• « Vous restez maître ici. Tâchez de sauver mon pauvre Versailles. » Louis XVI à M. de La Tour du Pin, au matin du 6 octobre 1789

    Le Crépuscule des Rois, Chronique, 1757-1789 ; Evelyne Lever

    Publié en 2013

    Editions Fayard

    496 pages

    Résumé : 

    Cette chronique envoûtante commence le 5  janvier 1757, lorsque Louis XV échappe à un attentat. Elle s'achève le 6 octobre 1789, quand le peuple parisien marche sur Versailles et contraint Louis XVI et Marie-Antoinette à s'installer dans la capitale. Entre ces deux dates, le monde a changé. La Ville l'emporte sur la Cour qui l'a trop longtemps ignorée. Alors que Versailles, centre du pouvoir hostile aux Lumières, n'est plus que le sanctuaire de la monarchie, le conservatoire du bon ton et le foyer des intrigues, la société parisienne fermente jusqu'à l'implosion. Voltaire, Rousseau et Diderot achèvent leur oeuvre ; les salons se politisent ; Beaumarchais et Mirabeau dardent leurs flèches contre le régime. En même temps, Paris se modernise et s'amuse ; les artistes français sont demandés dans toute l'Europe et les premières montgolfières prennent leur envol. Les espérances suscitées par l'avènement du jeune Louis XVI se dissipent vite. Des scandales éclatent et la reine devient la cible des pamphlétaires....

    Dans ce livre foisonnant, Evelyne Lever entraîne son lecteur de la Cour à la Ville dans un tourbillon d'émotions. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Au début du mois de janvier 1757, Louis XV, au pouvoir depuis quarante-deux ans, échappe de peu à la mort après avoir reçu un coup de couteau d'un déséquilibré, Damiens, qui ne manque son coup que parce que le roi portait plusieurs couches de vêtement du fait de la température rigoureuse.
    Rapidement, la blessure s'avère bénigne mais celle qui a atteint Louis XV au cœur ne cicatrisera jamais. L'âme du souverain est blessée car il comprend rapidement que cet attentat a eu lieu dans un contexte de désamour total du peuple envers son souverain. Le Bien-Aimé est devenu le « Bien Haï » et le peuple parisien, qui se pressait sous ses fenêtres lorsque, sous la Régence, le petit roi vivait aux Tuileries, ne s'émeut pas outre mesure de ce régicide. Au contraire, les Parisiens sont outrés de voir les supplices que l'on réserve à Damiens -les mêmes que ceux appliqués à Ravaillac en 1610-, pour un attentat qui a manqué et surtout, à une époque que l'on pourrait qualifier d'éclairée...Et pourtant, l'histoire avait bien commencé. Le peuple avait si bien accueilli ce petit roi de cinq ans, orphelin et qui succédait au trop long et brillant règne de son aïeul, Louis XIV, en 1715. Fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, petits-enfants préférés du Roi-Soleil, le petit prince a vu mourir, en quelques semaines, ses deux parents et son frère aîné, le petit Dauphin, emportés par la rougeole. Le petit duc d'Anjou, devenu Dauphin après la mort de son aîné, est sauvé grâce à la présence d'esprit de sa gouvernante, madame de Ventadour, qui le soustrait aux mauvais soins des médecins et le protège de la contagion en l'enfermant dans ses appartements. Trois années plus tard, épuisé, atteint de la gangrène, Louis XIV s'éteint, dans l'indifférence générale. Son règne interminable a lassé les Français et les guerres désastreuses de la fin du règne ont saigné la France. On acclame cet enfant roi, si beau, installé dans la capitale par Philippe d'Orléans, devenu Régent. 
    Quarante ans plus tard, Louis XV n'est plus cet enfant que les Parisiens aimaient tant. Roi mystérieux, complexe, aux tendances dépressives certaines, il choque la France en multipliant les conquêtes et surtout, en prenant pour favorite une femme issue de la bourgeoisie financière, si méprisée à la Cour, en la personne de Jeanne-Antoinette d'Etiolles, qu'il titrera marquise de Pompadour. Les pamphlets moqueurs inondent la Cour et n’épargnent ni la favorite ni le roi.
    En 1774, de nouveau, on espère. Au début de mai, Louis XV est mort, à soixante-quatre ans, de la petite vérole, qui l'emporte en quelques semaines. Madame du Barry, sa dernière et sulfureuse favorite, sortie du ruisseau par un voyou peu scrupuleux qui en fera une courtisane de haut vol, est enfermée à l'abbaye de Pont-aux-Dames tandis qu'à Versailles, les courtisans s'inclinent devant les nouveaux souverains : le Dauphin, âgé de vingt ans, est devenu Louis XVI. Il est le petit-fils de Louis XV, malheureux fils du Dauphin Louis-Ferdinand et de Marie-Josèphe de Saxe, qui n'ont pas su l'aimer. Quatre ans plus tôt, en vertu de l'alliance inédite qui unit l'Autriche à la France, il a épousé la dernière enfant des souverains autrichiens, Madame Antoine, que l'on appellera en France Marie-Antoinette. Belle fille de dix-neuf ans, blonde aux yeux bleus, un teint de lait, Marie-Antoinette est ravissante et a su, dès son arrivée dans son nouveau pays, séduire le peuple avec sa grâce et malgré sa tête folle et sa frivolité puérile, mais qu'on lui excuse encore. On espère que ce règne qui commence apportera de nouveau prospérité et bonheur à la France. Et pourtant, le peuple déchantera vite. Louis XVI s'avère un roi, non dénué d'intelligence mais de fermeté, qui doute et hésite trop. Marie-Antoinette se perd en jeux, bals et toilettes de toutes sortes, se livrant à des dépenses inconsidérées alors que les finances du pays n'ont jamais été aussi mal. Et, comble de malchance, le couple royal restera stérile pendant sept ans, ce qui leur vaut la méfiance du peuple qui attend avec impatience la naissance d'un Dauphin -leur premier enfant, une fille, ne verra le jour qu'en 1778, huit ans après leurs noces. 

