• Récits du temps de Charles V, tome 1, La rançon du roi Jean ; Jean d'Aillon

    « Mais la guerre n'est-elle pas autant une affaire de chance que de raison ? »

    Couverture Récits du temps de Charles V, tome 1 : La rançon du roi Jean

     

     

     

       Publié en 2022

     Éditions Robert Laffont

     496 pages 

     Premier tome de la saga Récits du temps de Charles V

     

     

     

     

    Résumé :

    A l'approche des fêtes de la Nativité de l'an de grâce 1360, le roi de France Jean le Bon est enfin de retour à Paris après quatre années de captivité en Angleterre. En échange de sa libération définitive, Edouard III exige le versement d'une prodigieuse rançon.
    Durant l'absence du souverain, c'est au régent, le dauphin Charles, qu'il revient de rassembler la somme exigée, dont une partie est payée par Galéas Visconti, seigneur de Milan. Les coffres remplis de florins partent d'Italie sous la protection de Pietro da Sangallo - ancien condottiere et capitaine de la milice de Florence - de l'ambassadeur du prince milanais - le poète Pétrarque - et d'une imposante escorte.
    Pour rejoindre Paris, il va leur falloir déjouer les pièges tendus par le comte d'Evreux, Charles le Mauvais, qui brigue le trône de France et a tout intérêt à mettre la main sur le butin, mais aussi les trahisons et complots fomentés au sein même de la troupe. Le voyage sera long et périlleux. La légendaire bravoure du Florentin suffira-t-elle à garantir la stabilité du royaume ?

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    En 1356, suite à la désastreuse bataille de Poitiers, le roi Jean II le Bon doit non seulement affronter la défaite de ses troupes mais aussi se constituer prisonnier auprès du roi d'Angleterre, son vainqueur. Mais quatre ans plus tard, alors que les fêtes de la Nativité approchent, la colossale rançon demandée par Édouard III est sur le point d'être quasiment rassemblée et Jean II va pouvoir regagner son royaume où, pendant quatre ans, son fils aîné le Dauphin Charles a tenu les rênes du pouvoir avec plus ou moins de réussite : ainsi, deux ans plus tôt, le jeune homme a dû faire face à la révolte des Parisiens menée par le prévôt des marchands, Étienne Marcel et soutenu dans ses projets par le roi de Navarre, Charles le Mauvais, qui réclame aussi le trône de France en vertu de son ascendance : il est en effet un descendant du roi Philippe le Bel par sa mère, la reine Jeanne de Navarre.
    En cette fin d'année 1360, une proposition inespérée est arrivée de Milan : Galéas Visconti, en échange d'une alliance matrimoniale avec la France, a proposé une somme des plus importantes, qui permettrait à Jean II le Bon de solder une partie de sa rançon. Comme ambassadeur auprès du roi de France, le duc de Milan missionne le poète Pétrarque et pour commander la troupe armée censée protéger le convoi, Visconti contacte Pietro da Sangallo qui, quelques années plus tôt, s'est distingué dans une intrigue qui touchait la Provence et impliquait un célèbre chef d'une compagnie mercenaire, Arnaud de Cervole.
    Sans être réellement une suite, La rançon du roi Jean fait suite chronologiquement à L'archiprêtre et la cité des Tours, qui mettait déjà en scène le personnage de Pietro da Sangallo. Je l'ai lu il y a deux ans et ce n'est pas le roman de Jean d'Aillon qui m'avait le plus convaincue. Mais ce roman m'a été envoyé par les éditions Robert Laffont et le résumé était tout de même tentant. Et c'est vrai que l'intrigue n'est pas mal, c'est un bon récit d'aventures, à travers l'Italie et la France des années 1360.

