• [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2020 que je vous recommande

     

    [CONSEILS LECTURE] Les livres lus en 2020 que je vous recommande

     

     

    Couverture Les soeurs Brontë : La force d'exister

     

     

     Les sœurs Brontë : la force d'exister, Laura El Makki,

     2019, 264 p. 

     

     

     

     

     

    Les sœurs Brontë font partie de ces auteurs qui me fascinent, même si je n'ai pas lu tous leurs romans. Il y'a quelque chose d'immensément attirant dans leur destin, quelque chose d'immensément dramatique aussi...Et leur vie, en général, m'évoque immédiatement l'univers gothique des Hauts de Hurlevent ou de Jane Eyre ! La vie des sœurs Brontë et de leur frère Branwell est marqué par le drame, par les deuils, par la maladie (Anne, Emily et Charlotte vont toutes les trois mourir de la tuberculose avant leur quarante ans), par une existence austère au presbytère de Haworth, qui s'ouvre sur une lande inhospitalière et désolée... Petit livre facile et agréable à lire, La Force d'Exister est une bonne introduction pour celui qui n'a pas encore lu les soeurs Brontë et s'apprête à le faire et c'est aussi très agréable de se plonger dans leur vie et de voir combien leurs propres expériences ont nourri leurs œuvres. J'ai vraiment apprécié me plonger dans ce livre en début d'année, qui n'est pas un roman mais se lit tout comme. A recommander pour une lecture d'hiver au coin du feu avec un bon chocolat ou un thé ou en automne : son atmosphère un peu sombre et gothique est aussi tout à fait recommandée pour cette période de l'année. 

     

    Couverture Une vie entre deux océans

     

     

     

     Une vie entre deux océans, Margot L. Stedman, 2016, 521 p. 

     

     

     

     

     

    Ce roman était dans ma PAL depuis longtemps avant que je ne me décide à l'en sortir, en février dernier. Une vie entre deux océans, c'est l'histoire d'Isabel et Tom, au début du XXème siècle. Après avoir combattu dans les tranchées en Europe pendant la Grande Guerre, Tom rentre en Australie, où il accepte un poste de gardien de phare, sur une petite île isolée, au large du continent. Avant de partir, il rencontre Isabel, qu'il épouse. Leur belle histoire les satisfait un temps et puis, leur union est mise à mal par l'absence d'un enfant, qui devient presque obsessionnelle... Jusqu'au jour où un bateau naufragé s'échoue sur une plage de leur petite île...un bateau dans lequel Isabel trouve un petit bébé en bonne santé. Et la jeune femme va persuader son époux de ne pas signaler l'incident, mettant le doigt dans un engrenage terrible, dans le cercle vicieux du mensonge, où elle entraîne Tom, de plus en plus tiraillé entre son amour pour Isabel, pour le bébé et sa conscience, qui ne peut l'empêcher de lui faire songer à la famille à qui ils ont peut-être pris ce bébé... Superbe roman d'amour (conjugal, filial), dramatique aussi, Une vie entre deux océans est un très beau roman qui nous touche au plus profond de nous-mêmes, nous fait passer par toute une gamme d'émotions, des premières jusqu'aux dernières pages. J'ai souvent eu les larmes aux yeux, parce que la plume simple de Margot L. Stedman s'y entend pour décrire avec pudeur et délicatesse les sentiments humains. Peut-être Iz et Tom nous touchent-ils parce qu'on pourrait tous agir comme eux et parce que malgré le caractère répréhensible de l'acte d'Iz, on ne peut vraiment la condamner... Bref, pas un coup de cœur mais une vraie bonne lecture à conseiller. 

     

    Couverture La cuisinière

     

     

     

     La cuisinière, Mary Beth Keane, 2016, 449 p. 

     

     

     

     

     

    Fin février, j'ai lu ce roman qui, au vu de ce que l'on a vécu dans les mois qui ont suivi et que l'on vit encore, d'ailleurs, résonne assez étrangement ! La Cuisinière, c'est l'histoire vraie de cette immigrée irlandaise, Mary Mallon qui, à la fin du XIXème siècle, fera la une de tous les journaux américains. Surnommée Typhoid Mary, elle passera plusieurs années de sa vie en quarantaine sur une île au large de New York après que l'on se soit rendu compte qu'elle était porteur sain de la fièvre typhoïde : après que plusieurs personnes soient mortes de cette maladie, on fait le rapprochement avec Mary qui, au moment du déclenchement de l'épidémie, est à leur service. Devenant un objet d'étude pour la médecine, Mary ne recouvrera jamais une liberté complète et vivra toute sa vie avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Elle ne peut contracter la maladie mais la porte en elle et peut la transmettre à n'importe qui... Ce roman est assez édifiant et j'ai pris grand plaisir à le lire et à suivre Mary dans le New-York de la fin du XIXème siècle, des beaux quartiers à ceux plus modestes, jusqu'à la petite île où elle vivra de nombreuses années, soumise aux diverses analyses des médecins, à leurs différrentes hypothèses. Le cas de Marie permettra de faire connaître le concept de porteur sain, encore peu connu aujourd'hui, quoique beaucoup plus documenté qu'à l'époque, où il est parfois remis en question. Pas forcément scientifique ni très médical, le roman de Mary Beth Keane se concentre surtout sur l'humain, sur Mary, sur l'anéantissement d'une vie sans histoire mais satisfaisante...du jour au lendemain, elle se retrouve pointée du doigt, véritable cobaye pour une médecine en pleine expansion et qui se modernise à une vitesse folle... j'ai apprécié le point de vue de l'auteure, qui ne nous abreuve pas de termes scientifique et obtus mais nous met dans les pas de cette femme comme tout le monde qui soudain se trouve au centre de l'intérêt de chacun et en verra sa vie bouleversée à jamais... 

     

    Couverture De battre la chamade

     

     

      

     De battre la chamade, Sophie Tal Men, 2019, 288 p. 