    Le Crépuscule des Rois, Chronique, 1757-1789 ; Evelyne Lever   Le Crépuscule des Rois, Chronique, 1757-1789 ; Evelyne Lever

    La marquise de Pompadour par Jean-Marc Nattier (XVIIIème siècle) et Louis XV par Quentin de la Tour (XVIIIème siècle)


    Entre scandales, libelles et pamphlets orduriers qui prennent la reine pour cible, la fin de la monarchie approche sans que personne ne s'en rende compte. Le cérémonial continue, immuable et pourtant, le monde, tout autour, change, sans que le roi et les courtisans, représentants de cet ancien monde, ne semblent -ou ne veulent- en prendre conscience. La banqueroute, combinée à des années aux rigueurs climatiques effroyables et au désenchantement occasionné par le comportement du roi et de la reine -surtout celui de la reine-, aura vite raison de cette monarchie millénaire mais qui vacille dangereusement sur ses bases, secouée par les progrès de ce que l'on appellera plus tard le Siècle des Lumières. Dans cette chronique, qui fait suite aux Temps des Illusions, Evelyne Lever se propose de brosser le portrait des trente-deux années qui séparent l'attentat de Damiens contre Louis XV et les journées d'octobre 1789 qui verront les poissardes de la Halle ramener triomphalement « le boulanger, la boulangère et le petit mitron », dans la capitale. Versailles, centre du pouvoir depuis Louis XIV, se voit pris d'assaut par le peuple de Paris qui triomphe sur le peuple de la Cour, ce peuple de courtisans obséquieux mais qui n'hésitera pas à abandonner le navire quand le danger deviendra trop grand...Pour la première fois depuis longtemps, c'est la Ville qui en impose à la Cour et aura le dernier mot. Après ces journées d'octobre, plus aucun souverain ne résidera à Versailles...
    Truffé d'anecdotes, ce livre, sans se lire comme un roman, est particulièrement plaisant à découvrir. Foisonnant, il est tout à fait captivant et c'est toujours avec intérêt qu'on le découvre petit à petit, page après page. Evelyne Lever nous livre ici un ouvrage scientifique, aux informations solide mais accessible à tous. Pour ceux qui connaissent déjà le style de l'auteure, vous ne serez pas dépaysé. Pour les autres, je suis sûre que ce sera une agréable découverte car Evelyne Lever fait partie de ces historiens qui savent captiver les foules. Alternant entre chroniques de la Ville -où l'on croise des tenancières de bordel, des courtisanes, des femmes éclairées animant les salons, des philosophes, des scientifiques-, et de la Cour -où l'on voisine avec des courtisans mielleux, une famille royale plus ou moins unie, des princes du sang rebelles-, Le Crépuscule des Rois monte progressivement en pression et passe de la liesse aux revendications hurlées avec colère contre un couple qu'on avait porté aux nues dix-neuf ans plus tôt. 

