• « Je suis née infante d'Espagne et je mourrai reine d'Angleterre. Ce n'est pas une question de choix, c'est mon destin. »

    Couverture La Princesse d'Aragon

     

     

      Publié en 2005 en Angleterre

      En 2020 en France (pour la présente édition)

      Titre original : The Constant Princess

      Éditions Hauteville

      608 pages

     

     

     

     

    Résumé :

    Je suis Catalina, princesse d'Espagne, fille des deux plus grands monarques que cette Terre ait portés : Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. Je suis leur plus jeune fille, la princesse de Galles, et je deviendrai reine d'Angleterre.

    D'abord épouse d'Arthur Tudor, le frère aîné de Henri VIII, Catherine d'Aragon, l'infante d'Espagne, a su transformer un mariage d'intérêt en passion amoureuse. Mais lorsque Arthur meurt subitement, il fait promettre à la jeune femme d'accomplir son destin en devenant reine d'Angleterre pour bâtir le pays tel qu'ils l'avaient rêvé tous les deux. Dotée d'une détermination hors du commun, la princesse d'Aragon survit à la trahison, à la pauvreté et au désespoir avant de devenir l'épouse de Henri VIII et de la seconder dans ce qui deviendra l'une des plus grandes victoires de l'Angleterre.

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Elle n’a pas dix ans quand ses parents s’emparent de la dernière enclave maure d’Espagne, la somptueuse Grenade. Elle n’a pas cinq ans quand elle est fiancée au fils aîné du roi d’Angleterre, Henri Tudor, élevée toute son enfance dans l’idée qu’un jour elle sera princesse de Galles puis reine d’Angleterre. La vie de la petite Catalina d’Aragon, fille des Rois Catholiques Isabelle et Ferdinand, fers de lance de la chrétienté en Espagne en cette fin du XVème siècle, est toute tracée. Elle sera une grande princesse. Bon sang ne saurait mentir.
    Et pourtant…de Catherine d’Aragon, dont on a oublié le nom espagnol, on retient surtout les dernières années, l’adversité, le divorce…on retient d’elle l’image de la reine pieuse, emmurée dans la dignité parce qu’il ne lui reste plus que cela, fasse à un mari plus jeune et inconstant qui, pour les beaux yeux d’une ambitieuse, n’hésitera pas à divorcer et de sa femme, qui n’a pas su lui donner de fils et de Rome, créant ainsi l’Église anglicane. La première épouse d’Henri VIII a laissé dans le souvenir commun celui d’une reine bafouée, morte en exil loin de la Cour et de sa fille Marie, la future reine Marie Ière, mais une reine qui n’a pas hésité à se défendre devant le tribunal constitué par son époux qui ne souhaitait qu’une chose : se débarrasser d’elle.
    Philippa Gregory, dans La Princesse d’Aragon, se propose de raconter les jeunes années de Catalina, devenue Catherine. Des splendeurs de l’Espagne jusqu’aux froidures du pays du Galles, on découvre la jeunesse de cette reine : les jeunes années passées dans les splendeurs languides des palais maures d’Andalousie où les Rois Catholiques adoptent le mode de vie des anciens occupants, leur façon de se vêtir et de manger, puis le départ en Angleterre, le choc rude à la découverte de ce royaume du nord qui n’a aucune commune mesure avec ce que Catalina a connu auparavant. Mais, toujours en filigrane, on retrouve l’obsédante ambition, celle d’être un jour reine, quoi qu’il en coûte.
    La jeunesse de Catherine d’Aragon, si elle est peu connue, est pourtant éminemment intéressante. On découvre une jeune femme bien différente de l’épouse hiératique et figée, connue pour sa piété, sa constance et sa charité, une femme plus âgée que son époux, un roi sensuel et aimant les femmes, dont la fatalité semble d’être un jour supplantée par une femme plus jeune, plus hardie, plus ambitieuse.
    Et pourtant, de beauté, d’ambition, d’enjouement, de courage, Catalina, devenue Catherine, n’en manque pas. D’abord épouse éphémère d’Arthur Tudor, le fils aîné d’Henri VII et de son épouse Elizabeth d’York, elle perd ce jeune époux tendrement aimé à la fleur de l’âge. Il n’a même pas dix-huit ans quand il disparaît, emportant dans la tombe leurs projets pour le royaume. Arthur ne portera jamais la couronne d’Angleterre et ne fondera jamais un deuxième Camelot. Mais Catalina elle, est bien là, encore bien vivante et elle vivra pour deux. Poursuivant son but d’être princesse de Galles et un jour reine, elle subit avec force tous les affronts, l’indigence, l’indifférence, jusqu’à ce qu’elle épouse Henri VIII, en 1509. C’est son premier mariage que lui reprochera son mari à la fin des années 1520, quand il s’agira de se débarrasser d’elle. Arguant que le mariage avec Arthur a conditionné leur propre union, la rendant stérile (malgré la naissance de la petite Marie en 1516, Henri VIII n’a pas eu le fils qu’il espérait tant), le roi choisit de faire purement et simplement annuler leur mariage. Tout au long du procès, la reine campera sur ses positions, affirmant haut et fort que son mariage avec Arthur, qui n’a duré que quelques mois, n’a jamais été consommé. Ici, Philippa Gregory, s’appuyant sur des sources peu usitées et sur son propre sentiment, livre une image bien différente : Catherine et Arthur auraient consommé leur union, la jeune femme maintenant par la suite jusqu’au bout une version (sa virginité et le fait que le mariage avec Arthur n'ait jamais été consommé) qui n’était qu’un mensonge. Qu’en est-il réellement ? Il semble bien difficile aujourd’hui de le dire.

