• Waringham, tome 2, Les gardiens de la rose ; Rebecca Gablé

    « Parfois, il est impossible de pardonner. »

    Waringham, tome 2, Les gardiens de la rose ; Rebecca Gablé

     

      Publié en 2005 en Allemagne

      En 2019 en France (pour la présente édition)

      Titre original : Die Hüter der Rose

      Éditions Pocket

      640 pages

      Deuxième tome de la saga Waringham

     

     

     

     

    Résumé :

    Angleterre, 1413. Jean de Waringham, un noble de 13 ans, s'enfuit du château familial afin d'échapper à une carrière ecclésiastique. Il part à Londres, s'engage auprès du roi Henri V et se distingue sur les champs de bataille. A la mort du souverain, il est chargé de la sécurité de son fils, l'héritier de la couronne qui, à seulement 8 ans, est la cible de nombreuses attaques. Mais Jean va se retrouver aux prise avec le plus terrible des ennemis : Jeanne d'Arc...

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    1413. Le jeune Henri V de Lancastre, jeune roi prometteur, vient de succéder à son père. Une ère prospère et optimiste semble s’ouvrir pour l’Angleterre, malgré le conflit avec la France qui s’enlise.
    A Waringham, le jeune fils de Robin de Waringham décide, à quatorze ans, de fuir les terres de son père pour Londres, afin de se mettre au service du roi et pour échapper à la carrière ecclésiastique à laquelle il croit que son père le destine. Jean devient donc un homme-lige d'Henri, auquel il va bientôt vouer une fidélité sans borne. A la cour, il se lie d’amitié avec un cousin d’Henri, Jean de Somerset et avec un jeune chevalier Gallois au bouillant caractère, Owen Tudor. Le jeune homme apprend également le maniement des armes et connaîtra son baptême du feu sur les champs de bataille de la Guerre de Cent Ans, comme à Azincourt en 1415.
    Mais l’Angleterre est grignotée par les ambitions personnelles des nombreuses branches de la famille royale et Henri doit faire face aux conflits qui opposent ses frères et ses oncles – notamment son frère le duc de Gloucester, qui s’oppose violemment à leur oncle, l’évêque de Winchester.
    La mort précoce d’Henri alors que son héritier n’a qu’un an et qu’une régence doit être mise en place, alors même que, de l’autre côté de la Manche, la France commence à infléchir le cours de la guerre, notamment grâce à la présence galvanisante de Jeanne d’Arc, va faire tomber les masques. A Westminster, les masques tombent et les plus puissants entraînent leurs vassaux dans les luttes larvées qui les opposent.
    Après Robin dans le premier tome, qui s’était vu spolié des terres familiales et mettra un point d’honneur à les récupérer, nous suivons ici l’un de ses fils, Jean, qui a lui aussi un caractère bien trempé. Nous sommes au tout début du XVème siècle et la guerre entre l’Angleterre et la France semble éternelle, malgré le mariage du roi Henri avec la princesse Catherine de Valois. Des contestations religieuses émaillent également le règne des Lancastre, avec l’émergence d’un courant d’opposition à l’Église : les « Lollards » qui semblent préfigurer, par la doctrine qu’ils professent, le protestantisme du siècle suivant (la traduction des livres saints en langue vernaculaire, la non-reconnaissance de l'incarnation du Christ dans le pain et le vin etc...).
    C’est dans ce contexte compliqué que Jean apprend à devenir un chevalier, mais aussi un courtisan. Très attaché à Henri, il lui a prêté un serment indéfectible, qu’il transfère, à la mort du roi, sur le fils de celui-ci. Jean sera l’un des « gardiens » du jeune roi Henri VI privé de père et soumis à la régence de son oncle Gloucester qui n’attend qu’une chose : s’emparer du pouvoir et se l’accaparer, au détriment de son neveu trop jeune pour régner.
