• Les Dames de Marlow enquêtent, tome 2, Il suffira d'un cygne ; Robert Thorogood

    « Qui parle de s'immiscer? dit Judith, feignant l'outrage. S'immiscer, c'est pour les amateurs ! »

    Couverture Les dames de Marlow enquêtent, tome 2 : Il suffira d'un cygne

     

     

      Publié en 2022 en Angleterre

      En 2022 en France (pour la présente édition)

      Titre original : Death Comes To Marlow

      Éditions de La Martinière

      409 pages

      Deuxième tome de la saga Les Dames de Marlow        enquêtent

     

     

    Résumé :

    Existe-t-il plus délicieusement anglaise et excentrique que Judith Potts, femme libérée de 77 ans et adepte de baignades nue dans la Tamise ? Sous ses airs de vieille dame respectable, Judith se retrouve régulièrement mêlée aux intrigues surprenantes de son petit village de Marlow.

    Lorsque Peter Bailey, un des héritiers les plus riches de la ville, est retrouvé mort écrasé sous une armoire la veille de son mariage, tout le monde pense à un terrible – et ridicule – accident…Tout le monde, sauf Judith et ses deux amies, Becks et Suzie : pour elles, pas de doute, c’est un meurtre…

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Quelle joie de retrouver nos trois enquêtrices de choc, j’ai nommé, Judith, Suzie et Becks.
    Nous sommes donc à Marlow, petite ville proprette au bord de la Tamise, au nord-ouest de Londres. Cité en apparence sans histoires mais où un meurtre a déjà eu lieu dans l’été. Meurtre qui, rappelons-le, a été élucidé par la voisine de la victime, l’excentrique mais non moins avisée Judith Potts, véritable « Sherlock Holmes » de 77 ans qui n’aime rien tant que prendre des bains glacés dans la Tamise – et dans le plus simple appareil – et rédige à ses heures perdues les grilles de mots croisés de la presse nationale.
    En cette fin d’année, Judith est quelque peu désœuvrée et les bains glacés, ça va bien cinq minutes. Alors, lorsqu’elle est contactée quelques semaines après le premier de l’An par Sir Peter Bailey, notable particulièrement influent de Marlow et qu’il l’invite à un cocktail organisé juste avant son mariage, Judith accepte.
    Elle est loin de se douter que ce cocktail censé célébrer un événement joyeux va se terminer de façon dramatique avec la mort de Sir Peter dans son bureau, écrasé sous une armoire et du matériel scientifique. Mais, alors que tout semble être un regrettable accident (un meuble très lourd et pas très stable, une pièce fermée à clef de l’intérieur, aucune empreinte digitale…), Judith, en bon fin limier, renifle un relent de meurtre ! Alors que la police est disposée à classer l’affaire, Judith et ses amies, Becks l’épouse du vicaire et Suzie, la promeneuse de chiens, décident de mener l’enquête à leur façon. En s’immisçant dans l’intimité de la famille Bailey, elles finissent par se rendre compte que l’argent ne fait pas le bonheur et que Sir Peter était à couteaux tirés avec son héritier, Tristram, tandis que sa fille Rosanna tente tant bien que mal de maintenir à flots les affaires familiales, sans reconnaissance aucune puisque l’héritage de son père est destiné tout entier à son frère aîné. Et puis il y a aussi Jenny, l’ancienne infirmière à domicile de Sir Peter, devenue sa fiancée et qui se retrouve veuve avant même d’être mariée. Dans ce nid de vipères, à qui profite le crime ? Et quand s’ajoutent à cela une ex-épouse flouée et un jardinier revanchard, on se dit que la tâche de nos trois détectives officieuses va s’avérer des plus complexes. Surtout quand on n’est pas de la police et qu’on n’a aucun moyen d’enquêter vraiment…
    Mais si vous pensez que cela va arrêter Judith Potts, c’est bien mal la connaître. Et elle nous entraîne encore une fois dans une enquête dynamique et rythmée et dans l’intimité d’une famille certes riche et influente sur le territoire de Marlow mais qui n’en a pas moins ses secrets, ses mauvaises relations, ses jalousies, ses rancœurs…
    Si j’ai trouvé qu’il était plus compliqué d’entrer dans cette deuxième enquête, alors que je n’avais pas eu autant de mal dans le premier tome, je me suis cependant vite prise au jeu et c’était vraiment génial, encore une fois. Un bon cosy mystery comme je les aime : des enquêtrices totalement étrangères au monde de la police (même si une place non négligeable est faite au personnage de l’inspecteur de police, Tanika), une ambiance qui mêle subtilement enquête policière et humour. Si, depuis ma découverte des Détectives du Yorkshire, j’avoue avoir une préférence pour l’univers de Julia Chapman et pour ses deux héros, Samson et Delilah, je dois dire que Judith, Becks et Suzie sont très attachantes. J'aime bien ce trio féminin qui fonctionne vraiment bien, dans une synergie parfaite. Totalement différentes les unes des autres, elles sont pourtant très complémentaires : si l’on ne sait pas grand-chose de Judith hormis qu’elle possède une maison assez cossue en bord de Tamise et semble mener une retraite paisible à l’abri du besoin, derrière son côté excentrique se cache quelqu’un d’un certain « standing ». Becks elle, est la femme du vicaire : issue donc de la petite bourgeoisie de Marlow, elle se doit d’être une mère exemplaire et une épouse dévouée pour son mari Colin, pasteur de la ville…avec ce que cela implique parfois d’ennui, de réceptions monotones et de réunions pour l’église où elle doit se rendre par « conscience maritale ». Quant à Suzie, elle est la plus « prolo » du trio, menant une vie simple dans une maison modeste du centre-ville, où elle garde des chiens pour gagner sa vie.
    Pour autant, rien ne les empêche de s’entendre comme larrons en foire et de former un véritable trio de choc, capable de venir à bout de toutes les énigmes, même les plus inextricables, qui se présentent à elles.
    Ce deuxième tome est dans la lignée du premier : on y retrouve l’univers de Marlow, ses personnages emblématiques… une nouvelle enquête toute aussi intéressante, qui fait la lumière sur les relations complexes d’une famille, dont les difficultés sont accrues par l’enjeu de l’héritage et de l’argent, qui rend fou et vénal. Jusqu’au bout, Robert Thorogood nous promène, nous balade, faisant sauter nos soupçons de l’un à l’autre, sans jamais que notre conviction ne soit faite. Et si c’était elle ? Et si c’était lui ? Et quelles pourraient être leurs motivations ? Jusqu’au rebondissement final, on se laisse promener d’hypothèse en hypothèse et c’est un plaisir. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à découvrir ce deuxième volume qui, comme je vous le dis, est un peu lent à démarrer mais se déroule ensuite tambour battant. Il suffira d’un cygne, à l’instar de son titre décalé, est bourré d’humour malgré le propos grave et l’enquête sur la mort d’un homme sur le point de se marier et laissant éplorés une fiancée et deux enfants.
    Oui, franchement, c’était chouette. Si vous avez aimé Mort contre triple, sans nul doute vous aimerez aussi cette deuxième enquête. C’était divertissant et léger et suivre Judith et ses amies dans leurs pérégrinations offre une parenthèse agréable et fraîche. A recommander à tous les amoureux de cosy mysteries !

    En Bref :

    Les + : je me suis laissée balader jusqu'au bout et j'ai vraiment beaucoup aimé ce deuxième tome. C'est bien simple, on en redemande !
    Les - :
    quelques petites longueurs en début de volume. 

     


     

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       Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     

    • Envie de connaître mon avis sur le premier tome, Mort compte triple ? C'est par ici.

     


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