    Portrait de Catherine d'Aragon au moment de son premier mariage, par Michel Sittow : elle est souvent présentée comme une jeune femme aux cheveux auburn, au visage rond et aux yeux bleus.


    La Princesse d’Aragon est un bon roman historique. Il ne se passe pas mille choses par chapitres mais c’est intéressant : c’est très visuel, les personnages sont toujours bien décrits chez Philippa Gregory, très ciselés. Et l’idée de se concentrer sur la jeunesse de Catherine, de l’Espagne jusqu’à l’Angleterre des Tudors, est assez inédite et innovante. On a tellement l’habitude de la voir plus âgée et surtout, beaucoup plus en retrait que c’était plutôt sympathique de la découvrir au centre du récit. Parfois très imbue d’elle-même et orgueilleuse, la princesse d’Aragon n’est pas toujours très attachante, mais sa détermination et son courage forcent l’admiration. Elle ne déviera jamais des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés, malgré les embûches.
    Depuis quelques temps, je renoue avec plaisir avec les romans de Philippa Gregory. Après avoir été un peu moins emballée par La Reine Clandestine et La Princesse Blanche (centrés respectivement sur les destins d’Elizabeth Woodville et de sa fille Elizabeth d’York, la propre mère d’Henri VIII), j’ai lu La Dernière Reine, puis La fille du faiseur de rois et enfin Reines de sang qui m’ont beaucoup plus plu. La Princesse d’Aragon s’intègre parfaitement dans cette saga féminine qui nous montre l’Histoire de l’Angleterre sous un jour nouveau. C’est certes romancé (et il y a beaucoup de romance dans les premiers chapitres) mais pas fantaisiste pour autant et Philippa Gregory s’acquitte parfaitement de la mission du romancier : combler du mieux possible les lacunes laissées par l’Histoire établie, sans pour autant affirmer apporter la vérité vraie.

    The Spanish Princess" The New World (TV Episode 2019) - IMDb

    L'actrice britannique Charlotte Hope interprète Catherine d'Aragon dans la série The Spanish Princess, produite par Starz

    En Bref :

    Les + : sans être forcément très rythmé, ce roman est dense et très riche, ses six-cents pages nous font voyager et partir à la découverte d'un destin relativement méconnu.
    Les - :
    pas vraiment de points négatifs à soulever, La Princesse d'Aragon est un roman historique efficace.
       


    La Princesse d'Aragon ; Philippa Gregory

     Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     

    Retrouvez ici mon billet sur La Reine Clandestine, biographie romancée de la reine Elizabeth Woodville, épouse d’Édouard IV.

    Envie d'en savoir plus sur la jeunesse de Bessie d'York, la mère d'Henri VIII ? Retrouvez mon avis sur La Princesse Blanche juste là.

    Dans la lignée de Deux sœurs pour un roi et L'héritage Boleyn, découvrez le déclin du règne de Henri VIII au travers du regard de sa dernière épouse, Catherine Parr. Mon billet sur La Dernière Reine est juste ici.

    Les années sombres et troublées de la Guerre des Deux-Roses sont racontées dans La fille du faiseur de rois, qui met en avant Anne Neville, la fille du duc de Warwick et future épouse de Richard III. Mon avis est à retrouver ici.

    Reines de sang raconte les destins tragiques des soeurs Grey et l'accession au pouvoir d'une reine redoutable, Elizabeth Ière. Retrouvez mon avis ici.


