• Au service secret de Marie-Antoinette, tome 3, La mariée était en Rose Bertin ; Frédéric Lenormand

    « La première mauvaise impression est toujours la bonne ! »

    Couverture Au service secret de Marie-Antoinette, tome 3 : La Mariée était en Rose Bertin

     

     

      Publié en 2020

      Éditions La Martinière

      312 pages

      Troisième tome de la saga Au service secret de        Marie-Antoinette

     

     

     

     

     Résumé :

    La reine Marie-Antoinette reçoit la visite de son frère adoré, l'empereur Joseph II. Mais les retrouvailles sont de courte durée. Un code secret permettant d'entrer en contact avec les espions du royaume a été dérobé ! Et le voleur se serait enfui... accoutré d'une robe de mariée ! Une création de Rose Bertin, la modiste de la Reine ! À Versailles, rien ne tourne plus rond.

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    1777. La reine Marie-Antoinette s’apprête à recevoir à Versailles son frère aîné, l’austère empereur Joseph II. Mais la jeune reine de France a aussi d’autres préoccupations : on vient en effet de lui rapporter qu’un ancien membre du Cabinet noir de Louis XV, le comte de Broglie, présentement relégué dans son château charentais bien loin de la Cour, s’est fait dérober un code par une intrigante. Et, alors que Marie-Antoinette voit avec joie et inquiétude mêlées arriver son frère l’Empereur, sa modiste est elle-même aux prises avec sa famille fraîchement débarquée d’Abbeville avec des us et des coutumes un peu moyenâgeux pour une modiste royale.
    Afin de récupérer le code égaré, Marie-Antoinette charge donc ses deux fins limiers de l’ombre, Rose Bertin et Léonard Autier, de retrouver le code et, tant qu’à faire, la voleuse…traque qui les mettra sur les pas d’un parfumeur aux tendances quelque peu mélancoliques, d’un commissaire de quartier désœuvré, d’une femme taillée comme une armoire à glace et surtout…d’un squelette plongé dans un bac de chaux vive et vêtue d’une robe de mariée ayant appartenu à la fameuse espionne disparue et que Rose et Léonard doivent retrouver…robe que Rose reconnaît sans mal puisque c’est elle qui l’avait conçue quelques temps plus tôt pour…une certaine Suzelle Olivier, fiancée d’un parfumeur et qui pourrait bien être leur espionne !
    A ce problème familial s’adjoint donc une enquête des plus complexes qui va emmener nos deux détectives improvisés sur une plante glissante : comment se frotter à de véritables espions quand on est avant tout modiste et coiffeur ? Et bien sûr, on s’en doute, Léonard et Rose s’entendent toujours comme chien et chat et tentent subtilement de se débarrasser l’un de l’autre.
    Pourtant, ils vont unir leurs forces pour démasquer cette femme aux mille visages, qui leur glisse sans cesse entre les doigts : qui est donc cette Suzelle Olivier, promise du parfumeur Guermain qui s'avère être aussi une espionne ? Pour qui travaille-t-elle et quels sont ses liens avec Perline Despoisses, que son époux navré a reconnu dans le squelette vêtu d’une robe de noces ? Et avec Montaine de Maronval, qui se rêverait plutôt grenadier que courtisane en robe à traîne ?
    Comme d’habitude avec Frédéric Lenormand, l’humour et la légèreté prennent le pas sur l’enquête mais pour moi, cela n’est pas dérangeant, au contraire. D’ailleurs, j’ai eu l’impression que la tendance s’inversait un peu dans ce tome, où les traits d’humour sont toujours présents, mais pas que… On suit aussi bien plus Marie-Antoinette et son hôte impérial et l’on découvre certains rouages de la Cour (notamment les repas pris en public par la famille royale et le Grand coucher du roi, deux indispensables de l’étiquette édictée par Louis XIV). Pour certains lecteurs, ce troisième tome est le plus abouti, c’est peut-être le cas mais j’avoue avoir préféré, pour le moment, les deux précédents, même si j’ai encore une fois passé un excellent moment de lecture. C’est frais, c’est léger, on rit souvent et on ne se prend pas au sérieux. C’est une autre manière de voir l’Histoire mais Frédéric Lenormand a aussi pour lui de bien connaître son contexte et cela aide beaucoup à mon sens. Ainsi, cette saga n’est pas qu’une banale saga d’humour, elle a un petit plus et un appui solide : les connaissances de l’auteur, qu’il utilise toujours intelligemment et à bon escient.
    Effectivement, si vous aimez les intrigues policières et que vous souhaitez lire cette saga uniquement pour ça, je vous conseillerais de passer votre chemin : peut-être aimerez-vous malgré tout mais vous risquez d’être déçus. Si, au contraire, vous aimez les cosy murder avec un petit quelque chose de différent, tournez-vous vers l’univers de Frédéric Lenormand, qui manie l’humour et l’ironie avec brio et sans overdose.

    En Bref :

    Les + : la passionnée du XVIIIème siècle que je suis continue de trouver son compte dans cette saga, que j'aime autant que les Voltaire mène l'enquête. C'est drôle, c'est frais et ça ne se prend pas au sérieux.
    Les - :
    j'ai eu l'impression d'un tome peut-être un peu moins enlevé que les précédents mais je me demande si cela ne vient pas de mon rythme de lecture un peu plus lent ces derniers jours. 


    Au service secret de Marie-Antoinette, tome 3, La mariée était en Rose Bertin ; Frédéric Lenormand

    Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     

     Retrouvez mes billets sur les deux premiers tomes : 

    L'enquête du Barry (t1) 

    Pas de répit pour la reine (t2) 


    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :