• Partenariat avec les éditions de l'Archipel en 2020

    Réceptions - Suivi - Chroniques - Bilan

     

    Partenariat avec les éditions de l'Archipel en 2020

     

    Cette année, j'ai eu la chance d'être en partenariat avec les éditions de l'Archipel, pour la première fois. J'avais déjà participé à quelques partenariats ponctuels sur tel ou tel titre mais je me suis décidée, fin 2019, à postuler pour un partenariat annuel et je ne regrette pas ! 

    Je tiens d'ailleurs à remercier les éditions de l'Archipel et leur super community manager, Mylène Pagnat, qui fait un très bon travail et accompagne beaucoup les lecteurs ! 

    Maintenant, place au bilan ! 

     

    • Les réceptions

    En cliquant sur les titres, vous serez directement redirigés vers mes billets.

    Février 2020

    Couverture La dame de l'Orient-Express

    La dame de l'Orient-Express ; Lindsay Ahsford

    Mars 2020

    Couverture L'énigme de la Vénus de Milo

    L’Énigme de la Vénus de Milo, Constantin Mourousy

    Avril 2020

    Couverture Lune de Tasmanie

    Lune de Tasmanie, Tamara McKinley

    Juin 2020

    Couverture Swan Hill, tome 1 : Les pionniers

    Swann Hill, tome 1, Les Pionniers ; Anna Jacobs

    Couverture Saga de la Jamaïque, tome 2 : L'île de la mangrove rouge

    Saga des Îles, tome 2, L'Île de la Mangrove Rouge ; Sarah Lark

    Août 2020

    Couverture Le courage de Louise

    Le Courage de Louise, Raphaël Delpard

    Septembre 2020

    Couverture La Révélation de Chartres / La prophétie de la cathédrale

    La Prophétie de la Cathédrale ; Christophe Ferré

    Octobre 2020

    Couverture La fille du faiseur de rois

    La Fille du Faiseur de Rois ; Philippa Gregory

    Partenariat avec les éditions de l'Archipel en 2020

    Love Actually : Philipp O'Connor

    • Quelques mots sur les livres lus cette année...

    Dans ce bilan, il y'a un peu de tout. L'avantage d'un partenariat, c'est justement qu'on peut piocher dans des livres, des thèmes, des genres auxquels on n'aurait pas forcément pensé, c'est l'occasion de sortir de sa zone de confort, voilà, le mot est lâché. C'est l'occasion aussi de découvrir des livres qui sont plus dans nos goûts et qu'on se réjouit de découvrir ! Voilà comment j'ai abordé ce partenariat 2020. 

    La Dame de l'Orient-Express, le premier roman reçu en début d'année, m'a séduite, vraiment. Le thème, le personnage central (Agatha Christie), le contexte historique. J'ai été transportée au début du XXème siècle sur les chantiers de fouilles archéologiques d'Irak et c'était vraiment un voyage exotique et dépaysant comme je les aime. 

    Pendant le confinement, j'ai lu via la plateforme NetGalley Lune de Tasmanie, de Tamara McKinley, dont le résumé me séduisait. On ne va pas se mentir, le résumé m'a finalement plus séduite que le livre en lui-même. Je n'ai pas été déçue mais je crois que, définitivement, l'univers de Tamara McKinley n'est pas fait pour moi : j'ai du mal avec son écriture, son style et ce roman me l'a confirmé, même si j'ai aimé découvrir un pan plutôt méconnu de l'histoire de l'île de Skye. 

    Cet été, j'ai retrouvé deux auteures que j'aime : sans surprise, j'ai encore une fois été séduite par Sarah Lark, qui nous proposait cette année le deuxième tome de sa saga des Îles. Après l'Océanie et la question difficile de la spoliation des terres des Maoris, leurs coutumes bafouées au profit de l'occidentalisation, c'est l'esclavage que Sarah Lark aborde ici, avec justesse, sans délaisser la romance historique en filigrane du récit. Pour moi, une réussite, même si une petite chose m'a un peu surprise dans le récit...
    Gros flop par contre avec Les Pionniers, premier tome d'une nouvelle saga d'Anna Jacobs (Swann Hill). La mère des soeurs Blake m'a séduite avec Swann River, sa première saga, entre l'Angleterre des années 1860 et l'Australie. Je m'attendais à aimer tout autant l'histoire d'Isabella, que l'on suit de Singapour en Australie, où tout est à construire. Eh bien...non, malheureusement, ça n'a pas marché avec moi, je n'ai vraiment pas aimé le début de cette nouvelle saga : des situations cousues de fil blanc et des personnages caricaturaux voire franchement agaçants, je suis totalement passée à côté de cette lecture. Dommage. 

    Cet automne, j'ai lu Le Courage de Louise, courant septembre, un roman peut-être un peu trop court à mon goût mais qui m'a beaucoup plu : en soi, ce que raconte l'auteur n'a rien d'extraordinaire ni d'innovant mais j'ai aimé le personnage touchant et surprenant de Louise, au centre du récit, à qui la Première guerre mondiale, qui la livre à elle-même, va lui permettre de grandir et de faire ses preuves. 

    Grosse découverte ensuite avec La Prophétie de la Cathédrale, de Christophe Ferré. La couverture et le résumé m'ont attirée, j'avais hâte de commencer ce roman. Dommage qu'il y'ait des coquilles récurrentes, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé le récit bien ficelé et addictif. Je n'avais jamais lu de thriller ésotérique et j'ai aimé suivre Mary Kennedy, jeune archéologue américaine, dans une quête extraordinaire à Chartres, qui recèle bien des mystères. Ce roman m'a clairement sortie de ma zone de confort littéraire et j'ai fait une bonne découverte. Cette lecture n'est pas un coup de cœur mais une jolie surprise malgré tout. 

    Je termine cette année avec deux lectures totalement différentes l'une de l'autre, dont le point commun ne pourrait être que l'endroit où elles se situent toutes deux : l'Angleterre. Celle du XVème siècle pour La Fille du Faiseur de Rois et celle des années 2000 pour Love Actually, qui est une adaptation du scénario du film culte sorti en 2003. Idéal d'ailleurs pour se mettre dans l'ambiance : je l'ai lu mi-novembre et j'ai trouvé que c'était une lecture idéale, entre automne et hiver, pour se mettre dans l'ambiance des fêtes qui approchent. 
    Enfin, pour ce qui est du roman de Philippa Gregory, eh bien, je m'en suis délectée. J'ai retrouvé l'auteure très en forme, comme dans La Dernière Reine, lu au printemps. Après avoir moins aimé La Reine Clandestine et La Princesse Blanche, La Fille du Faiseur de Rois m'a fait renouer en beauté avec l'univers historique et très riche de Philippa Gregory, considérée à juste titre comme la reine des romans historiques ! 

    •  Alors, ce bilan ? Il est positif ou pas ? 

    Bien sûr qu'il est positif et je me réjouis vraiment d'avoir vécu cette aventure cette année ! Comme pour beaucoup, la lecture a été un gros réconfort, un vrai point d'appui pour moi en cette année vraiment très particulière. Ce partenariat, je l'ai vraiment pris comme l'opportunité de faire des découvertes : j'ai pris des bouquins qui me tentaient beaucoup et d'autres que je n'aurais peut-être pas achetés (comme Love Actually). J'ai essayé de varier les thèmes et les genres, tout en restant fidèle aux valeurs sûres, celles que je savais que j'allais aimer, comme le roman de Sarah Lark ou celui de Raphaël Delpard, au vu du contexte historique qui y est traité. Bref, c'est encore une occasion de remercier chaleureusement l'Archipel et Mylène pour leur formidable travail et les belles découvertes que j'ai faites grâce à eux cette année ! Merci beaucoup ! 


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  • 8 mars 2021 : Portrait d'une femme inspirante

     

    Colette — Wikipédia

    Portrait de Colette vers 1910

     

    Aujourd'hui nous sommes le 8 mars et j'avais envie de mettre une femme inspirante à l'honneur : Colette. Peut-être ne l'est-elle pas pour vous, peut-être restez-vous hermétiques à son univers et je peux le comprendre. Perso je n'ai jamais pu avec Marguerite Duras donc je comprends totalement. 

    Colette, pour moi, c'est avant tout un rendez-vous et une rencontre de jeunesse. Le Blé en Herbe lu en seconde et ensuite des travaux de groupe en première qui me font explorer plus à fond son univers et sa vie. On ne s'est jamais plus quittées elle et moi. 

    Colette, c'est la liberté. La liberté d'une petite campagnarde née dans un petit village de l'Yonne en 1873, qui n'a comme seule barrière un horizon infini. C'est la liberté d'une jeune femme devenue une épouse mais qui refuse quand même de rentrer dans les cases. Elle prendra aussi la liberté bien légitime de s'élever contre la honteuse spoliation de son oeuvre dont se rend coupable son premier mari, Willy. Paradoxal, non, quand on sait que Colette disait : « Les femmes libres ne sont pas des femmes ? » Et pourtant aujourd'hui, c'est tellement cette idée de liberté qui me vient à l'esprit quand je pense à elle !

