• « Louis songeait avec force inquiétude qu'il avait accepté une affaire plus considérable et plus dangereuse qu'il ne l'avait pensé de prime abord. Réussir, c'était s'assurer des ennemis implacables. Échouer, c'était perdre ses soutiens. »

    Les Enquêtes de Louis Fronsac, tome 6, L'Exécuteur de la Haute-Justice ; Jean d'Aillon

    Publié en 2006

    Editions du Masque (collection Labyrinthes)

    465 pages

    Sixième tome de la saga Les Enquêtes de Louis Fronsac

     

    Résumé : 

    Nous sommes en 1645 après la Conjuration des Importants. La cour de France se déchire à nouveau et un jeune homme de quinze ans arrive inopinément des Pays-Bas. 
    Il serait le fils du duc de Rohan et pourrait devenir le chef de file des huguenots de France. Mais le duc d'Enghien laisse entendre qu'il est un imposteur...

    L'ancien notaire, Louis Fronsac, désormais chevalier, sera chargé de découvrir la vérité. Aidé de son ami de toujours, Gaston de Tilly, ils mèneront l'enquête autour de la Bastille et dans le rue de la Pute-y-Musse et recevront l'aide d'un certain Jean-Baptiste Poquelin qui vient d'installer sont Illustre Théâtre au jeu de paume de la Croix-Noire. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★ 

    Mon Avis : 

