• « Il existe tant de futurs possibles qu'il convient de ne jamais trop s'attacher au présent. »

    Les Mystères de Druon de Brévaux, tome 1, Aesculapius ; Andrea H. Japp

    Publié en 2011

    Editions J'ai Lu 

    414 pages

    Premier tome de la saga Les Mystères de Druon de Brévaux 

     

    Résumé :

    Un comté de France, en ce début de XIVe siècle, où l'Inquisition fait rage. Un médecin est condamné à la Question pour pratiquer des accouchements sans douleur, et sa fille est contrainte de courir le pays pour échapper à ses terribles ennemis. Druon de Brévaux, mire itinérant, propose ses services, tandis qu'une bête monstrueuse sème la terreur De pièges en traîtrises, la science arrivera-t-elle à déchirer les voiles du mensonge et de l'obscurantisme ? 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    En 1306, quelque part dans le Perche, un mire est traîné devant les tribunaux de l'Inquisition pour avoir pratiqué des accouchements sans douleur, ce qui est contraire aux Écritures puisque après le péché originel, Dieu a condamné Adam et les hommes au travail pour subsister et Ève et les femmes à donner naissance dans la douleur. Ce mire s'appelle Jehan Fauvel et nous l'avons déjà croisé, brièvement, dans la saga Les Enquêtes de M. de Mortagne, bourreau, puisqu'il est le disciple, en quelque sorte, du mire de Nogent-le-Rotrou, Antoine Méchaud. Il a une fille, Héluise, son unique enfant, à qui il a transmis tout son savoir, même si, à l'époque, on n'instruisait pas les filles. Parce qu'elle sait que la condamnation de son père pour avoir soulagé des femmes en couches n'est qu'un prétexte et que les griefs de l'Eglise contre le mire sont beaucoup plus profonds et mystérieux, la jeune femme décide de quitter Brévaux, la ville où elle vivait jusqu'ici avec son père. Travestie en homme et prenant le nom de Druon de Brévaux, elle échoue dans un petit village, Saint-Ouen-en-Pail, qui fait partie des fiefs de la baronne Béatrice d'Antigny, dite la Baronne rouge. Il semblerait que ses terres soient plongées, depuis plusieurs mois, dans une vague de terreur, depuis qu'une bête aussi mystérieuse que démoniaque s'attaque aux jeunes bergers et ceux qui ont le malheur de s'attarder dehors à la nuit tombée...Arrêté, avec son jeune compagnon Huguelin, alors qu'il braconnait dans les bois de la baronne, cette dernière, contre sa vie sauve, va demander à Druon de l'aider à ramener la paix sur ses terres afin que celles-ci ne tombent pas dans l'escarcelle de son neveu d'alliance, l'ambitieux et fourbe Herbert d'Antigny.
    Voilà comment, en quelques mots, on pourrait résumer l'intrigue de ce premier tome des Mystères de Druon de Brévaux. Un premier tome efficace et captivant que j'ai véritablement dévoré. Non seulement, j'ai trouvé l'enquête intéressante, moins embrouillée et compliquée que dans La Dame sans Terre mais tout à fait passionnante dans son genre. Le personnage d'Héluise-Druon y est aussi pour beaucoup. Entraperçue dans Les Enquêtes de M. de Mortagne, bourreau, elle n'avait bien sûr pas la même consistance que dans cette saga où elle est au centre des intrigues. Pour autant, ce personnage un peu mystérieux m'avait quand même intriguée et j'ai donc été très contente de retrouver Héluise ici. Très moderne, le personnage est bien loin des clichés féminins de l'époque : en général peu instruites, les jeunes filles et futures femmes étaient de toute façon cantonnées à un rôle de gardiennes du foyer, soumises à leur père puis à leur mari et dont la tâche principale était d'être féconde, de donner de nombreux enfants et ensuite, d'en prendre soin. Elles recevaient bien sûr une instruction religieuse, mais il était exclu d'enseigner les sciences aux filles, par exemple. Mais Jehan Fauvel, mire exceptionnel -ce que l'on appelait à l'époque un aesculapius : d'Esculape fils d'Apollon et dieu de la médecine-, aux connaissances déjà en avance sur son temps, a décidé d'initier sa fille aux rigueurs de la science médicale, qui en est bien évidemment à ses débuts en cette fin de Moyen Âge...Parce qu'elle est intelligente et qu'elle a appris à raisonner, Héluise devient donc un personnage tout à fait intéressant à suivre dans ses déductions, enquêtes, raisonnements. Vive et intelligente, la jeune femme, qui s'est dissimulée sous un faux personnage de donzelle pour ne pas éveiller les soupçons de l'Inquisition, devient un mire réputé et qui parvient en plus à faire cesser les abominations qui endeuillent les terres de la baronne Béatrice.
    Ce que j'ai aimé dans ce premier tome des Mystères de Druon de Brévaux, c'est déjà la fluidité de cette intrigue policière, qui se déroule sous nos yeux avec une facilité déconcertante mais parvient à nous tenir en haleine jusqu'au bout. Andrea H. Japp, en maître de l'enquête policière parvient à faire monter notre intérêt crescendo et à nous surprendre en dévoilant, dans les toutes ultimes pages, l'identité de ceux que pourchasse le héros depuis le début. De faire tourner son intrigue autour d'une bête mystérieuse et démoniaque était aussi une idée intéressante, dans le mesure où ces épisodes historiques avérés -on peut penser à la bête d'Evreux au XVIIème siècle et à la plus célèbre, celle du Gévaudan, sous le règne de Louis XV-, suscitent encore de nos jours l'effroi mais aussi un intérêt certain de part le mystère que véhiculent justement ces affaires. En transposant la bête du Gévaudan dans un Moyen Âge obscur, où les superstitions se taillent encore une belle part dans l'imaginaire du peuple et où l'on a tôt fait d'attribuer au Diable ce que l'on ne peut expliquer, Andrea H. Japp a eu une véritable bonne idée et donne un relief de plus à son roman. Quant au reste, rien à dire. Comme d'habitude, c'est toujours un plaisir que de lire l'un de ses romans, non seulement parce que le style de l'auteure est d'une qualité indéniable mais aussi parce que ses intrigues historiques sont basées sur des recherches et des références historiques sûres et solides. Avec Andrea H. Japp on est toujours immergé, dès les premières pages, dans un monde restitué grandeur nature, un monde où se côtoie le bien et le mal, un monde à la fois différent et proche du nôtre. Ses enquêtes sont de toute façon toujours un plaisir à découvrir et je ne peux d'ailleurs que vous en conseiller la lecture.