    Un livre à conseiller et à découvrir.

    Le Crépuscule des Rois, Chronique, 1757-1789 ; Evelyne Lever

    Louis XVI (Jason Schwarzenberg) et Marie-Antoinette (Kristen Dunst) dans le film Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006)

     

     

    En Bref : 

    Les + : un point de vue original ; un livre enlevé et captivant servi par des informations rigoureuses.
    Les - : 
    Aucun.

     


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  • « Tout irait tellement mieux si la concorde régnait entre les membres de ma nouvelle famille ! Pour l'instant je ne veux voir autour de moi que des sourires... »

    De Deux Roses l'Une ; Juliette Benzoni

     

    Publié en 2014

    Editions Bartillat 

    240 pages

    Résumé :

    La guerre des deux roses...C'est sous cette appellation poétique qu'il fut convenu d'évoquer une des guerres les plus sanglantes qu'ait connues l'Angleterre de 1455 à 1485. Au cœur de cette querelle, Marguerite d'Anjou, fille de René, roi de Sicile et comte de Provence, une petite princesse française qui à l'aube de ses quatorze ans; alors qu'elle était la vie et la fraîcheur mêmes, épousa Henri VI, roi d'Angleterre, ignorant qu'elle allait se trouver au centre de la célèbre lutte fratricide des York et des Lancastre, deux clans symbolisés l'un par la rose blanche, l'autre par la rose rouge. 

    A travers les épreuves tragiques endurées par cette jeune reine, accusations d'adultère, d'espionnage au service de la France, de haine du peuple anglais, puis la folie du roi qui va la laisser seule pour défendre les intérêts de son fils, Edouard, prince de Galles, et les dernières persécutions de la fin de sa vie, Juliette Benzoni a su nous emporter au coeur du combat exceptionnel d'une femme tour à tour reine, mère, guerrière, amazone de la raison d'Etat et du droit d'aimer. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    Marguerite d'Anjou...le nom, en France, reste relativement méconnu et pourtant, cette reine d'Angleterre est née en France, sur les terres lorraines appartenant à sa famille. Fille d'Isabelle de Lorraine et de René d'Anjou (« le Roi René » ), duc d'Anjou, comte de Provence, roi de Sicile et de Jérusalem, Marguerite voit le jour à Pont-à-Mousson en 1430. Par son père, qui est le frère de Marie d'Anjou, mère de Louis XI, elle est également cousine germaine de ce sévère roi de France avec lequel elle partage une grand-mère, et quelle grand-mère ! La célèbre Yolande d'Aragon.
    L'année de ses quatorze ans, elle est mariée au jeune souverain anglais, Henri VI. Ils régneront pendant cette affreuse période qui vit l'Angleterre se déchirer en luttes intestines, entre descendants d'Edouard III. Les Lancastre, dont était issu Henri VI, le jeune époux de Marguerite, descendants de Jean de Gand, troisième fils d'Edouard III et Philippa de Hainaut et duc de Lancastre, s'opposèrent à leurs cousins York, issus, eux, de Edmond de Langley, duc d'York et dernier fils d'Edouard III. Par mariage, les York étaient également apparentés au second fils du roi, Lionel d'Anvers, duc de Clarence. Plus ou moins semblable à la lutte qui déchira, en France, Armagnacs et Bourguignons -même si, bien sûr, le contexte n'est pas le même-, ce conflit familial restera connu dans l'Histoire sous le nom de Guerre des Deux-Roses et s'achèvera en 1485, sur le champ de bataille de Bosworth par la victoire complète du dernier représentant des Lancastre, Henri Tudor, sur Richard III, le dernier York. Henri Tudor, devenu roi sous le nom d'Henri VII, en ceignant la couronne d'Angleterre, est le premier roi d'une dynastie particulièrement puissante, qui régna peu de temps mais donna au pays deux de ses plus grands souverains : Henry VIII et Elizabeth Ière.