    En 1630, alors que la ville d'Aix-en-Provence est en pleine agitation politique, le pouvoir local tolérant mal l'ingérence que le roi et le cardinal voudraient instituer dans leur ville, une jeune femme accompagnée de sa fille, de sa demoiselle d'honneur et flanquée d'hommes d'armes qui ressemblent plus à des malandrins, arrive dans la ville où elle séjourne un peu avant de remonter vers Paris. Arrivant de Venise, la duchesse de Rohan, enceinte doit ensuite gagner Paris où elle va accoucher. L'enfant est-il l'héritier légitime des Rohan ou le rejeton naturel d'un des amants de la duchesse, réputée d'avoir la cuisse légère ? C'est la grande question.
    Marguerite de Rohan n'est pas n'importe qui : elle est l'épouse du duc de Rohan et porte peut-être son héritier. Petite famille bretonne, elle a connu une ascension fulgurante et, au début des années 1630, le duc est le chef de file des huguenots. Il s'est battu dans les Cévennes et dans le Languedoc contre le prince de Condé, tenant du parti royal et catholique.
    En 1645, à Paris, Louis Fronsac est approché par le duc d'Enghien. Vainqueur de Rocroi, le jeune prince est entouré d'une aura et d'une influence importante : à la mort de son père, il sera prince de Condé et deviendra l'un des plus importants prince du sang. Il informe l'ancien notaire du prochain mariage de la jeune Rohan, la fille du duc et de la duchesse nommés plus haut, avec son compagnon, Chabot. Le but avoué de cette union est que Chabot récupère, par sa femme, la fortune des Rohan et le titre de duc. Seulement, la duchesse ne cesse de clamer depuis peu de temps que le fils qu'elle a mis au monde en décembre 1630 à Paris et que l'on croyait mort depuis plusieurs années est en fait en vie, a quinze ans et a été élevé à Leyde en Hollande. Pour Chabot, la déconvenue est grande, lui qui se voyait déjà duc. Pour Enghien, fils du prince de Condé, la possible existence d'un héritier des Rohan pourrait rallumer les anciennes tensions entre Rohan et Condé, vieilles d'une quinzaine d'années.
    Louis, qui est connu pour son incroyable capacité à démêler les affaires les plus embrouillées va donc devoir enquêter sur ce possible héritier de la famille Rohan et décider s'il est un imposteur ou bien le fils de feu le duc de Rohan et de la duchesse, dont la réputation sulfureuse n'incline pas à la croire quand elle proclame que son fils n'est pas un bâtard.
    Commence alors une enquête difficile pendant laquelle Louis va marcher sur des oeufs et s'attirer maints ennuis... Qui est donc ce mystérieux seigneur protestant qui semble tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues, envoyant même, pour ce faire, des hommes de main le rosser en pleine rue ? Et cette femme, tout aussi mystérieuse, qui semble s'attacher tant aux pas de Louis qu'à ceux de ses ennemis implacables ?
    La sixième aventure de Louis Fronsac est encore une fois assez captivante, malgré quelques longueurs au départ : l'intrigue met du temps à se mettre en marche et on en retrouve aussi quelques-unes avant les derniers chapitres, de nouveau captivants. Je dirais que le roman est un peu inégal, un peu en dents de scie, pour cette raison, sans que ce ne soit très, très gênant pour autant. Au final, quand on connaît bien l'univers de Louis Fronsac, on fait vite abstraction de ces petites imperfections
    On s'éloigne un peu de l'enquête policière convenue pour s'orienter vers quelque chose de moins criminel mais de tout aussi intéressant puisqu'il s'agit de rétablir une vérité, de démasquer un imposteur ou, au contraire, de confirmer une personne de bonne foi dans ses droits. Le souci c'est que l'enquête de Louis se passe à une période d'agitation politique intense et l'affaire finirait presque par ressembler à une affaire d'État. Quoique Louis conclue, il se fera forcément des ennemis, de l'un ou l'autre parti et pourrait perdre le soutien important du duc d'Enghien, ce qui n'est pas rien.
    En parallèle, nous retrouvons son grand ami Gaston de Tilly, commissaire au Châtelet qui enquête sur la mort étrange de l'un de ses sergents du guet retrouve roué dans le charnier près de la rue Saint-Antoine qui sert de cimetière à la Bastille. Y'aurait-il un lien entre l'affaire qui occupe Louis et celle-ci, qui s’avérerait alors être autre chose qu'un simple crime sordide comme il y'en avait tant à Paris à l'époque ?
    Après L'Homme aux Rubans Noirs, cinquième opus des fameuses Enquêtes de Louis Fronsac qui nous faisait faire un bon dans le temps grâce à cinq nouvelles se passant sous la régence d'Anne d'Autriche, nous « rétropédalons » -je ne crois pas que ce mot existe, hein, mais je l'aime bien et puis vous avez compris, non ?- pour revenir en 1645 et je dois dire que j'ai parfois été un peu perdue me souvenant de faits ou de détails du précédent tome et que l'on ne retrouve que de façon superficielle dans ce tome, tel ou tel événement n'étant pas censé s’être encore passé. Pour autant, cette sensation a vite disparu parce que j'ai été très intéressée par l'intrigue tournant autour de Tancrède de Rohan ou du moins, autour du jeune homme prétendant être Tancrède de Rohan. Cela nous change des enquêtes criminelles lambda et plus ou moins toutes menées de la même manière ! Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant mais c'est parfois bien aussi de changer la façon de faire. D'autant plus qu'on retrouve quand même une enquête criminelle menée en parallèle de celle de Louis, par son acolyte de toujours, le commissaire de Tilly. Cela dit, au final, le parallélisme et la distinction entre les deux enquêtes s'avèrent un peu moins évidents à mesure que l'on avance dans la lecture car Jean d'Aillon, avec son habileté notoire, a bien sûr réussi, grâce à force pirouettes et cabrioles, à faire en sorte que les deux affaires soient bien plus liées qu'il n'y paraît de prime abord ! Elles finissent même par se télescoper en fin de volume pour finalement n'en plus devenir qu'une seule, ce que j'avais commencé à soupçonner dès le milieu de l'ouvrage sans savoir comment l'auteur allait amener cette fusion.
    Ce sixième m'a bien plu, vous l'aurez compris, même si ce n'est peut-être pas mon préféré. Passons sur deux trois petites incohérences, rien de grave en soi : mais c'est vrai que, parfois, cela a gêné ma compréhension de quelques passages. A part ça, le Paris des années 1640 revit sous nos yeux et Jean d'Aillon nous fait même faire un crochet par l'Aix-en-Provence des années 1630, une ville en proie aux troubles et en révolte ouverte contre les prérogatives royales.
    J'ai été peut-être un peu moins captivée que d'habitude mais l'intrigue a le mérite d'être originale et bien menée. Parce que j'ai des éléments de comparaison avec les précédents tomes, j'ai trouvé celui-là peut-être un peu moins enlevé mais c'est quand même un bon cru : je dois dire que, même si j'ai ressenti quelques longueurs en milieu d'ouvrage, les derniers chapitres m'ont vraiment captivée et je suis restée vraiment surprise devant le dénouement des investigations de Louis mais aussi de Gaston.
    L'enquête autour de Tancrède de Rohan ou, du moins, le prétendu Tancrède de Rohan est intéressante pour les conséquences politiques qu'elle implique et illustre bien le contexte de l'époque, les hostilités et tiraillements entre castes ou religions.
    Jean d'Aillon s'est basé ici sur une histoire authentique, rapportée par Gédéon Tallemant des Réaux dans ses Historiettes et qui secoua la Cour de France dans la seconde moitié des années 1640 : il y'eut bien une affaire Tancrède de Rohan. Partant ensuite de ce fait plus ou moins avéré et authentique, Jean d'Aillon brode pour nous fournir, un peu à la Alexandre Dumas, un roman d'aventures dans lequel s'entremêlent Histoire et romanesque. Et ça marche. Il nous fait faire connaissance également avec le bourreau de Paris, que l'on qualifie d'un doux euphémisme, l'exécuteur des hautes œuvres ou de la haute justice, terme qui a d'ailleurs donné son nom au roman et sa mystérieuse fille, Mathurine... 