    Colette fera tout ce qu'elle veut. Du music-hall à moitié nue. L'amour avec Missy. Se déguiser en homme.

    Colette, c'est une grande amoureuse. Elle aime les hommes, les femmes, les plus jeunes qu'elle. Toujours elle assumera et quand elle braque sur vous ses grands yeux noirs cernés de khôl à la fin de sa vie, elle ne s'excuse pas, au contraire, elle revendique. Colette était-elle féministe ? Non. Elle l'a dit, haut et fort. Et pourtant, une chose est sûre, elle a beaucoup fait pour les femmes, à sa manière : elle n'était peut-être pas favorable aux suffragettes, elle n'était peut-être pas engagée politiquement mais elle a quand même profondément cassé les codes.

    Avec Colette je partage aussi une passion pour les chats. Je me retrouve dans son amour pour cet animal filant et un peu insaisissable. Je me retrouve dans ses textes et quand je les relis je sens toujours un petit frisson nostalgique sur ma peau. Quand je rouvre un livre de Colette, je redeviens une jeune fille de seize ans qui, avec Colette, s'émancipe de la littérature jeunesse pour découvrir autre chose. 

    J'aime Colette. Je l'aimerai toujours. En ce 8 mars 2021, j'avais envie de lui rendre hommage à elle, plus qu'à une autre. Parce qu'elle n'est finalement pas la plus connue de nos auteures mais assurément l'une des plus atypiques. Parce qu'on n'a pas besoin d'être une pasionaria pour être inspirante. Colette n'est pas une Amazone ni une Walkyrie de la cause féministe, elle en est même extrêmement éloignée. Que dirait-elle si elle revenait aujourd'hui, soixante-sept ans après sa mort et si elle voyait qu'on la considère aujourd'hui bien souvent comme une icône ? Colette n'est pas Simone de Beauvoir : elle n'a pas pensé ni conceptualisé le féminisme, elle n'y a pas réfléchi. La preuve, elle ne l'est pas et le dit clairement. Et pourtant, malgré tout cela, elle fait partie de celles qui ont mis un jour un bon coup de pied dans la fourmilière. La puissance de Colette, c'est d'avoir vécu sa vie comme elle l'entendait, loin des codes de son époque. 

    Oui, pour moi, elle est plus qu'inspirante ! Nous sommes entourés de femmes inspirantes, d'ailleurs. Nos mères, nos sœurs, nos grand-mères. On porte en nous nos aïeules qui bien souvent ont vécu aux premières loges deux conflits mondiaux, qui répondraient probablement avec modestie si on pouvait leur dire aujourd'hui notre admiration : « J'ai fait ce que j'ai pu. » ou « J'ai fait ce que j'ai dû quand les circonstances l'exigeaient. »
    Colette est une aïeule commune pour nous toutes. 

     

    Colette (1873 - 1954) - La scandaleuse - Herodote.net

     

    Colette et Mathilde de Morny (dite Missy), habillée en homme : elle portera le pantalon comme les hommes à une époque où les femmes ne le pouvaient qu'après autorisation des autorités compétentes...

     


     

    Colette et les siennes

     

     

     

    « Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. » Colette

     

     

    Ces livres qui m'ont fait aimer Colette :

    • Le Blé en Herbe, 1923
    • Sido, les Vrilles de la Vigne, 1901
    • La série des Claudine, 1900 - 1903

     

     


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  • [ETE 2021] Ces livres dépaysants et qui font voyager

     

    [ETE 2021] Ces livres dépaysants et qui font voyager

     

    Avec l’été qui arrive, qu’on travaille ou qu’on prenne des vacances, on a parfois envie de lectures plus légères que le reste de l’année… certains adorent les feel-good en période estivale et c’est vrai que ça peut être très sympa.
    Et si on parlait des romans qui font voyager ? Qui nous font nous évader sans bouger du canapé / du transat / du bord de la piscine ? Ca peut être du roman contemporain, du classique, du roman d’évasion (évidemment !), du roman historique. Personnellement, j’aime beaucoup ce genre de romans depuis quelques années et j’en lis régulièrement, été ou pas, d’ailleurs.
    C’est parti pour une petite liste de ces romans qui dépaysent et nous emmènent loin !

     

     

    • Les sagas de Sarah Lark

    On ne présente plus Sarah Lark, cette auteure allemande qui a connu le succès il y’a quelques années avec sa saga Le Pays du Nuage Blanc, qui se passe en Nouvelle-Zélande entre le milieu du XIXème siècle et la Première guerre mondiale. Depuis, on a pu lire aussi sa saga Lizzie et Michael, qui se passe toujours en Nouvelle-Zélande mais aussi La saga des îles (ou Saga de la Jamaïque), qui nous emmène dans le sillage de deux personnages féminins au XVIIIème siècle, Nora et sa fille Deirdre, entre la Jamaïque et Saint-Domingue, sur fond d’esclavage.

    En 2021, le premier tome d’une nouvelle saga a été publié aux éditions de l’Archipel : Fleurs de Feu, qui nous ramène en Nouvelle-Zélande, en 1837.

    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?

    Mais tout simplement parce que se plonger dans un roman de Sarah Lark, c’est voyager aussitôt ! De nouveaux pays, de nouvelles couleurs, de nouvelles odeurs…c’est spectaculaire et on s’y croirait ! Alors oui, on ne va pas se mentir : il y’a beaucoup de romance dans chacune de ses sagas. Mais l’aspect historique en toile de fond ne sert pas non plus que de faire-valoir et si vous avez un peu de mal avec la romance pure et dure (ce qui est mon cas), il va venir la tempérer et apporter une teneur aux romans qu’une vraie romance n’aurait peut-être pas. Dans Le Pays du Nuage Blanc comme dans Lizzie et Michael, la difficile acclimatation des émigrés européens à l’autre bout du monde, dans des conditions parfois hostiles et inhospitalières est souvent traitée ; en même temps, l’auteure ne manque pas d’insister non plus sur le fait que le peuplement de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ne s’est pas fait sur des terres vierges de toute présence humaine. Et la spoliation des Maoris par les Anglais n’est évidemment pas absente du propos donc au final, j’avais bien apprécié de découvrir ces sagas où se mêlent les petites histoires privées et la grande Histoire (c’est notamment le cas dans le dernier tome du Pays du Nuage Blanc).
    La saga des îles, quant à elle, nous oriente ailleurs et à une autre époque : nous sommes aux Antilles, au XVIIIème siècle, entre la Jamaïque (L’île aux mille sources) et Saint-Domingue (L’île de la mangrove rouge) dans le sillage de Nora Reed et sa fille, Deirdre, qui toutes deux s’élèveront contre l’esclavage et le traitement réservés aux ouvriers Noirs dans les plantations.
    Si les sagas de Sarah Lark ne sont pas exemptes de quelques petits défauts, elles ne manqueront pas de vous faire vous évader si vous vous laissez un tant soit peu prendre au jeu…

     

                                               Couverture Gwyneira McKenzie, tome 1 : Le Pays du nuage blanc Couverture Gwyneira McKenzie, tome 2 : Le Chant des esprits Couverture Gwyneira McKenzie, tome 3 : Le cri de la terre

    Saga Le Pays du Nuage Blanc (3 tomes) publiée entre 2013 et 2016 aux Editions Archipoche

    Couverture Lizzie et Michael, tome 1 : Les rives de la terre lointaine Couverture Lizzie et Michael, tome 2 : A l'ombre de l'arbre kauri Couverture Lizzie et Michael, tome 3 : Les larmes de la déesse Maorie

    Saga Lizzie et Michael (3 tomes) publiée entre 2017 et 2019 aux Editions Archipoche

    Couverture Saga de la Jamaïque, tome 1 : L'île des mille douceurs / L'île aux mille sources  Couverture Saga de la Jamaïque, tome 2 : L'île de la mangrove rouge

    Saga des Îles (ou Saga de la Jamaïque) publiée entre 2019 et 2020 aux Editions de l'Archipel

     

    • La saga La Bougainvillée de Fanny Deschamps

    On ne va pas se mentir, ces romans sont de gros pavés et peuvent inquiéter de prime abord mais ça se lit vraiment très bien. Des lectures idéales à l’ombre, dans un hamac, quand les cigales chantent dehors.

    Si le premier tome, Le jardin du roi, se passe essentiellement en France, à l’époque de Louis XV, petit à petit, l’intrigue de la saga s’étoffe et nous emmène ailleurs, sous d’autres latitudes. Quatre-Epices, le titre du deuxième tome est éloquent. Dans le sillage de Jeanne, une jeune héroïne avide de nouveautés et de voyages, on découvre l’Amérique latine puis l’île Maurice, dans l’océan indien. Dépaysement garanti ! On découvre aussi le travail des scientifiques de l’époque, à l’image de Jussieu, botaniste de renom.