    En Bref :

    Les + : une enquête palpitante et passionnante ; un héros très travaillé et attachant.
    Les - :
    un roman qui serait presque un peu court ! On en redemande ! yes


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  • INTERMÈDE HISTOIRE LXXI

    INTERMÈDE HISTOIRE LXXI

    I. Une naissance dans les îles

    Celle que nous connaissons sous le nom de Joséphine est née Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique, ville proche de Fort-Royal (future Fort-de-France). Elle est la fille aînée de Joseph-Gaspard Tascher de La Pagerie, chevalier et seigneur de La Pagerie et de Rose Claire des Vergers de Sannois. Ses parents sont deux très riches colons, exploitants d'une plantation de cannes à sucre, qui emploie plus de 300 esclaves africains.
    Son grand-père paternel est venu s'installer en Martinique dans les années 1720 et son père est né en Martinique, avant de rentrer en métropole en 1751, où il officiera pendant quelques années comme page dans la maison de la Dauphine, Marie-Josèphe de Saxe avant de rejoindre l'armée. La famille de sa mère est originaire de la Brie mais installée aussi de longue date aux Antilles - probablement dès la fin du XVIIème siècle. On retrouve ainsi dans les textes un certain Dominique des Vergers de Sannois, qui fait ses premières armes sous Robert de Lonvilliers de Poincy, son cousin et gouverneur de l'île de Saint-Christophe depuis juin 1644.
    Le 27 juillet, la petite fille est baptisée en l'église Notre-Dame de la Bonne-Délivrance, aux Trois-Îlets, sa ville natale. Selon la tradition, elle reçoit le prénom Marie de sa marraine, Marie Françoise Boureau de la Chevalerie, qui est sa grand-mère paternelle et le prénom Josèphe de Joseph des Vergers de Sannois, son grand-père maternel. Son troisième prénom, Rose, par ailleurs porté par sa mère, sera son nom usuel jusqu'à son mariage avec Napoléon Bonaparte.
    La petite Rose grandit donc dans la propriété familiale avec ses deux sœurs, Catherine-Désirée et Maria. En 1777, leur tante Désirée de la Pagerie - sœur de Joseph-Gaspard Tascher de La Pagerie-, qui vit en France avec Joseph de Beauharnais a l'idée d'unir l'une de ses nièces avec Alexandre, le fils de Joseph. Celui-ci propose le mariage à Catherine-Désirée. Malheureusement, lorsque la demande parvient en Martinique, la sœur de Rose vient de mourir prématurément de la tuberculose à l'âge de douze ans et Maria, la plus jeune des sœurs, refuse le mariage. Le père décide alors d'accorder la main de son aînée, Rose, au jeune homme. Pour Rose, cela signifie le départ définitif de son île natale pour aller se marier en métropole.
    A la fin du mois d'août 1779, Rose embarque avec son père sur la flûte Isle de France et quitte la Martinique pour toujours.

