• Romans Policiers /Cosy mystery/ Enquêtes Historiques / Thrillers

    Romans Policiers / Enquêtes Historiques / Thrillers

     

    SOMMAIRE ROMANS POLICIERS, ENQUÊTES HISTORIQUES, THRILLERS 

     

     

    - A - 

    Les Aventures de Guilhem d'Ussel, t3 : Londres, 1200

    Les Aventures de Guilhem d'Ussel, t4 : Montségur, 1201

    Les Aventures de Guilhem d'Ussel, t5 : Rome, 1202

    Les Aventures de Guilhem d'Ussel, t6 : Rouen, 1203

    De Taille et d'Estoc : La jeunesse de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour

    Férir ou Périr : La jeunesse de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour

    Aillon (d') Jean, Les Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour : L'Evasion de Richard Cœur-de-Lion et autres aventures 

    Aillon (d') Jean, Les Aventures d'Olivier Hauteville, t4 : Récits Cruels et Sanglants durant la Guerre des Trois Henri

    Aillon (d') Jean, Les Aventures d'Olivier Hauteville, t5 : Dans les griffes de la Ligue 

    Aillon (d') Jean, Les Chroniques d'Edward Holmes et Gower Watson, t1 : Une étude en Ecarlate

    Aillon (d') Jean, Les Chroniques d'Edward Holmes et Gower Watson, t2 : Le Chien des Basqueville

    Aillon (d') Jean, Les Chroniques d'Edward Holmes et Gower Watson, t3 : La Ville de la Peur 

    Aillon (d') Jean, Le Duc d'Otrante et les Compagnons du Soleil 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t1 : Les Ferrets de la Reine 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t2 : Le Mystère de la Chambre Bleue 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t3 : La Conjuration des Importants 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t4 : La Conjecture de Fermat 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t5 : L'Homme aux Rubans Noirs 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t6 : L'Exécuteur de la Haute Justice 

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t7 : L’Énigme du Clos Mazarin

    Aillon (d') Jean, Les Enquêtes de Louis Fronsac, t8 : Le Secret de l'Enclos du Temple 

    Aillon (d') Jean, Marius Granet et le Trésor du Palais Comtal 

    - B - 

    Barde-Cabuçon Olivier, Une Enquête du commissaire aux Morts-Étranges, t1 : La Femme sans Visage

    Barde-Cabuçon Olivier, Une Enquête du commissaire aux Morts-Étranges, t2 : Messe noire

    Barrière Michèle, Les Enquêtes de Quentin du Mesnil, maître d'hôtel à la Cour de François Ier, t1 : Le Sang de l'Hermine 

    Barrière Michèle, Les Soupers Assassins du Régent 

    Barrière Michèle, Meurtres au Potager du Roy

    - C - 

    Carayon Christian, Le Diable sur les Épaules 

    - D - 

    Doherty Paul, Mathilde de Westminster, t1 : Le Calice des Esprits 

    Doherty Paul, Mathilde de Westminster, t2 : Le Combat des Reines 

    Doherty Paul, Mathilde de Westminster, t3 : Le Règne du Chaos 

    Doyle Arthur Conan (sir), Le Chien des Baskerville suivi de La Vallée de la Peur 

    - E - 

    - F - 

    Franklin Ariana, Adelia Aguilar, t1 : La Confidente des Morts 

    - G - 

    Granger Ann, Lizzie et Ben, t1 : Un Intérêt particulier pour les Morts

    Granger Ann, Lizzie et Ben, t2 : 

    Granger Ann, Lizzie et Ben, t3 : 

    Granger Ann, Lizzie et Ben, t4 : Un Flair Infaillible pour le Crime 

    Granger Ann, Lizzie et Ben, t5 : Le Témoignage du Pendu 

    Granger Ann, Lizzie et Ben, t6 : Le Brouillard tombe sur Deptford 

    - H - 

    - I - 

    - J -

    Japp Andrea H., La Malédiction de Gabrielle, t1 : Le Fléau de Dieu

    Japp Andrea H., La Malédiction de Gabrielle, t2 : A l'Ombre du Diable 

    - K - 

    - L - 

    Lenormand Frédéric, Voltaire mène l'enquête, t1 : La Baronne meurt à Cinq Heures

    Lenormand Frédéric, Voltaire mène l'enquête, t2 : Meurtre dans le Boudoir

    Lenormand Frédéric, Voltaire mène l'enquête, t3 : Le Diable s'habille en Voltaire 

    - M -

    Maitland Karen, La Compagnie des Menteurs

    Maitland Karen, La Malédiction de Norfolk

    Maitland Karen, Les Âges Sombres 

    Mention Michaël, La Voix Secrète 

    Moore Viviane, Alchemia, t1 : La Femme sans Tête

    Moore Viviane, Alchemia, t2 : L'Homme au Masque de Verre

    Moore Viviane, Alchemia, t3 : Le Souffleur de Cendres 

    Moore Viviane, Galeran de Lesneven, t1 : La Couleur de l'Archange 

    Morata Anne-Laure, Les Rohan-Montauban, t1 : L'Héritier des Pagans

    Morata Anne-Laure, Les Rohan-Montauban, t2 : Le Jeu de Dupes

    Morata Anne-Laure, Les Rohan-Montauban, t3 : Meurtres à Versailles 

    - N - 

    - O - 

    - P - 

    Parot Jean-François, Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, t12 : La Pyramide de Glace 