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  • « Je voyais comment un mythe naissait. Il avait pour père le sens, pour mère l'exagération. Il supposait que rien n'arrivait par hasard et que les événements contrastaient. L'esprit mettait de l'ordre dans le chaos, la sensibilité y ajoutait de l'art. Forcément, la fable déroulait un programme intelligent qu'aucun détail contradictoire ou superfétatoire ne brouillait. »

    Couverture La Traversée des Temps, tome 1 : Paradis Perdus

     

     

         Publié en 2021

      Éditions Albin Michel

      576 pages

      Premier tome de la saga La Traversée des Temps

     

     

     

     

    Résumé :

    Cette Traversée des Temps affronte un prodigieux défi : raconter l'histoire de l'humanité sous la forme d'un roman. Faire défiler les siècles, en embrasser les âges, en sentir les bouleversements, comme si Yuval Noah Harari avait croisé Alexandre Dumas. Depuis plus de trente ans, ce projet titanesque occupe Eric-Emmanuel Schmitt. Accumulant connaissances scientifiques, médicales, religieuses, philosophiques, créant des personnages forts, touchants, vivants, il lui donne aujourd'hui naissance et nous propulse d'un monde à l'autre, de la préhistoire à nos jours, d'évolution en révolution, tandis que le passé éclaire le présent.

    Paradis perdus lance cette aventure unique. Noam en est le héros. Né il y a huit mille ans dans un village lacustre, au cœur d'une nature paradisiaque, il a affronté les drames de son clan le jour où il a rencontré Noura, une femme imprévisible et fascinante, qui le révèle à lui-même. Il s'est mesuré à une calamité célèbre : le Déluge. Non seulement le Déluge fit entrer Noam-Noé dans l'Histoire mais il détermina son destin. Serait-il le seul à parcourir les époques ?

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Éric-Emmanuel a décidément le don de s’emparer de sujets originaux : après l’histoire de Jésus dans L’Évangile selon Pilate et la jeunesse d’Hitler dans La part de l’autre (et bien d'autres œuvres, romans et pièces de théâtre) pouvait-on s’attendre à autre chose de lui que raconter l’histoire de l’humanité depuis des temps immémoriaux, rien de moins ?
    Fruit d’un travail de recherches de trente ans, La traversée des temps est une vaste saga dont deux tomes pour le moment ont été publiés mais qui doit en compter huit. L’histoire de la Terre et de l’humanité y est racontée par Noam, né il y a plus de huit mille ans au bord d’un vaste lac qui, un jour, sera à l’origine d’un événement fondateur de notre Histoire commune mais qui n’est peut-être qu’une légende : le Déluge, ce fameux Déluge raconté dans la Bible et qui dure quarante jours, associé au personnage de Noé et de son arche dans laquelle il aurait sauvé les hommes et les animaux. Doté d’immortalité (ce qui est d'ailleurs plus une malédiction pour lui qu'une bénédiction) et d’une jeunesse éternelle qui lui permet de traverser les temps et de s’y adapter sans peine, Noam observe de loin les évolutions du monde, de l’humanité, de l’Histoire, ses sursauts, ses convulsions, ses horreurs comme ses progrès. Tel un philosophe doté d’une sagesse millénaire et d’une connaissance parfaite du passé, Noam nous délivre ses réflexions sur l’évolution, sur les hommes et le monde en général, posant un regard sans concession sur ses semblables et revivant avec nous un temps où l’état de nature n’était pas un mythe mais bien une réalité, avant que les éléments ne se déchaînent et ne forcent les hommes à s’adapter, à évoluer différemment, probablement pour leur malheur et surtout celui du monde qu’ils vont petit à petit asservir, l’humanité ne cessant de croitre et de se développer, modelant les territoires comme elle domestique les espèces.
    Mélange d’époques radicalement différentes, des rues surpeuplées du Beyrouth contemporain aux vastes territoires de la fin du néolithique, dans une nature luxuriante où animaux et hommes cohabitent dans une harmonie définitivement perdue, Paradis perdus est un premier tome dense et riche. Ambitieux serait le premier mot qui me viendrait à l’esprit pour décrire ce roman, follement original arrivant en deuxième position. Moi qui m’étais enthousiasmée pour la plume de Schmitt il y a une dizaine d’années, j’ai retrouvé avec plaisir son univers très particulier dans ce roman. Très bien écrit, ressemblant par moments à un conte philosophique, Paradis perdus n’est pas dénué de quelques longueurs, mais c’est le premier tome d’une formidable saga qui va embrasser plus d’un millénaire : on peut donc comprendre que l’auteur ait eu besoin d’appuyer sa saga sur des bases solides et peut-être ces longueurs sont-elles un « mal nécessaire ». Ici, nous découvrons Noam, son destin, son existence normale dans un village lacustre de la fin de la préhistoire : les sédentaires, établis dans des villages, pratiquant le commerce, l’artisanat, les débuts de la domestication des animaux et de l’agriculture, cohabitent encore avec des chasseurs-cueilleurs nomades, dont les points de chute ne sont jamais fixes et qui bougent au gré des saisons et de leurs besoins. La Terre est en pleine mutation, tant au niveau de ses occupants qu’au niveau de son climat, qui est en train de se réchauffer, entraînant de fait une montée des eaux (même si cela n’est pas prouvé scientifiquement, ce réchauffement climatique néolithique serait à l’origine de la création de la Mer Noire, anciennement un lac et qui devient une mer intérieure après sa submersion par la Méditerranée, un événement repris dans les textes et notamment dans la Bible où il est appelé…Déluge).