    II. L'arrivée  en France : des débuts difficiles

    Les noces ont lieu le 13 décembre 1779 à Noisy-le-Grand : le marié a dix-huit ans, la jeune mariée deux de moins. Le destin de la future Joséphine est en marche. Dans son enfance, une devineresse créole lui avait prédit qu'elle atteindrait des sommets en devenant souveraine de France...
    Mais pour le moment Rose, qui n'est pas encore Joséphine, doit faire contre mauvaise fortune bon coeur. En effet, sonm ariage avec Alexandre de Beauharnais n'est pas heureux. Les deux jeunes gens ne s'entendent pas et Alexandre ne va pas tarder à accumuler les maîtresses tout en dilapidant joyeusement sa fortune, qui comprend notamment trois grandes habitations sur l'île de Saint-Domingue, encore sous domination française.
    De cette union houleuse naissent deux enfants : en 1781, Rose, âgée de 18 ans, donne naissance à un fils, prénommé Eugène-Rose, qui sera notamment à l'origine des ducs de Leuchtenberg et 1783, elle accouche d'une fille, Hortense Eugénie Cécile. Celle-ci sera la mère du futur Napoléon III et, de sa relation adultère avec Charles de Flahaut, naîtra le duc de Morny, ministre sous le Second Empire.
    Deux ans plus tard , en 1785, deux ans après la naissance de leur fille, Alexandre et Rose finissent par se séparer, dans des conditions difficiles. La jeune femme va alors se réfugier à l'abbaye de Penthemont, où elle parfait son éducation, au contact de jeunes femmes issues de très bonnes familles françaises...on peut citer Louise d'Esparbès ou encore, Bathilde d'Orléans, qui ont été placées ici par leurs familles pour recevoir une bonne éducation. Finalement, lorsqu'elle quitte le couvent, Rose va s'installer à Fontainebleau chez son beau-père, le marquis de La Ferté-Beauharnais, qui lui témoigne de la sympathie. En 1788, elle quitte la France avec la petite Hortense pour revenir un temps en Martinique et surtout, présenter l'enfant à ses parents. On ignore pourquoi elle ne partit pas avec ses deux enfants.
    La Révolution surprend la jeune femme en Martinique. Elle est obligée de rentrer en France dès 1790, tandis que le souffle révolutionnaire commence à se répandre sur l'île et que les insurgés ont pris son père, maire de Fort-Royal, en otage. Son mari, Alexandre de Beauharnais, exercer alors le poste -assez dangereux au demeurant- de président de l'Assemblée constituante, après avoir été élu député aux Etats Généraux en 1789...

    III. La Révolution

    Le couple Beauharnais renoue pendant la Révolution et se réinstalle ensemble, avec ses deux enfants. Alexandre de Beauharnais parvient à se maintenir tant bien que mal jusqu'en 1793. C'est la chute de Mayence qui précipite la sienne propre : en effet, on lui en attribue la responsabilité. Il parvient tout de même avec regagner son fief de la Ferté-Autain mais est arrêté en mars 1794 sur ordre du Comité de Sûreté Générale et incarcéré à la prison des Carmes. Dans la foulée, toute sa famille est arrêtée également, coupable « de lui avoir appartenu », dixit M. de Lescure. Rose est arrêtée le 20 avril suivant. Alexandre de Beauharnais sera finalement guillotiné le 23 juillet 1794, peu de temps avant la chute de Robespierre ( 9 Thermidor). Sa femme sera sauvée presque par miracle de l'échafaud, alors qu'elle était soupçonnée d'avoir aidé des royalistes. Emprisonnée elle aussi aux Carmes, elle en sort finalement libre le 6 août 1794, peut-être grâce à l'intervention de Thérésia Cabarrus, la fameuse « Notre-Dame de Thermidor », qui entretenait une relation avec Jean-Lambert Tallien.
    A sa sortie de prison, ses connaissances et sa beauté, ouvrent à Rose la plupart des salons alors à la mode. Mais la pauvre femme est complètement ruinée, au point que, lors des soirées à la mode, on la dispense d'amener son pain, comme cela était la coutume alors. Pour autant, Rose, qui ne brille certes pas par sa fortune ou son esprit, met un point d'orgue à être toujours bien mise, accumulant des dettes, qu'elle acquitte sûrement en vendant ses charmes.
    Grâce au directeur Paul Barras, avec qui elle va entretenir une liaison, elle parvient peu à peu à récupérer les biens de son défunt époux Alexandre de Beauharnais et, en 1795, elle réussit à s'acheter un petit hôtel particulier, rue Chantereine, à Paris, qui va lui permettre de vivre « selon son rang ». A cette date, la Révolution sanglante est passée, nous sommes alors sous le Directoire, beaucoup plus souples. C'est le moment où les Merveilleuses et les Incroyables vont se livrer à toutes les extravagances. Rose va alors nouer une relation amicale très forte avec Thérésa Tallien, ancienne Madame de Fontenay, incarcérée comme elle durant la Révolution mais sauvée du bourreau. Elle s'éprend de Barras, qui fait d'elle sa maîtresse mais aussi, une femme entretenue. Mais, peu à peu, Barras, qui se désintéresse d'elle, cherche dans quels bras il va pouvoir jeter son encombrante maîtresse. Il élit un petit officier, originaire de Corse, arrivé, comme Rose, en France en 1779. Il s'appelle Napoléon Bonaparte. Barras le convainc d'épouser la veuve Beauharnais.