    Parot Jean-François, Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, t13 : L'Inconnu du Pont Notre-Dame 

    Parot Jean-François, Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, t14 : Le Prince de Cochinchine 

    Perry Anne, Charlotte et Thomas Pitt, t1 : L'Etrangleur de Cater Street

    Perry Anne, Charlotte et Thomas Pitt, t2 : Le Mystère de Callander Square

    Perry Anne, Charlotte et Thomas Pitt, t3 : Le Crime de Paragon Walk

    - Q - 

    - R - 

    - S - 

    - T - 

    - U - 

    - V - 

    - W - 

    - X - 

    - Y - 

    - Z - 

  • « C'est notre boulot, même quand ça paraît injuste. Parce que si  nous ne faisons pas éclater la vérité au grand jour, quelqu'un d'autre en pâtira. »

     

        Publié en 2023 en Angleterre

      En 2023 en France (pour la présente édition)

      Titre original : The Dales Detective Series, book      9,Date with Justice

      Éditions Robert Laffont (collection La Bête Noire)

      416 pages

      Neuvième tome de la saga Les Détectives du Yorkshire

     

     

     

    Résumé :

    La mort rattrape ceux qui la fuient.

    La découverte du cadavre d'un écologiste fait souffler un vent de panique sur les Vallons. Tout accuse Will Metcalfe, le frère de Delilah. Mais Delilah ne peut croire à la culpabilité de son frère, et Samson non plus.
    Déterminés à prouver l'innocence de Will, les deux détectives mènent l'enquête. Mais la justice se paiera au prix fort...

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Les Détectives du Yorkshire, c’est comme un bon vin : ça se bonifie avec le temps. A mesure que la série avance, s’étoffe, elle devient plus savoureuse.
    Déjà neuf tomes et pourtant, la magie opère toujours autant et surtout, toujours aussi bien. C’est parfois difficile de tenir dans la durée mais quand l’enthousiasme du lecteur, au bout de neuf intrigues, neuf enquêtes, continue d’être entier, force est de constater que ça fonctionne.
    Pourtant, comme beaucoup de lecteurs des Détectives, j’avais peur qu’après la résolution de l’enquête en forme de fil rouge qui nous occupait déjà depuis plusieurs tomes et qui a trouvé son dénouement dans le huitième opus (Rendez-vous avec le diable), ça retombe un petit peu. Cette neuvième enquête allait, en quelque sorte, faire peau neuve et se distinguer des précédentes…et finalement ça marche parfaitement bien ! C’est bien simple, ce tome fait même partie de ceux que j’ai préféré, si tant est que j’en ai préféré un parmi tous ceux déjà publiés (j’avoue que c’est difficile de faire mon choix tant j’aime cette série dans sa globalité).
    Lorsque Rendez-vous avec la justice s’ouvre, nous sommes en août et tout Bruncliffe est invité à un mariage. Mais le temps ne reste pas à la fête bien longtemps puisque dès le lendemain, le corps d’un écologue, travaillant depuis quelque temps pour un fermier du coin, est retrouvé mort dans les fours à chaux sur les hauteurs de la ville. Et le gros problème, c’est que très vite, le principal suspect est Will Metcalfe, le frère de Delilah : tous les soupçons convergent vers lui et il n’a pas d’alibi. Pour couronner le tout, les invités du mariage ont été témoins d’une altercation assez violente entre lui et la victime, Ross Irwin. De là à ce que le fermier, un peu sanguin, ait eu un geste malheureux…c’est en tout cas ce dont la police de Leeds est convaincue.
    Mais Delilah ne peut pas croire que son frère soit un assassin. Alors, aidée de Samson – fraîchement revenu de Londres – de son neveu Nathan, d’Ida Capstick et de tous les habitants de Bruncliffe qui ne veulent qu’une chose, disculper Will Metcalfe, elle va remuer ciel et terre pour prouver à la police qu’elle fait fausse route et que son frère n’est pas un meurtrier. A mesure que Samson et Delilah enquêtent, ils découvrent le passé trouble de Ross Irwin mais aussi ses méthodes plus que douteuses, qui pourraient être à l’origine de différends et peut-être bien d’un suffisamment violent pour conduire au meurtre. Mais leur temps est compté car aucune preuve ne venant infirmer la culpabilité de Will, ce dernier est sur le point d’être inculpé pour meurtre ! Il faudra donc toute la détermination de nos deux détectives pour trouver la solution…mais une solution qui risque malgré tout de bouleverser Bruncliffe à jamais.
    Comme je l’ai déjà dit plus haut, j’ai vraiment apprécié ce tome, je m’en suis délectée de la première jusqu’à la dernière page. Rebondissements, retournement de situation, conjectures diverses…Rendez-vous avec la justice ne nous laisse pas de répit et on reste suspendu, retenant notre souffle, aux différentes hypothèses de nos deux fins limiers, toujours aidés de leur mascotte, Calimero.
    Même si Bruncliffe a une propension assez importante à attirer les meurtres et les affaires criminelles, cette petite communauté du Yorkshire a quelque chose de profondément authentique et chaleureux : on se sent bien avec ces personnages que l’on a appris à connaître depuis le premier tome et on les retrouve à chaque fois comme de vieux amis : le salon de thé La Pâtisserie des Monts, l’étude du notaire, l’Agence de Recherche des Vallons, la Taverne de Troy Murgatroyd ou encore, les retraités attachants de Fellside Court…l’univers ne fait que gagner en authenticité et en réalité de tome en tome, on découvre à mesure de nouveaux protagonistes ou de nouveaux lieux et c’est vraiment sympa.
    L’autre point fort de cette série, pour moi, c’est que c’est une série de cosy mystery certes, mais qui n’est pas aussi légère que ça et n’est pas non plus cliché, alors que c’est le cas des Thés meurtriers d’Oxford par exemple, qui est très légère et un peu clichée sur les bords (tout en étant agréable et divertissante malgré tout). Julia Chapman n’a pas peur d’aborder des sujets parfois assez compliqués et d’orienter ses enquêtes sur des thèmes qu’on ne s’attend pas forcément à retrouver dans des enquêtes dites « cosy ». Mais ça marche ! Ça marche parce que cela donne un véritable relief, une véritable teneur à une saga qui n’en manquait déjà pas mais qui de fait, acquiert une valeur ajoutée réelle.
    Je crois que c’est vraiment ça qui emporte tous mes suffrages, outre bien évidemment le duo Samson-Delilah qui fonctionne à merveille et dont on scrute avec attention l’évolution des relations depuis plusieurs tomes. Même si souvent on cherche le divertissement et la légèreté en lisant des cosy mysteries qui sont censés ne pas être « prise de tête », cela fait du bien aussi de lire des enquêtes qui tiennent la route et qui peuvent parler de prédation sexuelle, de trafics d’êtres humains et de réseaux de crime organisé parce que malheureusement, ça fait partie de la vraie vie et du quotidien de notre époque et que tout édulcorer n’est pas salutaire non plus. C’est sûrement ça aussi qui fait de Bruncliffe un lieu dans lequel on peut se projeter : car l’entraide, la solidarité, l’amitié sont contrebalancées aussi par des zones plus sombres où évoluent des personnages plus louches et qui ne sont pas animés de très bonnes intentions. Et Julia Chapman arrive vraiment à bien équilibrer, entre le cosy mystery ultra léger et des enquêtes un peu plus noires qui nous ramènent vers le roman policier pur et donc, pas léger du tout pour le coup.
    Bref, Rendez-vous avec la justice est encore une fois une très bonne mouture, un tome qui n’a pas à rougir face à ses prédécesseurs, qui nous donne souvent l’occasion de rire, de sourire, de s’attendrir mais aussi de retenir notre souffle et d’espérer…si je devais résumer ce tome en quelques mots je dirais : toujours au top ! Et ce n’est pas peu dire. Un seul conseil, si vous n’avez pas encore lu Les Détectives du Yorkshire, lancez-vous, vous ne serez pas déçu !