     

     

     

     

     

    Retrouver Sophie Tal Men, c'est comme savourer un petit bonbon ou un bon dessert. Ses romans feel-good sont mes préférés à ce jour et c'est toujours avec plaisir que je m'y plonge. J'ai lu avec intérêt Les yeux couleur de pluie comme Entre mes doigts coule le sable et c'est avec grand plaisir que j'ai lu De battre la chamade en mars dernier. C'est le dernier tome de la trilogie et j'étais un peu nostalgique de laisser derrière moi les héros que l'on suit depuis le début, ces internes brestois qui m'ont rappelé les personnages de Grey's Anatomy ou de la série Hippocrate. C'était sympa, encore une fois, on se prend au jeu, on suit les personnages attachants crées par Sophie Tal Men, on rit, on s'attendrit. Bref, on passe un bon moment et on ressort de cette lecture le coeur toujours plus léger et le sourire aux lèvres ! 

     

    Couverture Une vie

     

     

     

    Une vie, Simone Veil, 2009, 283 p. 

     

     

     

     

     

    Voilà un livre dont j'ai maintes et maintes fois repoussé la lecture. Un peu comme pour Le journal d'Anne Frank, j'avais peur de ce que j'allais y trouver, j'avais peur que ce soit une lecture dure...Au final, ce fut plus une lecture plus bouleversante que vraiment dure. Et puis, dans la seconde partie, Simone Veil raconte sa carrière politique, marquée notamment par la loi de dépénalisation de l'avortement, dans les années 1970. C'était, pour moi, une lecture essentielle : même si j'en repoussais sans cesse la lecture, je savais que je lirai ce livre un jour, comme je compte bien un jour découvrir les écrits de Gisèle Halimi ou encore Benoîte Groult, engagées toute leur vie dans la défense des femmes et de leurs droits. Parce que Simone Veil est un acteur majeur de la politique française et européenne de la fin du XXème siècle mais qu'elle est aussi, de part sa judéité et sa déportation à Auschwitz un témoin-clé d'une Histoire commune, ce livre est à lire. 

     

    Couverture No home

     

     

     

     No Home, Yaa Gyasi, 2018, 473 p.  

     

     

     

     

     

    No Home est le premier roman percutant d'une jeune auteure américano-nigériane, Yaa Gyasi, qui choisit de nous raconter l'esclavage et le commerce triangulaire, quasiment des origines jusqu'à nos jours... Nous sommes au milieu du XVIIIème siècle, en Afrique. Le commerce triangulaire connaît alors son apogée et les navires des grandes puissances coloniales européennes quittent leurs ports d'attache, descendent vers l'Afrique où ils remplissent leurs cales d'esclaves qu'ils emmènent dans les Antilles ou dans les colonies britanniques du continent américain et repartent chargés d'épices, de coton, de tabac, de tissus... No Home, c'est l'histoire de deux demi-sœurs nées à l'ouest de l'Afrique, mais qui ne se connaîtront jamais. L'une sera prise pour épouser par un Anglais : ses descendants auront de la chance, ils seront instruits, ils ne connaîtront jamais les horreurs de l'esclavage et du travail forcé en Amérique. L'autre, au contraire, deviendra une esclave dans une plantation de Virginie. Ses descendants, jusqu'à nos jours, porteront en eux une histoire chaotique dans laquelle les Etats-Unis se débattent encore, bien que l'esclavage ait été aboli après la guerre de Sécession. En montrant comment les descendants actuels des esclaves restent encore marginalisés et subissent le racisme du reste de la population, en montrant comment une destinée, parfois, ne tient qu'à bien peu de choses. Ce roman est fort, violent, percutant, il ne laisse évidemment pas indifférent et, dans le contexte actuel, revêt un écho certain. Pour moi, Yaa Gyasi signe là un coup de maître. 

    Couverture La dernière reine

     

     

     

     La dernière Reine, Philippa Gregory, 2019, 648 p. 

     

     

     

     

     

    Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu Philippa Gregory et j'ai été ravie de la retrouver, en avril dernier, avec La dernière Reine, un roman conséquent qui m'a rappelé Deux sœurs pour un Roi ou encore L'Héritage Boleyn, que j'avais dévorés ! Après avoir lu La Reine clandestine et La Princesse blanche, pas mal mais moins bons que le magistral Deux sœurs pour un Roi, par exemple, je ne savais pas ce que j'allais trouver dans La dernière Reine et, au final, j'ai été très agréablement surprise. Après des élucubrations un peu trop fantastiques à mon goût dans La Reine clandestine et La Princesse blanche, j'ai retrouvé le côté très historique des romans de Gregory, une intrigue imaginaire mais bien assise sur des bases solides et des recherches certaines. Dans ce roman, l'auteure nous emmène à la découverte de la dernière épouse d'Henry VIII, Catherine Parr. On découvre non seulement la vie de cette dernière, son mariage forcé avec un roi vieillissant et qui n'a plus rien du bel éphèbe de sa jeunesse, sa prudence constante face aux comportements fantasques et violents du roi, qui s'est tout de même débarrassé de plusieurs de ses épouses et, pour deux, de manière particulièrement expéditive en les envoyant à l'échafaud. Le roman est donc centré sur la reine Catherine mais aussi sur le contexte politique et surtout religieux, particulièrement trouble, des années 1540. Si vous aimez l'Histoire de l'Angleterre, les romans historiques et les portraits de femmes courageuses et méconnues, ce roman est fait pour vous. 

     

    Couverture Rien n'est noir

     

     

     

     Rien n'est noir, Claire Berest, 2019, 285 p. 