    De Deux Roses l'Une ; Juliette Benzoni

    Statue de Marguerite d'Anjou (avec son fils le prince de Galles) dans la série des Femmes Illustres du Jardin du Luxembourg à Paris


    Marguerite, en butte à la haine et à la méfiance du peuple anglais, dut affronter les grands barons et les débuts du conflit qui secouait son nouveau pays. Déterminée, intelligente, elle devait composer avec le jeune souverain, son époux, qu'elle aimait tendrement mais qui préférait la vie monacale au pouvoir royal et qui développa rapidement, à l'instar de son infortuné grand-père Charles VI, des tendances à la démence qui compliquèrent d'autant plus la situation. Seule, abandonnée de tous, Marguerite se battit pourtant comme une lionne pour défendre les intérêts des Lancastre, représentés par Henri VI mais aussi par son fils, Edouard, le prince de Galles, à qui elle se dévoua complètement.
    C'est le destin de cette princesse angevine pas préparée à affronter de telles horreurs que Juliette Benzoni se propose de nous raconter dans ce petit roman, qui fait partie de l'un de ses premiers écrits. Il est d'ailleurs tout à fait différent des autres romans de l'auteure et moi qui fait partie d'un lectorat fidèle à Benzoni, je dois dire que j'ai parfois été un peu déroutée par ce petit bouquin, très intéressant, certes, mais qui, parfois, m'a paru un peu étrange. Beaucoup de passages, consacrés uniquement au rappel du contexte et à la relation d'événements divers m'a fait l'effet de lire une biographie historique lambda et je me suis parfois demandé si ce livre était bien un roman. Les fréquents bonds dans le temps et surtout, dans le futur, que l'on peut retrouver dans une biographie mais rarement dans un roman historique plus souvent basé sur un déroulement chronologique m'ont parfois surprise sans me gêner outre-mesure non plus, ceci dit.
    Pour les lecteurs habitués aux récits aventureux et pleins de chaleur de Benzoni, je dois dire que la froideur et la distance instaurée entre le lecteur et les personnages peut perturber un peu également -en effet, ce n'est pas ce à quoi l'auteure nous a habitués dans ses plus célèbres sagas. Je pourrais reprocher, également, mais ceci est un petit bémol, la trop grande modernité de certains dialogues, les personnages utilisant parfois des mots ou des tournures un peu trop modernes à mon avis. Cela dit, de part le contexte même où se déroule l'intrigue, on ne peut que se laisse prendre au jeu. Même si ce livre-là est moins aventureux que les autres, plus centré sur les événements historiques et le destin exceptionnel, bien que malheureux, de la reine Marguerite, on se laisse emporter rapidement au cœur de cette lutte fratricide et horrible qui ensanglanta l'Angleterre pendant plus de trente ans et saoula le pays de sang et d'exactions en tout genre, avant que l'avènement des Tudors n'apaise enfin la guerre civile. C'est avec fascination, un peu comme devant une scène de bataille au cinéma, que l'on suit le flux et le reflux de chaque partie et que l'on vibre, tantôt avec les York tantôt avec les Lancastre. Et même si, malheureusement, il est un peu difficile de s'attacher aux personnages, on ne peut s'empêcher de ressentir beaucoup d'admiration devant le courage et la force de cette femme qui se battit jusqu'au bout et connut de bien grands malheurs. 
    Un livre qui se laisse lire et reste particulièrement intéressant malgré ses défauts.