    INTERMÈDE HISTOIRE LXXI

     Le sacre de Napoléon Ier par Jacques-Louis David 

    IV. L'ascension vers le trône de France : Rose devient Joséphine

    Jaloux et possessif, Napoléon Bonaparte, qui est épris de la jeune femme -elle-même ne l'est pas, elle espère juste que ce mariage parviendra à lui apporter une stabilité financière-, décide de transformer le deuxième nom de Rose en Joséphine, pour ne plus avoir à prononcer un nom usité par ses anciens amants ! Le 8 mars 1796, à Paris, Joséphine est unie à Napoléon. Il a 27 ans elle en a six de plus. Le jeune officier va se vieillir de deux ans et Joséphine, se rajeunir de quatre, pour égaliser leur âge. Petite anecdote, lors de la nuit de noces, qui se passe chez Joséphine, Napoléon veut déloger Fortuné, le carlin de son épouse, qui a élu domicile sur le lit. Furieux de se voir ainsi évincé, le chien de Joséphine mord alors Napoléon au mollet, ignorant qu'il vient de planter ses dents dans la peau du futur empereur des Français !!
    Dès le surlendemain des noces, Napoléon, nommé par Barras général en chef de l'armée d'Italie, doit déjà quitter sa femme pour aller prendre son commandement. Joséphine reste seule à Paris. Elle va trafiquer avec l'armée -un marché plutôt douteux se met alors en place- pour avoir des revenus et surtout, assurer son train de vie qui est de plus en plus luxueux...en ce qui concerne l'entente avec sa belle-famille, on ne peut pas dire qu'elle soit bonne. La jeune soeur de Napoléon, Pauline, qui a le même âge qu'Hortense, appelle dédaigneusement sa belle-soeur « la vieille ». Quant à Madame Mère, Letizia Bonaparte, qui considérera plus tard sa belle-fille d'un mauvais œil, elle ne la connaît pas encore, puisqu'elle réside à Marseille.
    Joséphine, qui n'aime pas son époux, ne se prive pas pour le tromper, ce qui va d'ailleurs donner lieu à des relations plutôt houleuses entre eux deux. Elle tombe par exemple amoureuse du capitaine de hussards Hippolyte Charles, avec qui elle va entamer une liaison, sans s'en cacher. Pendant plusieurs mois, elle va même refuser de rejoindre Napoléon en Italie, alors qu'il le lui réclame expressément, pour rester plus longtemps dans les bras de son amant. Par la suite, ce fut Joséphine qui eut elle-même à souffrir des infidélités de son mari, qui ne se gênait pas pour prendre ses maîtresses dans l'entourage proche de son épouse.
    Après la campagne d'Egypte, pendant laquelle Napoléon prononce cette célèbre phrase : « Du haut de ces pyramides, vingt siècles nous contemplent .», c'est rue Chantereine, dans le petit hôtel de Joséphine, que se prépare le fameux coup d'Etat du 18 brumaire, qui va mettre fin au Directoire et ouvrir l'ère du Consulat. Joséphine va y prendre une place prépondérante, au même titre que Lucien Bonaparte ou encore, Joachim Murat, le futur roi de Naples. En décembre 1799, Napoléon est nommé Premier Consul. Cambacérès devient le second, il est chargé du juridique et Lebrun, le troisième. Lui sera chargé des finances. Mais bientôt, le couple va élire domicile dans une autre maison, achetée par Joséphine durant la campagne d'Egypte : il s'agit de la Malmaison, non loin de Paris. C'est là que Napoléon va décider de remettre rapidement la France dans le « droit chemin », en créant notamment la Banque de France, en rétablissant l'esclavage qui avait été aboli sous la Révolution et en créant l'ordre de la Légion d'Honneur. Il est ensuite nommé consul à vie.
    L'Empire émerge doucement à l'horizon et la position de Joséphine devient de plus en plus précaire, malgré la gloire. En effet, plus âgée que son époux, elle n'est plus en âge de procréer. Elle n'est pas stérile, puisqu'elle a donné naissance à deux enfants mais son âge fait qu'elle ne pourra plus jamais tomber enceinte. Un problème dynastique de taille se pose donc puisque l'Empire sera héréditaire. Pour contourner ce problème, Joséphine pousse Napoléon à marier son frère, Louis Bonaparte, à sa propre fille, Hortense de Beauharnais. En 1802, la jeune femme accouche effectivement d'un premier enfant, un fils, mais Louis Bonaparte refuse catégoriquement que son frère l'adopte pour en faire son héritier légitime. Jusqu'à la répudiation, Joséphine va mener une véritable vie de représentation, comme n'importe quelle première dame.
    Le 18 mai 1804, le Sénat vote, à l'unanimité, l'instauration du gouvernement impérial. C'en est fini du Consulat, place à l'Empire. Napoléon Bonaparte, l'insignifiant petit officier du Directoire, devient Empereur héréditaire des Français. Royaliste dans l'âme -elle avait tenté de sauver des royalistes durant la Révolution, ce qui lui vaudra son incarcération à la prison des Carmes-, Joséphine fait tout pour détourner Napoléon de son rêve d'Empire. « Je t'en prie, Napoléon, ne te fais pas roi ! », lui aurait-elle dit. Peut-être ces paroles étaient-elles également motivées par l'impossibilité de Joséphine à donner un enfant au trône.
    Le 30 octobre de cette même année, pourtant, Joséphine et Napoléon célèbrent discrètement leurs noces religieuses, au palais des Tuileries. Le 2 décembre suivant, en présence du pape Pie VII, Napoléon se couronne Empereur et pose la couronne sur la tête de son épouse : la scène a été immortalisée par David, dans son célèbre tableau représentant le sacre de Napoléon. On voit Joséphine agenouillée devant son époux qui s'apprête à poser la couronne impériale sur sa tête. Joséphine est désormais impératrice des Français.