     

     

     

     

    Premier coup de cœur de l'année, Rien n'est Noir fait désormais partie du panthéon de mes romans préférés ! Et pourtant, je ne me suis jamais spécialement intéressée à Frida Kahlo. Je connais les grandes lignes de sa vie, mais pour moi, elle n'est ni une icône ni un modèle comme elle peut l'être pour certains. Disons qu'elle ne me fascine pas mais lire ce roman de Claire Berest, dont j'aime beaucoup la plume depuis ma lecture de Gabriële, en 2019, était justement l'occasion d'en savoir plus. Et voilà que ce roman a été un coup de cœur ! Un formidable coup de cœur, d'autant plus savoureux que je ne l'attendais pas. Je me doutais que j'aimerais, mais pas autant. On sent que Claire Berest est parvenue à se mettre dans la peau de Frida, elle la décrit avec beaucoup de pudeur mais aussi de flamboyance. Le destin de cette femme, qui n'est pas qu'une peintre mais aussi une grande amoureuse et une femme politisée, se révèle sous la plume délicate de cette auteure française prometteuse et que je vais suivre, c'est certain ! Vraiment, à lire : si vous aimez Frida Kahlo, si vous aimez les romans bien écrits dont on savoure les mots comme des bonbons qui fondent sur la langue... 

    Couverture Les Suprêmes, tome 1

     

     

     

     Les Suprêmes, Edward Kelsey Moore, 2015, 414 p. 

     

     

     

     

    Et voilà encore un livre qu dormait dans ma PAL depuis près de quatre ans : il était donc temps de l'en sortir. Sa couverture douce et acidulée à la fois m'a donné envie au début de l'été et c'est donc en juin que j'ai sorti le premier tome des Suprêmes, d'Edward Kelsey Moore, de ma PAL. Bien m'en a pris parce que j'ai fait une très agréable découverte et j'ai beaucoup aimé ces quatre amies afro-américaines qui nous entraînent dans leurs vies et nous donnent le sourire. Ce n'est pas toujours gai et la question raciale est évidemment présente en filigrane mais j'ai beaucoup aimé la manière dont Edward Kelsey Moore s'en empare. Et surtout, il n'y a pas que ça : l'auteur aborde les joies et les peines quotidiennes, les crises conjugales, les remises en question, le départ des enfants, la maladie... c'est joyeux mais parfois grave, sans jamais être plombant. Ça fait réfléchir aussi sur les problèmes rencontrés encore aujourd'hui par les populations noires américaines, les discriminations, la violence... Bref, derrière le côté léger et la couverture pastel, se cache un roman d'une teneur certaine et surprenante. Une très bonne découverte pour moi, je vous conseille ce roman sans l'ombre d'un doute ! 

     

    Couverture L'Été des Quatre Rois

     

     

     

     L'Eté des quatre rois, Camille Pascal, 2019, 752 p. 

     

     

     

     

    2020 aura été l'année de ma découverte de la plume de Camille Pascal : ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée mais surtout historien, Camille Pascal avait attiré mon attention il y'a quelques temps, lors de la sortie de ce roman, L'Eté des quatre rois, qui se focalise sur les Trois Glorieuses (juillet 1830), la chute des Bourbons et l'avènement des Orléans. Evidemment, c'est très conséquent, c'est un roman dense et touffu, que j'ai mis du temps à lire mais quel plaisir...quel plaisir vraiment, pour moi qui suis une amoureuse de l'Histoire et plus particulièrement de l'Histoire de France. Si le XIXème siècle n'est pas ma période de prédilection, j'ai tout de même été très intéressée par ce récit, mené comme une chronique : les jours se suivent, les événements se bousculent, Paris devient la proie des insurrections et ses rues, des barricades. On revit la Révolution de 1789 et en même temps, un souffle nouveau semble réveiller la capitale. C'est la fin réelle de l'Ancien Régime, l'avènement d'une époque nouvelle en gestation, en ces jours caniculaires de juillet 1830. Les derniers témoins d'une époque révolue (Charles X, sa bru, Madame d'Angoulême, fille survivante de Louis XVI et Marie-Antoinette, Chateaubriand) côtoient les tenants d'un ordre nouveau, Hugo, Stendhal, les Orléans... C'est vraiment passionnant et on se prend au jeu, on découvre les événements en même temps que les personnages, on tourne les pages, on s'agace de l'aveuglement de Charles X, on ricane devant la fatuité de Louis-Philippe, on suit captivé les récits de pillages et d'insurrection dans les rues d'une ville encore médiévale et qui se laisse faire... le souffle épique du romancier se mêle à la rigueur de l'historien et cela donne un roman d'une qualité certaine. Si vous aimez l'Histoire, nul doute que ce livre vous plaira. 

    Couverture Le bruissement du papier et des désirs

     

     

     

     

      Le bruissement du papier et des désirs, Sarah McCoy, 2020,   432 p. 

     

     

     

    Ce roman, je l'ai acheté au printemps dernier mais sa couverture m'a aussitôt évoqué l'automne et je me suis dit que je le lirai en septembre ou octobre. C'est ce que j'ai fait et... ce fut mon deuxième coup de cœur de l'année 2020 ! Un coup de cœur encore plus surprenant que Rien n'est Noir parce que le début de ma lecture a été extrêmement laborieux...j'ai même pensé un temps mettre ce livre en pause et passer à autre chose. Puis tout s'est mis en place, tout s'est imbriqué et je suis passée par une gamme de sentiments divers qui m'ont fait littéralement plonger dans les pages du livre, comme rarement. Pourquoi ce roman m'a-t-il plus touchée que Un goût de cannelle et d'espoir, par exemple ? Je n'en sais rien. Toujours est-il que je l'ai reposé les larmes aux yeux, touchée au cœur par le destin de Marilla, par la manière dont Sarah McCoy s'est emparée de ce personnage qui n'est pas le sien mais qu'elle a réussi à apprivoiser. Marilla Cuthbert, à l'origine, c'est un personnage du roman La maison aux Pignons Verts (Anne of Green Gables) de Lucy Maud Montgomery, sorti en 1904 : ici, on découvre sa jeunesse, les éléments fondateurs de sa vie, avant l'arrivée d'Anne dans sa vie et celle de son frère Matthew. Ce roman m'a transportée, vraiment, sur la petite île du Prince-Edouard, au large du Canada. Je me suis attachée à cette petite communauté que Sarah McCoy nous décrit si précisément, j'ai été partie prenante du récit et même encore, quelque semaines après avoir terminé ce roman, j'y pense encore avec attendrissement et nostalgie. 