    Le Paradis terrestre d'Adam et Eve dans le tableau de Johann Wenzel Peter (début du XIXème siècle) pourrait rappeler par certains de ses aspects (luxuriance, harmonie des paysages, des animaux et des hommes) le monde connu par Noam et les siens avant le Déluge...


    Si Noam et ses semblables nous sont relativement familiers, malgré tout certaines caractéristiques leur sont propres : la vie harmonieuse avec une nature qui donne et qui n’est pas domestiquée, le mimétisme et l’observation de l'environnement qui permettent d’acquérir des connaissances médicales ou techniques, une existence rude et souvent courte mais pas dénuée de connaissances, d’amour et de bonheurs. Pour autant, tous ces personnages ne sont que des hommes au plus profond d’eux-mêmes, pas bien différents de nous, leurs descendants directs et auxquels on peut s’attacher assez facilement. Cette plongée au cœur d’une communauté du début des âges a quelque chose de très dépaysant, comme la découverte d’un monde inconnu, comme la découverte de nos propres racines.
    Ce roman a suscité chez ses lecteurs des avis assez tranchés. Je crois qu’on aime ou qu’on n’aime pas, il n’y a pas d’avis modérés, mais n’est-ce pas le propre des grands romans, après tout ? Il ne faut pas perdre de vue non plus que ce livre n’est qu’un roman, donc une œuvre de fiction et que si les recherches et les connaissances accumulées par Schmitt pendant trente ans ont permis de lui donner cohérence et vraisemblance, l’imagination prend aussi une grande part dans l’élaboration de l’œuvre (et je dois dire que si un ressenti est évidemment subjectif, certains arguments avancés, au vu de l’immensité de l’œuvre à venir, sont bien minces et parfois un peu superficiels à mon avis). Nous ne sommes pas ici face à un livre scientifique, destiné à énoncer une vérité vraie ou à apporter de nouvelles connaissances, un nouvel éclairage sur tel ou tel événement. Par exemple, quelle importance que le Déluge ne soit pas à l’origine de la Mer Noire ? Après tout, cela n’est qu’un petit dixième du roman et de la saga en général. Ce qui est intéressant, c’est cette idée colossale de raconter l’histoire de l’humanité à travers un personnage qui n’est pas tout à fait humain (ou plus tout à fait) et qui n’est pas exactement divin non plus. J’ai ressenti un peu ce sentiment d’une lecture atypique et déroutante, comme avec Circé, de Madeline Miller, où les dieux du panthéon grec n’avaient jamais présenté sous un jour aussi humain. Ici, ce sont la Bible et ses mythes qui n’ont jamais été aussi moins divins et semblent descendre à notre portée, mettant en avant l’essence humaine avant tout – sans pour autant la ménager, ni même notre société contemporaine et les évolutions dont elle résulte et qui ont donné autant de bon que de mauvais.
    Conte philosophique, roman historique, épopée, Paradis perdus est le premier tome d’une anthologie et le début d’une formidable lecture, je le sens – je devrais même dire d’une formidable aventure : car après avoir refermé ce premier opus, il est clair que je vais lire les suivants avec plaisir et intérêt, en espérant être tout autant séduite, voire plus. Une chose est sûre, ces retrouvailles avec Éric-Emmanuel Schmitt sont loin d’être manquées ! Moi qui avais tant aimé L’Évangile selon Pilate et La part de l’autre, c’est comme si je retrouvais un vieil ami.

    En Bref :

    Les + : roman hybride, ovni littéraire qui s'attaque à nos mythes fondateurs, Paradis perdus a quelque chose de déroutant, de follement ambitieux et d'original. Une lecture atypique et unique à l'image de l'univers de Schmitt.
    Les - :
    pas mal de longueurs mais qui sont malgré tout nécessaires pour poser l'intrigue.


    La Traversée des Temps, tome 1, Paradis perdus ; Eric-Emmanuel Schmitt

      Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle


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  • [ZOOM SUR 1 CLASSIQUE] La dame aux camélias

      

    Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur le blog : Zoom sur 1 classique, qui nous permettra de partir à la rencontre, en 5 points, d'une oeuvre incontournable et d'un auteur. 

    Pour ce premier billet, je vous propose de partir à la découverte de La dame aux camélias, le roman d'Alexandre Dumas fils. 