    Et, encore une fois, on ne peut que louer l'immense travail de Jean d'Aillon. Une bonne bibliographie complète l'ouvrage, ce qui lui confère une certaine crédibilité. L'auteur est très investi dans chacune de ses sagas et on sent tout l'attachement, sinon l'amour, qu'il porte à chacun de ses personnages et peut-être plus particulièrement à Louis Fronsac qui est un peu son personnage phare, comme Sherlock Holmes a pu être celui de Conan Doyle.
    Je continuerai cette saga, parce que moi aussi je me suis attachée aux personnages notamment à Julie et Louis. Et revenir voyager dans le Paris de la régence d'Anne d'Autriche et les débuts du règne de Louis XIV, en compagnie de Louis et de ses compagnons, est toujours un plaisir

    En Bref :

    Les + : une enquête intéressante, avec des conséquences politiques et religieuses importantes et bien cernées par l'auteur. 
    Les - : quelques longueurs et, peut-être, deux trois petites incohérences. 


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  • « Quand on est jeune, il y'a plein de choses qu'on ne comprend pas. Vieillir, ça t'apporte de la sagesse, et la sagesse est une belle chose. »

    Lola Bensky ; Lily Brett

    Publié en 2013 en Australie ; en 2016 en France (pour la présente édition)

    Titre original : Lola Bensky

    Editions 10/18 (collection Domaine Etranger)

    310 pages

    Résumé : 

    Londres, 1967. Lola, 19 ans, pige pour le magazine Rock Out. Sans diplôme, trop ronde, trop sage, celle dont le seul bagage est d'être l'enfant de survivants de la Shoah plonge au cœur de la scène rock, causant bigoudis, sexe ou régime avec Hendrix, Mick Jagger, Janis Joplin. Des portraits inattendus qui révèlent son inconsciente quête identitaire...Entre guitares électriques et survie, avec humour et tendresse : un roman survolté, poignant autoportrait et savoureux hommage aux génies du rock des années 60-70. Une pépite. 

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    En 1967, Lola Bensky, jeune journaliste australienne de dix-neuf, vingt ans, est à Londres, pour interviewer toutes les stars montantes de la scène anglaise : les Stones bien sûr, mais aussi les Beatles, les Who, Cat Stevens, prend un café avec Mick Jagger et passe une soirée avec Paul McCartney. La fin des années 60 est dynamique en Angleterre et surtout à Londres où l'on danse, où l'on s'amuse et où l'on adore des rock stars à peine plus âgées que soi, dans des clubs sombres, enfumés et sensuels.
    Lola n'est pas à proprement parler une groupie même si elle est un pur produit de cette génération tellement émancipée des codes de la précédente : indépendante, des faux-cils exubérants collés aux paupières et soulignées de khôl, robes courtes et bas résille, Lola est bien de son époque. Elle exerce un métier dont beaucoup rêveraient : elle écrit pour un magazine australien musical et peut donc approcher toutes les stars du moment, après un concert ou même en une rencontre informelle chez eux, autour d'un café : ce qui peut nous paraître fou quand on voit aujourd'hui les bataillons d'agents et d'assistants qui entourent les stars et les rendent inaccessibles. Parce que oui, à l'époque et ce n'était il n'y pas si longtemps, ça se passait comme ça.
    Lola ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Après l'Angleterre, direction New York, une ville encore piteuse, miteuse et banale en comparaison du Swinging London ! Là-bas, pourtant, des groupes aussi prennent leur envol, ce qui fait du rock une musique éminemment anglo-saxonne. Elle rencontre le dérangeant chanteur des Doors, Jim Morrisson qui proclame détester ses parents mais adorer Satan, y retrouve Jimi Hendrix, rencontré à Londres, capable de faire l'amour sur scène à sa guitare et à son pied de micro mais tellement réservé dans la vie et Cher, sensuelle et troublante mais dépendante de son mari Sonny.
    Elle couvrira le festival de Monterey, où se produit tous le gratin de la scène rock et fera à cette occasion la rencontre d'une des rares femmes à avoir réussi à s'insérer dans ce milieu et à y rester : Janis Joplin. Comme Hendrix, comme Morrisson, elle est déjà en train de se brûler les ailes et rejoindra elle aussi le Club des Vingt-Sept, ces artistes foudroyés en pleine ascension, à vingt-sept ans, brisés par le succès, les excès ou la dépression.
    Mais Lola Bensky, ce n'est pas non plus que ça. Ayant vingt ans au milieu des années 60, elle est donc née au milieu des années 40. Et si Lola est australienne parce qu'elle a vécu dans ce pays depuis toujours et y a reçu son éducation, elle n'est pas australienne d'origine. Lola est née dans un camp de transit pour personnes déplacées, juste après la Guerre. Ses parents, Renia et Edeck, ont connu les ghettos juifs, les pogroms et surtout les camps où leurs familles respectives ont été brisées. Plus rien, jamais, n'a pu être pareil. Et ils ont transmis leur souffrance et leur mal-être à leur fille, bien que celle-ci n'ait pas à proprement parler connu la guerre. Cette dernière continue d'influencer sa vie de jeune femme, ses relations avec ses parents et de la hanter.