    Couverture Les déracinés

     

     

     

     

     

      Les Déracinés, Catherine Bardon, 2019, 768 p. 

     

     

     

    Longtemps, j'ai été la première à croire que les anglo-saxons étaient les seuls à savoir faire des sagas familiales prenantes sur fond de grande Histoire. Sinon, les seuls, du moins les meilleurs...c'était sans compter sur cette saga prometteuse de Catherine Bardon, qui fait son chemin depuis quelques mois. Les Déracinés, c'est une quadrilogie qui, sur près de quarante ans, nous met dans les pas de la famille Rosenheck, des Juifs allemands exilés au moment de la Seconde guerre mondiale, en République dominicaine. Ce premier tome est centré sur la rencontre de Wilhelm et Almah, deux jeunes viennois, au début des années 1930. Rien ne leur sera épargné : ils connaîtront une belle histoire d'amour mais aussi le pire, parce que quand ils se marient, l'Autriche est en train de vivre ses dernières années de tranquillité et d'insouciance, avant l'annexion par le Reich nazi. Wilhelm et Almah, ce sont ces déracinés, ces Juifs autrichiens obligés de suivre et qui échoueront en République dominicaine où ils vont tenter, bon gré mal gré, de refaire leur vie, sans oublier pour autant les épreuves, les peines, les tristesses laissées derrière eux... Et avant cela, les bons souvenirs, qui aident à tenir et à se lever le matin, même si l'horreur est passée par là. Ce roman est vibrant, un concentré d'émotion, on pleure, on rit aussi...on s'émeut souvent, parce que Catherine Bardon sait trouver les mots pour que ces personnages fassent écho en nous... c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu ce roman, je n'ai pas vu passer les 768 pages. Et c'est avec joie que j'attends maintenant de lire L'Américaine, le deuxième tome. Evidemment, les deux suivants sont en bonne place dans ma Wishlist. 


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  • « Rien ne peut surpasser le bonheur de se trouver là, avec dans les mains un livre plaisant reçu en cadeau pour Noël, un livre que l'on n'avait jamais vu auparavant et que personne d'autre dans cette maison ne connaît non plus, et de savoir que l'on pourra en lire les pages l'une après l'autre, pour autant que l'on sache rester éveillé. Mais que faire durant la nuit de Noël si l'on n'a pas reçu de livre ? »

     

     

      Publié en 2007

      Date de publication originale : 1945

      Titre original : Julklappsboken

      Editions Babel 

      108 pages 

     

     

     

     

    Résumé :

    Au fil de ces récits, aussi charmants que des contes dits à la veillée, on fera la connaissance d'une petite fille suédoise qui reçoit un livre d'étrennes...
    en français. On découvrira l'origine de la légende de sainte Luce, très prisée en Suède. On saura ce que font les animaux durant la nuit de Noël et comment le rouge-gorge devint rouge. On apprendra qu'une mère peut être jalouse de sa propre fille. On lira l'aventure d'un colporteur, voleur et repenti. On assistera au dialogue entre un fossoyeur et le crâne d'un homme assassiné. Et l'on sera surpris par une confrontation inédite entre Jésus et Judas.
    De ce recueil, profondément empreint de foi religieuse mais aussi de chaleur et de philosophie, émane ce que l'on appelle volontiers la magie de Noël : un mélange de générosité et de mélancolie, de compassion et de joie, sublimé par le talent de conteuse de Selma Lagerlöf.

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    Avec ce petit recueil, Selma Lagerlöf, auteure suédoise qui fut la première femme à recevoir le Nobel de Littérature en 1909 et dont l'oeuvre la plus connue est Le Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, nous offre une parenthèse enchantée qui nous ramène aux temps des Noëls de l'enfance.
    Publié de manière posthume au début des années 1990, Le Livre de Noël est un tout petit recueil d'une centaine de pages qui rassemble huit nouvelles : certaines font une dizaine de pages, d'autres à peine une et demie... Leur point commun est de toutes rappeler Noël, de manière explicite ou non. Mettant en scène des humains ou des animaux, on imagine ces histoires racontées au coin du feu des longs hivers scandinaves : il neige dehors et l'on attend la veillée de Noël. Ça sent bon la cannelle, le riz au lait et le vin chaud, comme un vrai réveillon suédois. L'ambiance des fêtes de fin d'année et les grands espaces de Scandinavie embaument ce petit recueil.
    Je l'ai lu rapidement mais malgré tout apprécié, comme un petit moment suspendu. J'ai lu ce recueil le jour même de Noël et le lendemain, avec un bon thé à la cerise et aux épices à portée de main et j'ai vraiment été transportée dans l'ambiance des ces Noëls d'autrefois, pas si différents des nôtres au final, même s'ils étaient célébrés autrement : la même magie et le même émerveillement subsistent. Ce que j'aime aussi, avec les lectures de Noël, c'est qu'elles permettent de retomber en enfance, de retrouver la saveur des Noëls quand on était petit et que l'on perd un peu quand l'on est adultes : l'attente, l'excitation, les papiers que l'on déchire, les cadeaux que l'on découvre, toute cette ambiance qui fait de Noël si particulier et si agréable dans la vie d'un enfant. Ces Noëls dont on gardera toujours le goût sur la langue, comme une madeleine de Proust et qui ne demandent qu'à se manifester de nouveau.
    Avant de lire ce recueil, j'ai lu des avis assez mitigés, notamment concernant la religiosité de certaines nouvelles ou encore, les morales surprenantes pour nous, lecteurs du XXIème siècle. Effectivement, certaines nouvelles sont mâtinées de religion chrétienne, assez consubstantielle à l'époque aux fêtes de Noël, puisque c'est la naissance du Christ que l'on célèbre à cette époque de l'année. Il ne faut pas oublier à quelle époque écrit Selma Lagerlöf et apprécier, je pense, Le Livre de Noël, comme un témoignage de temps passés et non pas tout à prendre pour argent comptant, du moins, ce n'est pas ainsi que je l'ai abordé pour ma part. Pour moi en effet, au-delà de récits de Noël parfois fortement teintés de christianisme, j'ai aussi lu le récit de traditions, un peu perdues parfois mais qui continuent de vivre au travers de ces histoires, de ces textes courts que l'on se plait à lire ou à relire et parfois à raconter, peut-être plus au coin du feu en attendant la messe de minuit mais malgré tout avec toujours la même ferveur et le même sourire au coin des lèvres. Si Noël est le moment propice, pour certains, de mettre à exécution des valeurs chrétiennes, on peut dire aussi que c'est le bon moment de mettre à exécution des valeurs tout simplement humaines, notamment de bonté, de partage et d'espoir, et qui transcendent la religion.
    Le Livre de Noël est une lecture courte mais dont j'ai apprécié chaque page, chaque nouvelle : oui, c'était vraiment une petite lecture agréable et parfaitement de saison, aussi sucrée qu'une tranche de pain d'épices.