    INTERMÈDE HISTOIRE LXXI

     Le divorce de l'impératrice Joséphine par Henri-Frédéric Schopin

    V. Le divorce et la chute

    Cinq ans après le couronnement à Notre-Dame de Paris, l'absence d'héritier se fait cruellement sentir. Le trône n'est pas conforté et il semble que Joséphine ne sera plus jamais enceinte. Mais, comme elle avait eu déjà des enfants de son premier mariage, c'est Napoléon qui se croyait stérile. Cette angoisse disparaît le jour où une dame du palais de sa femme, avec qui il entretenait une liaison, lui donne un fils, le comte Léon. La jeune polonaise, la comtesse Marie Walewska, tombe également enceinte des œuvres de l'Empereur et accouche d'un fils. Comme Louis Bonaparte lui refuse d'adopter l'enfant qu'il a eu avec Hortense de Beuharnais, Napoléon se voit contraint de répudier Joséphine, pour prendre une femme plus jeune, qui pourra lui donner des enfants. Le divorce est finalement prononcé le 15 décembre 1809 et confirmé le lendemain, par un senatus-consulte. Le mariage religieux, lui, est annulé au début de l'année 1810. La légende veut que Joséphine se soit défendue comme un beau diable, pleurant et criant, avant de faire une syncope, à l'annonce de cette nouvelle.
    Pour autant, Napoléon resta clément avec cette femme qu'il avait aimée. Il lui permit notamment de conserver le titre d'impératrice douairière et lui donne le château de l'Elysée, le château de la Malmaison ainsi que le château de Navarre, proche de la ville d'Evreux. Par la suite, il lui donna également de quoi vivre et éponger ses dettes : dépensière à l'excès et grande amatrice de toilettes, Joséphine en avait contracté beaucoup. L'impératrice déchue trouve refuse à la Malmaison, qui va désormais devenir son lieu de résidence habituel. C'est là qu'elle recevra la visite du tsar Alexandre Ier, à qui elle recommandera notamment ses deux enfants, le prince Eugène et la reine Hortense -entre-temps, Hortense et Louis Bonaparte sont devenus souverains de Hollande- et les deux enfants du couple, Napoléon-Louis et Louis-Napoléon. Pendant deux ans, elle se retire au château de Navarre mais son lieu d'élection reste la Malmaison, achetée en 1799. Toutes les têtes couronnées d'Europe, vainqueurs au printemps 1814, y défilèrent.
    Cette même année, Joséphine, âgée de 51 ans, succombe des suites d'un refroidissement, dans son château de la Malmaison, duquel elle faisait encore, quelques jours auparavant, les honneurs au tsar Alexandre Ier. C'est justement pour avoir voulu faire visiter à celui-ci son domaine qu'elle contracta une pneumonie, car elle était vêtue d'une simple robe d'été. Elle meurt le 29 mai 1814 et est inhumée à l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Rueil-Malmaison.
    Par ses enfants, Hortense et Eugène, Joséphine reste l'ancêtre commune de nombreuses maisons royales existant encore de nos jours : on peut citer la maison royale de Norvège, la maison grand-ducale du Luxembourg, la maison royale de Grèce et bien d'autres...

    INTERMÈDE HISTOIRE LXXI

     Le tombeau de Joséphine à Rueil 

    © Le texte est de moi, je vous demanderais donc de ne pas le copier, merci.


    Pour en savoir plus :

    -Joséphine : une impératrice de légendes, Philippe de Montjouvent. Biographie.
    -Joséphine, André Castelot. Biographie.
    -Journal de Joséphine B., impératrice, Philippe Séguy. Biographie romancée.

     


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  • « Chaque instant de notre vie recèle une leçon pour qui sait la voir et l'entendre. »

    Les Mystères de Druon de Brévaux, tome 2, Lacrimae ; Andrea H. Japp

    Publié en 2012

    Editions J'ai Lu

    475 pages

    Deuxième tome de la saga Les Mystères de Druon de Brévaux 

     

    Résumé :