     
    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?

     
    Parce que si vous aimez les gros bouquins, vous allez aimer cette saga foisonnante. Durant votre lecture, vous allez voir évoluer Jeanne, la voir grandir, changer, devenir adulte et faire des choix. Encore une fois, la romance est bien là, sans être pour autant omniprésente non plus, donc ça passe. Elle est contrebalancée par un contexte historique passionnant, celui du XVIIIème siècle en plein essor culturel qui emmène les scientifiques, notamment, à s’intéresser à un plus vaste monde que celui enfermé dans les frontières de leur pays voire de leur province. La question de l’esclavage n’est pas non plus totalement occultée et apparaît en filigrane. Bref, Fanny Deschamps a signé ici une saga efficace et captivante, qui saura plaire autant aux amoureux des romans historiques qu’à ceux qui aiment voyager sans quitter les pages de leur livre.

                                                                 Couverture La Bougainvillée, tome 1 : Le jardin du roi Couverture La Bougainvillée, tome 2 : Quatre-épices

    Publiée en 2017 aux Editions Le Livre de Poche

    • Salammbô de Gustave Flaubert

     
    Publié en 1862, ce roman de Flaubert est une œuvre originale, hors-normes. On est bien loin de Madame Bovary, dans cette œuvre mi-historique mi-orientaliste, qui peut rappeler par certains aspects Le roman de la momie de Théophile Gautier. Dans un roman qui mêle autant les faits historiques que le fantasme, le père d’Emma Bovary et de Bouvard et Pécuchet nous emmène en Afrique du Nord au IIIème siècle av. J-C : nous sommes à Carthage, pendant la guerre des Mercenaires, conflit qui opposa les Carthaginois aux mercenaires qu’ils avaient employés durant la première guerre punique. Dans ce contexte, se croisent des personnages historiques qui ne le sont pas vraiment et que la plume de Flaubert a subtilement retouchés et surtout, émerge la figure charismatique et chatoyante de Salammbô, fille d’Hamilcar et servante de la déesse Tanit, qui vivra une relation amoureuse avec un mercenaire libyen, Mathô. Le roman a aussi fixé l’image de la divinité Moloch, dont la statue-fournaise servait à des sacrifices d’enfant.

     
    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?

     
    Parce que ce roman n’est pas seulement dépaysant. C’est un vrai tourbillon et un concentré du rêve, du fantasme orientaliste qui anime l’Europe à l’époque de Flaubert. Si vous cherchez un texte historiquement fiable, passez votre chemin. Mais si vous aimez le rêve, les anciennes civilisations, voyager autant ailleurs dans le monde que dans le temps, ce classique pourrait être fait pour vous. Enfin, si vous aimez les classiques, tout simplement et Flaubert en particulier, vous découvrirez ici une œuvre franchement originale et qu’on ne s’attend pas forcément à trouver chez lui.

    Publié en 2014 aux éditions Folio (classique)

    • La saga L’énigme de la Diane, de Nicolas Grondin

     
    A l’abordage ! Dans cette saga, préparez-vous à un voyage qui secoue ! L’Enigme de la Diane compte deux tomes, menés tambour battant et très riches historiquement. Qualifiés de géniaux par Yann Queffélec, ces deux romans sentent bon la Bretagne et le voyage au XVIIIème siècle, sur les bateaux du Roy. L’histoire démarre en 1781, quand Basile, un jeune breton, se réveille un jour à bord de la Diane, frégate de la marine royale. Sa destination ? Fort-Royal, sur l’île de la Martinique ! Basile n’a pas choisi cette vie mais on la lui a imposée : une soirée de beuverie à Brest puis un réveil sur le pont d’un bateau et la marche arrière est impossible. Basile va devoir s’accommoder de cette existence rude dont il ne connaît pas les codes et affronter ses dangers. Dans le second tome, Basile, qui est parvenu à se faire une place à bord de la Diane, vogue des Caraïbes jusqu’aux Mascareignes…

     
    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?


    Parce que voguer sur un bateau de la Marine royale, dans les années 1780, ça vaut déjà le détour ! Parce que grâce à un style immersif et des recherches très solides, l’auteur parvient à nous faire nous sentir partie prenante de son récit. Basile est un personnage attachant et qui grandit sous nos yeux. Enrôlé de force, embarqué dans une vie qu’il n’a pas voulue mais avec laquelle il va devoir composer, il va finalement réussir à s’approprier cette existence rude et pas exempte de dangers, surtout quand l’équipage de la Diane semble cacher des secrets… L’Enigme de la Diane n’est pas un récit de piraterie mais on le sait, les bateaux, les voyages, ont toujours fait fantasmer. Si c’est votre cas, cette saga particulièrement bien écrite mais trop peu connue, ne peut que vous plaire !

                                                                  Couverture L'énigme de la Diane : De l'Iroise aux Caraïbes Couverture L'énigme de la Diane : des Antilles aux Mascareignes

    Publiée en 2012 et 2015 aux éditions Pocket 

    • La saga De tempête et d’espoir, de Marina Dédéyan


    Imaginez : le Saint-Malo du XVIIIème siècle, dans le contexte de la guerre franco-anglaise en Inde. Une jeune femme, Anne Montfort apprend à l’automne 1761, que son frère Jean a disparu là-bas. Orpheline et sans ressource, la jeune femme ne va devoir compter que sur elle-même pour enfin savoir ce qui est arrivé à son frère aîné. De Saint-Malo à Pondichéry, entre 1761 et 1763, Anne se lance dans une aventure pleine de dangers, à la recherche de son frère bien-aimé, dans un pays bruissant et écrasé de chaleur, où les comptoirs français viennent de définitivement tomber aux mains des Anglais.


    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?

     
    Pour un petit moment tranquille, avec une citronnade à portée de main, cette saga est idéale. On apprécie de suivre les aventures d’Anne, seule mais déterminée, quand on est bien tranquille dans son canapé ou installé dans sa chaise longue, les jambes au soleil. L’histoire de cette jeune malouine bien décidée à trouver par elle-même ce qui est arrivé à son frère est touchante : on tremble avec elle et on espère en même temps qu’elle.
    Enfin, pour les paysages de l’Inde du XVIIIème siècle, cette saga vaut vraiment le détour ! C’est déjà un pays grouillant, enivrant, dangereux aussi, parce qu’un territoire de lutte et de combats entre les Français et les Anglais qui se disputent les comptoirs commerciaux, dans le contexte de la fin de la guerre de Sept Ans. Les deux tomes ne sont pas très gros et peuvent aisément se glisser dans une valise et être emmenés en vacances.

                                                                Couverture De tempête et d'espoir, tome 1 : Saint-Malo Couverture De tempête et d'espoir, tome 2 : Pondichéry

    Publiée en 2013 et 2014 aux éditions J'ai Lu

    • Le premier jour du reste de ma vie, de Virginie Grimaldi


    On ne présente plus Virginie Grimaldi, une auteure de romans feel-good (mais pas que) qui rencontre un succès croissant depuis quelques années. Chacune des sorties de ces romans est un petit événement dans le monde des blogueurs littéraires et bookstagrameurs.
    En ce qui me concerne, à part le roman dont je vous parle ici, je ne l’ai pas lue. Mais au vu des critiques élogieuses qu’elle reçoit partout, je pense que vous pouvez foncer !!

     
    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?


    Pour commencer, la couverture de ce roman évoque immanquablement les vacances ! La mer, un bateau, des couleurs acidulées et pétillantes. Toute l’intrigue se passe sur un bateau de croisière, ça ne s’invente pas ! Là, on y croise tout un panel de personnages : une femme confrontée fraîchement à la rupture, une autre qui s’ennuie dans son mariage, une jeune femme célibataire et pleine de questionnements… Trois femmes, différentes par leur âge, leur situation de vie, leurs aspirations, vont se rencontrer et se reconnaître. C’est pétillant et drôle, tout ce qu’on aime pendant une période en général « pas prise de tête » comme l’été ! Mais le feel-good de Virginie Grimaldi s’accompagne aussi, un peu comme chez Gilles Legardinier, d’un propos plus grave, plus touchant, plus émouvant. Même moi qui n’aime pas spécialement les romans contemporains, j’y ai trouvé quelque chose qui a fait que ce roman n’a pas été qu’une lecture de passage mais un vrai petit plaisir.

    Couverture Le premier jour du reste de ma vie...