    En Bref :

    Les + : des nouvelles variées, mais réunies par le merveilleux des Noëls d'antan, qui nous offrent une parenthèse enchantée et agréable.
    Les - :
    Aucun. Ce petit recueil a parfaitement satisfait mes attentes. Je voulais une vraie lecture de Noël, je l'ai eue.

     

    Les soeurs Brontë : la Force d'Exister ; Laura El Makki

    Thème de décembre, « Voyage en Laponie », 12/12

     


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  • « J'aime le sol qu'il foule, l'air qu'il respire, et tout ce qu'il touche, et tout ce qu'il dit. J'aime tous ses regards, et tous ses gestes, je l'aime entièrement et complètement. »

    Les Hauts de Hurlevent ; Emily Brontë

     

     

         Publié en 2020

      Date de publication originale : 1847

      Titre original : Wuthering Heights

      Editions RBA (collection Romans Eternels / Cranford    Collection)

      300 pages 

     

     

     

    Résumé :

    Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.

    Ma Note : ★★★★★★★★★

    Mon Avis :

    2020 aura été l'année d'une rencontre et d'un challenge perso que je me suis lancé en novembre dernier. Ma participation au Pumpkin Autum Challenge et la découverte des beaux ouvrages de la Cranford Collection, édités depuis quelques mois par RBA (je ne reviendrai pas dans cet article sur le débat de la traduction et des coquilles d'impression, ce n'est pas le sujet) m'auront donc motivée à lire enfin un classique dans lequel j'hésite à me plonger depuis...des années ! Peut-être pas dix ans, mais presque.
    Je connais les sœurs Brontë depuis longtemps mais je me suis aperçue que beaucoup de lecteurs les avaient découvertes justement via l'unique roman d'Emily, peut-être la plus connue des trois sœurs, avant de s'intéresser à Charlotte et Anne. Pour moi, c'est un peu le contraire : j'ai d'abord lu Jane Eyre, le roman emblématique de l'oeuvre de Charlotte. Ce classique m'avait beaucoup plu et beaucoup secouée aussi : je me souviens que c'est le premier roman dont la lecture m'avait mise si mal à l'aise, littéralement je traînais ma lecture avec moi, j'y pensais sans cesse, avec un sentiment de malaise assez particulier. Mais lorsque j'ai eu tourné la dernière page, j'ai refermé le livre avec le sentiment d'avoir découvert un monument, vraiment. Les romans d'Anne, Agnes Grey et La Dame du Manoir de Wildfell Hall ont été aussi de très bonne découvertes : Agnes Grey est un classique comme j'ai l'habitude d'en lire, qui m'a rappelé Jane Austen, par exemple ou Elizabeth Gaskell...En revanche, j'avais été extrêmement surprise (et agréablement, je dois bien le dire) par la modernité de La Dame du Manoir de Wildfell Hall, la vision de la femme, de son indépendance etc... Pour des auteures qui écrivent au milieu du XIXème siècle, on peut dire que les Brontë sortent vraiment des précurseurs. 
    Et puis il manquait Emily. Emily et son fameux Les Hauts de Hurlevent, au titre sinistre et qui évoque les landes désolées et battues par les vents du Yorkshire natal des trois sœurs. Ce roman, sans l'avoir lu, je le connaissais quand même un peu, mais je m'en faisais toute une histoire... J'avais peur de ne pas aimer, j'avais peur de ce que j'allais y trouver, surtout après avoir lu Jane Eyre (qui fait partie de mes romans préférés mais je n'ai jamais réussi à me défaire tout à fait de ce sentiment étrange qu'il avait fait naître en moi). Je crois aussi que l'aspect gothique du roman me freinait parce que j'associais forcément le gothique à quelque chose de très sombre et d'effrayant.
    Au final, Les Hauts de Hurlevent n'est pas si terrifiant que ça mais c'est un roman sans nul doute perturbant. On découvre l'histoire de cette demeure isolée à travers les yeux de Lockwood, qui loue la maison de Trushcross Grange à Heathcliff. Un jour, sa gouvernante, Ellen Dean, surnommée Nelly, se met à lui raconter l'histoire des Hauts de Hurlevent, cette maison étrange tenue d'une main de fer par Heathcliff, tout aussi mystérieux et inquiétant que sa demeure.

