination débordante et un brin irrévérencieuse de Frédéric Lenormand !
    Voguant sur la vague des cosy murder/cosy mystery qui sont très à la mode depuis quelques temps, l'auteur de Voltaire mène l'enquête nous propose ici une saga truculente et savoureuse comme un maracon, dans laquelle Marie-Antoinette, reine iconique s'il en est, tient le haut de l'affiche...tenez-vous bien, comme cheffe d'un renseignement parallèle à celui de la couronne.
    Et les deux émules de Sherlock Holmes auxquelles elle fait appel ne sont autre que sa modiste, Rose Bertin et son coiffeur, Léonard Autier.
    Tous deux ont réellement existé : Rose Bertin a été effectivement la modiste de Marie-Antoinette, si influente disait-on, qu'on la surnommait la « Ministre des Modes ». Elle tenait boutique à Paris, au Grand Mogol, où toutes les aristocrates et bourgeoises de la capitale se pressaient pour copier la reine.
    Quant à Léonard, il est connu pour avoir inventé les coiffures extravagantes qui caractérisent le règne de Marie-Antoinette, faites d'armatures métalliques sur lesquelles les cheveux, vrais ou postiches, viennent créer de véritables pyramides souvent surmontés de poufs thématiques, imaginés justement par Rose Bertin (ainsi du pouf à l'inoculation, porté par la reine et ses dames après que le roi Louis XVI et ses frères aient été inoculés de la petite vérole).
    Et voilà Rose et Léonard, qui ne raffolent pas l'un de l'autre, obligés de collaborer pour le service de leur reine bien-aimée - et qui, disons-le pragmatiquement, est aussi leur gagne-pain.
    Après L'enquête du Barry, qui nous lançait sur les traces d'un somptueux bijou volé, Pas de répit pour la reine nous offre une intrigue encore plus surréaliste mais on retrouve avec bonheur nos deux protagonistes et on n'aime rien tant que leurs prises de bec et leur compétition larvée.
    Nous sommes donc en 1775 : Louis XVI et Marie-Antoinette règnent depuis moins d'un an et sont déjà confrontés à leur première révolte populaire. Le prix des grains et donc du pain a augmenté en flèche, affamant les plus pauvres. Dans Paris et ailleurs, les boulangeries sont prises d'assaut. Cette crise alimentaire, découlant notamment du système libéral mis en place par Turgot, le contrôleur général des Finances, que l'Histoire a retenu sous le nom de Guerre des Farines.
    Parce que Louis XVI, toujours indécis, préfère se consacrer à des ouvrages de serrurerie ou d'horlogerie, Marie-Antoinette décide de prendre le taureau par les cornes et d'agir. Quand elle apprend qu'un mystérieux trésor des Amériques circulerait dans le royaume, elle met Léonard et Rose sur le coup : et si cet or inespéré pouvait tomber à point nommé, afin de mettre fin aux émeutes et nourrir le peuple ?
    Trimbalant avec eux une mystérieuse autant que désagréable statuette inca surnommée Carmencita et qui pourrait peut-être bien être plus précieuse qu'il n'y paraît au premier abord et que sa mine renfrognée le laisse penser, les deux acolytes se lancent donc sur la piste du trésor de Panamá qui, depuis le XVIIème siècle, semble avoir porté malheur à tout ceux qui l'ont approché. Et quand les morts commencent à apparaître sur leur chemin comme autant d'embûches, le coiffeur et la modiste, pourtant relativement cartésiens, ne sont pas loin de le croire...
    Encore une fois, j'ai beaucoup aimé cette petite enquête. Alors oui, elle ne paye pas de mine mais c'est toujours un plaisir de retrouver Frédéric Lenormand et son style inimitable. Il m'a toujours beaucoup fait rire dans Voltaire mène l'enquête et je retrouve là cette plume familière, au service d'une saga qui sort malgré tout de l'ordinaire.
    Si vous aimez les enquêtes très tortueuses effectivement, vous risquez de rester sur votre faim. Mais si, comme moi, vous aimez le contexte historique et les personnages mis en avant dans cette saga, à commencer par Marie-Antoinette, vous aimerez probablement la retrouver...là où ne l'attend pas, finalement. Frédéric Lenormand joue avec ses personnages et ce, pour notre plus grand plaisir. Et en même temps, il ne faut pas oublier que l'auteur connaît son sujet sur le bout des doigts et prend prétexte de dénoncer les absurdités du XVIIIème siècle pour montrer du doigt, par ricochet, celles de notre époque.
    Bref, vous l'aurez compris, c'est encore un succès pour moi et c'était un grand plaisir de retrouver Rose et Léonard dans cette deuxième enquête. Une lecture légère et sans prise de tête, qui vous fera rire et sourire bien souvent.

    En Bref :

    Les + : une lecture légère en apparence mais qui n'en dénonce pas moins certains travers de la société du XVIIIème siècle et prend plaisir à les mettre en exergue avec ceux de notre temps, des personnages intéressants, truculents et hauts en couleur. 
    Les- :
    pour moi, aucun. Sans être la saga policière du siècle, ça se laisse lire, c'est plaisant et c'est tout ce que j'aime, donc pas de point négatif à soulever.


    Au Service Secret de Marie-Antoinette, tome 2, Pas de répit pour la reine ; Frédéric Lenormand

      Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle


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