    Publié en 2016 aux éditions Le Livre de Poche

    • Les romans de Muriel Romana : La sultane andalouse et la saga Marco Polo


    Amateurs de romans historiques qui vous emmènent loin, très loin ? Envie de découvrir l’Andalousie et la Chine médiévales sans bouger de chez vous ou du transat au bord de mer que vous avez loué pour l’après-midi ? Alors, ne cherchez plus : j’ai les bouquins qu’il vous faut ! Les livres de Muriel Romana ne sont pas faciles à trouver, il faut bien l’avouer mais si vous le pouvez, ça vaut le coup. La Sultane Andalouse est un roman dépaysant et chaud, coloré comme la Grenade du XVème siècle, encore sous domination musulmane : dans la touffeur d’un harem, la jeune Samara découvre les codes d’une vie inconnue pour elle jusque là et la compétition des femmes pour la faveur du maître. Sous nos yeux, la petite sauvageonne du désert se transforme petit à petit en véritable rusée, bien déterminée à comprendre le secret de celui qui a fait d’elle une sorte de captive de son harem grenadin.
    Dans Marco Polo, l’ambiance change radicalement : nous sommes maintenant au Moyen-Orient et en Chine, au XIIIème siècle, dans le sillage du plus célèbre explorateur du Moyen Âge, le vénitien Marco Polo. La question n’est absolument pas de savoir si Marco Polo est bien allé jusqu’en Chine et même au Japon, ce que certains historiens réfutent actuellement, c’est juste de se laisser porter par cette ambiance si particulière. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Asie du Moyen Âge est un continent franchement « exotique » pour un visiteur venu de la lointaine Europe et qui a bravé les dangers de la magnifique mais périlleuse Route de la Soie. Muriel Romana a su restituer le voyage et l’émerveillement de Polo découvrant le pays de Khubilaï Khan et des us et coutumes si différents des siens. Pour moi, une réussite même si la saga est peu connue !

     
    Pourquoi les emmener dans sa valise ?

     
    Déjà parce que vous allez passer un très bon moment de lecture, ça, c’est certain. Et aussi parce que le voyage et l’évasion sont omniprésents : dans La Sultane Andalouse, vous toucherez du doigt la chaleur de l’Andalousie du XVème siècle, à l’aube de la Reconquista. Ca sent le citron, les oranges et les épices, les femmes ont les yeux soulignés de khôl et se dissimulent derrière les moucharabiehs, les fontaines chantent dans les jardins…on y est, littéralement. Dans la trilogie Marco Polo, l’Asie, grandiose se déploie sous nos yeux, on découvre les coutumes, la vie des grands et des plus humbles, des paysages qui subjuguent et qui sont particulièrement bien décrits par l’auteure.

    Couverture La Sultane Andalouse

    Publié en 2011 aux éditions First

    Couverture Marco Polo, tome 1 : La caravane de Venise Couverture Marco Polo, tome 2 : Au-delà de la Grande Muraille Couverture Marco Polo, tome 3 : Le Tigre des mers

    Saga Marco Polo (3 tomes) publiée entre 2001 et 2003 aux éditions 7 et N°1/Stock

    • Le ciel de Darjeeling de Nicole Vosseler


    Dans les somptueux paysages du nord de l’Inde, là où les théiers déploient leurs feuilles qui deviendront bientôt un produit de luxe, une magnifique histoire d’amour sur fond d’histoire de l’Inde. Un roman qui ne paye pas de mine de prime abord mais qui, au final, s’avère être une excellente lecture pour moi. Pourquoi alors, ne pas le conseiller ?
    Le Ciel de Darjeeling, c’est l’histoire d’Helena, une jeune Anglaise qui se retrouve démunie après la mort de son père. Un jour, un inconnu lui fait une offre aussi inattendue que surprenante : il lui propose de l’épouser et de prendre en charge l’éducation de son jeune frère. Mais Ian Neville est un riche colon : il vit en Inde, où il possède une vaste plantation dans la région de Darjeeling et pose comme condition à Helena de le suivre là-bas. La jeune femme va découvrir un pays fortement empreint de la culture britannique mais qui a su aussi garder ses particularités. L’Inde est un pays grouillant et formidable, aux paysages variés et grandioses que la jeune Helena découvre avec appréhension et émerveillement. Entre secrets millénaires, non-dits familiaux, découverte, révolte des cipayes, l’Inde du XIXème siècle revit sous nos yeux.

     
    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?

     
    Vous connaissez la série Poldark ? Eh bien on est un peu dans le même registre, mais en Inde ! Helena qui, au départ, est un personnage sans beaucoup de relief se métamorphose petit à petit en jeune femme qui sait ce qu’elle veut. Les événements se succèdent dans sa vie, elle découvre l’Inde en même temps que nous puis les plantations de Ian, aux confins de l’Himalaya…l’ambiance y est particulière, presque « sensuelle », on sent les odeurs de la brume dans les montagnes et des épices dans les bazars, les saris colorés des Indiennes se mêlent aux tenues plus simples des Européennes. Et en même temps, Nicole Vosseler ne laisse pas de côté l’Histoire du pays, bien au contraire et lui accorde même une belle part dans son roman. Amateur des romans d’évasion ? Vous aimerez sûrement autant que moi !

    Couverture Le ciel de Darjeeling

    Publié en 2019 aux éditions de l'Archipel 

    • Le jardin au clair de lune de Corina Bomann


    Corina Boman, c’est un peu une Kate Morton allemande. Un jour, dans sa boutique berlinoise, la jeune Lilly se voit remettre un mystérieux violon par un personnage non moins mystérieux mais qui ne lui dit rien. Ce violon va l’emmener à retracer son histoire, jusqu’en Indonésie où, au début du XXème siècle, l’instrument a appartenu à une jeune virtuose. Et si ce violon n’était finalement pas si étranger que cela à Lilly ? Et si cette quête pouvait la guérir d’une blessure qu’elle traîne et qui est si difficile à cicatriser ?
    Pourquoi l’emmener dans sa valise ?
    Pour l’Indonésie, clairement ! Quel voyage ! Honnêtement, je ne m’attendais pas à ça et je me suis retrouvée catapultée dans un autre monde. J’ai vraiment beaucoup aimé et cela change des destinations habituelles, comme l’Océanie qui a le vent en poupe avec les romans de Sarah Lark, Anna Jacobs ou encore Tamara McKinley. J’ai justement lu ce roman en plein été et j’ai beaucoup aimé, j’ai trouvé que la période s’y prêtait bien. Le roman est lumineux même si le personnage de Lilly est assez torturé par un événement que l’on découvre rapidement et qui la mine fortement. De l’Angleterre en passant par l’Italie et jusqu’en Indonésie, ancienne colonie hollandaise où le violon de Lilly a connu des jours florissants, on a l’impression d’enchaîner les vols et de poser ses valises à divers endroits le temps d’un roman, le temps d’une lecture. A lire sans aucun doute si vous aimez Kate Morton par exemple.

    Couverture Le jardin au clair de lune

    Publié en 2017 aux éditions Pocket

    • Les romans de Rosie Thomas : Le châle en cachemire et Les brumes du Caire

     
    Du roman d’évasion avec un soupçon de Kate Morton, ça vous tente ? Pourquoi ne pas choisir les romans de Rosie Thomas à emporter en vacances ?
    Le secret et la famille sont très présents en toile de fond. Mais ce qui est intéressant aussi, ce sont les lieux dans lesquels les intrigues prennent place : l’Inde pour Le châle en cachemire et l’Egypte pour Les brumes du Caire (comme son nom l’indique). Une vraie évasion à peu de frais, parce que pas de billets d’avion à acheter !
    Dans les deux romans, les deux héroïnes actuelles, Mair et Ruby partent à la découverte de leurs origines et de leurs familles, dans deux pays au passé colonial, l’Inde et l’Egypte. La double-temporalité nous permet de découvrir ce pan de leur Histoire en même temps que des personnages du passé et en bonne fan de Kate Morton, j’avoue avoir beaucoup aimé cet aspect des deux romans même si j’ai eu une petite préférence pour Le châle en cachemire.

     
    Pourquoi les emmener dans sa valise ?

     
    Parce que ce sont des lectures de vacances idéales et ce n’est pas péjoratif quand je dis ça, bien au contraire. Effectivement, ce sont des lectures « pas prise de tête », mais pas forcément légères non plus ! Le secret, qui s’instaure dès le départ, pique forcément la curiosité et donne envie d’en savoir plus et de tourner les pages. Quant en plus on découvre le passé d’un pays, c’est sympa, non ? Des jardins de Shalimar dans Le châle en cachemire, aux beaux quartiers du Caire dans Les Brumes du Caire, un vent chaud souffle sur vos lectures et vous transportent aussitôt…    

      Couverture Le châle de cachemire

    Publié en 2014 aux éditions Pocket 

     

    Couverture Les brumes du Caire

    Publié en 2015 aux éditions Pocket           

     


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  • Ces recettes réconfortantes de l'automne

     

    [AUTOMNE] Ces recettes réconfortantes de l'automne

     

    En automne, il y'a des recettes qu'on aime par-dessus tout retrouver : elles sont douces, réconfortantes, oranges, parfois, comme les feuilles qui commencent à tomber, au bon goût d'épices... Je partage ici avec vous ces recettes qui évoquent immanquablement l'automne pour moi. 