    Les Hauts de Hurlevent, un film de 1992 - Vodkaster

    Les Hauts de Hurlevent a été adapté à plusieurs reprises au cinéma et même réécrit voire transposé à notre époque : ici, l'adaptation de 1992 avec Ralph Fiennes et Juliette Binoche dans les rôles d'Heathcliff et Catherine Earnshaw


    On découvre alors une implacable histoire de vengeance qui se couple à une superbe histoire d'amour. Les Hauts de Hurlevent est une grande fresque où se mêlent le meilleur et le plus mauvais de l'humain. A travers des personnages intéressants et complexes, sinon attachants, Emily Brontë écrit, en 1847, un roman fortement implanté dans son époque mais aussi étonnamment moderne.
    Je l'ai lu doucement, en un peu plus d'un mois, en parallèle d'autres lectures, parfois je l'ai abandonné plusieurs jours, avant de le reprendre. Mais au final, c'était bien comme ça, j'ai pris mon temps, j'ai lu à un rythme qui me convenait pour ce roman. Je l'ai savouré et je l'ai apprécié. C'est loin d'être un coup de cœur mais c'est une bonne surprise : le personnage de Heathcliff, magnétique et repoussant à la fois m'a attirée tout en me faisant peur parfois, la maison des Hauts a aussi quelque chose de sinistre et, en même temps, de singulièrement fascinant, dans son isolement et son délabrement.
    L'ambiance du roman est très particulière : je crois que c'est surtout là que le gothique se manifeste le plus et le mieux et les paysages grandioses qu'Emily Brontë nous donne à voir évoque un lieu tourmenté et inhospitalier, qui répond à la violence du récit. Parce que, oui, je crois qu'on peut dire que l'intrigue des Hauts de Hurlevent est assez violente et torturée par moments, elle bouleverse, elle ne laisse pas indifférent.
    Emily Brontë a signé un seul roman au cours de sa vie, mais quel roman, un roman qui continue aujourd'hui de fasciner, d'être lu, d'être adapté voire réécrit, ce qui prouve bien la modernité et l'universalité d'un tel récit. Grande histoire d'amour mais pas que, je me réjouis d'avoir enfin lu ce classique qui me faisait défaut. Il aurait été regrettable, après avoir lu Charlotte et Anne, que je ne lise pas Emily, dont l'oeuvre, assez semblable à celle de sa sœur Charlotte, a aussi quelque chose d'éminemment unique. Quelle intrigue, quels personnages ! C'est plein d'un souffle épique et c'est surtout une superbe histoire qui constitue la trame du récit : Emily Brontë nous prouve bien que toutes les grandes histoires d'amour n'ont pas besoin de bien se terminer pour être sublimes et puissantes. Une chose est sûre, c'est que Les Hauts de Hurlevent ne laisse pas indifférent : on n'aime ou pas mais je crois que c'est le genre de romans que l'on porte longtemps en nous, après l'avoir lu. En un mot, une véritable expérience de lecture, comme je les aime.

    Description de cette image, également commentée ci-après

    Emily Brontë, morte à trente ans en 1848 est connue pour n'avoir écrit qu'un seul roman, qui deviendra un monument de la littérature mondiale : Les Hauts de Hurlevent est publié pour la première fois un avant sa mort, en 1847. 

    En Bref :

    Les + : l'ambiance particulière, le magnétisme du personnage masculin principal, l'histoire d'amour au centre du récit, passionnée et dramatique...
    Les - :
    Aucun.

     


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  • Partenariat avec les éditions de l'Archipel en 2020

    Réceptions - Suivi - Chroniques - Bilan

     

    Partenariat avec les éditions de l'Archipel en 2020

     

    Cette année, j'ai eu la chance d'être en partenariat avec les éditions de l'Archipel, pour la première fois. J'avais déjà participé à quelques partenariats ponctuels sur tel ou tel titre mais je me suis décidée, fin 2019, à postuler pour un partenariat annuel et je ne regrette pas ! 

    Je tiens d'ailleurs à remercier les éditions de l'Archipel et leur super community manager, Mylène Pagnat, qui fait un très bon travail et accompagne beaucoup les lecteurs ! 

    Maintenant, place au bilan ! 

     

    • Les réceptions

    En cliquant sur les titres, vous serez directement redirigés vers mes billets.

    Février 2020

    Couverture La dame de l'Orient-Express

    La dame de l'Orient-Express ; Lindsay Ahsford

    Mars 2020

    Couverture L'énigme de la Vénus de Milo

    L’Énigme de la Vénus de Milo, Constantin Mourousy

    Avril 2020

    Couverture Lune de Tasmanie

    Lune de Tasmanie, Tamara McKinley

    Juin 2020

    Couverture Swan Hill, tome 1 : Les pionniers

    Swann Hill, tome 1, Les Pionniers ; Anna Jacobs

    Couverture Saga de la Jamaïque, tome 2 : L'île de la mangrove rouge

    Saga des Îles, tome 2, L'Île de la Mangrove Rouge ; Sarah Lark

    Août 2020

    Couverture Le courage de Louise

    Le Courage de Louise, Raphaël Delpard

    Septembre 2020

    Couverture La Révélation de Chartres / La prophétie de la cathédrale

    La Prophétie de la Cathédrale ; Christophe Ferré

    Octobre 2020

    Couverture La fille du faiseur de rois

    La Fille du Faiseur de Rois ; Philippa Gregory

    Partenariat avec les éditions de l'Archipel en 2020

    Love Actually : Philipp O'Connor

    • Quelques mots sur les livres lus cette année...

    Dans ce bilan, il y'a un peu de tout. L'avantage d'un partenariat, c'est justement qu'on peut piocher dans des livres, des thèmes, des genres auxquels on n'aurait pas forcément pensé, c'est l'occasion de sortir de sa zone de confort, voilà, le mot est lâché. C'est l'occasion aussi de découvrir des livres qui sont plus dans nos goûts et qu'on se réjouit de découvrir ! Voilà comment j'ai abordé ce partenariat 2020. 

    La Dame de l'Orient-Express, le premier roman reçu en début d'année, m'a séduite, vraiment. Le thème, le personnage central (Agatha Christie), le contexte historique. J'ai été transportée au début du XXème siècle sur les chantiers de fouilles archéologiques d'Irak et c'était vraiment un voyage exotique et dépaysant comme je les aime. 

    Pendant le confinement, j'ai lu via la plateforme NetGalley Lune de Tasmanie, de Tamara McKinley, dont le résumé me séduisait. On ne va pas se mentir, le résumé m'a finalement plus séduite que le livre en lui-même. Je n'ai pas été déçue mais je crois que, définitivement, l'univers de Tamara McKinley n'est pas fait pour moi : j'ai du mal avec son écriture, son style et ce roman me l'a confirmé, même si j'ai aimé découvrir un pan plutôt méconnu de l'histoire de l'île de Skye. 

