• Les soeurs Mitford enquêtent, tome 1, L'assassin du train ; Jessica Fellowes

    « Quand on fouine dans les affaires des autres, il n'en ressort jamais rien de bon. »

    Couverture Les soeurs Mitford enquêtent, tome 1 : L'assassin du train

     

     

     

         Publié en 2017 en Angleterre

      En 2019 en France (pour la présente édition)

      Titre original : The Mitford Murders

      Éditions Le Livre de Poche (collection Policier)

    P Premier tome de la saga Les Sœurs Mitford            enquêtent

     

     

     

     

     

    Résumé :

    1919. Nancy est une jeune femme pétillante et romanesque à l'aube de ses dix-huit ans. Louisa Cannon, sa domestique et confidente, est arrivée sous peu au service de la famille Mitford. Tout bascule le jour où elles se retrouvent embarquées dans une sombre affaire : le meurtre de l'infirmière Florence Nightingale Shore à bord de l'express de 15 h 20.
    S'inspirant d'un fait réel - une affaire encore non élucidée à ce jour -, ce roman captivant nous emmène dans l'Angleterre de l'entre-deux-guerres, des milieux défavorisés aux fastes de la High Society, à travers les aventures de Nancy et Louisa, toutes deux devenues complices et bien décidées à trouver l'assassin du train.

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Janvier 1920. Qui en veut à Florence Nightingale Shore, ancienne infirmière de guerre, au point de l’assassiner sordidement dans le compartiment d’un train ? Crime passionnel ? Crapuleux ?  L’infirmière avait-elle un secret dangereux qui a mis sa vie en péril ?
    Louisa Cannon, jeune londonienne tout juste engagée comme bonne d’enfants à Asthall Manor, se retrouve soudain embringuée dans une enquête menée par la jeune Nancy, seize ans, à l’imagination débordante et dont Louisa a la garde, ainsi que de ses jeunes sœurs.
    Nancy, c’est la fille aînée de lord et lady Redesdale : née en novembre 1904, elle a réellement existé. Nancy Freeman-Mitford, plus connue sous son seul nom de Nancy Mitford, elle est connue pour de nombreux romans (La poursuite de l’amour, en 1945, L’amour dans un climat froid en 1949), des traductions et des biographies remarquées de Mme de Pompadour ou encore Voltaire (Voltaire in love).
    Les sœurs Mitford sont toutes connues pour leurs destinées extravagantes, excentriques voire scandaleuses : Diana, la troisième des sœurs, après avoir été l’épouse de Bryan Guinness, épouse Oswald Mosley, chef du parti fasciste britannique pendant la Seconde guerre mondiale et elle-même est une amie proche d’Adolf Hitler ; Unity, née en 1914 et qui meurt en 1948 très diminuée après une tentative de suicide, est connue pour avoir été comme sa sœur Diana une admiratrice d’Hitler. Désespérée par la déclaration de guerre en septembre 1939, elle tente de se suicider d’une balle dans la tête et en reste handicapée et lourdement mutilée. Quant à Deborah, l’une des plus conventionnelles et la dernière des sœurs née en 1920, elle sera la onzième duchesse de Devonshire après son mariage avec Andrew Cavendish.
    Le point de départ de ce cosy mystery est aussi une affaire criminelle véridique : en janvier 1920, l’infirmière Florence Nightingale Shore (parente de la célèbre infirmière Florence Nightingale qui, au XIXème siècle, se distinguera notamment pendant la guerre de Crimée), fraîchement démobilisée et qui est intervenue pendant la Grande Guerre, soignant les blessés non loin du front, au péril de sa propre vie, est retrouvée grièvement blessée dans l’express de 15 heures 20. Transportée en urgence à l’hôpital le plus proche, elle décède quelques jours plus tard. Plus de cent ans plus tard, cette affaire n’a jamais été élucidée.
    Jessica Fellowes en fait le point de départ de son roman (et de toute une saga) mettant en scène l’aînée des sœurs Mitford et sa domestique Louisa (qui est plus un chaperon qu’une véritable bonne d’enfants au final), au passé trouble et qui cherche finalement, par ce travail de bonne d’enfants dans une bonne famille d’aristocrates britanniques, à se racheter et à « rentrer dans le droit chemin » en quelque sorte - car Louisa n'est pas aussi lisse qu'on pourrait le penser. Et malgré leurs différences sociales, Nancy et Louisa s’accordent finalement parfaitement, l’une tempérant l’autre et l’autre entraînant l’une dans une enquête surréaliste, à la découverte de ce qu’il s’est passé dans l’express de 15 heures 20, le 12 janvier 1920.
    Utilisant habilement les événements, mélangeant le faux et le vrai, Jessica Fellowes nous propose un cosy mystery qui « fait le boulot » en quelque sorte. Le gros point fort, selon moi ? Le fait de mettre en scène la famille Mitford, connue pour ses excentricités. Ce roman a quelque chose de terriblement britannique et de décalé et c’était très plaisant de suivre la jeune Nancy, à l’esprit très romanesque et qui fait ses premiers pas dans le monde et les mondanités de son milieu ainsi que Louisa, dont on découvre le destin et qui est assez attachante parce qu’on comprend qu’elle n’a pas toujours connu des jours très roses.
    Pour autant, j’ai mis du temps à entrer dans ce premier volume. Pour quelle raison ? Je ne sais pas. Mon rythme de lecture actuel, peut-être. Ou le fait que le roman mette du temps à démarrer, ce qui peut s’expliquer parce que c’est un premier tome et on y découvre tout un univers qui ne demande qu’à s’étoffer dans une saga qui compte pour le moment quatre tomes.
    Que les choses soient claires, je n’ai pas été déçue bien au contraire – même si on m’avait vendu une ambiance à la Downton Abbey que je n’ai pas vraiment retrouvée, il faut bien le dire. L’assassin du train est un cosy mystery efficace et plaisant. L’enquête se déroule facilement, on la suit avec plaisir, comme on suit aussi avec joie les différents personnages. Mais peut-être que je m’attendais malgré tout à autre chose, à un roman dynamique plus tôt, plus vite, même si j’ai conscience que c’est tout à fait à porter au crédit de l’auteure de vouloir poser solidement les bases de son histoire. Si je n'y ai pas trouvé tout forcément crédible (certains des rebondissements m’ont paru bien romanesques mais à la limite, pourquoi pas ?), j’ai passé un bon moment et j’ai aimé l’imagination foisonnante de Nancy, même si elle peut parfois nous taper sur les nerfs.
    Je lirai la suite avec intérêt, c’est certain.

    En Bref :

    Les + : le roman utilise habilement et à bon escient les ficelles du cosy mystery. Gros point fort pour moi : la mise en scène de l'excentrique famille Mitford en tant qu'enquêteurs de choc ! 
    Les - :
    beaucoup de longueurs et un roman qui ne démarre pas assez vite à mon goût.


    Les soeurs Mitford enquêtent, tome 1, L'assassin du train ; Jessica Fellowes

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     

     


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