    [ZOOM SUR 1 CLASSIQUE] La dame aux camélias

     

     

    1. Son auteur est le fils d'Alexandre Dumas, le fameux auteur des Trois Mousquetaires ou du Comte de Monte-Cristo.

     

    2. Publié en 1848, le roman met en scène l'histoire d'amour d'un jeune bourgeois, Armand Duval, avec une courtisane, Marguerite Gautier. La demi-mondaine Marie Duplessis, à la beauté et à l'élégance remarquées, est le modèle de Dumas pour son personnage de Marguerite.

     

    3. Le titre du roman vient de l'habitude de Marguerite de porter sur son corsage des camélias de différentes couleurs : blancs lorsqu'elle est disponible, rouges lorsqu'elle est indisposée.

     

    4. L'une des inspirations de Dumas fils pour écrire son roman est l'abbé Prévost, auteur au siècle précédent du sulfureux et grivois Manon Lescaut (1731).

     

    5. La dame aux camélias inspirera à Verdi son opéra La Traviata et la courtisane sera interprétée par de nombreuses actrices, de Sarah Bernhardt à Isabelle Adjani en passant par Greta Garbo.

     

    • L'AUTEUR EN QUELQUES PHRASES

     

    Né le 27 juillet 1824 à Paris et mort le 27 novembre 1895 à Marly-le-Roi, Alexandre Dumas fils est est un romancier et dramaturge français. Il est le fils d'Alexandre Dumas et de Catherine Laure Labey, voisine de palier de Dumas et qui tenait un atelier de couture. D'abord déclaré comme né de parents naturels, Alexandre est reconnu par son père en 1831. Malgré le fort ressentiment qu'il en gardera envers son père, il suivra sa voie en devenant à son tour romancier : il est surtout connu pour son roman La dame aux camélias qui s'inspire de la passion amoureuse qu'il voua pendant quelques années à Marie Duplessis mais Alexandre Dumas fils signe aussi deux pièces de théâtre, probablement inspirées de sa propre histoire : Le Fils naturel et Un père prodigue.

     

     


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  • « N'était-ce donc que cela, commander ? Douter du meilleur et redouter sans cesse le pire ? Ou était-ce l'âge qui emportait avec lui l'insouciance et la fougue de la jeunesse ? »

    Couverture Le Trésor des Américains

     

     

     

         Publié en 2020

      Éditions Pocket

      352 pages

      Deuxième tome de la saga Les Aventures de              Gilles Belmonte

     

     

     

     

    Résumé :