    Lily Brett en compagnie de John Weider, guitariste du groupe Eric Burdon and the Animals, en 1967


    Vous l'aurez compris, Lola Bensky n'est pas qu'un roman futile et superficiel où l'on croise des rock stars lascives et des groupies en transe, portant mini-jupe et faux cils. Déjà parce que l'héroïne, Lola, est bien éloignée du cliché de la fan hystérique qui ne cherche qu'à finir dans le lit de son idole. Approcher les stars est son métier, c'est tout. C'est devenu banal pour elle : parler avec les rock stars c'est assurer d'écrire un papier par la suite et être payée. Point. Pour autant, qu'elle le veuille ou non, Lola gravite dans ce monde et n'a tout de même pas une profession ordinaire, au contraire. Elle en a acquis les codes mais reste quand même une jeune femme de vingt ans comme les autres.
    C'est finalement cette banalité qui m'a plu chez elle. Dans cette jeune femme un peu forte, pas excessivement jolie, sans être un laideron non plus, nous pouvons nous retrouver. Il est plus facile de s'identifier à une jeune femme qui glisse des mouchoirs en papier entre ses cuisses pour éviter qu'elles ne frottent l'une contre l'autre et provoquer une pluie de particules blanches dans la loge de Jimi Hendrix ou encore, une jeune femme qui juge si elle a pris ou perdu du poids en estimant l'ajustement plus ou moins important de ces vêtements !
    Et puis Lola est touchante parce qu'elle est une fille de rescapés et qu'en cela elle a pris une part de leur souffrance, qui ressort dans une certaine fragilité nous la faisant tout de suite aimer.
    J'avais choisi cette lecture pour le thème de mars de mon Challenge des Douze Thèmes. J'avais proposé aux autres participantes de partir en Angleterre ce mois-ci et je dois dire que j'ai été bien embêtée quand je me suis rendu compte que l'action du roman ne se passait pas complètement en Angleterre. Les tribulations de Lola l’emmènent aux Etats-Unis puis elle retourne en Australie avant de retourner ensuite à New-York, où elle s'installera en famille, la quarantaine passée. Londres et l'Angleterre ne sont qu'une parenthèse dans sa vie, comme Monterey, comme Los Angeles. Et pourtant j'ai choisi de valider cette lecture. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas plus anglais que le rock et la pop music, à plus forte raison ceux des années 60 ! La scène rock est majoritairement représentée par des artistes et groupes britanniques et, pour les Américains, le passage obligé pour atteindre la célébrité est le hit-parade anglais. C'est l'époque du Swinging London, une émulation culturelle et musicale à nulle autre pareille. Comme Paris est la capitale des peintres et des intellectuels, Londres devient celle du rock. Alors que les groupes soient anglais ou américains, ils avaient finalement tous cette petite touche british les rattachant à la scène londonienne qui était un passage obligé et l'endroit où se lançaient les modes. Lola Bensky évolue dans un univers fortement marqué par l'ambiance de la capitale anglaise, qui est parvenue à s'exporter et même à devenir un modèle aux États-Unis.
    J'ai aimé cette plongée dans le mode interlope du rock des années 60, dur, sale, bruyant, parfois étrangement policé. Et que cette plongée se fasse à travers les yeux et l'expérience d'une jeune fille lambda et qui arrive là-dedans un peu par hasard m'a plu.
    C'est que j'ai aimé et ne soupçonnais pas, avant de démarrer ma lecture, ce sont les souvenirs de guerre, omniprésents. Et ces souvenirs ne sont pas relatés par la génération qui a en a souffert directement mais par la génération suivante, celle de ses enfants qui, nés à la toute fin de la guerre ou juste après, on en souffert aussi, indirectement mais tout autant. Chez Lola, cette souffrance vient de l'absence de ses parents et surtout de sa mère, recroquevillée sur son passé, ses souvenirs et ses regrets, ce qui, forcément, influe sur le propre équilibre de la jeune femme.
    L'incroyable gravité que ces passages, parfois assez insoutenables quand Lola raconte les horribles souvenirs de sa mère à Auschwitz, les morts en masse, les enfants exécutés, les pseudo expériences médicales pratiquées sur des cobayes humains, contrebalance totalement l'aspect plus superficiel, léger consacré aux stars du rock. Il est sûr qu'à côté des horreurs de la Shoah, leurs états d'âmes ne peuvent qu'apparaître bien dérisoires : on est là dans des registres complètement différents. Certains, cependant, apportent grâce aux questions de Lola, notamment, un éclairage juste et sensé sur la vie et la célébrité et sur ce que celle-ci implique comme bouleversements sur une existence.
    J'ai aimé également le parti-pris de l'auteur de raconter sa propre histoire à travers un avatar : Lily Brett devenant Lola Bensky. C'est une approche émouvante je trouve, teintée d'une grande pudeur, d'une grande modestie, comme si l'auteure avait voulu raconter son histoire, sa vie, sans se mettre trop en avant pour autant. À mon sens, il n'y a pas plus de démarche centrée sur le moi que l'autobiographie ou la rédaction de mémoires. Je pense même qu'il y'a chez certains une forme de narcissisme et de plaisir à se raconter et se mettre en scène dans une histoire destinée à être lue par des inconnus. Chez Lily Brett, rien de tout ça, du moins est-ce ainsi que je l'ai ressenti et j'ai aimé sa manière de se retirer derrière Lola, de devenir en quelque sorte une héroïne de roman à part entière. La pudeur et la justesse des mots qu'elle met sur l'horreur connue par ses parents et par la lente destruction que ces ses souvenirs opèrent sur sa propre existence sont d'une émotion infinie, entre le cynisme des vainqueurs et la douleur digne des vaincus. Le témoignage de Lily Brett est peut-être l'un des plus percutants que j'aie pu lire, tout simplement parce qu'il est là où ne l'attend pas. Qui pourrait imaginer que cette couverture, illustrée par les grands yeux clairs d'une baby doll puisse cacher un témoignage d'une telle intensité ? Personnellement, je ne m'y attendais pas, mais l'auteure mêle très habilement deux sujets qui sont pourtant à des années-lumière l'un de l'autre : raconter dans un même livre le Swinging London et la Shoah était un pari fou, relevé haut-la-main par l'auteure.
    Lola Bensky est un bijou, une petite pépite d'humour, d'amour, de légèreté et de gravité aussi, parfois. Bref c'est un condensé d'émotions diverses que je ne regrette pas d'avoir éprouvées. Lola Bensky est pour l'instant la meilleure surprise de ce début d'année 2017.