    J’ai lu ce deuxième tome un peu plus de deux ans après avoir lu La roue de la Fortune. C’est vous dire que je n’étais pas spécialement pressée de retrouver les Waringham, mais bon, j’avais ce deuxième tome dans ma PAL et malgré la déception ressentie à la lecture du premier tome de la saga, j’avais envie de lui laisser une seconde chance. Ça m’est déjà arrivé de ne pas me sentir forcément emballée par un premier tome, parce qu’il faut poser un univers et que c’est parfois un peu long et d’aimer la suite…
    Bon, là je dois dire, que ça n’a pas forcément mieux fonctionné. Je crois vraiment que la faute en est au style, un peu lourdingue – peut-être que la traduction ne rend pas justice à l’écriture de l’autrice, je ne sais pas trop. Mais encore une fois, je n’ai pas été sensible à la narration et je ne me suis pas spécialement attachée aux personnages. En revanche, j’ai été captivée par le contexte historique car il est bien documenté, bien raconté. Le début du XVème siècle est une époque passionnante, pour peu qu’on prenne le temps de s’y intéresser. Certes, il est surtout marqué par le conflit franco-britannique, qui ne prendra fin qu’en 1453 mais déjà, la suite de l’histoire s’amorce. L’émergence de la figure habitée de Jeanne d’Arc, qui galvanise les troupes françaises, préfigure la victoire du royaume de Charles VII alors que rien, quelques années plus tôt, ne le laissait présager et que le traité de Troyes de 1420 avait jeté le royaume de France entre les mains des rois anglais. Les luttes intestines entre les différentes branches de la famille royale anglaise, se réclamant toutes de l’héritage d’Edouard III, annoncent la guerre des Deux-Roses, qui opposera les York et les Lancastre, la « rose blanche » et la « rose rouge » et l’arrivée sur le trône d’une nouvelle dynastie : les Tudor, qui règneront de 1485 à 1603.
    Malgré ça, je ne pense pas forcément lire la suite. J’ai trouvé le roman trop long, la fin totalement improbable (je me suis demandé ce que l’autrice avait fumé pour nous sortir un truc dans ce genre-là), le style pas suffisamment captivant pour avoir envie de continuer.
    Pour autant, je pense que cette saga médiévale peut trouver son public. Rebecca Gablé utilise les codes du roman historique assez habilement, comme a pu le faire Robyn Young dans ses séries médiévales (Les Maîtres d’Écosse, par exemple). Mais le fond ne fait pas tout et un contexte historique bien maîtrisé malheureusement, s’il fait beaucoup, ne fait pas tout. Pour moi, une lecture encore une fois en demi-teinte même si, cette fois, j’ai moins eu l’impression de lire une juxtaposition de faits qui n’auraient pas eu forcément eu de liens entre eux, comme dans le premier tome. Ici, c’est plus cohérent et la trame de l’histoire plus fluide mais malheureusement, le roman a peiné à m’intéresser jusqu’au bout. Je pense qu’il aurait pu être élagué de quelques chapitres sans aucun problème ou que certains événements auraient pu être racontés plus brièvement.
    Dommage, mais à conseiller si vous aimez les sagas historiques, à l’image des romans de Bernard Cornwell ou les séries comme The Last Kingdom.

    En Bref :

     Les - : un contexte historique riche bien restitué, j'ai été un peu plus captivée par ma lecture et j'ai eu moins l'impression de lire une juxtaposition de faits. Le roman est plus cohérent dans sa forme, sa construction moins bancale que dans le premier tome.
    Les - : beaucoup de longueurs et une fin un peu abrupte m'ont laissée sur ma faim. Enfin le style (peut-être que la traduction ne lui rend pas justice) ne m'a pas emballée encore une fois.


    Waringham, tome 2, Les gardiens de la rose ; Rebecca Gablé

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  

     

    • Découvrez mon avis sur le premier tome de cette saga médiévale :

     

    La Roue de la Fortune

     

     

     

     


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