    Cet été, j'ai retrouvé deux auteures que j'aime : sans surprise, j'ai encore une fois été séduite par Sarah Lark, qui nous proposait cette année le deuxième tome de sa saga des Îles. Après l'Océanie et la question difficile de la spoliation des terres des Maoris, leurs coutumes bafouées au profit de l'occidentalisation, c'est l'esclavage que Sarah Lark aborde ici, avec justesse, sans délaisser la romance historique en filigrane du récit. Pour moi, une réussite, même si une petite chose m'a un peu surprise dans le récit...
    Gros flop par contre avec Les Pionniers, premier tome d'une nouvelle saga d'Anna Jacobs (Swann Hill). La mère des soeurs Blake m'a séduite avec Swann River, sa première saga, entre l'Angleterre des années 1860 et l'Australie. Je m'attendais à aimer tout autant l'histoire d'Isabella, que l'on suit de Singapour en Australie, où tout est à construire. Eh bien...non, malheureusement, ça n'a pas marché avec moi, je n'ai vraiment pas aimé le début de cette nouvelle saga : des situations cousues de fil blanc et des personnages caricaturaux voire franchement agaçants, je suis totalement passée à côté de cette lecture. Dommage. 

    Cet automne, j'ai lu Le Courage de Louise, courant septembre, un roman peut-être un peu trop court à mon goût mais qui m'a beaucoup plu : en soi, ce que raconte l'auteur n'a rien d'extraordinaire ni d'innovant mais j'ai aimé le personnage touchant et surprenant de Louise, au centre du récit, à qui la Première guerre mondiale, qui la livre à elle-même, va lui permettre de grandir et de faire ses preuves. 

    Grosse découverte ensuite avec La Prophétie de la Cathédrale, de Christophe Ferré. La couverture et le résumé m'ont attirée, j'avais hâte de commencer ce roman. Dommage qu'il y'ait des coquilles récurrentes, mais dans l'ensemble, j'ai trouvé le récit bien ficelé et addictif. Je n'avais jamais lu de thriller ésotérique et j'ai aimé suivre Mary Kennedy, jeune archéologue américaine, dans une quête extraordinaire à Chartres, qui recèle bien des mystères. Ce roman m'a clairement sortie de ma zone de confort littéraire et j'ai fait une bonne découverte. Cette lecture n'est pas un coup de cœur mais une jolie surprise malgré tout. 

    Je termine cette année avec deux lectures totalement différentes l'une de l'autre, dont le point commun ne pourrait être que l'endroit où elles se situent toutes deux : l'Angleterre. Celle du XVème siècle pour La Fille du Faiseur de Rois et celle des années 2000 pour Love Actually, qui est une adaptation du scénario du film culte sorti en 2003. Idéal d'ailleurs pour se mettre dans l'ambiance : je l'ai lu mi-novembre et j'ai trouvé que c'était une lecture idéale, entre automne et hiver, pour se mettre dans l'ambiance des fêtes qui approchent. 
    Enfin, pour ce qui est du roman de Philippa Gregory, eh bien, je m'en suis délectée. J'ai retrouvé l'auteure très en forme, comme dans La Dernière Reine, lu au printemps. Après avoir moins aimé La Reine Clandestine et La Princesse Blanche, La Fille du Faiseur de Rois m'a fait renouer en beauté avec l'univers historique et très riche de Philippa Gregory, considérée à juste titre comme la reine des romans historiques ! 

    •  Alors, ce bilan ? Il est positif ou pas ? 

    Bien sûr qu'il est positif et je me réjouis vraiment d'avoir vécu cette aventure cette année ! Comme pour beaucoup, la lecture a été un gros réconfort, un vrai point d'appui pour moi en cette année vraiment très particulière. Ce partenariat, je l'ai vraiment pris comme l'opportunité de faire des découvertes : j'ai pris des bouquins qui me tentaient beaucoup et d'autres que je n'aurais peut-être pas achetés (comme Love Actually). J'ai essayé de varier les thèmes et les genres, tout en restant fidèle aux valeurs sûres, celles que je savais que j'allais aimer, comme le roman de Sarah Lark ou celui de Raphaël Delpard, au vu du contexte historique qui y est traité. Bref, c'est encore une occasion de remercier chaleureusement l'Archipel et Mylène pour leur formidable travail et les belles découvertes que j'ai faites grâce à eux cette année ! Merci beaucoup ! 


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  • Hey ! Bonjour à tous ! 

    2020 se termine et c'est déjà l'heure du bilan. On se retrouve donc aujourd'hui pour le traditionnel bilan livresque annuel du blog : les statistiques, les nouveautés prévues pour 2021 et surtout, les lectures de l'année : coups de cœur, belles surprises ou alors, petites déconvenues voire flops complets, on passe tout en revue ! C'est parti ! 

     

     

     

      ✪ Janvier 2020

    La Bougainvillée, tome 1, Le Jardin du Roi ; Fanny Deschamps 

    La Bougainvillée, tome 2, Quatre-Épices ; Fanny Deschamps

    Les soeurs Brontë : la Force d'Exister ; Laura El Makki

    Une Enquête de Charlotte et Thomas Pitt, tome 3, Le Crime de Paragon Walk ; Anne Perry

      ✪ Février 2020

    La Saga de Tancrède le Normand : le Peuple du Vent, les Guerriers Fauves, la Nef des Damnés ; Viviane Moore 

    Une Jeune Fille de Bonne Famille ; Audrey Perri

    Une Vie entre Deux Océans ; Margot L. Stedman

    Les Chroniques d'Edward Holmes et Gower Watson, tome 3, La Ville de la Peur ; Jean d'Aillon