    Le festival de Monterey en Californie, en 1967 : un petit bout de rock anglais en pleine Amérique

     

    En Bref : 

    Les + : une jolie pépite livresque, pleine de surprises ; un style juste et touchant ; des souvenirs relatés avec enthousiasme ou pudeur. 
    Les - : dommage que le résumé de la quatrième de couverture nous présente ce roman comme étant exclusivement londonien, parce que ce n'est pas le cas. 

     

    Un Amour de Soie ; Lindsay Chase

    Thème de mars « My Tailor is Rich », 3/12

     


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  • « Tu fais partie des bâbordais de la Diane, mon gars. C'est désormais ta seule famille, et pour un moment, crois-moi ! »

     

    Publié en 2012

    Editions Pocket

    379 pages 

    Premier tome de la saga L’Énigme de la Diane 

    Résumé :

    En cette nuit de 1781, Basile, jeune Breton, est entraîné dans les rues malfamées de Brest par son oncle. Pour cet orphelin appelé à prendre sa succession à la tête des Conserveries pontécruciennes, la virée tourne mal : après une nuit d'ivresse, le voilà embarqué de force à bord de la Diane, frégate française en partance pour les Caraïbes. 
    Sous les ordres du capitaine Selcy, le garçon va faire le dur apprentissage du métier de marin. Une grande aventure à travers les mers du monde entier s'ouvre alors à lui...

    Ma Note : ★★★★★★★★★★ 

    Mon Avis :

    En 1781, le jeune Basile, douze ans, est élevé par son oncle et parrain. Habitant à Pont-Croix, en Bretagne, ce dernier est un bourgeois bien installé, propriétaire de conserveries prospères dont Basile est l'héritier.
    Mais tout se complique lorsque, emmené par son oncle à Brest, celui-ci est arrêté par la maréchaussée. Échoué dans une taverne du port, Basile est saoulé par un marin puis se réveille le lendemain à bord d'un navire de la Royale, une frégate plus précisément, appelée la Diane et qui appareille de Bretagne vers les Antilles.
    À bord, Basile va apprendre le fonctionnement d'un navire de guerre, il va apprendre à naviguer aussi, à vivre sur l'eau mais aussi à faire le deuil de son ancienne vie, qui le destinait à devenir un bourgeois, comme son parrain. Mais il se pourrait que Basile n'ait pas été embarqué sur la Diane par hasard... alors pourquoi le jeune garçon plutôt qu'un autre ? Quel est son secret ? Sur ce navire, au milieu d'hommes devenus peu à peu ses compagnons et faisant le coup de feu contre les Anglais, Basile pourrait bien apprendre des choses édifiantes sur lui-même mais aussi sur ses parents, Fanch et Chanig, qu'il a perdus petit et avec qui il vivait heureux à Audierne.
    De l'Iroise aux Caraïbes est le premier tome de la saga en deux volumes L'Énigme de la Diane, écrite par Nicolas Grondin. Né en 1963, l'auteur a notamment été libraire avant de devenir auteur. Il a été découvert en 2010 par Les Nouveaux Auteurs, avec L'Énigme de la Diane, justement et est soutenu par Yann Queffélec lui-même, qui lui a permis de se faire connaître et n'hésite pas à dire ceci de ce premier tome : « J'ai été bluffé, happé par l'histoire...Que vous aimiez la mer ou non, ce livre est un formidable roman d'hommes et d'horizons lointains. [...] GENIAL. »
    Alors, après lecture, suis-je aussi enthousiaste que lui ? Après avoir trouvé très belles les couvertures des deux romans (c'est vrai qu'elles sont belles, vous ne trouvez pas ?), ai-je bien fait de me laisser tenter ? Eh bien la réponse est un grand oui. Oui oui oui et encore une fois oui ! Je valide, j'achète, j'adhère. Il y'a longtemps que je n'avais pas été emportée aussi vite et aussi fort dans un roman d'aventures. Là, on a affaire à un roman peu connu mais qui a tout d'un grand, comme son auteur. Nicolas Grondin mérite d'être reconnu et d'être lu ! Bluffée ? Je l'ai été, indéniablement. Et je confirme : je crois que, que l'on aime la mer ou pas, on parviendra à se plonger dans l'ambiance de ce roman sans aucun problème. Qu'on s'y connaisse en navigation ou pas, on vibrera avec les héros de la Diane. Si au départ, j'ai été un peu perdue, par la grande multiplicité des personnages, qu'il m'a fallu un moment pour replacer et associer chacun à son nom et à sa fonction, une fois tout ceci mis à plat, ce fut un réel plaisir.