    En Bref :

    Les + : toujours au top ! C'était une joie de revenir à Bruncliffe et de retrouver les personnages et la petite communauté, chaleureuse et attachante. J'ai toujours un pincement au cœur en me disant qu'on s'approche de la fin et du dernier tome tant cet univers a su me convaincre et me séduire.
    Les - : Aucun, comme toujours ! 


    Les Détectives du Yorkshire, tome 9, Rendez-vous avec la justice

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  

     

      • Retrouvez ci-dessous mes avis sur les sept premiers tomes :

    Rendez-vous avec le crime

    Rendez-vous avec le mal (pour un cosy murder 100% Noël)

    Rendez-vous avec le mystère

    Rendez-vous avec le poison

    Rendez-vous avec le danger

    Rendez-vous avec la ruse

    Rendez-vous avec la menace

    Rendez-vous avec le diable 


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  • « Ah le cyanure... dit le vieux professeur en souriant. Un grand classique. Vous savez que c'était l'un des préférés d'Agatha Christie ? Elle l'a utilisé dans dix de ses romans, de toutes sortes de manières inventives ; par injection, dans des boissons, des sels odorants, et même dans une cigarette. »

     

     

         Publié en 2016 en Australie

      En 2022 en France (pour la présente édition)

      Titre original : Oxford Tearoom Mysteries, book 2,    Tea with Milk and Murder

      Éditions City

      299 pages

      Deuxième tome de la saga Les Thés meurtriers d'Oxford

     

     

    Résumé :

    Qu’est-ce qui a bien pu passer par la tête de Gemma d’aller au vernissage d’une exposition d’art contemporain d’Oxford ? Elle déteste toutes ces toiles prétentieuses et elle s’ennuie ferme… Jusqu’à ce que l’une des invitées, après avoir avalé une tasse de thé, se mette à convulser et tombe raide morte. Empoisonnée. Shocking! Voilà qui fait tache dans cette galerie chic à l’ambiance minimaliste et feutrée. Dare-dare, Gemma flaire l’assassinat. D’autant qu’il y a une ombre au tableau : le propriétaire de la galerie ne pouvait pas voir la victime en peinture ! Aidée d’un charmant inspecteur et de quatre vieilles commères, Gemma plonge dans un mystère plus complexe qu’un plum pudding. Et surtout plus dangereux, car elle pourrait bien être la prochaine sur la liste du tueur…

