• L'orpheline de Foundling ; Stacey Halls

    « Peut-être étions-nous profondément façonnées par les deux, présent et passé, qui s'imbriquaient parfaitement dans nos existences, comme un cœur aux bords irréguliers. »

    Couverture L'Orpheline de Foundling

     

     

         Publié en 2020 en Angleterre

      En 2022 en France (pour la présente édition)

      Titre original : The Foundling

      Éditions Pocket

      416 pages 

     

     

     

     

     

    Résumé :

    Londres, 1747. Bess Bright, vendeuse sur le marché aux poissons de Billingsgate, voit se refermer derrière elle les grilles de l'orphelinat de l'hôpital de Foundling. La mort dans l'âme, elle y laisse Clara, son bébé. Un jour, elle s'en fait la promesse, elle reviendra la chercher.
    Six ans plus tard, ayant économisé chaque penny, elle retourne à l'orphelinat pour retrouver son enfant qu'elle n'a jamais oubliée. Mais on l'informe que sa fille n'y est plus depuis longtemps, réclamée jadis par une femme se faisant passer pour Bess. 
    Pour découvrir qui lui a volé sa fille, il lui faudra passer la porte d'une grande maison bourgeoise de Bloomsbury, où une jeune veuve et sa fillette vivent en recluses au milieu de lourds secrets..

    Ma Note : ★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Par une nuit de novembre 1747, la jeune Bess Bright, vendeuse de crevettes au marché de Billingsgate, qui vient d’accoucher, laisse sa petite fille nouveau-née à l’hôpital de Foundling (une institution authentique fondée à Londres en 1739 par le philanthrope Thomas Coram). La mort dans l’âme, elle laisse derrière elle Clara, qu’elle ne peut garder : la petite est en effet née d’une relation épisodique avec un jeune marchand qui l’a séduite puis a disparu et son modeste emploi ne lui permet pas de l’élever. Mais Bess se fait une promesse : quand elle aura réuni suffisamment d’argent, elle reviendra chercher sa fille.
    Six ans plus tard, n’ayant jamais oublié Clara, Bess revient à Foundling récupérer son enfant : elle apprend alors qu’une femme est venue la chercher, au lendemain même de son admission à Foundling. Une femme qui s’est fait passer pour elle…commence alors pour Bess un véritable combat pour retrouver son enfant. Sa quête va l’emmener jusqu’au quartier londonien de Bloomsbury : là vit recluse une jeune femme et sa fille de six ans, qui pourrait bien être Clara. Bess trouve alors le moyen de se rapprocher de la petite, en se faisant embaucher comme bonne d’enfants. En entrant dans l’intimité d’Alexandra Callard, son employeuse et mère de la petite Charlotte, que Bess croit fermement être sa fille, la jeune femme est loin de se douter de ce qu’elle va découvrir dans cette maison qui semble bien sous tous rapports.
    Stacey Halls est une jeune autrice que je considère comme prometteuse depuis que j’ai lu Les sorcières de Pendle il y a deux ans. Si le résumé de ce roman ne m’avait pas forcément laissé présager ce que j’y ai trouvé – je m’attendais à ce que l’histoire des sorcières de Pendle, véridique, soit plus présente –, je n’en avais pas moins passé un bon moment.
    J’attendais donc avec une certaine curiosité et des attentes L’orpheline de Foundling et je dois dire que j’ai beaucoup aimé, malgré un bémol dont je parlerai un peu plus tard.
    Ode à la maternité, à la détermination d’une mère bien décidée à tout faire pour récupérer coûte que coûte sa fille, L’orpheline de Foundling est un roman très addictif, qui se lit très vite. Encore une fois, Stacey Halls fait des femmes de véritables héroïnes du quotidien : après Fleetwood dans Les sorcières de Pendle, j’ai apprécié de découvrir ici Bess, que j’ai trouvé attachante et touchante aussi dans son combat. J’ai aimé également découvrir les secrets d’Alexandra Callard et la façon dont l’autrice l’amène, pour que ce ne soit pas incohérent. Je me suis posé pas mal de questions au cours de ma lecture et j’ai eu des réponses à chacune d’entre elles.
    Pour cela, je peux dire que L’orpheline de Foundling a « fait le job ». La description de la vie quotidienne rude dans les quartiers pauvres de Londres est immersive, comme cela pouvait l’être dans les romans de Jennifer Donnelly (L'Insoumise, L'ange de Whitechapel) : on découvre le quotidien compliqué des Bright, obligés de se contenter d’un appartement miteux dans un quartier pauvre, trimant du lever du soleil jusqu’au milieu de l’après-midi, par tous les temps, dans le froid et la pluie en hiver, sous le soleil et dans les odeurs du port en été et tout ça pour un salaire de misère…comme dans un miroir déformant, on découvre en parallèle la vie plus conformiste et en même temps étrange d’Alexandra et de sa fille Charlotte, qui vivent confinées dans leur maison de Bloomsbury, ne s’accordant qu’une sortie hebdomadaire pour aller à la messe du dimanche.
    Ce qui m’a gênée dans ce roman, et je me suis rendu compte à la lecture ici ou là de commentaires d’autres lecteurs que je n’étais pas la seule à avoir ressenti cela, c’est la fin. Mais C’EST QUOI CETTE FIN, SÉRIEUX ? Alors que tout le roman est bon, on peut même dire très bon, maîtrisé, bien écrit, la fin est beaucoup trop facile et je dois avouer que je ne m’étais pas attendue à cela. Clairement, c’est une grosse déception parce que je ne pensais pas que l’autrice cèderait aussi facilement à l’écueil du « happy end » un peu trop fleur bleue et qui ne correspond absolument pas au reste du roman, comme un greffon un peu trop grossier et incohérent. C’est dommage, pas catastrophique non plus car le reste du roman est suffisamment bon pour se suffire à lui-même mais j’avoue que cette fin en demi-teinte m’a laissé une petite amertume et légèrement gâché ma lecture.
    L’orpheline de Foundling est malgré tout à découvrir, pour son ambiance et son personnage de mère exaltée, Bess, qui m’a beaucoup touchée.

    En Bref :

    Les + : une jolie surprise, qui me fait dire que Stacey Halls est décidément une jeune autrice prometteuse, à suivre. J'ai beaucoup aimé L'orpheline de Foundling, je l'ai trouvé très addictif et c'est une belle ode à la maternité, à travers le personnage de Bess, très attachante dans son combat pour retrouver sa fille. 
    Les - : la fin m'a un peu déçue car je l'ai trouvée beaucoup trop facile.


    L'orpheline de Foundling ; Stacey Halls

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     

     

    • Retrouvez ici mon avis sur Les sorcières de Pendle, premier roman de Stacey Halls

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