    La Lutine, une frégate française du XVIIIème siècle 


    Ce premier roman est d'une qualité époustouflante : fin, précis, le style est juste et racé. Les personnages, presque tous masculins, sont ciselés et finement travaillés. Le roman est extrêmement technique, peut-être trop pour quelqu'un qui, comme moi, n'y connaît rien en matière de navigation et d'organisation de la Marine Royale au XVIIIème siècle. Heureusement, un glossaire très détaillé est disponible en fin de volume. Je vous avouerais néanmoins que certains termes, même après lecture de la définition, sont restés quelque peu confus et abstraits pour moi. Pour autant, je n'ai pas été gênée plus que ça... le roman n'est pas totalement incompréhensible, malgré sa technicité. Il ne faut rien exagérer. Tout bien sûr, ne repose pas là-dessus... le roman est aventureux et les péripéties et rebondissements bien amenés, vraisemblables... quant à l'aspect humain du roman, je l'ai trouvé subtilement traité : Grondin parvient à retranscrire assez fidèlement ce que devait être la cohésion et la solidarité sur un navire de ce genre, l'union qui se crée entre des hommes des conditions et origines diverses, qui se battent pourtant et se démènent pour la même chose : pour survivre et pour servir le roi, malgré les doutes, malgré la peur, malgré les dangers innombrables, rendus plus effrayants encore sur les navires qu'au sol. Surtout, leur amour et leur respect pour le navire qui les porte, la Diane, est palpable, comme si elle était un camarade à part entière, dont il faut prendre un grand soin.
    Petit à petit, Basile va s'habituer à cette vie bien particulière, va s'attacher lui aussi à la frégate, connaître le baptême du feu et montrer qu'il a toutes les qualités requises pour devenir un bon marin de la Royale et même s’éveiller pour la première fois aux délices de l'émoi amoureux... Aux Antilles, il découvrira aussi un mode de vie différent et la dure loi de l'esclavage et des plantations.
    Le fait que le récit soit à la première personne nous rend Basile, le héros et narrateur, très attachant et ce, dès le départ. En ouvrant le livre, j'avais un peu peur, je ne savais pas si je parviendrais à m'attacher à un personnage si jeune, à peine un adolescent. Au final, oui, parce que c'est un Basile plus âgé qui se raconte. Parfois, la narration se fait plus omnisciente mais il s'avère que c'est toujours Basile qui raconte, comme s'il relatait alors des souvenirs auxquels il est étranger, qu'on lui a racontés, et qu'il retranscrit ensuite : j'ai aimé l'habileté de l'auteur à passer d'un style direct à un qui l'est subtilement beaucoup moins. Le style d'écriture de l'auteur n'en est pas simplifié ou réduit, au contraire, ce qui aurait pu advenir s'il avait prêté sa plume à un jeune narrateur : j'ai aimé la façon d'écrire de l'auteur, ses phrases sont dynamiques, elles virevoltent. Grondin est autant à l'aise avec les traits d'humour que dans la narration d'une prise de port. Sa plume sait se faire touchante ou plus incisive...
    Bref, ce premier tome de L'Énigme de la Diane a été une bonne surprise. J'avais envie de voyager, j'avais envie d'exotisme. J'ai eu les deux, en me plongeant dans ce roman. Le fait que l'histoire se passe, avec en toile de fond, un contexte riche n'est bien sûr pas pour me déplaire. Nicolas Grondin situe son roman au début des années 1780, alors que la Guerre d'Indépendance américaine fait rage, Anglais et Français en profitant pour s'écharper sur les mers et se disputer leurs colonies respectives... C'est une époque riche mais pas souvent abordée depuis le point de vue choisi par l'auteur, à savoir, celui des marins. 
    Bref, vous aurez sûrement compris que j'ai été séduite par ce roman ! J'y ai tout aimé et n'ai pas trouvé le moindre petit défaut !
    Alors vous m'excuserez mais il faut que je vous laisse maintenant pour aller me plonger sans plus tarder dans le deuxième tome ! 

    Combat de la Belle Poule, navire français et de l'Arethusa, navire anglais, en 1778

    En Bref :

    Les + : un roman enlevé et précis, d'une grande technicité, ce qui le rend hautement crédible, bien évidemment ; le style de l'auteur également.
    Les - : Aucun. 