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

     Mais dans quelle galère est encore allée se fourrer Gemma en acceptant une invitation pour un ennuyeux – et pompeux – vernissage à Oxford, qui plus est un samedi soir ? Entendre parler d’art contemporain au milieu de pseudo connaisseurs, la barbe. Seulement, l’une des exposantes est sa meilleure amie, Cassie et que ne ferait-on pas pour sa meilleure amie ?
    Mais tout bascule quand Gemma, sortie prendre l’air dans la cour, surprend une conversation étrange puis voit s’effondrer sous ses yeux l’une des invitées de la réception, arrivée passablement éméchée et qui a fait un scandale au propriétaire de la galerie. Et la douche est plus que froide quand les témoins s’aperçoivent très vite que la jeune femme est…morte, peut-être empoisonnée, après avoir consommé une tasse de thé.
    Commence alors pour Gemma une enquête informelle, même si la police d’Oxford est sur le coup et fait très bien son travail – surtout le séduisant inspecteur Devlin O’Connor, ancien compagnon de la jeune femme avant son départ en Australie.
    Qui pouvait en vouloir à cette jeune femme au point d’attenter à ses jours en l’empoisonnant ? Lors de ses investigations, Gemma se rend compte que, non seulement elles étaient voisines mais surtout, que Sarah, la victime, avait plus d’ennemis que d’amis et que de nombreuses personnes à Oxford auraient pu avoir un mobile pour la supprimer, de l’une de ses camarades de fac en passant par son ancienne gouvernante, remerciée du jour au lendemain.
    Que s’est-il donc passé et comment a-t-elle été empoisonnée ? Gemma se met en quête d’indices et son amitié avec Cassie pourrait bien en pâtir car le petit ami de cette dernière, qui est aussi le propriétaire de la galerie, semble très impliqué dans cette nouvelle affaire…mais Gemma ne se laisserait-elle pas entraîner par son antipathie naturelle pour le compagnon un peu trop prétentieux de Cassie ? Seulement, est-ce aussi facile et prévisible ? Et en se dévoilant, Gemma n'est-elle pas en train de se mettre en danger en prenant le risque de mettre le tueur sur sa piste ?
    Ce deuxième tome des Thés meurtriers d’Oxford étoffe la série et lui donne de la teneur, du relief même s'il est dans la veine du premier. Certes, l’enquête est assez légère mais c’est plaisant de retrouver le personnage de Gemma, déjà rencontrée dans le premier tome et qui a quitté sa vie en Australie pour revenir dans sa région natale et qui a ouvert un salon de thé dans un petit village pittoresque et touristiques des Cotswolds. D’ailleurs, si je devais émettre un seul petit regret, c’est que le salon de thé et toutes ses gourmandises passent un peu au second plan dans ce tome, puisqu’il est essentiellement concentré à Oxford. Mais cela est aussi un point fort car on découvre le fonctionnement de l’une des plus anciennes universités d’Angleterre et ses traditions bien ancrées.
    H.Y Hanna utilise avec habileté les codes du cosy mystery pour imaginer une série so british, gourmande et sucrée qui est plutôt séduisante. Des personnages déjà rencontrés dans le premier tome sont en train de prendre de l’importance, comme les « vieilles chouettes », ces trois vieilles dames de Meadowford-on-Smythe qui ne peuvent pas s’empêcher de mettre leur nez partout et qui se retrouvent parfois dans des situations des plus cocasses ! La relation entre Gemma et sa mère est aussi un peu moins cliché et ce n’est pas dommage, je trouve que cette évolution est sympa et j’espère vraiment qu’elle va perdurer dans les tomes suivants. Quant à Muesli, la petite chatte de Gemma, elle est un véritable alter ego de sa maîtresse et une mascotte très attachante. Franchement, que serait un cosy mystery sans gourmandises, sans Angleterre et sans animal ?
    J’ai passé un excellent moment avec ce deuxième tome et j’ai suivi l’enquête avec plaisir : elle est simple, sans énorme rebondissements mais c’est très sympa et il me tarde donc de découvrir la suite de la série, même si en soi, elle n’est ni prévisible, ni révolutionnaire. Et j’espère évidemment retrouver sur le devant de la scène le beau et chaleureux salon de thé de Gemma, niché dans un petit village des plus anglais.

    Les Cotswolds, région touristique et pittoresque d'Angleterre, ont inspiré l'autrice H.Y Hanna pour sa saga gourmande et cosy

    En Bref :

    Les + : j'ai vraiment apprécié retrouver Gemma mais aussi Mabel et ses amies ainsi que la petite chatte Muesli, toujours aussi attachante. L'univers s'étoffe et l'enquête est plaisante à suivre.
    Les - : ce n'est pas révolutionnaire et c'est même parfois un peu prévisible mais...c'est un cosy mystery et il faut accepter de jouer le jeu !