    En Bref :

    Les + : un livre intéressant qui brosse le portrait d'une femme au caractère bien trempé ; la documentation historique est solide et le contexte bien restitué. 
    Les - : 
    du vocabulaire parfois un peu trop moderne utilisé dans les dialogues.


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  • Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     

    En binôme avec : Tachas.

    Colis reçu le : 15 octobre 2014

     

    PHOTOS

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Le colis

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Le déballage du colis Versailles... :) 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Petits savons Fragonard (ça tombe bien, c'est l'un de mes peintres préférés) qui sentent super bon ! 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Un petit carnet de notes très sympas et une carte fleurie 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Les bouquins...Dans lesquels j'ai déjà hâte de me plonger. :) 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Les marque-pages... :) 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Le paquet Marie-Antoinette : une jolie trousse et une tasse venue tout droit de Versailles. ;) 

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Le coup de <3 du colis : le sac Nicolas Le Floch ! J'adoooooore !  

    Swap Un Saut dans le Temps - Ouverture du colis

     Les gourmandises et...la boule à thé en forme de feuille ! 

     


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  •  « Dans la vie, j’avais deux ennemis : le vocabulaire et les épinards. Maintenant j’ai la botte secrète et je bouffe plus d’épinards. Merci, de rien, au revoir messieurs-dames. » Perceval, dans l'épisode La Botte Secrète II

     

    Kaamelott, Scripts, Livre II ; Alexandre Astier

     

    Publiés en 2012

    Editions J'ai Lu

    309 et 303 pages

    Résumé :

    Prenez une brochette de chevaliers incapables, un mage notoirement incompétent, des beaux-parents pour le moins hostiles, une épouse pressante, des dieux exigeants, essayer de les mettre tous d'accord et vous aurez une vague idée de la tâche titanesque qui, chaque jour, attend Arthur, roi de Bretagne. Ou tout du moins de l'ambiance qui règne à Kaamelott...

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

     Une chose est sûre...que ce soit en série télévisée ou en livres, Kaamelott reste une valeur sûre. Les scripts sont d'ailleurs à conseiller à tous les fans de la série, non seulement parce qu'il est toujours plaisant de retrouver les personnages entre deux visionnages de la série mais aussi parce qu'on a vraiment l'impression d'y être complètement immergé, en lisant les textes bruts, sans les ajouts, improvisations et changements qui peuvent survenir durant le tournage.
    Personnellement, je suis une fan absolue de Kaamelott depuis très longtemps. Pas depuis le début, parce qu'au début, je trouvais ça particulièrement con. Oui, je l'avoue. Et encore, particulièrement con est un euphémisme ! yes Mais bon...ne dit-on pas que ce sont les histoires d'amour qui commencent mal qui sont celles qui durent le plus longtemps ?! Car finalement, après un visionnage plus sérieux et régulier des épisodes des premiers livres, eh bien je me suis finalement trouvée prise à mon propre piège et je n'ai plus jamais lâché Kaamelott ! Je pense que j'ai dû voir les premiers livres au moins une trentaine de fois -ma dernière période Kaamelott date de l'été, et j'ai fini le Livre VI il y'a à peine une semaine-, et j'ai suivi avec grand intérêt les livres V et VI, un peu plus longs, plus dramatiques aussi mais tout aussi intéressants que les premiers livres et au potentiel humoristique certain également -quand on connaît bien la série, en tous cas, on retrouve pas mal de rappels et de déjà-vu. Et si je n'ai pas sorti une dizaine de citations de Kaamelott dans ma journée -parce qu'on se rend vite compte que les dialogues s'adaptent vachement à toutes les situations du quotidien, finalement-, c'est que je suis malade. biggrin