     Début du XIVe siècle, Héluise Fauvel, travestie en jeune homme, court le pays sous le nom de Druon de Brévaux en qualité de médecin itinérant. Elle enquête sur la mort de son père, Jehan Faubel, torturé par l'Inquisition. Druon découvre une énigmatique lutte de pouvoir entre le Vatican et le roi de France qui cherchent à dissimuler le mystère de la pierre rouge. Comment Igraine, terrifiante mage, a-t-elle appris son existence ? Alors qu'à Thiron, un mercier est sauvagement poignardé et un jeune moine découvert mort en forêt, tous deux la main tranchée. L'arrogant seigneur abbé refuse que la justice séculière enquête. Qui protège-t-il ? Et comment faire cesser les assassinats qui se succèdent ? 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Quelques mois après avoir résolu la mystérieuse affaire dans le village de Saint-Ouen-en-Pail, terrorisé par les méfaits d'une bête mystérieuse et malfaisante, le mire itinérant Druon de Brévaux, flanqué de son jeune compagnon Huguelin, se retrouve confronté de nouveau à des meurtres commis dans le petit bourg de Tiron. C'est d'abord un mercier puis un moine de la puissante abbaye du village qui sont sauvagement assassinés : leurs corps sont retrouvés avec un poing tranché, punition en général réservée aux voleurs. Puis suivent d'autres meurtres...Druon va vite comprendre, notamment grâce à la présence de l'inquiétante mage Igraine, déjà rencontrée dans Aesculapius, que ces meurtres ne sont peut-être pas sans rapport avec cette étrange pierre rouge dont on lui parle depuis longtemps et qui semblerait lié à la disparition de son père, Jehan Fauvel...pour venger celui-ci, Druon va donc devoir découvrir ce qui se cache sous cette pierre, convoitée par les grands de ce monde, papauté et royaume de France, entre autres.
    Voilà comment nous pourrions résumer, en quelques mots, le contenu du second tome des Mystères de Druon de Brévaux, qui porte le joli -et limpide- titre de Lacrimae. Ce que j'aime, avec les bouquins d'Andrea H. Japp qui est décidément l'une des maîtresses du polar médiéval, c'est la continuité que l'on retrouve entre toutes ses sagas. Ainsi, elles se passent toutes, à quelques mois près, dans la même région, le Perche et nous croisons donc des personnages qui finissent par nous devenir très familiers comme Guillaume de Nogaret, par exemple, le roué mais très puissant conseiller du roi Philippe le Bel, jusqu'à sa mort en 1313. Druon va faire également la connaissance du bailli de Nogent-le-Rotrou, Louis d'Avre, déjà rencontré dans Les Enquêtes de M. de Mortagne, bourreau.
    Hormis cela, les enquêtes nouées, entremêlées étroitement, compliquées à souhait mais ô combien passionnantes participent bien sûr de l'intérêt du lecteur pour ses livres. Andrea H. Japp a le don pour nous brosser des personnages si fins et si ciselés qu'on les croirait presque vivants, mais aussi pour les intégrer à des intrigues policières haletantes, pleine de suspense et qui ont donc un potentiel énorme. On est rapidement captivé, même si les premières lectures de Japp peuvent parfois être déroutantes. J'avais vraiment beaucoup aimé La Dame sans Terre mais je me souviens avoir été très surprise par l'intrigue, policière et très ésotérique par certains côtés -ésotérisme que l'on retrouve d'ailleurs, en filigrane dans Les Mystères de Druon de Brévaux-, mais une fois que l'on s'est accoutumé à l'univers de l'auteure, c'est parti ! ! C'est cela aussi que j'aime chez elle : cette identité, cet univers si marqués, très personnalisés.
    Si ce deuxième tome des aventures de Druon, mire itinérant, fille travestie en garçon, est peut-être mené un peu moins tambour battant qu'Aesculapius, il n'en reste pas moins un roman historique et policier habilement écrit, appuyé sur des recherches solides et un contexte historique fascinant : nous sommes au début du XIVème siècle, sous le règne implacable du roi de fer, Philippe IV, dans un contexte européen relativement tendu. La France est en lutte avec la papauté depuis plusieurs années et même si l'élection du Français Clément V au trône de saint Pierre, a un peu calmé la fureur du roi Philippe, les tergiversations du nouveau souverain pontife quant au futur de l'Ordre du Temple -qui sera éradiqué quelques mois plus tard, en octobre 1307-, usent quelque peu la patience du roi. En parallèle, on suit les menées quelques peu secrètes, imaginaires mais très plausibles, finalement, du légiste Guillaume de Nogaret, devenu l'un des conseillers les plus écoutés de Philippe le Bel.
    Le personnage de Druon apporte également beaucoup à la saga dont il est le héros. Je me suis tout de suite attachée à cette jeune femme déterminée, toute jeune mais à l'intelligence exceptionnelle, mire excellent, à l'instar de son père qui lui appris son art depuis son plus jeune âge -art que l'on pratiquait fort mal à l'époque, à l'exception de quelques mires et médecins remarquables comme Jehan Fauvel-, en cachette, les filles ne pouvant alors se destiner à une carrière scientifique. Forte, bien que portant en elle de profondes blessures, elle se révèle être un aussi bon médecin qu'un fin limier, capable de démêler toutes les intrigues qui se présentent à elle.
    Un deuxième tome vraiment bien fait, dans lequel l'intrigue autour de cette fameuse pierre rouge se fait plus présente que dans le premier et donne très très envie de connaître enfin le fin mot de l'histoire ! !

    En Bref :

    Les + : une intrigue fine et ciselée, teintée d'ésotérisme et de magie, le personnage de Druon.
    Les - :
    la fin qui survient très rapidement et surprend un peu le lecteur.