    Les thés meurtriers d'Oxford, tome 2, Beau thé fatal ; H.Y Hanna

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 

     

     

    • Découvrez une autre enquête gourmande de Gemma Rose avec sa première aventure :

     

    - Chou à la crim'

     

     


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  • « En l'année du Seigneur 1345, vers la fin du mois de mars, Saturne, Jupiter et Mars entrèrent en conjonction entre les 15e et 17e degrés du Verseau. Il en résulta un événement astronomique qui enflamma les cœurs et les esprits des savants. S'il n'est pas facile d'établir dans quelle mesure les mouvements des corps célestes ont influé sur les actions humaines, il est avéré que les années suivantes virent l'Europe livrée à la guerre, à la famine et à la peste. L'Occident chrétien tout entier devint le théâtre d'une danse macabre qui réveilla la peur de l'Apocalypse. »

    Couverture Codex Millenarius, tome 1 : L'abbaye des cent péchés

     

     

         Publié en 2014 en Italie 

      En 2016 en France (pour la présente édition)

      Titre original : L'abbazia dei cento peccati

      Editions Michel Lafon

      429 pages 

      Premier tome de la saga Codex Millenarius

     

     

     

     

     

    Résumé :

    Août 1346. Le Lapis Exilii, une précieuse relique dont le pouvoir est susceptible de faire basculer l’Europe dans un chaos plus destructeur encore que les guerres qui la consument, attire les convoitises du puissant Karel de Luxembourg et du cardinal d’Avignon, prêts à tout pour s’en emparer.
    Lorsque le valeureux chevalier Maynard de Rocheblanche reçoit la lourde tâche de le retrouver afin d’empêcher qu’il ne tombe entre de mauvaises mains, il s’élance sur les routes de France et d’Italie.
    Mais il ne saurait y avoir de quête sans danger, et celle-ci est loin de faire exception…

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    En 1346, la guerre latente avec l'Angleterre vient de prendre un nouveau tournant et le roi Philippe VI de Valois est en déroute devant la puissance du roi d'Angleterre Edouard III. En août 1346, la cavalerie française est battue par les archers de l'armée britannique à Crécy : c'est la première défaite d'une longue série qui culmine en 1415 avec Azincourt. 
    Le chevalier Maynard de Rocheblanche se réveille sur le champ de bataille jonché de cadavres, blessé mais bien vivant. Alors qu'il tente discrètement de fuir, Rocheblanche est arrêté par un agonisant, qui s'avère être le roi Jean de Bohême : mortellement touché, le roi lui confie un mystérieux parchemin et un anneau. Maynard se retrouve alors bien malgré lui mêlé à une sombre intrigue et détenteur d'un dangereux secret...quels mystères et dangers recèlent ce parchemin sur lequel sont inscrites des phrases sibyllines et cet anneau gravé d'un blason cardinal ? Et quel est leur lien avec la précieuse relique du Lapis Exilii, mentionnée dans le parchemin ? 
    Pour Maynard commence alors une quête aventureuse et pas dénuée de nombreuses embûches sur les traces de ceux qui sont en possession de la clé de l'énigme. Mais, dès lors qu'il se trouve en possession du parchemin du roi de Bohême, le chevalier français se rend compte que des ennemis de l'ombre se sont mis sur son chemin et le premier n'est pas le moindre puisqu'il s'agit du prince Karel de Luxembourg, le propre fils du roi de Bohême. Surtout, Maynard va vite se rendre compte que ce secret dont il a été fait le dépositaire bien malgré lui est si brûlant et dangereux que même ses proches ne sont plus à l'abri et sa sœur Eudeline, abbesse d'un couvent non loin de Reims, devra elle aussi faire preuve d'esprit et de ruse pour échapper aux ennemis de son frère.  
    Les pérégrinations de Rocheblanche l'amèneront d'un mystérieux monastère du Mont-Fleuri jusqu'aux rives du Pô, à l'abbaye de Pomposa, où se cache peut-être - en partie du moins - la clé de cette énigme qui semble le dépasser et impliquer de nombreux éminents personnages, que ce soit le nouveau roi de Bohême ou bien un cardinal de l'Eglise romaine - qui, en ce milieu du XIVème siècle ne l'est plus tant que ça, romaine, puisque les papes ont déménagé à Avignon, provoquant ce que l'on appelle le Grand Schisme d'Occident, dans un contexte de conflit plus ou moins larvé entre les deux grandes puissances occidentales de l'époque, la France et l'Angleterre. 
