• Les Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour, tome 8, Wartburg 1210 ; Jean d'Aillon

    « Le pire n'a pas toujours lieu, même s'il arrive trop souvent.»

     

    Couverture Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour : Wartburg, 1210

     

     

           Publié en 2019

       Éditions Plon

       560 pages

       Huitième tome de la saga Les Aventures de Guilhem     d'Ussel, chevalier troubadour

     

     

     

     

     

    Résumé :

    1209. L'armée des croisées vient de prendre Béziers et de massacrer tous ses habitants, hérétiques ou non. Terreur, pillage et violences déferlent désormais sur le Toulousain. La mort dans l'âme, Guilhem d'Ussel décide d'abandonner son fief de Lamaguère. Et de traverser le royaume de France afin de mettre ses gens à l'abri. 
    Un voyage périlleux à cause des brigands, des seigneurs rapaces et des bandes de soldats sanguinaires qui gagnent le Midi. 
    Un voyage de plusieurs mois qui le conduira à Rouen, à Paris et, en 1210, au château de Wartburg en Thuringe. Où traîtres, complots, tempêtes de neige, meutes de loups affamés et sorcières invoquant le diable et pratiquant la magie noire se ligueront contre lui.
    Le chevalier troubadour, l'homme d'épée et de cœur, échappera-t-il aux multiples pièges qu'on lui tend ? 

     

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Fin de l’été 1209 : encore sous le choc des événements survenus à Béziers en juillet (le sac de la ville par les croisés et le massacre de ses habitants), Guilhem d’Ussel retourne dans son fief toulousain de Lamaguère, bien décidé à y réunir ses gens et à vider les lieux, certains des habitants lui ayant prêté hommage étant cathares et, dès lors, menacés par la croisade et les exactions des seigneurs du nord.
    Commence alors un long périple vers Paris puis vers Rouen où Guilhem espère retrouver la jeune femme qu’il aime et qui l’avait patiemment soigné après une longue captivité. Mais les chemins du royaume de Philippe Auguste, en ce début de XIIIème siècle, sont peu sûrs et des embûches ne manquent pas de se dresser sur la route des fugitifs, leur faisant courir des risques à chaque pas, surtout lorsque la troupe rencontre à hauteur de Châteauroux une équipée de seigneurs allemands que Guilhem avait rencontrés quelques années plus tôt à Trifels, où le roi Richard Cœur-de-Lion était fait prisonnier par l’empereur Henri VI. Et si Ussel se souvient d’eux, il semblerait qu’eux aussi…
    Pourtant, rien ne pourrait retenir Ussel de se rendre en Germanie pour y retrouver un ancien compagnon d’armes, le chevalier et troubadour (en allemand, on dit Minnesänger) Wolfram d’Eschenbach rencontré en toulousain quelques années plus tôt. En sa compagnie, l’aventureux chevalier s’était lancé à la recherche du fameux saint Graal. Aujourd’hui, après les horreurs connues à Béziers, la prise félonne de la ville et les ruisseaux de sang, contraint d’abandonner un fief qu’il aime, Ussel n’aspire plus qu’à sillonner les chemins avec Eschenbach, chantant et racontant des chansons comme tout troubadour qui se respecte.
    Mais voilà : il semblerait que le temps de la retraite ne soit pas venu pour Ussel et c’est au contraire au-devant de nouvelles aventures que se dirige le chevalier troubadour en passant le Rhin. En Thuringe, il frôlera la mort de nombreuses fois, perdra des compagnons, mais découvre aussi un contexte politique troublé (une lutte larvée entre les descendants d’Henri VI), qui donne aux ambitions personnelles toute latitude, des sorciers, une belle-mère jalouse de la beauté de sa belle-fille, l’innocente Blancheflor, une étrange jeune fille, Gretel, qui s’avère aussi courageuse qu’un chevalier adoubé
    Si vous connaissez cette saga de Jean d’Aillon, constitué d’autant de hors-série que de volumes à part entière, vous savez qu’elle est foisonnante et je me demande encore comme l’auteur parvient à se renouveler car bien souvent, une saga très longue a tendance à s’essouffler…et pourtant, c’est tout le contraire ici : tout au long de ma lecture, je me suis dit à plusieurs reprises que ce huitième volume était de loin le meilleur que j’aie lu. J’ai beaucoup aimé les précédents mais je ne sais pas, ce Wartburg 1210 a quelque chose de particulier et un petit quelque chose de spécial. Certes, ça met du temps à démarrer, beaucoup de temps et je peux comprendre que certains lecteurs qui aiment bien que ça bouge dès les premières pages aient envie d’abandonner, surtout si on ne connaît pas la saga.
    Si je me suis demandé où Jean d’Aillon voulait en venir dans disons, les cent premières pages, je me suis finalement prise au jeu progressivement et j’ai eu du mal à lâcher ma lecture une fois celle-ci « enclenchée » si on peut dire !! Malgré deux ou trois approximations (Jean sans Terre est appelé une fois Jean sans Peur, bon petit problème de correction quelque part c’est certain mais pas catastrophique non plus) et ce début un peu poussif Wartburg 1210 est un roman d’aventures historique vraiment agréable et cohérent (et bien écrit, qui plus est : il m’est arrivé de me plaindre d’un style parfois un peu « lourd » que je n’ai pas retrouvé ici).

    En Bref :

    Les + : un roman d'aventures efficace et cohérent, bien écrit (moins lourd que certains autres romans de Jean d'Aillon, j'ai trouvé) et qui s'inspire en plus avec habileté d'un des contes d'origine germanique les plus connus.
    Les - :
     le début du roman un peu lent à démarrer sur quand même une grosse centaine de pages ce qui peut, en effet, faire peur à certains lecteurs. 


     Les Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour, tome 8, Wartburg 1210 ; Jean d'Aillon

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     


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