     


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  • «Un secret n’est jamais si bien protégé que lorsque peu le partagent. »

    Les Mystères de Druon de Brévaux, tome 3, Templa Mentis ; Andrea H. Japp

    Publié en 2012

    Editions J'ai Lu

    445 pages

    Troisième tome de la saga Les Mystères de Druon de Brévaux 

    Résumé :

    Traquée par l'Inquisition, Héluise parcourt toujours les chemins de France sous le nom de Druon de Brévaux, mire itinérant. Pour venger la mort de son père, en dépit du danger, il lui faut découvrir où est cachée la pierre rouge qui a fait couler tant de sang et que l'Eglise et le roi convoitent. Ses investigations la mènent à Saint-Agnan-sur-Erre, où règne la terreur. Le prêtre et son secrétaire ont été égorgés puis crucifiés et des reliques ont disparu. Pourtant, personne n'a rien entendu, rien vu...et les crimes continuent ! Flanqué du petit Huguelin, Druon parviendra--il à élucider ce mystère et acceptera-t-il, au péril de sa vie, la vérité qu'il recherche tant ?

     Ma Note : ★★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Le temps des réponses approche pour la jeune Héluise, devenue Druon de Brévaux, mire itinérant sur les chemins du Perche, pour échapper à ses ennemis, et notamment à l'Inquisition, qui a fait périr son père. Templa Mentis est le troisième et avant-dernier tome des Mystères de Druon de Brévaux, quadrilogie qui a donc pour héros ce personnage original mais hautement abouti, cette femme à la grande intelligence devenue homme pour se protéger. Et, tandis que les premiers émois de cœur bouleversent la jeune demoiselle Fauvel, Druon, lui, doit continuer à se garer de ceux qui ne sont pas animés de bonnes intentions à son égard, des autres aussi, ceux qui agissent et avancent masqués et dont les motivations sont plutôt floues tout en résolvant des affaires de meurtre qui ensanglantent la petite bourgade de Saint-Agnan-sur-Erre...en effet, le prêtre et son secrétaire ont tous deux, à quelques jours de distance, été retrouvés assassinés sauvagement, l'un dans son église, l'autre dans la forêt. Que cachaient-ils pour qu'on s'en prenne ainsi à eux de si brutale manière ? A force de déduction, d'analyse et d'intuition, le savant mire, en binôme avec le grand bailli d'épée du Perche, Louis d'Avre, va commencer à démêler cette sordide histoire et à se rendre compte que, peut-être, il est bien plus concerné qu'il ne le croit par ces meurtres...car la fameuse pierre rouge, ce mystérieux rubis d'une eau incomparable, ramené en Occident des décennies plus tôt, à l'époque des Croisades, pourrait ne pas être étrangère à ces assassinats et à la sinistre ambiance qui, de fait, s'est abattue sur la tranquille petite bourgade.
    Dans ce troisième tome, mené tambour battant par une Andrea H. Japp visiblement au mieux de sa forme, l'enquête ésotérique et mystérieuse dans laquelle se mêlent magie, angélologie et manuscrits mystérieux et qui fait en quelque sorte la liaison entre tous les tomes de la saga, refait surface de façon plus importante que dans les deux premiers. Le temps des réponses approche, pour Druon-Héluise, des réponses, des déceptions et des espoirs aussi, peut-être. Bientôt, la jeune femme va comprendre pourquoi cette pierre rouge est tant convoitée. Parti-pris intéressant que de résoudre en quelque sorte une enquête, ou en partie, du moins, dans l'avant-dernier tome et non dans le dernier. Mais le quatrième et dernier volume de la saga sera en fait consacré à la lutte d'Héluise pour sa survie et celle du jeune Huguelin, devenu son protégé. Car rien n'est achevé depuis qu'Héluise a découvert un fameux trésor de connaissance qui pourrait bien faire basculer la société médiévale et occidentale de ce début du XIVème siècle. Ses ennemis n'ont pas désarmé et sont toujours sur sa trace et, d'ailleurs, se rapprochent dangereusement d'elle.
    Je ne vais pas vous cacher que j'ai véritablement dévoré ce troisième volume et que j'ai même eu du mal à le lâcher ! Si l'intrigue purement policière autour du prêtre et de son secrétaire reste, somme toute, assez banale, l'intrigue un peu plus mystique et qui rapproche, en cela, Les Mystères de Druon de Brévaux de La Dame sans Terre, devient de plus en plus haletante et la montée crescendo des événements et du drame ne donne donc qu'une envie : que le dénouement arrive enfin pour y voir plus clair, pour comprendre. Quelles sont les motivations de toutes ces personnages, jusqu'aux plus puissants, comme le roi de France ou bien encore le pape ? Pourquoi toutes ces personnes aux destins opposés, aux existences si différentes, sont-elles animées par le même but ? La découverte de cette pierre rouge qui, Héluise commence à le comprendre, ne serait peut-être pas si étrangère que ça au trépas de son père dans les geôles de l'Inquisition d'Alençon...
    Nous sommes également dans un contexte historique qui incite à ces intrigues complexes, embrouillées voire quelque peu surnaturelle. Le Moyen Âge est une époque fertile et qui ne cesse de faire cogiter les esprits des meilleurs romanciers. C'est une période qui reste pour nous relativement mystérieuse et lointaine, même si les avancées historiques et scientifiques nous permettent aujourd'hui de mieux connaître le quotidien, les us et coutumes de nos ancêtres. On pense connaître la période mais, en général, nos informations sont mâtinées d'idées reçues et de clichés. Pour autant, ces dix siècles, particulièrement importants dans notre Histoire, restent de formidables tiroirs, si je puis dire, riches d'événements et de personnages aux identités bien définies et intéressantes, dans lesquels les romanciers n'ont plus qu'à puiser.
    Ce que j'aime aussi dans les romans de Japp et que l'on retrouve dans Les Mystères de Druon de Brévaux comme dans ses autres sagas, ce sont justement ces connaissances historiques et solides, loin des clichés -qui pourtant ont la vie dure-, colportés depuis si longtemps qu'ils deviennent des presque vérités. Ses romans sont accompagnés de glossaires historiques et de notices biographiques bienvenues et les notes de bas de page sont toujours explicites et intéressantes. Et cela donne bien évidemment une véracité certaine au roman, un sentiment de cohérence au lecteur. On a l'impression d'y être, en cette année 1306. Les romans de Japp sont en général des condensés d'une société passée, un panorama de ce Moyen Âge qui fascine. Ses recherches sur la médecine de l'époque, son exercice, les différents personnages habilités à le faire -les médecins, qui étaient des clercs, donc tonsurés, les mires, qui étaient laïcs- et les traitements nous donnent aussi le sentiment , à nous lecteurs, de devenir partie prenante du roman. Parce que, finalement, ses romans sont des reconstitutions grandeur nature, un véritable petit film où se côtoient toutes les strates de cette société, des plus grands, aux miséreux et même aux simples d'esprit, qui prennent d'ailleurs une place relativement importante dans l'oeuvre et l'univers de Japp...
    Templa Mentis ne déroge pas à la règle. A l'issue de ma lecture, je n'avais qu'une envie, me plonger dans le dernier volume. Ce que j'ai fait.