    Kaamelott, Scripts, Livre II ; Alexandre Astier


    On est ici en présence des scripts du Livre II...pendant un temps, c'était celui-ci que j'aimais le moins, je ne sais pas trop pourquoi...peut-être parce que j'avais beaucoup vu le Livre I, que je connaissais les épisodes par coeur et que ceux-là, forcément, m'ont un peu déroutée au début. Et puis à force de le voir, eh bien je me suis laissée prendre au jeu et ce livre-là me plaît autant que les autres, au final ! Il y'a même des épisodes à crever de rire : Séli et les rongeurs (en vidéo ci-dessous, j'ai pas pu résister yes), par exemple ou La Quinte Juste. C'est donc avec un grand plaisir que je me suis plongée dans les scripts. Non seulement les couvertures des éditions J'ai Lu, avec des photos issues du Livre V, sont vraiment très jolies mais, en plus, le format poche permet d'emmener ces bouquins partout histoire de se faire un ou deux petits épisodes de temps en temps, au cours de la journée, dans les transports ou même, pourquoi pas ? Au boulot...cela dit, je n'ai pas encore osé les emmener au boulot, pour ma part...sachant que j'ai pas mal d'accueil et de contact avec le public, on va éviter d'être morte de rire tout au long de la journée ! Alors c'est ma petite pause détente du soir et, quand je rentre, je me pose cinq ou dix minutes sur mon lit, je prends le temps de lire un ou deux épisodes, je rigole bien et c'est comme si je retrouvais, pour un petit moment, la série et ses personnages hauts en couleur -dans le Livre II, on fait justement la connaissance de Kadoc, le frère de Karadoc, un peu attardé, qui est à mourir de rire wink2 !
    Bref, si vous souhaitez passer un bon moment et que vous aimez la série, jetez-vous sur les scripts, vous passerez très certainement un bon moment et vous rigolerez bien !

    En Bref :

    Les + : retrouver les scripts bruts donne une autre image à la série.
    Les - : 
    Aucun...bien sûr ! 

      

     
     
    kitd.html5loader("flash_kplayer_iLyROoaft76_","http://api.kewego.com/video/getHTML5Thumbnail/?playerKey=0df9b773a15b&sig=iLyROoaft76_");
    Kaamelott Saison 2 Episode 2 : Séli et les rongeurs - wideo
    Auteur : Alexandre Astier Réalisé par : Alexandre Astier Avec : Anne Girouard , Alexandre Astier, Nicolas Gabion, Lionel Astier, Thomas Cousseau © Calt - Dies Iræ – 

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  • « Le cadavre surgit et le désordre suit au moment exact où chaque détail ménagé visait à ce qu'il n'y en eût point... »

    Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, tome 7, Le Cadavre Anglais ; Jean-François Parot

     

    Publié en 2012

    Editions 10/18 (collection Grands Détectives)

    432 pages

    Septième tome de la saga Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet

     

    Résumé : 

    Paris 1777, un mystérieux prisonnier meurt en tentant de s'évader de la prison du Fort-l’Évêque. Dans le même temps, la reine Marie-Antoinette, prodigue et insouciante, demande à Nicolas Le Floch de contrer des menées visant à la compromettre. Haletante et minutieuse enquête ! De Paris à Versailles, le policier des Lumières poursuit sa traversée du siècle et va de surprise en surprise. Armée de la confiance du jeune Louis XVI et du soutien de ses amis, Nicolas Le Floch parviendra-t-il, malgré périls et obstacles, à démêler les arcanes de ces affaires extraordinaires ? Dans ce septième volume, notre héros connaîtra l'exaltation d'une traque criminelle et l'amertume d'une rupture. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    En 1777, Louis XVI règne depuis trois ans, mais, déjà, la déception est là et la colère gronde. La haine du peuple se cristallise sur la reine, Marie-Antoinette, jeune femme de vingt-deux ans dont les folies, les dépenses et la frivolité déplaisent fortement. Tandis que la souveraine demande à Nicolas Le Floch d'enquêter sur une intrigante, madame Cahuet de Villers, qui n'hésite pas à utiliser son nom dans des affaires douteuses, un mystérieux cadavre est retrouvé sur le trottoir, dans la neige, devant la prison du Fort-l'Évêque, à Paris. Tout porte à croire que ce mystérieux jeune homme retrouvé dans la neige est mort à la suite d'une chute alors qu'il tentait de s'évader...une banale mort naturelle ? Et pourtant, notre commissaire va vite être convaincu du contraire et chercher à convaincre qu'on a aidé l'inconnu à mourir...une simple affaire d'évasion qui tourne mal va alors rapidement se transformer en affaire d'Etat dans laquelle des ministres vont se trouver mêlés à de sombres affaires d'espionnage...Une personne ayant eu une place privilégiée dans la vie de Nicolas pourrait bien reparaître dans ce tome-là également...
    C'est toujours avec un grand plaisir que je me plonge dans une enquête de notre cher commissaire au Châtelet...Le Cadavre Anglais est le septième tome et, pourtant, je ne m'en lasse pas. J'ai d'ailleurs vu récemment sur internet qu'une nouvelle aventure venait d'être publiée et j'en suis particulièrement ravie ! Nicolas Le Floch fait partie de ces sagas addictives qu'on a énormément de mal à lâcher une fois qu'on a mis le nez dedans ! ^^

    Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, tome 7, Le Cadavre Anglais ; Jean-François Parot

    Jérôme Robart dans l'adaptation télévisée 


    Même si cette enquête-là est peut-être un peu moins prenante et un peu moins palpitante que les autres, il est toujours plaisant de s'immerger dans ce XVIIIème siècle si bien restitué par Parot et de retrouver nos héros favoris (pour celles qui me lisent depuis un moment, vous savez combien je suis amoureuse de Nicolas...sarcastic ) !! Entre la Ville et la Cour, Nicolas nous balade des salons feutrés du Château jusqu'aux bas-fonds de la capitale et c'est avec bonheur qu'on retrouve le style bien particulier de Jean-François Parot, entre plume haute en couleur et vocabulaire truculent et imagé. Les personnages prennent de l'ampleur à mesure que les années passent...Nicolas, confronté depuis peu à ses responsabilités de père, semble plus mâture, organisé dans sa vie et réfléchi...en ce qui concerne le contexte des enquêtes, il a beaucoup changé, du fait du contexte historique relativement tendu à la fin des années 1770...la monarchie française amorce son lent déclin, qui sera effectif douze ans plus tard, avec les débuts de la Révolution Française. Le couple royal a perdu l'oreille et l'amour de son peuple et la reine est sans cesse éclaboussée par d'horribles pamphlets et libelles qui ternissent l'image royale et lui enlèvent la légitimité en même temps que le respect. Le contexte international est également particulièrement sous tension...après la désastreuse paix de 1763, la France et l'Angleterre sont à couteaux tirés, notamment en ce qui concerne les colonies d'Amérique du Nord...la France s'est engagée depuis peu auprès des Insurgents, les Américains en révolte contre leur métropole, une décision qui n'est pas pour faire l'unanimité dans le pays... Le commissaire reste pourtant, de part son histoire familiale -les aficionados ne sont pas sans savoir qu'en plus d'être commissaire au Châtelet, Nicolas est aussi le marquis de Ranreuil à la Cour-, un serviteur zélé de la Couronne...Bénéficiant dans sa jeunesse de la confiance et de l'estime du roi Louis XV, par respect à sa mémoire, il s'institue rapidement comme l'oreille attentive et respectueuse du nouveau roi, Louis XVI, petit-fils du feu roi.
    Bref, même si ce tome-là est peut-être un peu moins palpitant que les autres, il n'en reste pas moins très plaisant à lire et, en le refermant, on n'a qu'une envie : découvrir une prochaine enquête...preuve que, malgré quelques petits défauts, ce septième tome des Enquêtes de Nicolas Le Floch tient ses promesses.

    Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, tome 7, Le Cadavre Anglais ; Jean-François Parot

    La reine Marie-Antoinette vers 1767, par Martin van Meytens 

    En Bref :

    Les + : le style, l'atmosphère, les personnages.
    Les - :
    une enquête peut-être un peu moins captivante mais qui se laisse lire ! yes


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