    A la veille du coup d'Etat du 18 brumaire, de retour d'une campagne victorieuse aux Antilles, Gilles Belmonte se languit loin des océans qui l'ont forgé. La France, quant à elle, en lutte contre les puissances européennes unies et fragilisée par dix années de tumultes, est aux abois. Ses finances sont exsangues. De l'or, les Etats-Unis en regorgent. Mais la guerre navale qui sévit entre ces deux nations complique les incursions dans les eaux américaines. 
    Le jeune capitaine aux idéaux et au caractère bien trempés va se voir confier une mission délicate qui conduira sa frégate jusqu'à Philadelphie. Face au pouvoir américain et à ses puissants services secrets, saura-t-il honorer la confiance du nouveau consul Bonaparte ? 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Ce deuxième tome nous embarque dans de nouvelles aventures à bord de la frégate l’Égalité ! Nous sommes à la fin de l’année 1799 et un nouvel homme fort se distingue, alors que le Directoire moribond est en train de vivre ses derniers moments. En effet, au début du mois de novembre 1799, un jeune général corse de 30 ans, qui s’est distingué sous la Révolution va prendre le pouvoir à la faveur d’un coup d’État : le fameux coup d’État du 18-Brumaire qui met fin à la Révolution et marque le début du Consulat et un nouveau pas du charismatique militaire vers le pouvoir suprême et l’Empire.
    Pour les marins de l’Égalité, cette fin d’année est marquée par un retour victorieux au pays après une dangereuse campagne aux Antilles. Gilles Belmonte et son équipage se sont en effet distingués contre la puissante marine britannique aux Caraïbes et le capitaine de l’Égalité a la responsabilité de la garde de George Davies, un capitaine de la Royal Navy avec lequel il a fini par se lier d’amitié et qu’il s’est promis de défendre lors de son procès qui doit avoir lieu à Paris en cette fin d’année 1799.
    Mais attention, ne croyez pas que l’on va rester à terre dans ce tome, dans les ruelles sales et populeuses du Paris de la fin du XVIIIème siècle ! Absolument pas : car Gilles Belmonte va bientôt se voir confier une mission par les plus grands de ce monde, à commencer par Bonaparte et son roué ministre des Affaires étrangères, Talleyrand, dont l’esprit diplomatique lui permettra de traverser sans encombre la succession de régimes au début du XIXème siècle. Alors que la France a, presque vingt ans plus tôt, soutenu la prise d’indépendance des jeunes États-Unis d’Amérique (on retient le souvenir de Lafayette et de son Hermione, qui se distinguèrent lors de la bataille de Yorktown, en 1781), ces derniers n’ont pas honoré leur dette. Mais il existe quelque part sur le territoire du nouveau pays un trésor qui pourrait, si la France s’en emparait, éponger sa dette. Mais surtout, les Britanniques, ennemis irréductibles, sont eux aussi sur le coup et Bonaparte ne veut pas laisser passer cette trop belle prise. Il confie à Belmonte la mission périlleuse d’aller localiser ce trésor puis de le récupérer, au nez et à la barbe des Américains et des Anglais.
    C’est évidemment une mission pas dénuée d’écueils et de dangers que se voit confier Belmonte, qui retraverse l’Atlantique vers Philadelphie, la capitale des États-Unis. Mais la traversée n’est pas de tout repos : disparition, espionnage, sabotage et même un meurtre tendent légitimement l’ambiance sur le navire. Mais aux États-Unis, Belmonte n’est pas au bout de ses surprises et va même y retrouver de vieilles connaissances. Pourtant, si la France est à un tournant, Belmonte et ses hommes ainsi que leur chère frégate, le sont également, pour le meilleur comme pour le pire.
    Dans ce second tome, nous louvoyons dans la diplomatie menée en sous-main, en Europe comme aux États-Unis. Les grands de ce monde semblent se vouer en face une estime sans bornes mais tous les coups sont permis dans l’ombre, jusqu’à s’emparer d’un trésor sur le sol d’un pays en apparence allié. Toutes les cartes sont brouillées : les ennemis d’hier sont les amis d’aujourd’hui et, en cette fin du XVIIIème siècle, alors qu’une nouvelle puissance émerge outre-Atlantique et qu’un changement considérable de pouvoir est en train de se concrétiser en France, le monde semble à un tournant.
    J’ai trouvé que ce deuxième opus mettait un peu de temps à démarrer. Pour autant, une fois que c’est parti…c’est parti ! Ce roman est mené tambour battant et ne s’arrête pas une seconde. C’est toujours rythmé et cela ne retombe à aucun moment. Des salons parisiens où un nouveau pouvoir est en train de se mettre en place, en passant par les rues de Philadelphie et les rouleaux de l’Atlantique, où la guerre est aussi âpre et meurtrière qu’à terre, nous sommes baladés pendant plus de trois cents pages, pour notre plus grand plaisir.
    Dans ce deuxième tome, jamais la vie n’a été plus précaire, ni plus périlleuse mais, dans le même temps, l’existence à bord est toujours faite de respect, d’estime mutuelles et on découvre aussi l’esprit plein de loyauté, de justesse et de rigueur des marins.
    Ce deuxième tome s’achève sur une ouverture et sur une suite : assurément, je lirai avec intérêt la suite des aventures de Gilles Belmonte et de ses marins sous l’Empire. La Marine française a décidément de beaux jours devant elle ! Souquez ferme, moussaillons et rejoignez le bord !

    En Bref :

    Les + : un tome plein d'aventures, rythmé, dans la droite ligne du précédent et qui ouvre sur une suite que je brûle de découvrir.
    Les - : aucun point négatif à soulever, encore une fois. 


    Les Aventures de Gilles Belmonte, tome 2, Le Trésor des Américains ; Fabien Clauw

       Mémoires de la baronne d'Oberkirch sur la cour de Louis XVI et la société française avant 1789 ; Henriette Louise de Waldner de Freundstein, baronne d'Oberkirch LE SALON DES PRÉCIEUSES EST AUSSI SUR INSTAGRAM @lesbooksdalittle

     

    Envie de naviguer sur les mers du globe avec les marins de l'Egalité et de la jeune Marine Républicaine ? Mon avis sur le premier tome de cette saga pleine d'aventures est à retrouver ici


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  • In My Mail Box - Mars 2022

     

    In My Mail Box - Mars 2022

    Bonjour à tous !
    Il est l'heure de nous retrouver pour le In My Mail Box (Book Haul) de mars ! Qui dit fin de mois dit en effet présentation des nouveautés mensuelles qui viennent grossir la PAL (mais souvent pour notre plus grand plaisir, soyons honnêtes).

    Depuis plusieurs années, le mois de mars est associé à la littérature féminine avec le challenge Mars au féminin, qui consiste tout simplement à lire des autrices, tous genres confondus, tout au long du mois de mars. Étant donné que j'avais d'autres challenges en cours ce mois-ci, je n'ai pas participé à celui-ci mais je me suis dit que je pouvais marquer le coup avec les achats du mois. Et c'est chose faite puisque je vous propose un In My Mail Box 100% féminin et...100 % valeurs sûres également !

    C'est parti pour la découverte ! Vous venez ?