    En Bref :

    Les + : une enquête menée tambour battant, un roman époustouflant et un héros mi-homme mi-femme toujours aussi attachant.
    Les - :
    mais...aucun ! ! 


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  • In My Mail Box - Avril 2015

     

    Un In My Mail Box très Outlander, en ce mois d'avril...

     

     

    Le Chardon et le Tartan, tome 1 ; Diana Gabaldon

    Editions J'ai Lu

    Date de parution : 2014

    Sujet : Histoire, Retour dans le temps, Seconde Guerre Mondiale, Ecosse, XVIIIème siècle

    * * * 

    Le Chardon et le Tartan, tome 2, Le Talisman ; Diana Gabaldon

    Editions J'ai Lu

    Date de parution : 2014

    Sujet : Histoire, Retour dans le temps, Seconde Guerre Mondiale, Ecosse, XVIIIème siècle

    * * * 

     

    Le Chardon et le Tartan, tome 3, Le Voyage ; Diana Gabaldon

    Editions J'ai Lu

    Date de parution : 2014

    Sujet : Histoire, Retour dans le temps, Seconde Guerre Mondiale, Ecosse, XVIIIème siècle

    * * *

    Le Chardon et le Tartan, tome 4, Les Tambours de l'Automne ; Diana Gabaldon

    Editions J'ai Lu

    Date de parution : 2015

    Sujet : Histoire, Retour dans le temps, Seconde Guerre Mondiale, Ecosse, XVIIIème siècle

     

    Et voici les autres acquisitions du mois...

     

    Les Enquêtes de Louis Fronsac, tome 5, L'Homme aux Rubans Noirs ; Jean d'Aillon

    Editions Le Masque, collection Labyrinthes

    Date de parution : 2012

    Sujet : Histoire, Policier, XVIIème siècle

    * * *

    Les Enquêtes de Louis Fronsac, tome 6, L'Exécuteur de la Haute Justice ; Jean d'Aillon

    Editions Le Masque, collection Labyrinthes

    Date de parution : 2006

    Sujet : Histoire, Policier, XVIIème siècle

    * * * 

    Les Enquêtes de Louis Fronsac, tome 7, L'Enigme du Clos-Mazarin ; Jean d'Aillon

    Editions Le Masque

    Date de parution : 2007

    Sujet : Histoire, Policier, XVIIème siècle

    * * * 

    Angélina, tome 1, Les Mains de la Vie ; Marie-Bernadette Dupuy

    Editions Le Livre de Poche, collection Littérature & Documents

    Date de parution : 2015

    Sujet : Histoire, XIXème siècle

    * * *

    Les Enfants du Pas de Loup ; Marie-Bernadette Dupuy

    Editions Pocket

    Date de parution : 2015

    Sujet : Histoire, XIXème siècle, Littérature du terroir

     


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