• Les enquêtes de Loveday et Ryder, tome 2, Un pique-nique presque parfait ; Faith Martin

    « Si l'on ouvre une enquête, c'est bien pour répondre au comment et au pourquoi. »

    Couverture Une enquête de Loveday and Ryder, tome 2 : Un pique-nique presque parfait

     

     

         Publié en 2018 en Angleterre

      En 2020 en France (pour la présente édition)

      Titre original : Ryder and Loveday, book 2, A        Fatal Mistake

      Editions Harper Collins (collection Poche)

      280 pages 

      Deuxième tome de la saga Les enquêtes de Loveday et    Ryder

     

     

     

    Résumé :

    Eté 1960. Après la fête de fin d'année organisée par les étudiants de St Bede's College sur les berges d'une rivière, le corps d'un certain Derek Chadworth est retrouvé flottant dans les eaux de Port Meadow. Si tous les jeunes gens présents sur les lieux affirment que la mort de Derek est accidentelle, aucun d'entre eux ne peut attester avoir bel et bien aperçu ce dernier durant les festivités ! 

    Confronté à des témoignages vagues et peu crédibles, le Dr Clement Ryder décide d'ouvrir une enquête, assisté de la jeune policière Trudy Loveday. Infiltrée parmi les élèves, Trudy arrivera-t-elle à percer le mystère qui entoure la mort d'un des jeunes hommes les plus populaires de l'université ? Car une chose est sûre : Derek Chadworth n'était pas un étudiant comme les autres...