     

    Couverture La chorale des dames de Chilbury

     

    • La chorale des dames de Chilbury, Jennifer Ryan, Editions Le Livre de Poche, 2019, 552 pages

    Mille ans après tout le monde, je me décide enfin à découvrir cette romancière britannique et son roman qui a beaucoup fait parler de lui à sa sortie (et, hasard du calendrier, j'ai vu que son nouveau roman Les recettes des dames de Fenley était sorti en France début mars). La chorale des dames de Chilbury se passe dans un contexte historique qui m'intéresse beaucoup (la Seconde guerre mondiale) et donne la parole aux femmes...il réunit donc beaucoup de qualités qui ne pouvaient que m'attirer et j'espère que l'intérêt initial sera confirmé à la lecture de ce roman.

    Résumé : Angleterre, début de la Seconde Guerre mondiale. Primrose Trente, récemment arrivée à Chilbury, invite les femmes du village à transgresser le décret du pasteur fermant la chorale en l'absence d'hommes. Le groupe réunit une veuve inquiète pour son fils, la plus belle fille des environs, sa petite sœur, une réfugiée juive et une sage-femme louche. Elles résistent au malheur par le chant.

     

     

    Couverture Deux soeurs : Yvonne et Christine Rouart les muses de l'impressionnisme

    • Deux sœurs : Yvonne et Christine Rouart, les muses de l'impressionnisme, Dominique Bona, Éditions Le Livre de Poche, 2013, 456 pages

    L'été dernier, j'ai découvert Dominique Bona avec Colette et les siennes et j'ai beaucoup aimé cette biographie. Du coup, tout naturellement, j'ai eu envie de continuer la découverte et j'ai trouvé que l'univers de Dominique Bona me correspondait bien. Ici, j'allie deux passions : l'Histoire et l'Histoire de l'Art. L'impressionnisme n'est pas le genre pictural qui me parle le plus mais je ne doute pas que l'histoire de ces deux soeurs est passionnante et j'ai déjà hâte de lire ce livre.

    Résumé : Tout le monde connaît Yvonne et Christine Lerolle. Elles ont été immortalisées par Renoir dans son tableau : Yvonne et Christine Lerolle au piano (1897). Leur père Henri était peintre et collectionneur. Il comptait parmi ses familiers des artistes, des écrivains, des musiciens : Renoir, Degas, Debussy, Chausson, Mallarmé, Gide, Claudel. Elles avaient tout pour être heureuses, quand Degas, qui aimait jouer les entremetteurs, eut l'idée de les marier à deux des fils d'un autre collectionneur de ses amis, Henri Rouart. Les soeurs Lerolle, devenues les soeurs Rouart, en avaient fini avec le bonheur et l'insouciance.

    Couverture La maîtresse du peintre

    • La maîtresse du peintre, Simone van der Vlugt, Éditions 10/18 (collection Domaine Étranger), 2021, 312 pages

    J'ai découvert ce roman un peu par hasard au cours de l'été 2020 et j'ai eu tout de suite envie de le lire. Encore une fois, un livre qui allie Histoire et Histoire de l'Art, ça ne pouvait donc que me plaire. Du moins, je l'espère ! La romancière néerlandaise Simone van der Vlugt connaît un succès croissant et j'ai très envie de découvrir son univers. Et je l'avoue franchement, j'ose espérer retrouver un peu de l'ambiance du si beau La jeune fille à la perle, de Tracy Chevalier !

    Résumé : L'histoire saisissante et vraie de Geertje Dircx, maîtresse désavouée du peintre Rembrandt, ici réhabilitée. Un jour de juillet 1650, Geertje Dircx est arrêtée par la ville d'Amsterdam, poussée de force dans une voiture et conduite à la Spinhuis de Gouda, maison de correction pour femmes où elle restera enfermée douze ans. A l'origine de cette arrestation aussi brutale qu'inattendue, Rembrandt van Rijn, l'amant de Geertje.
    Jugée par contumace, elle revient depuis sa cellule sur les années qui ont précédé son arrestation et sur son idylle avec le célèbre peintre. De milieu modeste, veuve à tout juste trente ans, Geertje entre au service de Rembrandt en tant que nourrice de son fils Titus. La femme du peintre, Saskia van Uylenburgh est alors alitée, souffrant selon toutes les apparences de la tuberculose, maladie dont elle ne se remettra pas.
    La mort de cette dernière laisse Geertje maîtresse de maison. La cohabitation laisse très vite place à l'amour, Rembrandt trouvant paix et réconfort dans les bras de la nourrice. Les deux amants vivent ainsi durant plusieurs années une liaison scandaleuse, hors mariage. Mais les belles choses ont une fin, dit-on, et Geertje en fera la douloureuse expérience avec l'arrivée de Hendrickje Stoffels dans la maisonnée, dont le charme éblouit Rembrandt...