     

    • VELOUTÉ DE POTIRON

     

    Image de autumn, healthy, and glutenfree


    En automne, quoi de meilleur qu'un bon velouté de potiron bien chaud ? C'est pour moi LE plat par excellence de l'automne et que j'adore cuisiner dès le mois de septembre quand les premières citrouilles ou les premiers potirons peuvent être récoltés. Ce qui est bien avec cette recette, c'est qu'elle déclinable à souhait et selon nos envies (épices, mélange de légumes etc...)
    Dans votre chaudron il faudra : la chair d'un potiron, des pommes de terre, des carottes (vous n'en trouverez pas dans toutes les recettes mais personnellement, j'aime bien en ajouter), deux blancs de poireau, un oignon, un peu d'ail, du sel, du poivre, un bouillon de volaille.
    Faites mijoter le tout lentement. Une fois les légumes bien cuits, mixez le tout et ajoutez la crème fraîche avant de servir.

     
    Quelques variantes :

     
    * vous pouvez faire revenir un peu vos légumes avant de les faire bouillir.
    * votre velouté de potiron peut être servi avec des croûtons de pain grillé ou avec des lardons poêlés pour plus de gourmandise.
    * vous pouvez mélanger le potiron et la butternut si, comme moi, vous n'êtes pas trop fan du goût de la butternut seule.
    * si vous aimez les épices, vous pouvez ajouter une pincée de 4 Épices au moment de la cuisson ou ajouter un clou de girofle (attention à ne pas trop en mettre, c'est très fort).
    Vous pouvez maintenant déguster votre velouté bien onctueux en regardant les feuilles mortes tomber au-dehors.

    • ROULÉS A LA CANNELLE (CINNAMON ROLLS)

     

    [AUTOMNE] Ces recettes réconfortantes de l'automne


    Les roulés à la cannelle sont une gourmandise très à la mode depuis quelques années et les recettes fleurissent partout sur internet. Mais d'abord, d'où ça vient, les roulés à la cannelle ou Cinnamon Rolls, en anglais ?
    Ce gâteau, qu'on peut rapprocher par exemple du Chinois, originaire d'Alsace et d'Allemagne, nous vient d'Amérique du Nord et de Scandinavie, plus précisément de Suède, où on le consomme en famille et dans les cafés. Là-bas, il est appelé Kanelbulle ou Kanelbullar, littéralement brioche à la cannelle. Il a commencé à se populariser dans les années 1920.
    L'aspect du gâteau peut rappeler aussi une viennoiserie très répandue en France : le pain au raisin. En effet, tous deux ont cette forme caractéristique d'une pâte roulée en forme d'escargot.
    Je vous partage ici la recette conseillée par CaroFromWoodland (son amour de l'automne n'est plus à prouver) et qui provient du salon de thé lyonnais Mercredi Biscuiterie.

     
    Temps de préparation : 3 heures
    Temps de cuisson ; 25-30 minutes


    Pour la pâte à brioche :
    * 500 grammes de farine
    * 30 grammes de levure de boulanger fraîche (astuce : vous pouvez en trouver directement dans certaines boulangeries)
    * 4 cuillères à soupe de sucre
    * 25 cl de lait tiède
    * 1 œuf
    * 70 grammes de beurre mou

    Pour la dorure :
    * 1 jaune d’œuf
    * quelques grains de sucre perlé (facultatif)

    Pour la garniture :
    * 100 grammes de beurre
    * 60 grammes de cassonade
    * 1 à 3 cuillères à soupe de cannelle en poudre (selon votre goût)


    Recette :

     
    1. Dans un saladier mélanger la farine, le sucre, le sel et la levure émiettée grossièrement puis creuser un puits au milieu.
    2. Faire tiédir le lait dans un bol à part et ajouter l'oeuf. Fouetter le tout.
    3. Dans un autre bol, couper le beurre en petits dés.
    4. Ajouter le mélange lait/oeuf à la farine. Donner quelques tours avec une cuillère en bois puis continuer de mélanger avec les mains. Une fois la farine entièrement assimilée au lait et à l'oeuf, rajouter le beurre mou et pétrir jusqu'à former une boule de pâte homogène.
    5. Préchauffer le four à 100 °C pendant 5 minutes en veillant à enlever toutes les grilles puis l'éteindre. Recouvrir le saladier d'un chiffon propre et l'enfourner pendant 1 heure/1 heure 30, four éteint, pour que la pâte lève.
    6. En attendant, préparer la garniture en mélangeant le beurre, la cassonade et la cannelle, à doser selon votre goût.
    7. Une fois la pâte levée, la pétrir de nouveau sur un plan de travail fariné.
    8. Étaler la pâte au rouleau afin d'obtenir un carré de 0,50 cm d'épaisseur (pas plus !).
    9. Étaler la garniture sur le carré de façon bien homogène puis rouler la pâte en un boudin bien serré et régulier.
    10. Couper ensuite des tranches de 1,5 cm à 2 cm d'épaisseur pour former les petits roulés. Les placer sur une feuille de papier sulfurisé en les espaçant bien car ils vont gonfler à la cuisson.
    11. Badigeonner les roulés de jaune d’œuf pour les dorer.
    12. Enfourner de 25 à 30 minutes à 180 °C tout en surveillant bien la cuisson (le temps peut varier en fonction du four).
    13. Une fois cuits, laisser les roulés à la cannelle refroidir avant de les glacer avec un mélange de sucre glace et de blanc d’œuf.

     
    Dégustez sans modération avec un bon thé ou un chocolat chaud (conseils de Caro).

    • PUMPKIN SPICED LATTE

    Ces recettes réconfortantes de l'automne


    Boisson phare de la chaîne Starbucks, le Pumpkin Spice Latte (The Pumpkin Spice Latte) est commercialisé de fin août jusqu'au mois de janvier depuis 2015. C'est un café expresso revisité, aux senteurs et saveurs d'automne : café, lait et crème fouettée composent cette recette mais elle ne serait rien sans le fameux sirop de citrouille épicée (on y retrouve ainsi des saveurs de cannelle, clou de girofle et muscade) qui lui donne son nom.
    Depuis quelques années, pas mal de gens (pour des raisons éthiques, la chaîne Starbucks étant souvent pointée du doigt concernant le confort de ses salariés ou parce que leurs boissons sont souvent bien trop sucrées et les prix, relativement élevés) s'essaient à reproduire cette recette phare et vous pourrez en retrouver pléthore sur internet !
    Pour le moment, je ne l'ai moi-même pas testée mais lorsque je me lancerai, je pense que c'est cette recette que j'expérimenterai : le Pumpkin Spice Latte de Valérie du site I Love Cakes.

     
    Le sirop de citrouille « pumpkin spice » :
    * 100 g de purée de citrouille
    * 280 g de sucre en poudre
    * 250 g d’eau
    * 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre
    * 1/2 cuillère à café de gingembre en poudre
    * 1/4 de cuillère à café de noix de muscade

    Le pumpkin spice latte :
    * 250 grammes de lait 1/2 écrémé
    * 2 espresso Nespresso (2 capsules en version courte)
    * 2 cuillères à soupe de sirop pumpkin spice
    * Chantilly (crème entière sucrée à 10% et mise dans un siphon)

    * Cannelle en poudre pour décorer


    Recette : 


    Le sirop de citrouille “pumpkin spice”
    1. Mettez tous les ingrédients dans une petite casserole et portez à ébullition.
    2. Versez dans un bocal stérilisé et laissez refroidir. A conserver au frigo.
    Le Latte
    1. Mettez la crème et le sucre dans le siphon, gazez, secouez bien et placez au frigo.
    2. Faites chauffer le lait. Réservez.
    3. Mettez le sirop de citrouille dans le verre, ajoutez les deux espresso, mélangez bien.
    4. Ajoutez le lait bien chaud, mélangez.
    5. Formez un beau dôme de chantilly, garnissez de cannelle en poudre et dégustez de suite.
    Astuce : la marque de sirops Monin propose un sirop de citrouille épicée qui peut très bien entrer dans la composition de ce Latte !

    • TARTE A LA CITROUILLE : LA PUMPKIN PIE DES AMÉRICAINS !