    Un mystérieux codex, un parchemin dangereux, des reliques, des moines et des abbayes...on a déjà fait plus innovant, me direz-vous et pour ceux qui ont lu Le nom de la rose d'Umberto Eco ne pourront sans nul doute s'empêcher d'avoir une pensée pour ce roman, même si Marcello Simoni ne le mentionne pas comme possible source d'inspiration. Mais il n'en faut pas beaucoup plus pour faire le lien : l'abbaye, l'époque, même si L'abbaye des cent péchés n'est pas vraiment à proprement parler un huis-clos comme peut l'être Le nom de la rose et on peut ici plutôt parler de quête que de véritable enquête policière
    Toujours est-il que ce premier tome d'une série qui en comptera trois n'est pas mauvais du tout même si, pour être honnête, il ne s'y passe pas grand chose. Je pense que, dans L'abbaye des cent péchés, Marcello Simoni a posé les bases de son triptyque. Ainsi, nous découvrons les personnages et l'univers dans lequel ils vont évoluer mais sans apprendre tant que cela sur eux, à l'exception de Maynard et Eudeline de Rocheblanche, dont on comprend assez vite qu'ils sont liés tous deux par un passé commun assez traumatisant. Maynard a ainsi décidé de prendre au pied de la lettre les valeurs de courage, d'abnégation et d'altruisme qui sont celles de la chevalerie et Eudeline s'est retirée du monde pour en fuir les déceptions et les dangers, dirigeant d'une main de maître son couvent de Sainte-Balsamie. 
    Nous croisons les autres personnages sans trop savoir encore quels sont leurs liens et quelle sera leur importance pour la suite de l'intrigue : une mystérieuse jeune fille aux yeux pers, une famille de peintres italiens dont le fils, plus doué que le père, semble sur le point de découvrir une nouvelle technique picturale, maniant le fusain dans une sorte d’apothéose mystique, une jeune femme manipulée par un cardinal qui en a fait son jouet sexuel et son espionne mais qui s'avère bien plus complexe qu'elle n'y paraît et dont la bonté instinctive contrebalancera peut-être la noirceur induite par une vie difficile de labeur et de misère, des moines qui cachent peut-être de sombres secrets et des ambitions mal dissimulées dans les plis de leur coule...
    J'avoue être assez bon public pour ce type de romans où il est question d'une quête spirituelle voire mystique, d'un livre mystérieux et quelque peu prophétique, de mystérieuses reliques qui apporteraient pouvoir et reconnaissance à son propriétaire, à tel point que l'on pourrait tuer pour elles...et je ne dois pas être la seule parce que sinon, des romans comme Le nom de la rose, déjà cité plus haut ou encore Da Vinci Code, n'existeraient pas. 
    J'ai donc vraiment apprécié ce premier tome, même s'il m'a un peu laissée sur ma fin dans le sens où j'ai l'impression d'avoir renversé la boîte du puzzle et de me retrouver devant une multitude de pièces qui, pour le moment, n'ont pas beaucoup de liens entre elles mais ne demandent justement qu'à être rattachées les unes aux autres pour former un tout cohérent et compréhensible. J'avoue, pour le moment, je ne sais pas - ou je n'ai pas compris - où l'auteur voulait en venir ni nous emmener mais je pense que c'est normal et qu'il va ensuite distiller des clés dans les deux romans suivants que je me fais déjà une joie de découvrir. J'ai apprécié suivre le personnage de Maynard dans sa quête : ce dernier m'a parfois, par certains aspects de sa personnalité, rappelé le personnage de Matthias Tannhauser, le héros de Tim Willocks dans La Religion ou encore, celui de Guilhem d'Ussel, le chevalier troubadour de Jean d'Aillon
    Bref, ce fut une lecture très agréable et, pour moi qui adore le Moyen Âge depuis que je suis enfant, une nouvelle plongée dans une époque passionnante. Il est vrai que le Moyen Âge se prête parfaitement bien à ces intrigues mystiques. 
    Pour conclure, je dirai donc que ma curiosité est d'ores et déjà piquée et que c'est avec beaucoup d'intérêt que je découvrirais la suite des aventures du chevalier de Rocheblanche dans sa quête du Codex Millenarius et du Lapis Exilii