    S'appuyant sur des documents historiques et des sources sérieuses, La maîtresse du peintre redonne voix à Geertje Dircx, injustement désignée par l'histoire comme une profiteuse et une déséquilibrée. A l'encontre de l'image répandue d'un artiste visionnaire et intouchable, Simone van der Vlugt dresse de Rembrandt le portrait d'un homme sombre et manipulateur. Un roman formidable et puissant qui redonne sa place à une femme réduite au silence car jugée trop gênante.

    Couverture Bleu de Delft

    • Bleu de Delft, Simone van der Vlugt, Éditions 10/18 (collection Domaine Étranger), 2019, 336 pages

    Comment résister à un roman de la couverture est un détail d'un tableau de Vermeer ? Et puis tant qu'à faire d'acheter le roman le plus récent de l'autrice, j'ai eu envie de découvrir aussi celui qui l'a plus ou moins fait connaître en France. Le résumé est assez foisonnant et j'attends la même chose du roman, je dois avouer ! Il me tarde en tous les cas de le découvrir et de plonger dans ce Siècle d'or hollandais si passionnant du point de vue de l'art.

    Résumé : À la mort – mystérieuse – de son mari, la jeune Catrijn quitte sa campagne néerlandaise natale pour tenter sa chance à la ville. Le hasard des rencontres la mène à Amsterdam où elle est engagée comme intendante par la famille van Nulandt. Passionnée de peinture, Catrijn aide la maîtresse de maison – bien moins douée – à parfaire son apprentissage. La ville est alors à son apogée : la richesse des vaisseaux revenant des colonies permet l'essor de l'art, de l'artisanat et des sciences. Catrijn fera la rencontre marquante de Rembrandt dans son atelier.
    Mais, poursuivie par son passé, en la personne d'un ancien valet de ferme qui menace de révéler les circonstances de la mort de son mari, Catrijn doit fuir. Monsieur van Nulandt la recommande alors à son frère, Evert, qui l'embauche dans sa faïencerie à Delft. Le succès de Catrijn est immédiat – elle va mettre au point le célèbre bleu de Delft –, et elle prend une importance grandissante dans l'atelier et le cœur d'Evert. Elle va se former auprès de Carel Fabritius, ancien maître et ami de Vermeer, ce dernier voyant d'un œil bienveillant les stupéfiants progrès de la jeune femme.
    Tiraillée entre deux hommes, Catrijn va devoir faire des choix et, malgré l'explosion de la poudrière qui ravage la ville de Delft en 1654 et la peste venue s'abattre sur la ville quelque temps après, la jeune femme va tracer avec courage son propre chemin.

    Dans un récit parfaitement rythmé, Simone van der Vlugt raconte avec brio l'histoire du Siècle d'or néerlandais pour emporter son lecteur sur les pas de Catrijn. Elle offre ainsi le magnifique portrait d'une femme artiste, qui cherche à se faire une place dans un monde d'hommes en dépit des violences et des préjugés. Un roman captivant.

    Couverture La Brodeuse de Winchester

    • La brodeuse de Winchester, Tracy Chevalier, Éditions Folio, 2021, 400 pages

    Doit-on encore présenter Tracy Chevalier ? J'avoue que j'ai toujours beaucoup aimé son univers depuis la lecture de La jeune fille à la perle. J'ai plus ou moins aimé certains de ses romans, mais dans l'ensemble, je n'ai jamais été déçue ! Il était donc évident que je lirai un jour son roman La brodeuse de Winchester, qui nous emmène en Angleterre en 1932.

    Résumé : 1932. Violet Speedwell est l'une de ces millions de femmes anglaises restées célibataires depuis que la Première Guerre mondiale a décimé toute une génération de fiancés potentiels. Méprisées dans les journaux, tolérées par les familles malgré une condescendance exaspérée, elles vivent à une époque où les attentes de la société quant à l'avenir des femmes sont des plus rigides. Des attentes que Violet est sur le point de faire voler en éclats. En quittant Southampton et sa mère acariâtre pour s'installer à Winchester, où elle continue de travailler comme dactylo pour une compagnie d'assurances, elle espérait trouver de nouveaux amis, une nouvelle vie. En s'arrêtant dans la cathédrale un jour qu'elle est partie acheter un ruban de machine à écrire, elle découvre un cercle de brodeuses occupées à confectionner des coussins et agenouilloirs. Violet, qui n'était pas particulièrement douée pour la couture, y trouvera l'amitié, le soutien et la créativité capables de rivaliser avec le dédain et les préjugés. En toile de fond, la montée du fascisme sur le continent : Hitler arrive au pouvoir en Allemagne... Dans ce monde encore hostile aux femmes, Violet n'a d'autre choix que de s'affirmer. Son histoire s'inspire de celle de Louisa Pesel, la fondatrice du cercle des Brodeuses de la cathédrale de Winchester.

     


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