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  • Bingo littéraire de printemps (du 20 mars au 20 juin 2017) sur Livraddict

     

    Aujourd'hui, je vous parle d'un petit défi littéraire que je me lance, histoire de pimenter un peu les lectures du printemps 2017 ! Il s'agit du Bingo Littéraire de Printemps, organisé sur trois mois, du 20 mars au 20 juin. Le principe est simple : comme avec une grille de bingo normale, il s'agit de remplir la grille petit à petit. Mais ici, ce ne sera pas avec des jetons, mais avec des livres, qui devront correspondre à chaque consigne. Bien sûr, un livre ne peut pas être comptabilisé deux fois, sinon, c'est trop facile ! 

    Ce challenge est organisé sur Livraddict par LaurenceAuthentique. Pour voir le sujet, c'est par là : cliquez.

     

    Et voici cette fameuse grille de bingo...une très belle création, je trouve : 

    Bingo littéraire de printemps (du 20 mars au 20 juin 2017) sur Livraddict

     

     

    Je viendrai par ici pour mettre mes lectures à jour dès que possible, avec un lien vers les chroniques.

    -Mes Lectures

    - Un livre paru en 2016 : Hortense de Beauharnais, Marie-Hélène Baylac

    - Un livre déjà lu à l'école : Les Liaisons Dangereuses, Pierre Choderlos de Laclos

    - Un livre qui se passe sur un autre continent : L'Île aux Mille Couleurs, Tamara McKinley

    - Un livre adapté au cinéma : 

    - Couverture de printemps : 

    - Un livre avec un personnage féminin fort : Le Serpent et la Perle, Kate Quinn 

    -Le livre le plus vieux de votre PAL : Mémoires d'Outre-tombe, tome 2, François-René de Châteaubriand

    - Un livre de poche : Charleston, Alexandra Ripley

    - Un livre avec du rouge sur la couverture : Les Enquêtes de Louis Fronsac, tome 7, L'Enigme du Clos-Mazarin

    - Un pavé de plus de 500 pages : La Part de l'Aube, Eric Marchal 

    - Un livre feel good : 

    - Un manga / BD / album / comic : Murena, tome 1, La Pourpre et l'Or, Jean Dufaux et Philippe Delaby

    - Jocker : Murena, tome 2, De Sable et de Sang, Jean Dufaux et Philippe Delaby

    - Un livre emprunté : L'Enfant de l'Etranger, Alan Hollinghurst

    - Un auteur africain : 

    - Un livre avec avril dedans : 

    - Un livre d'une petite maison d'édition : Quel Pétrin ! : Faute de Blé, la Boulangère a des Idées, Céline Barré

    - Un ebook : 

    - Un livre avec une créature fantastique : 

    - Un livre avec un aliment / boisson dans le titre : La Couleur du Lait, Nell Leyshon 

    - Un livre inspiré d'un fait réel : Danish Girl, David Ebershoff 

    - Un livre offert : Les Soupers Assassins du Régent, Michèle Barrière 

    - Un livre avec un animal : La Compagnie des Menteurs, Karen Maitland 

    - Un livre populaire : 

    - Un livre de moins de 200 pages : Mademoiselle Chon du Barry ou les Surprises du Destin, Frédéric Lenormand 

     

    Alors ? Qui en est ? 


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  • Colis reçu le : 17 mars 2017

    Aujourd'hui, je vous présente un colis un peu atypique qui n'est pas vraiment un swap mais qui, dans le principe, peut s'en rapprocher un peu. La seule différence, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'échange...mais on reçoit un colis chaque mois et c'est toujours la surprise à chaque fois, un peu comme pour les swaps ! ! Donc j'ai décidé que je vous présenterai mes Thé Box dans la catégorie des Swaps puisqu'il faut bien les classer quelque part !

    Le thème du mois de mars m'a fait ouvrir grands les yeux parce que, vous aurez peut-être remarqué que j'ai mis mon blog à l'heure anglaise ce mois-ci et celles qui participent à mon Challenge des Douze Thèmes n'auront pas manqué se rendre compte que le thème de ce mois-ci était aussi très british puisqu'il s'agissait de lire un livre dont l'action se passe en Angleterre ou, plus généralement, au Royaume-Uni ! Quand j'ai vu le thème de la Box de mars, j'ai donc été très surprise, mais agréablement et je me suis dit que le hasard faisait bien les choses. Maintenant que je l'ai entre les mains, eh bien, je suis ravie ! Elle est bien pleine et la plupart des marques présentes dans cette Box me sont inconnues. J'ai hâte de les découvrir, du coup

    Maintenant, c'est parti ! Montez dans un bus à impériale ou un taxi londonien et suivez-moi, nous allons prendre le thé chez Sa Majesté ! 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Et la voici, la Box Buckingham Palace...elle est belle, vous ne trouvez pas ? Elle est bien pleine, surtout et elle pèse bien quand on la soulève...