    Pumpkin pie : la recette facile de la tarte à la citrouille - Quitoque

    La tarte à la citrouille ou Pumpkin Pie est consommée aux Etats-Unis au moment de Thanksgiving mais aussi au Canada. Paradoxalement, c'est l'influence européenne qui introduisit la tarte à la citrouille à la cuisine américaine alors que les courges sont originaires d'Amérique du Nord ! En Angleterre, on commence à utiliser la chair des citrouilles dès le XVIIème siècle pour la confection de tartes. C'est au XIXème siècle que la pumpkin pie se popularise aux Etats-Unis. Elle se compose d'un fond de tarte sur lequel on étale une crème sucrée et épicée à base de chair de citrouille. 

    Personnellement, je me souviens que, quand j'étais petite, ma mère préparait une sorte de gâteau  à base de chair de citrouille cuite dans du lait avec un peu de sucre vanillé. Cette purée était ensuite ajoutée à un appareil à base de lait, de sucre, de vanille et d’œufs, avec un peu de farine. A la cuisson cela donnait une sorte de flan un peu caramélisé mais je serais aujourd'hui bien en peine de vous donner son nom ! Pour retrouver une recette approchante, je vous invite à consulter celle-ci, sur le site de 750g : Gâteau de citrouille de ma grand-mère, qui ressemble un peu à celle dont je vous parle. 

    Maintenant, place à la recette de la Pumpkin Pie ou tarte à la citrouille ! Pour la préparer, il vous faut :

    Pour la pâte sablée : 
    * 250 grammes de farine
    * 75 grammes de sucre glace
    * 125 grammes de beurre
    * 1 œuf 
    * 1 pincée de sel

    Pour la crème à la citrouille :
    * 1 gros potimarron (500 grammes environ)
    * 3 oeufs
    * 150 grammes de sucre de canne
    * 140 ml de crème liquide entière
    * 1 cuillère à café de cannelle en poudre
    * 1 cuillère à café de gingembre en poudre
    * 1 pincée de noix de muscade râpée

    Recette : 

    Pour la pâte sablée :

    1. Commencez par préparer votre pâte sablée en mélangeant dans un saladier la farine, le sucre glace et le sel. Ajoutez ensuite le beurre coupé en dés et mélangez du bout des doigts pour obtenir une consistance sableuse. Sablez jusqu'à ce que les dés de beurre soient complètement intégrés à la pâte. 
    2. Ajoutez l’œuf et continuez de travailler la pâte avec vos mains sans trop la pétrir non plus (elle risquerait alors de devenir cassante). 
    3. Formez une boule avec la pâte, bien la filmer et placez-la au moins 30 minutes au réfrigérateur pour que le beurre fige de nouveau. Il vaut mieux la sortir une dizaine de minutes avant de l'utiliser pour la travailler plus facilement. 
    4. Placez la pâte entre deux feuilles de papier cuisson et étalez-la finement. Mettez-la ensuite dans un moule à tarte en conservant le papier cuisson. Enlevez l'excédent de pâte et piquez le fond. 

    Pour la crème à la citrouille épicée : 

    1. Avant de commencer, n'oubliez pas de préchauffer votre four à 180 °C
    2. Portez une casserole d'eau à ébullition, rincez le potimarron puis coupez-le en dés. 
    3. Faites cuire le potimarron environ 10 à 15 minutes et, pendant ce temps, enfournez le fond de pâte sablé pour 15 minutes. 
    4. Fouettez les oeufs avec le sucre puis ajoutez la crème liquide et les épices. 
    5. Une fois le potimarron cuit, égouttez-le bien. Écrasez-le à la fourchette ou au presse-purée puis ajoutez 500 grammes de purée au mélange épicé. Travaillez bien l'appareil pour incorporer entièrement la purée. 
    6. Sortez votre fond de tarte et baissez la température à 160 °C. Versez la préparation au potimarron sur la pâte précuite et remettre au four pour 40 à 45 minutes. 

    Une fois cuite, laissez tiédir votre tarte puis dégustez-la accompagnée d'une cuillère de chantilly par exemple. 

    • CARROT CAKE

     

    Carrot cake - Maximag.fr

     

    Le gâteau à la carotte, délicatement épicé et recouvert d'un glaçage au fromage crémeux est aussi indissociable de l'automne par ses saveurs. Très consommé aux Etats-Unis (il a même sa journée, le 3 février), il est sûrement originaire de Suisse où il est appelé Rüeblitorte.

    Pour préparer un carrot cake au bon goût d'automne, il vous faut :

    * 150 grammes de carottes râpées
    * 2 œufs 
    * 80 grammes de cassonade 
    * 1 Orange
    *50 grammes de cerneaux de noix
    *2 grammes de gingembre en poudre
    *2 grammes de cannelle en poudre
    *Farine de blé : 120 grammes de farine
    *Huile de noix : 3 cl d'huile de noix
    *1/2 yaourt nature
    *Un peu moins de la moitié d'un sachet de levure chimique

    Pour le moule :
    *Beurre doux : 30 g

    Pour le glaçage :
    *Sucre glace : 150 grammes de sucre glace
    *Philadelphia : 400 grammes de fromage Philadelphia
    *5 gouttes de colorant alimentaire orange

    1. Commencez par éplucher les carottes.
    2. Préchauffez le four à 190 °C.
    3. Préparez vos moules : de préférence utilisez des moules individuels de 10 cm de long sur 3 de large.
    4. Râpez les carottes.
    5. Beurrer les moules à l'aide d'un pinceau.
    6. Dans un grand bol ou saladier, mélanger la farine, le sucre cassonade et la levure. Versez au centre les œufs, le yaourt et mélanger progressivement jusqu'à obtenir une pâte sans grumeaux. 7. Ajoutez ensuite les carottes râpées, les cerneaux de noix hachés, le zeste de l'orange, l'huile de noix et les épices.
    8. Versez la préparation dans les moules et cuire pendant 35 min. Vérifiez la cuisson à l'aide de la lame d'un couteau.
    9. Démouler les gâteaux à chaud et les laisser reposer sur une grille.
    10. Préparez le glaçage : fouettez le fromage Philadelphia avec le sucre glace. Prélevez-en la moitié et la déposer dans un petit bol. Rajouter une pointe de couteau de pigment orange et mélanger à la spatule. Rectifier la couleur si nécessaire.Préparez 2 poches à douille lisse, l'une avec la crème blanche et l'autre avec la crème orange et réservez au frais. Vous pouvez utiliser uniquement un glaçage coloré ou le laisser blanc, à votre convenance. Pour encore plus de gourmandise, les gâteaux peuvent aussi être coupés et fourrés au fromage.

    • LA RECETTE DE LA BLOGUEUSE : SOUPE D'AUTOMNE A LA PATATE DOUCE

    Ces recettes réconfortantes de l'automne


    J'ai le plaisir maintenant de partager avec vous une petite recette que j'ai créée un peu par hasard l'année dernière en mixant des légumes de saison. Une pointe d'épices, un bon velouté, de quoi enchanter une journée d'automne.


    Pour préparer cette soupe d'automne à la patate douce, il faudra mettre dans votre chaudron :
    * 2 patates douces
    * 1 pomme de terre moyenne
    * La chair d'un potimarron
    * 2 petits oignons
    * Gros sel / Poivre
    * 1 cuillère à café de Quatre Epices ou de curry

    Recette : 

    1. Émincer les oignons.
    2. Couper le potimarron en morceaux et enlever la peau.
    3. Peler et couper en dés les patates douces et la pomme de terre.
    4. Mettre le tout dans un faitout et recouvrir d'eau. Ajouter les épices.
    5. Laisser mijoter jusqu'à ce que les légumes soient bien tendres. Mixer.
    Cette soupe peut être dégustée telle quelle ou avec de la crème fraîche.


    La recette est adaptable si vous possédez un blender chauffant type EasySoup.


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  • [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2021 que je vous recommande

    [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2021 que je vous recommande

     

    Bonjour à tous,

    L'année touche à sa fin et il est temps de vous présenter une petite sélection de livres lus en 2021 et que je vous recommande. Vu mes sélections des années précédentes, je peux dire que 2021 aura donc été, globalement, une bonne année parce que comme vous pouvez le constater, c'est une belle liste que je vous présente. C'est parti ! 

    Couverture La prisonnière du temps  La Prisonnière du Temps, Kate Morton, 2020, 720 p.

    Au mois de janvier, j'étais en vacances et je me suis dit que c'était le bon moment pour lire le dernier Kate Morton. J'avais du temps devant moi, je pouvais lire comme je le voulais et quand je le voulais. Et effectivement, j'ai dévoré ce roman ! Pourtant, c'est une belle brique d'un peu plus de sept cents pages mais...quel roman ! Malgré quelques longueurs à la moitié du livre, j'ai été totalement enthousiasmée par ce roman, comme pour L'Enfant du Lac que j'avais lu un peu plus de deux ans plus tôt. J'ai l'impression que l'univers de Kate Morton, sans changer fondamentalement, ne cesse pourtant de s'enrichir et de gagner en maturité. A lire sans hésiter si vous avez aimé les précédents de l'auteure et même si vous ne la connaissez pas encore ! 