     En Bref :

    Les + : premier tome d'un triptyque prometteur, L'abbaye des cent péchés alterne entre mystères, aventures et autres rebondissements entre la France et l'Italie du XIVème siècle.  
    Les - :
    beaucoup de questions et peu de réponses...cela peut être frustrant même si évidemment c'est normal car ce premier tome n'est que l'amorce d'une saga bien plus vaste. 


    Codex Millenarius, tome 1, L'abbaye des cent péchés ; Marcello Simoni

         Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 


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  • « Parfois, même les gens que l'on aime sont capables du pire. Et nous n'échappons pas à la règle. Nous aussi nous sommes capables de laideur, de stupidité, de bassesse. »

    Couverture Mort à Devil's Acre

     

     

         Publié en 1985 en Angleterre

      En 2013 en France (pour la présente édition)

      Titre original : Death in the Devil's Acre

      Editions 10/18 (collection Grands Détectives)

      286 pages 

      Septième tome de la saga Les enquêtes de Charlotte    et Thomas Pitt

     

     

     

     

    Résumé :

    Lorsqu'un docteur est retrouvé brutalement assassiné dans un quartier sordide, même les riverains les plus endurcis sont choqués. Mais le choc se change en horreur quand l'inspecteur Pitt découvre trois autres cadavres portant la même carte de visite : poignardés dans le dos et sauvagement mutilés. Thomas Pitt et sa femme Charlotte s'embarquent alors dans une enquête dont personne ne sortira indemne, de la pire canaille à l'aristocratie la plus respectée. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Par un froid matin de janvier de la fin de l'époque victorienne, un agent fait une macabre découverte dans le quartier de Devil's Acre : dans une cour sombre, ce qu'il prend pour un homme endormi sous un porche est en réalité le corps sans vie d'un médecin, le Dr Pinchin, tué d'un coup de poignard dans le dos et surtout, sauvagement mutilé. Appelé sur place, l'inspecteur Thomas Pitt prend en charge l'affaire mais l'enquête piétine tant et plus et bientôt, la police est prise de vitesse : un deuxième corps est retrouvé à Devil's Acre puis un troisième, sans qu'elle n'ait la moindre idée du profil du coupable
    Et tandis que Pitt enquête dans les bas-fonds de ce quartier déshérité, où la prostitution est monnaie courante et où les habitants vivent dans l'indigence la plus totale, son épouse Charlotte, malgré les injonctions de son époux, fait ses propres recherches dans la bonne société londonienne, aussi intouchable en apparence qu'hypocrite car, avec l'aide de sa sœur, l'intrépide lady Ashcroft, elle découvre que beaucoup de femmes de bonne famille, par ennui ou désœuvrement, aiment à s'encanailler dans des quartiers aussi mal famés que Devil's Acre
    Après Le cadavre de Bluegate Fields, qui abordait déjà le sujet de la prostitution, féminine comme masculine, on retrouve une enquête qui tourne sensiblement autour du même sujet ici. Nous ne sommes simplement plus dans le même quartier ni avec les mêmes personnages mais sinon, les deux intrigues sont assez similaires, je trouve. Des sept tomes que j'ai pu lire jusqu'ici, Mort à Devil's Acre est sûrement celui qui m'a le moins emballée pour le moment. C'était sympa et c'est toujours un plaisir de retrouver Charlotte et Thomas, mais j'ai trouvé l'enquête un peu lente et surtout, j'ai été déçue par la fin qui arrive de manière assez précipitée, comme si l'autrice soudainement en avait eu marre et était pressée de torcher son roman. Ainsi, je n'ai pas forcément eu de réponses aux questions que j'ai pu me poser au cours de ma lecture et même si je ne m'attendais pas à la révélation finale, j'ai trouvé que tout se terminait trop vite pour qu'on comprenne exactement les motivations et implications de chacun. Dommage ! En revanche, la relation entre Charlotte et Thomas, qui restait abordée de manière relativement pudique dans les premiers tomes (il n'y a pas forcément de scènes explicites entre les personnages) semble évoluer : ici j'ai eu l'impression qu'ils se témoignaient plus ouvertement non seulement leur estime mutuelle - Thomas a beau réprimander Charlotte car il ne veut pas qu'elle se mette en danger, il n'en estime pas moins ses capacités de déduction et sa propension à se glisser sans problème dans les hautes sphères londoniennes souvent verrouillées - mais aussi une certaine tendresse, que l'on ressentait implicitement dans les tomes précédents et que le lecteur déduisait forcément mais c'était peut-être moins évident. Donc si je devais retenir une chose de ce livre, ce serait ça, car le duo fonctionne vraiment à merveille, en tant que couple à la ville que comme binôme d'enquête

    En Bref :

    Les + : malgré quelques petits bémols c'est toujours une joie de retrouver ce duo mari et femme qui fonctionne si bien.
    Les - : une fin un peu précipitée et bâclée qui fait que le roman se termine à mon sens en queue-de-poisson sans que le lecteur ait pu saisir tous les enjeux de l'enquête.


     Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt, tome 7, Mort à Devil's Acre ; Anne Perry

      Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  

     

    • Alors, envie de partir avec Charlotte et Thomas en pleines affaires criminelles à l'époque victorienne ? Découvrez mes billets sur les six premiers tomes : 

     

    L'étrangleur de Cater Street 

    Le mystère de Callander Square

    Le crime de Paragon Walk

    Resurrection Row

    Rutland Place

    Le cadavre de Bluegate Fields

     


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  • « Les impressions et les sentiments peuvent vous mener aussi loin que les faits dans la quête de vérité. »

     

     Publié en 2016 en Angleterre

     En 2021 en France (pour la présente édition)

     Titre original : Lady Hardcastle Mysteries, book 2,   In the Market for Murder

     Éditions City

     348 pages

     Deuxième tome de la saga Les enquêtes de   LadHardcastle

     

     

     

    Résumé :

    En ce printemps 1909, Lady Hardcastle, aristocrate excentrique et détective amateur, profite d'un repos bien mérité dans le coin de campagne anglaise où elle s'est installée. Un calme qui est de courte durée...Spencer Caradine, un fermier local, s'effondre raide mort à la taverne, la tête dans sa tourte.

    Meurtre ou accident ? Inutile de compter sur les policiers locaux pas très futés pour lever le voile sur ce mystère. Lady Hardcastle et sa dame de compagnie, Florence, doivent prendre les choses en main et mener l'enquête. Mais la liste des suspects est longue comme un jour sans pain...

    Entre la femme de Caradine amoureuse d'un autre, son fils qui le haïssait et les villageois dont il prenait un malin plaisir à pourrir la vie, la victime n'avait que des ennemis. Les enquêtrices de choc vont devoir mobiliser une bonne dose d'astuce et de crochets du droit si elles veulent pouvoir savourer le brandy de la victoire !