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

     Par une chaude journée du début de l'été 1960, une promeneuse découvre sur le bord de la rivière à Port Meadow, non loin d'Oxford, le corps sans vie d'un jeune homme. Aussitôt, une enquête est ouverte et le verdict sans appel tombe : le garçon est mort noyé. Cette mort a-t-elle un rapport avec un pique-nique qui a eu lieu non loin de là, le jour de sa mort et où de nombreux étudiants d'Oxford se sont réunis pour fêter la fin de l'année universitaire ?
    Le coroner d'Oxford, le Dr Clement Ryder, ouvre une enquête et les témoignages assez vagues et, étrangement tous concordants des étudiants entendus lui met la puce à l'oreille : et si cette noyade n'était pas simplement accidentelle, due à un peu trop d'alcool ? Et si le jeune homme, Derek Chadworth, que ses parents s'accordent à décrire comme un garçon ambitieux mais, à part ça, sans histoires, n'était pas non plus exactement celui que l'on croyait ?
    Secondé par la jeune stagiaire Trudy Loveday, qui l'avait déjà aidé dans une précédente enquête, Clement Ryder décide donc d'ouvrir une nouvelle instruction mais cette fois, pour meurtre. Car il en est sûr et son flair le trompe rarement : ce qui s'est passé à Port Meadow n'est pas simplement un accident malheureux dû aux circonstances. Et même s'il s'attaque à des étudiants influents - comme l'arrogant Jemery Littlejohn, fils d'un duc -, Ryder est bien déterminé à faire la lumière sur les circonstances du drame. Quant à Trudy, elle vit sa première enquête sous couverture, se glissant dans la peau d'une étudiante en littérature pour pouvoir approcher les élèves d'Oxford et les faire parler discrètement. Mais les deux enquêteurs sont bien loin d'imaginer ce qu'ils vont découvrir et ce que certains sont prêts à faire, par ambition ou simplement pour maintenir un train de vie illusoire et se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas...
    Une pique-nique presque parfait fait suite à une première enquête, Le corbeau d'Oxford, où nous faisions connaissance avec notre duo d'enquêteurs : Clement Ryder, ancien chirurgien puis médecin légiste, qui enfin devient coroner, autrement dit un officier de police judiciaire et la jeune Trudy Loveday, policière stagiaire, ce qui est assez peu répandu en ce début des années 1960. La jeune fille est d'ailleurs la seule recrue féminine de son commissariat et doit faire face à la méfiance voire à l'hostilité franche de ses collègues masculins. Sous couvert d'apporter de l'aide à Ryder, le capitaine Jennings, son supérieur, décide de lui dépêcher sa stagiaire, dont il ne sait que faire, sans se douter qu'en se débarrassant ainsi de Trudy, elle apprend bien mieux les ficelles du métier, car Clement lui fait confiance et s'avère un mentor efficace.
    D'ailleurs, dans cette deuxième enquête, Trudy s'est étoffée et a pris de l'ampleur. J'ai trouvé que son personne avait beaucoup plus de teneur : désormais, c'est une vraie enquêtrice, qui parvient à s'infiltrer au milieu des étudiants d'Oxford et à leur soutirer de nombreuses informations qui font avancer l'enquête. Elle est plus déterminée et plus sûre d'elle malgré les doutes.
    Cette deuxième affaire, au cœur de l'élitiste université d'Oxford où la ségrégation sociale est alors très importante et où les étudiants issus de milieux très favorisés n'hésitent pas à écraser de leur mépris ceux qui ont moins de chance qu'eux, nous montre les travers et les effets pervers d'un système basé sur le milieu social et qui broie les plus fragiles voire pousse les plus déterminés - ou les plus désespérés - à faire des choses répréhensibles simplement pour se faire bien voir ou soutenir un train de vie qui n'est pas le leur mais qui les maintient dans une illusion. L'ambitieux Derek Chadworth, auquel on faisait bien sentir qu'il n'était que le fils d'un avocat de province, avait-il justement fini par succomber à cette ambition dévorante, franchissant la ligne rouge de la légalité pour continuer à susciter l'intérêt de ses amis plus fortunés et plus influents ?
    Comme dans Le corbeau d'Oxford, j'ai parfois trouvé que la traduction était un peu légère, avec des tournures de phrases un peu bancales et je pense que les références récurrentes au surpoids de certains personnages n'était pas indispensable - sans être grossophobes, je pense que ces adjectifs étaient superflus et qu'en 2024 on peut décrire les personnages autrement qu'en faisant référence au poids. J'ai remarqué aussi - et cela est peut-être encore une fois dû à la traduction, je ne sais pas - que beaucoup de choses dans ce roman (des humains aux ramettes de papier) mesurent 1 mètre 80 ou plus d'1 mètre 80. Alors en soi, ce n'est pas gênant mais quand ça revient trois ou quatre fois, bon...on se dit que parfois, l'utilisation de synonymes n'est lui, pour le coup, pas superflu !
    A part ces quelques petits bémols qui tiennent plus à la forme qu'au fond, j'ai apprécié le déroulé de l'enquête, que je n'ai pas trouvée forcément très complexe contrairement à d'autres, mais plaisante à lire. D'ailleurs, ça se lit très bien, en deux jours j'avais terminé ce roman et c'est aussi ce que j'aime, parfois, dans les romans policiers et surtout, les cosy murder : si je ne suis pas contre des enquêtes un peu plus complexes parfois, j'avoue que j'aime bien aussi celles qui se déroulent de façon logique, linéraire, cohérente, sans retournements de situation de fou. Cette petite saga est prometteuse et je me fais déjà un plaisir de la suivre, ne serait-ce que pour le duo d'enquêteurs qui fonctionne super bien

    En Bref :

    Les + : une enquête bien menée, qui respecte parfaitement les codes du cosy mystery. C'était très sympa à lire et les personnages, notamment Trudy, ont pris de l'ampleur.
    Les - : des parti-pris de traduction un peu étranges parfois et des réflexions sur le poids des personnages qui, sans être grossophobes, ne sont pas indispensables non plus.


    Les enquêtes de Loveday et Ryder, tome 2, Un pique-nique presque parfait ; Faith Martin

      Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle  

     

    • Découvrez ici mon avis sur la première enquête de Trudy Loveday et Clement Ryder : 

    Le corbeaux d'Oxford 

     

     

     


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