    Couverture Le Roi fol  Le Roi Fol, Laurent Decaux, 2019, 336 p.

    En se plaçant dans le sillage de son père Alain Decaux, d'André Castelot ou encore de Maurice Druon, Laurent Decaux plonge dans la grande Histoire mais en l'éclairant d'un regard étonnamment moderne. Le règne de Charles VI n'a jamais été plus vivant que sous sa plume. Passée la première surprise, quand je me suis rendu compte que c'était vraiment très très romancé, je me suis laissée prendre au jeu. En lisant Le Roi Fol, j'ai eu l'impression de lire un cousin des Rois Maudits, qui s'intéresse à une époque de notre Histoire passionnante mais malheureusement bien souvent laissée de côté. 

    Couverture Les déracinés, tome 2 : L'américaine L'Américaine, Catherine Bardon, 2020, 583 p.

    Est-il encore besoin de présenter Catherine Bardon et sa splendide saga qui retrace l'existence d'une famille sur plus d'un demi-siècle ? En décembre 2020 j'ai lu Les Déracinés. Je pourrais même dire que je l'ai dévoré. A la fin de cette lecture, il était admis que je lirai évidemment la suite. Dans l'hiver qui a suivi, j'ai donc lu le deuxième tome, centré sur Ruth, la fille de Wilhem et Almah Rosenheck, les personnages du premier tome. La jeune femme évolue dans un univers particulièrement riche en événement : née au début des années 1940, elle a une vingtaine d'années dans les années 1960 et, de l'Amérique où elle part continuer ses études de journalisme, elle découvre les débuts des revendications pour les droits civiques, l'élan libertaire qui caractérise alors le monde, puis l'assassinat de Kennedy, la guerre du Vietnam. Dans l'univers de Catherine Bardon, la petite et la grande histoires se mêlent sans cesse. Cette saga est la preuve que les anglo-saxons n'ont pas le monopole des grandes sagas familiales et historiques. Pour moi, une grande réussite. 

    Couverture Au service secret de Marie-Antoinette, tome 1 : L'enquête du Barry   

     

     

     Au Service Secret de Marie-Antoinette, tome 1, L'Enquête d   du Barry, Frédéric Lenormand, 2019, 345 p.

     

     

     

     Un cosy mystery 100 % français ne pouvait que me plaire ! A plus forte raison lorsque ce roman tourne autour de l'un de mes personnages historiques préférés : la reine Marie-Antoinette. Finalement, on parle beaucoup du cosy mystery depuis quelques temps mais on peut considérer que les romans de Frédéric Lenormand s'inscrivent dans ce genre littéraire très en vogue depuis un bon moment ! Sa saga Voltaire mène l'enquête coche en effet toutes les cases d'un bon cosy mystery et Au service secret de Marie-Antoinette ne la détrône d'ailleurs pas mais j'ai malgré tout passé un très bon moment et j'ai beaucoup ri des péripéties de Léonard et Rose Bertin, respectivement coiffeur et modiste de la reine, qui s'improvisent enquêteurs dans un premier tome haut en couleurs. C'est décalé et plein d'humour, comme j'aime. 

    Couverture Une année folle  Une Année Folle, Sylvie Yvert, 2020, 368 p.

    L'auteure de Mousseline la Sérieuse persiste et signe. Sylvie Yvert s'impose dans le paysage du roman historique français, pour mon plus grand plaisir, moi qui aime les romans richement documentés. J'avais aimé son premier roman et pour cause : j'ai une véritable passion pour le XVIIIème siècle et notamment pour Marie-Antoinette et un roman centré sur la figure de sa fille aînée ne pouvait que me plaire ! Une Année Folle me faisait un petit peu plus peur parce que cette fois, Sylvie Yvert braque un projecteur sur une histoire relativement méconnue qui s'est passée en 1815 au moment du retour de Napoléon Ier de son exil de l'île d'Elbe. Et si j'adore Marie-Antoinette je dois dire que j'ai beaucoup plus de mal avec la figure de Napoléon, qui ne me passionne pas du tout. Et pourtant ! Est-ce là la magie du romancier ? Probablement. Je me suis immergée dans ce roman dès les premières pages, je m'y suis lovée comme dans un bon plaid bien douillet. Bref, une réussite ! Un roman mené tambour battant et qui nous tient en haleine de bout en bout. 

     Reines de Sang, Philippa Gregory, 2020, 696 pages

    Lors du premier confinement en 2020, j'ai renoué avec Philippa Gregory en lisant La Dernière Reine, roman centré sur la figure de la dernière épouse d'Henry VIII, la reine Catherine Parr. Si j'avais aimé La Reine Clandestine et La Princesse Blanche, mes deux précédentes lectures, j'avais malgré tout été gênée par quelques petits défauts récurrents. L'an dernier, La Dernière Reine m'a réconciliée avec l'univers historique riche de Philippa Gregory, la bonne impression s'est confirmée avec La fille du faiseur de rois (lu en novembre 2020) et je n'ai carrément plus eu de doutes en lisant Reines de Sang en mars. Alors oui, la découpe du roman lui donnait un aspect peut-être un peu redondant mais j'ai adoré découvrir les destinées des trois sœurs Grey, Jane, Catherine et Jane. Elles sont peu connues en France, éclipsées par les figures royales de la lignée des Tudors alors que ces trois jeunes femmes ont eu des vies passionnantes bien que pas toujours évidentes voire carrément tragiques. J'ai passé un bon moment avec ce bon gros pavé, c'est divertissant et instructif à la fois. 

     Le Passeur de Lumière, Bernard Tirtiaux, 1995, 400 p.

    J'ai laissé dormir ce roman très longtemps dans ma PAL. Trop longtemps, à tel point que je n'avais presque plus l'envie de l'en sortir. Finalement, je l'ai fait et je ne le regrette pas. Quel fresque que ce roman : la quête d'un artisan flamand du Moyen Âge, à travers l'Europe et le Moyen-Orient. Le style tout en douceur mais aussi en précision de l'auteur (qui est maître verrier de formation, comme son héros Nivard) m'a beaucoup plu et je suis ressortie de ce roman partagée entre diverses émotions. Une des plus belles surprises de 2021, sans nul doute !

      Changer l'eau des fleurs, Valérie Perrin, 2019, 664 p.

    Au mois d'avril, j'ai lu Changer l'eau des fleurs. Honnêtement, si une collègue ne m'avait pas donné son exemplaire en double, je ne l'aurais sûrement jamais lu. Parce que je ne suis pas très phénomène littéraire en général (je me méfie des livres unanimement encensés par la critique) et parce que je lis peu de romans se passant de nos jours. Et puis un roman qui se passe dans un cimetière...il y'a plus joyeux, quand même ! Changer l'eau des fleurs aura été l'exception à ces a priori. Je l'ai dévoré. Il est génial, ce roman. Bien écrit, plein d'humour et d'espoir aussi. Une vraie belle découverte et celle d'une auteure, Valérie Perrin, que je relirai sûrement. 

    Couverture Le coeur converti Le Cœur Converti, Stefan Hertmans, 2020, 416 p.

    Ce roman a été l'un des premiers achats après le premier confinement en 2020 mais j'ai mis près d'un an pour le lire. Je m'attendais à un roman historique se passant au Moyen Âge et puis...j'ai eu autre chose. En partie ce que j'attendais mais ce roman m'a aussi beaucoup surprise et passionnée. L'histoire que l'auteur belge Stefan Hertmans nous raconte est aussi une histoire personnelle, la quête de personnages disparus depuis bien longtemps. Possédant une maison secondaire dans les monts du Vauculuse, Stefan Hertmans découvre une histoire très ancienne qui le ramène entre la fin du XIème et le début du XIIème siècles à la rencontre de David et Vigdis, un couple qui a existé, un couple mixte, juif et chrétien, qui devra braver bien des dangers pour vivre son amour. Ce roman n'est pas qu'un roman historique ni même la relation d'une romance médiévale. Pour moi c'est un ovni qui m'a passionnée de bout en bout et que je recommande mille fois. On le voit peu sur les réseaux sociaux et pourtant, il mérite d'être découvert. 

    L'Indomptée : la papesse Jeanne, Donna Cross, 2021, 576 p.

    Quelle joie lorsqu'en début d'année je découvre que les éditions Points rééditent ce roman qui était très difficile à trouver et que j'avais pourtant envie de lire depuis longtemps. La légende de la papesse Jeanne est vieille depuis tellement de siècles qu'elle a fini par se confondre avec une certaine réalité. Est-ce une histoire vraie ou pas ? Aujourd'hui, beaucoup d'historiens s'accordent pour dire que non : la papesse Jeanne, qui aurait régné sur la chrétienté au IXème siècle n'est probablement qu'une légende. Mais à travers ce personnage de femme érudite et avide de connaissances à une époque où cela ne va pas de soi, à une époque où une femme cultivée est si suspecte qu'on pourrait presque la taxer d'hérésie, Donna Cross interroge aussi notre propre société et notre propre regard sur la femme, qui n'est malheureusement toujours pas dénué d'un certain déterminisme patriarcal. Au-delà de ça, c'est aussi les coulisses du Vatican et des hautes instances religieuses, parfois bien plus temporelles que spirituelles que l'auteure nous donne à découvrir. Bref, j'ai passé un excellent moment avec ce roman historique dense et formidablement bien écrit ! 