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Par un pluvieux et orageux printemps typiquement anglais, nous retrouvons notre duo d’enquêtrices de choc : lady Emily Hardcastle et sa dame de compagnie, Flo Armstrong, rencontrées dans Petits meurtres en campagne.
    Pour vous situer rapidement si vous ne connaissez pas cette série : lady Hardcastle et Flo viennent de s’installer à la campagne, en plein cœur du Gloucestershire, dans le petit village de Littleton Cotterell, après avoir sillonné le monde et notamment l’Asie. On apprend qu’elles ont mené une vie plutôt non conventionnelle, au service du roi et de l’Etat – en somme, Emily Hardcastle et Flo ont été des espionnes et les voilà qui se retirent « au vert » si on peut dire, dans une vie plus calme mais pas forcément plus rangée pour autant.
    Une première enquête s’est littéralement jetée sous leurs pas lorsqu’elles ont été amenées à prêter main-forte à la police locale dans le cadre de l’affaire Frank Pickering. Une affaire qui n’est pas près d’être oubliée et dans laquelle elles ont laissé quelques plumes.
    Mais il semblerait que certaines personnes ne peuvent pas forcément vivre tranquillement et quand votre réputation vous précède, difficile d’être en paix : voilà qu’un fermier du coin, Spencer Caradine meurt soudainement à l’issue du marché à bestiaux hebdomadaire, la tête directement dans sa tourte au bœuf et aux champignons ! Que s’est-il passé ? Est-ce une mort naturelle, somme toute assez bête mais pas impossible ou bien sommes-nous face là à un meurtre habilement déguisé ? Tout se complique quand, commençant leur enquête, lady Hardcastle et Flo se rendent compte que Caradine faisait l’unanimité contre lui, de ses voisins à sa propre famille…et beaucoup de monde aurait pu avoir un intérêt à le voir mort, à commencer par son épouse, la jolie Audrey, amoureuse d’un autre ou les autres fermiers, à qui Caradine n’aimait rien tant que jouer des tours.
    Mais l’enquête promet de se corser quand soudain, le club de rugby de Littleton est victime d’un cambriolage et quand une partie du village s’adonne au spiritisme, séances qui convoquent un esprit des plus opiniâtres et décidé manifestement à accuser de meurtre un nouvel arrivant, Mr Nelson Snelson. Toutes ces affaires sont-elles liées ? Doit-on prendre pour argent comptant les assertions d’un esprit vengeur et surtout, qui en voulait suffisamment à l’irascible Caradine pour l’éliminer définitivement de la surface de la terre, alors qu’il semblait n’être apprécié de personne ?
    Dans ce deuxième tome des Enquêtes de Lady Hardcastle, toujours narré par Flo, sa dame de compagnie, on prend les mêmes – ou presque – et on recommence. Manifestement, la police n’est pas plus douée que dans le premier tome et les prodigieuses capacités du duo fraîchement arrivé dans la région, sont de nouveau sollicitées pour faire la lumière sur trois affaires distinctes mais qui pourraient peut-être bien finalement n’en faire qu’une.
    Toujours aussi fantasque, lady Emily Hardcastle dans ce tome, se met en tête d’apprendre à conduire une automobile (nous sommes en 1909 et l’automobile commence tout juste à apparaître) et de créer un film d’animation, à la manière de Georges Melliès qui popularise en ce début de XXème siècle le cinéma. Elle n’en reste pas moins concentrée sur la mission qu’on lui a confiée, en bon limier qu’elle est et n’aura de cesse de trouver le coupable.
    L’enquête est agréablement menée, sympathique à suivre, avec cette ambiance anglaise inimitable des cosy mysteries. A aucun moment je n’ai eu envie de chercher qui était le coupable, je me suis juste laissé porter, essayant de comprendre les liens entre les trois affaires auxquelles lady Hardcastle et Flo se retrouvent soudainement confrontées et les suivants avec intérêt dans leurs diverses pérégrinations sur les routes rurales du Gloucestershire. De nouvelles informations sur le passé des deux femmes sont à nouveau distillées, mais sans dévoiler entièrement le mystère, ce qui est agréable même si, évidemment, on en déduit que toutes deux ont connu une vie vraiment peu conventionnelle pour des femmes de cette époque-là et que la relation entre Emily et Flo est bien plus proche de celle de complices de travail que de maîtresse et domestique : l’irrévérence affectueuse de la seconde envers la première en est d’ailleurs une belle preuve.
    Je déplore seulement qu’en milieu d’ouvrage, j’ai eu soudain la sensation que la trame de l’intrigue se délitait un peu et je ne comprenais plus forcément sur qui ou quoi lady Hardcastle et Flo enquêtaient…Avait-on vraiment un lien entre toutes les affaires ? Pourquoi soudainement l’enquête sur Spencer Caradine avait-elle, en apparence, été laissée de côté ? Par chance, tout s’est à nouveau assemblé comme les pièces d’un puzzle pour apporter la solution d’une affaire finalement des plus banales au départ mais qui aura pris bien des chemins de traverse, mettant à mal tant la déduction de la police que de nos Sherlock Holmes et Dr Watson de Littleton Cotterell !
    Bref, cette enquête m’aura baladée agréablement pendant ses trois-cents et quelques pages sans que je ne m’ennuie à aucun moment. Si cette série n’a pas le charme attachant d’autres univers de cosy mystery, elle a pour elle un côté décalé des plus charmants et des personnages qu’on aime retrouver. Bref, c’est donc avec plaisir que je continuerai de découvrir les enquêtes d’Emily Hardcastle et de l’inénarrable Flo, dame de compagnie, cuisinière hors-pair et aussi douée dans les arts martiaux qu’un moine shaolin ! Ca promet de belles aventures, n’est-ce pas ?

    En Bref :

    Les + : une enquête bien menée et bien ficelée dans son ensemble, servie par les capacités de déduction assez prodigieuses de lady Hardcastle. L'univers est décalé et chaleureux comme un salon de thé anglais par un dimanche après-midi pluvieux !  
    Les - : une enquête en milieu du roman qui s'éparpille un peu et perd en souffle, mais par chance, les pièces du puzzle se rassemblent très vite donc c'est dans l'ensemble un bémol sans trop d'importance.

     


    Les enquêtes de Lady Hardcastle, tome 2, Meurtres dans un village anglais ; T.E Kinsey

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 

     

    • Retrouvez mon avis sur la première aventure d'Emily Hardcastle et sa dame de compagnie :

    - Petits meurtres en campagne

     

     


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