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Voici enfin son contenu...je trouve les illustrations intérieures vraiment jolies. Ça me rappelle un peu les romans de Jane Austen, aussi... Sur le dessus de la boîte, une planche de stickers qui iront décorer mon Passion Books de Moleskine ! 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Une fois les stickers et le Cahier des Saveurs ôtés, voilà le contenu très british de notre Box. Miam...ça donne envie, tout ça. 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Les premiers sachets à avoir attiré mon oeil sont les plus colorés... je vous présente avec le petit bracelet très sympathique, en tissu, avec la phrase qui va bien ! Le premier sachet, qui porte le joli nom évocateur de Kate & Pippa est une création de La Thé Box, hommage aux soeurs Middleton. Sur une base de thé vert Sencha de Chine, des saveurs fruitées de pistache, rose, macaron et violette. Hâte de le découvrir. A côté, un joli sachet orné de petits gardes royaux, qu'on retrouve aussi sur la tasse, et qui nous est proposé par la marque We are tea. C'est un thé noir de Ceylan, tout simplement aromatisé à la vanille. C'est prometteur. Enfin, la maison Cape and Cape nous propose un thé joliment baptisé Miss Grey, un earl grey revisité, préparé à base de rooibos d'Afrique du Sud, de bergamote et d'orange. 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Maintenant, c'est parti pour la découverte de maisons 100% anglaises et qui me sont totalement inconnues. Une chose est sûre, j'ai envie de tout goûter ! Commençons par Brew Tea Co, maison basée à Manchester, qui nous propose quatre sachets de thés aux couleurs pétantes ! Les sachets jaunes contiennent un thé incontournable, l'English Breakfast, un mélange d'Assam et de thés de Ceylan, en général plutôt fort, mais agréable le matin pour se réveiller. Le bleu/vert, comme son nom l'indique bien, est un thé à la menthe marocaine. On s'écarte un peu des traditions anglaises mais le thé à la menthe est celui que je préfère en général, donc je pense apprécier. Enfin, dans le sachet violet, joliment agrémenté d'un haut-de-forme très...victorien, se cache un Earl Grey, un thé de Ceylan à la bergamote, à l'orange, avec un zeste de pétales de souci. Pourquoi pas ? 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Parce qu'une Thé Box sans accessoires et sans douceur n'est pas une Thé Box...Buckingham Palace nous propose des Short Bread, des gâteaux typiquement anglais. Pour les accompagner, une confiture que je vous propose de découvrir ci-dessous et une jolie tasse décorée de petits gardes royaux trop mignons ! 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    J'adore la tasse, elle est vraiment trop belle ! Quant à la confiture...elle est plutôt appétissante. 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    La maison Whittard, une institution et depuis 1886, excusez du peu, nous propose quatre sachets aux saveurs qui me rendent très curieuse. Mango & Bergamot est un thé vert Sencha, aromatisé à la bergamote et à la mangue. Exotique à souhait, mais pourquoi pas ? Un peu de soleil dans le tea time, c'est sympa aussi ; English Rose est un thé noir de Chine à la rose ; Apple & Elderflower est un mélange de saveurs fruitées et fleuries : hibiscus, réglisse, vanille, rose...hâte de goûter celui-là. Enfin, This Rocks Detox est une infusion booster au gingembre, à la réglisse, à l'ortie, avec une pointe de citronnelle et de cardamome. 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Dorset Tea est la seule marque typiquement anglaise que je connaisse pour l'avoir croisée parfois en grandes surfaces, pour autant, je n'ai jamais testé, ce sera donc l'occasion. En tous cas, lorsqu'on sent les sachets encore fermés et qu'ils sentent déjà super bons, ça promet. Earl of Dorset est, on s'en serait douté, un earl grey, un thé typiquement anglais mais un peu revisité, avec des saveurs d'orange, de citron, de réglisse, de sureau et...de bergamote, aussi, quand même... ; puis nous découvrons Green Tea with Sunshine Lemon, un thé au citron, tout simplement ; Blackberry Syllabub est un thé aromatisé à la mûre, avec des saveurs de pomme mais aussi de réglisse, de pomme et de crème, qui rappelle que le syllabub, dessert prisé depuis le XVIIème siècle, est aérien, sucré et crémeux. Trop hâte de goûter celui-là ; enfin, Strawberries & Cream est une infusion fruitée, au goût de fraises et de crème, sans théine, pour la savourer même le soir. Parfait. 

    La Thé Box, Mars 2017 ; Buckingham Palace

     

    Ahmad Tea nous propose de jolis sachets très vitaminés, j'aime beaucoup les couleurs et les dessins, c'est très...anglais ! Entreprise familiale implantée au Royaume-Uni, Ahmad Tea propose des thés de grande qualité. Pour la Thé Box, elle a sélectionné English Afternoon, un mélange de thés de Ceylan et du Kenya, avec un soupçon de bergamote ; Peach & Passion Fruit, qui va sûrement me plaire, avec sa saveur de thé glacé, sur une base de thé noir ; English Tea No. 1, un mélange de thés du Kenya, de Ceylan et d'Assam, les préférés de la marque. Il est aromatisé de bergamote, bien sûr. Enfin, Ahmad Tea nous propose un thé à la myrtille, Blueberry, sur une base de thé vert et qui possède des vertus antioxydantes. Hâte de le découvrir parce que j'adore la myrtille. 


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