    Couverture Colette et les siennes Colette et les siennes, Dominique Bona, 2018, 480 p.

    Quand j'ai découvert ce livre, sa couverture assez estivale et un peu rétro m'a aussitôt évoqué une lecture d'été. C'est vrai que ça peut être une lecture parfaite pour des vacances même si le sujet n'est pas forcément super léger non plus : en effet, Dominique Bona, biographe renommée, a choisi de raconter l'histoire de Colette et de ses amies en partant de la déclaration de guerre de 1914. L'été prend brutalement fin cette année-là le 3 août, lorsque la mobilisation générale est décrétée. La romancière Colette et plusieurs de ses amies vont alors se retrouver dans un chalet de la rue Cortambert où elles vont mutuellement s'épauler et tenter d'échapper à l'atmosphère délétère et angoissante. Partant de là, Dominique Bona nous raconte les destins très connus ou un peu moins de Colette, déjà romancière renommée, de Musidora, qui fera carrière dans le cinéma muet qui se développe à ce moment-là, de Marguerite Moreno, d'Annie de Pène. On les connaît ou pas, mais on prend vraiment plaisir à les découvrir ou redécouvrir. 

    Couverture Pour les trois couleurs

     

     

     

       Les Aventures de Gilles Belmonte, tome 1, Pour les trois   couleurs, Fabien Clauw, 2020, 404 p.

     

     

     

     

    A la fin de l'été, j'ai lu ce roman qui m'intriguait depuis un moment. Je ne saurais pas dire pourquoi mais je suis toujours très attirée par les romans historiques tournant autour de la mer, des navires, de la marine, de la navigation. A plus forte raison lorsque ces romans se passent au XVIIIème siècle, ce qui est le cas de celui-ci. J'ai beaucoup aimé le personnage de Gilles Belmonte, capitaine de la marine républicaine et ancien de la Royale. Nous sommes dans les années 1790, la Révolution n'est pas complètement terminée mais le Directoire préfigure déjà le Consulat et le premier Empire de Bonaparte. Ce premier tome pose les bases d'une série qui compte en tout quatre romans...on découvre toute une pléiade de personnages (j'avoue les avoir parfois confondus), un univers, mais ce sont aussi toute une série d'aventures qui s'enchaînent. Oui, pour moi, c'était passionnant ! 

    Couverture L'envol du moineau L'Envol du Moineau, Amy Belding Brown, 2020, 456 p. 

    Il était évident que je lirai ce roman en automne ! La superbe couverture des éditions 10/18 m'évoquait cette saison et je l'ai donc lu en septembre dernier. Comme je vous le disais pour Les Aventures de Gilles Belmonte, j'ai parfois des attirances particulières pour tel ou tel sujet : après la marine et la navigation au XVIIIème siècle, il y'a aussi les récits qui se passent dans les colonies à l'époque moderne (XVIème - XVIIIème siècle avec, toujours, une prédilection pour cette dernière période). Ce roman correspondait donc totalement à cet intérêt-là, qui découle d'un cours que j'avais eu à la fac il y'a quelques années. Nous sommes au XVIIème siècle dans la colonie britannique du Massachusetts. Nous faisons la connaissance de Mary Rowlandson, épouse d'un pasteur puritain qui, un jour, lors d'une attaque indienne sur la colonie, sera enlevée avec ses enfants pour être réduite en esclavage par les Indiens. Mais au contact des peuples autochtones, Mary découvre une vie au plus près de la nature, une vie simple quoique rudimentaire mais qui ne ressemble en rien aux récits que les colons peuvent véhiculer sur les Indiens. Dans les grands espaces d'une Amérique encore sauvage, Mary se retrouve bientôt ballottée entre son envie de retrouver ses proches et la vie qui a toujours été la sienne et son souhait de ne pas quitter ses ravisseurs qui sont devenus bien plus que ça. 

    Couverture Circé Circé, Madeline Miller, 2019, 549 p.

    En voilà une lecture surprenante ! Oui, surprenante est vraiment le premier mot qui me vient à l'esprit pour qualifier cette lecture. J'étais loin de ma zone de confort en lisant ce roman et pourtant, je l'ai vraiment apprécié. Il m'a fallu les premiers chapitres pour m'habituer et dépasser le sentiment que je regardais un épisode de Xénia la guerrière ou La Colère des Titans, avec des dieux qui parlent et des effets spéciaux à chaque scène. Une fois que j'ai été bien prise dans le récit, je n'ai plus qu'une envie : savoir ce qui va arriver à Circé, la découvrir entièrement, d'autant plus qu'elle est finalement plus humaine que divine. Madeline Miller livre ici une vision très moderne et féministe d'une légende qui a traversé les siècles, celle de la magicienne Circé, racontée par Ovide, Hésiode mais surtout par Homère dans L'Odyssée. La sorcière/magicienne n'est-elle pas finalement la peur ancestrale de la femme puissante, émancipée et indépendante ? L'auteure prend aussi le prétexte de ce roman pour aborder des thématiques qui parlent à tous : les relations familiales, la maternité, la solitude, l'amour charnel. Bref, un beau roman qui n'est pas simplement une bête adaptation d'un conte mythologique. 

    Couverture Dernier requiem pour les innocents 

     

     

     

     Dernier Requiem pour les Innocents, Andrew Miller, 2016,   432 p.

     

     

     

    Ça faisait plus de deux ans que j'avais ce roman dans ma PAL et c'est le Pumpkin Autumn Challenge qui me l'a fait sortir cette année. Ce roman se passe à Paris en 1785 et s'appuie sur une histoire authentique : la destruction du très ancien cimetière des Saints-Innocents qui, en cette fin du XVIIIème siècle, déborde littéralement, empoisonnant les quartiers environnants. Plus qu'une simple formalité administrative, la destruction des Saints-Innocents et assainissement du terrain est un vrai symbole des préoccupations hygiénistes et, par extension, des Lumières. Le jeune ingénieur Jean-Baptiste Baratte est presque investi d'une mission de salut public par le gouvernement de Louis XVI mais il se trouve sur le terrain confronté à une réalité qu'il n'avait pas forcément prévue et qui, si elle va l'éprouver, va aussi forger en lui de nouvelles convictions et changer sa vie pour toujours. Un roman que j'ai trouvé passionnant même si son ambiance ne met pas franchement à l'aise. J'ai passé un excellent moment de lecture et le style de l'auteur m'a séduite de bout en bout.  

    Couverture Les sorcières de Pendle  Les Sorcières de Pendle, Stacey Halls, 2021, 448 p.

    Les Sorcières de Pendle a connu un beau petit succès cet automne un peu partout, sur Bookstagram ou les blogs littéraires. Pour ma part, je l'avais découvert un peu avant mais parce que l'ambiance m'évoquait l'automne, j'ai attendu un peu pour le lire. Effectivement, c'est une lecture parfaite pour l'automne, en octobre ou novembre, quand les feuilles tombent et que les jours raccourcissent...et pas seulement parce qu'il est question de chasse aux sorcières dans ce roman. J'ai trouvé que ce roman se prêtait particulièrement bien, de part son ambiance, à une lecture d'automne. Ce fut une magnifique surprise ! Ce roman m'a captivée de bout en bout, cette course contre la montre d'une jeune femme pour sauver sa vie et celle de son amie, une véritable sororité qui se met en place et qui a quelque chose de très actuel et peut faire écho avec nous. 

    Couverture Anne... : La Maison aux pignons verts / Anne : La Maison aux pignons verts / Anne de Green Gables Anne de Green Gables, Lucy Maud Montgomery, 2020, 340 p.

    Comment ne pas parler ici de mon coup de cœur de cette fin d'année ? Ce roman est un petit bonbon, une douceur à dévorer sans modération et le personnage d'Anne Shirley, imaginé par Lucy Maud Montgomery en 1908, n'y est certainement pas pour rien. En plus d'être un très bel objet, ce roman a de quoi séduire un public très vaste : on ne reste pas insensible devant la fragilité, mais aussi l'imagination et le dynamisme de cette petite Anne qui, à onze ans, a déjà connu bien des péripéties et pas toujours heureuse. Comme la petite bourgade d'Avonlea sur l'île du Prince-Edouard semble un havre de paix et de quiétude, on s'y plaît et on redemande. 


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