     

    La bataille de Poitiers, en 1356, qui coûtera sa liberté au roi Jean II et ouvrira une période de troubles dans le royaume de France


    Mais je ressors de cette lecture malgré tout assez déçue et un peu en colère parce que le livre est truffé de coquilles : une ou deux passent encore, après tout, je suis la première à dire que l'erreur est humaine. Ça m'arrive aussi de faire des fautes, d'orthographe ou de syntaxe parce que je ne suis pas un robot et les auteurs et les correcteurs non plus. Mais quand ça se reproduit plusieurs fois, que les simples coquilles s'ajoutent à des mots absents ou à des tournures de phrases un peu boiteuses, on finit par se demander ce qu'il s'est passé au moment de la correction et même, s'il y en a eu une ! Passons sur les noms qui ne sont jamais orthographiés pareil, sur une Marguerite de Bourgogne qui devient une Jeanne et sur le fait que Charles le Mauvais est successivement présenté comme le fils de Jeanne de Navarre (véridique) ou comme son petit-fils (là, c'est nettement moins vrai). A nouveau, je me dis que l'auteur ne peut pas tout voir car, dans le feu de l'action de l'écriture, ce genre de coquilles ou d'approximations peut passer à la trappe : combien de fois cela nous arrive-t-il d'avoir une idée qui va plus vite que nos doigts et de se retrouver avec une phrase, au mieux boiteuse, au pire qui ne veut absolument rien dire ? Mais justement, les relecteurs et correcteurs ne sont-ils pas là pour supporter le travail de création de l'auteur et déceler ces erreurs ? Le roman en grand format est vendu près de 23 euros et franchement, ce n'est pas possible de proposer un produit fini comme celui-là, je suis désolée : j'ai parfois eu l'impression de lire une épreuve non corrigée mais cela n'est mentionné nulle part sur le livre, donc je pense que ça n'est pas le cas.
    Je n'ai pas l'habitude de râler comme ça et j'essaie de fermer les yeux sur les petites erreurs : quand il y en a peu, honnêtement je le fais volontiers. Mais là, vraiment, j'ai fulminé ! Je voulais quand même aller au bout de cette lecture, même si je me suis un peu ennuyée parfois, juste pour savoir comment l'intrigue allait évoluer, d'autant plus qu'elle n'est pas mauvaise - même si l'auteur a tendance parfois à se perdre dans des détails et là, pour le coup, ça n'était pas forcément nécessaire.
    Je ressors donc de cette lecture assez mitigée. C'est vrai que L'archiprêtre et la cité des Tours n'avait pas été mon roman préféré de Jean d'Aillon, comme je vous le dis plus haut. Je n'ai donc pas été surprise de constater que j'aimais moins ce roman que sa saga Guilhem d'Ussel ou Les chroniques d'Edward Holmes car elle se situe dans le même univers. Il est vrai également que la situation politique complexe du royaume de France, entre les années 1350 et 1360, dans un contexte de conflit de succession avec l'Angleterre, n'est pas évidente non plus à suivre et qu'il faut s'accrocher pour bien tout saisir. Cela avait déjà été le cas avec L'archiprêtre et la cité des Tours.
    Globalement, ça n'était pas une lecture désagréable au contraire. Moi qui aime bien l'univers aventurier et historique de Jean d'Aillon, je l'ai retrouvé ici sans peine, mais gros bémol sur la forme qui dessert le fond, avec ce travail de correction bâclé. Dommage.

    En mai 1358 a lieu la Grande Jacquerie, une grande révolte de la paysannerie du nord du royaume dans le contexte de la lutte du Dauphin et d’Étienne Marcel

    En Bref :

    Les  + : un récit plein d'aventures et de périls dans l'Italie et la France du Moyen Âge...
    Les - : ...cela dit, je ne sais pas si je lirai la suite, car je ressors de cette lecture assez déçue des très nombreuses coquilles ou approximations historiques qui ont passé le cap de la correction éditoriale. Cela a quelque peu gâché ma lecture, dommage. 


    Récits du temps de Charles V, tome 1, La rançon du roi Jean ; Jean d'Aillon 

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle 

     


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