    La Cuisinière ; Mary Beth Keane

      ✪ Mars 2020

    La Dame de l'Orient-Express ; Lindsay Ashford

    Les Yeux Couleur de Pluie, tome 3, De Battre la Chamade ; Sophie Tal Men

    Une Vie ; Simone Veil 

    Perline, Clémence, Lucille et les autres... ; Jeanne-Marie Sauvage-Avit

    L’Énigme de la Vénus de Milo ; Constantin Mourousy

    Les Lionnes de Venise, tome 1 ; Mireille Calmel 

      ✪ Avril 2020

    Les Chevaliers, Intégrale ; Juliette Benzoni

    La Dame de Vaugirard ; Jacqueline Duchêne 

    Lune de Tasmanie ; Tamara McKinley

    No Home ; Yaa Gyasi

    La Dernière Reine ; Philippa Gregory

    Les Derniers Libertins ; Benedetta Craveri

    Un An Après ; Anne Wiazemsky

    Voltaire mène l'Enquête, tome 3, Le Diable s'habille en Voltaire ; Frédéric Lenormand

      ✪ Mai 2020 

    Le Refuge des Souvenirs ; Mary Marcus

    Quand soufflera le Vent de l'Aube ; Emma Fraser

    Trilogie Tannhauser, tome 2, Les Douze Enfants de Paris ; Tim Willocks

    Rien n'est Noir ; Claire Berest 

    La Vengeance du Roi-Soleil ; Jean Contrucci

    ✪ Juin 2020

    Histoire de l'Amérique française ; Gilles Havard et Cécile Vidal

    La Sultane Andalouse ; Muriel Romana 

    Le Soleil des Rebelles ; Luca Di Fulvio

    Les Suprêmes ; Edward Kelsey Moore 

      ✪ Juillet 2020

    L'Eté des Quatre Rois ; Camille Pascal

    Swan Hill, tome 1, Les Pionniers ; Anna Jacobs

    L'Île de la Mangrove Rouge ; Sarah Lark

    Angélina, les mains de la Vie, tome 3, La Force de l'Aurore ; Marie-Bernadette Dupuy

      ✪ Août 2020

    Mademoiselle ; Jacqueline Duchêne

    Swan River, tome 3, L'Héritage de Cassandra ; Anna Jacobs

    Marco Polo, tome 1, La Caravane de Venise ; Muriel Romana

    The Girls ; Emma Cline

    Sous le Velours, l'épine ; Alain Roquefort

      ✪ Septembre 2020    

    L'Amie Prodigieuse, tome 2, Le Nouveau Nom ; Elena Ferrante

    Peyton Place, tome 1 ; Grace Metalious

    Le Courage de Louise ; Raphaël Delpard

    L'Atelier des Poisons ; Sylvie Gibert

    Les Serpents et la Dague ; Robyn Young

    Les Enquêtes du commissaire aux Morts Étranges, tome 3, Tuez qui vous voulez ; Olivier Barde-Cabuçon

     ✪ Octobre 2020

    La Prophétie de la Cathédrale ; Christophe Ferré

    Le Cercle des Sept Pierres ; Diana Gabaldon

    Le Bruissement du Papier et des Désirs ; Sarah McCoy

    Une sorcière à la Cour ; Philippe Madral

    Mémoire Froissée, tome 1 ; Christine Machureau

      ✪ Novembre 2020

    Kerfol et autres Histoires de Fantômes ; Edith Wharton

    Adelia Aguilar, tome 2, La Morte dans le Labyrinthe ; Ariana Franklin

    La Fille du Faiseur de Rois ; Philippa Gregory

    La Comtesse Greffulhe : l'ombre des Guermantes ; Laure Hillerin

    Love Actually ; Philip O'Connor

    Petites Recettes de bonheur pour les temps difficiles ; Suzanne Hayes et Loretta Nyhan

      ✪ Décembre 2020

    Les Déracinés, tome 1 ; Catherine Bardon

    Lady Louise ; Joël Raguénès 

    Le Livre de Noël ; Selma Lagerlöf 

    Les Hauts de Hurlevent ; Emily Brontë

     

     

     

     

    En terme de lecture, 2020 aura été un assez bon cru parce que je n'ai finalement pas eu trop de déceptions...Deux gros flops, en mars et juillet, dont je vous reparle plus bas, mais pour ce qui est des bonnes surprises, j'en ai eu pas mal cette année... Deux coups de cœur sont même venus émailler mes lectures de 2020 et vous savez, en tant que lecteurs, combien on les apprécie. 

    Parlons donc justement de ces deux coups de cœur : le premier, au mois de mai avec Rien n'est Noir de Claire Berest, son sublime roman sur Frida Kahlo. Je l'ai lu tellement vite mais je me suis tant régalée de ses mots, de sa plume si belle. Plus que pour le récit, au final, qui était très intéressant cela dit, c'est vraiment un coup de foudre pour le style de l'auteure qui se confirme (j'avais déjà lu Gabriële en 2019). 
    Autre coup de cœur, plus inattendu celui-là : Le bruissement du papier et des désirs de Sarah McCoy, lu en octobre. J'avais acheté ce livre en mai et sa belle couverture m'avait donné envie de le lire en automne, je ne sais pas pourquoi, mais je l'ai associé aussitôt à l'automne. J'ai profité d'avoir un long weekend en octobre pour m'y plonger et quelle formidable lecture ! Pourtant, ça démarrait mal, j'ai eu l'impression de ne pas avancer au début, à tel point que je pensais même l'abandonner un moment pour passer à autre chose. Généralement, avec moi, le coup de cœur arrive dès les premières pages. Là, ça s'est fait plus lentement mais j'ai refermé ce livre le cœur bouleversé par cette histoire, par l'humanité de Marilla et par les paysages grandioses de l'île du Prince-Edouard. Cette lecture a motivé l'achat, quelques semaines plus tard, d'Anne de Green Gables, le fameux classique de Lucy Maud Montgomery, dont Sarah McCoy s'est inspirée. 

    Même si ce n'est pas un coup de cœur, impossible de ne pas parler ici du roman de Catherine Bardon, Les Déracinés, qui m'a énormément plu. Quelle lecture, vraiment ! C'est beau, c'est bouleversant, c'est un roman historique comme je les aime, une véritable saga ! Je me suis plongée avec tellement de plaisir, c'était vraiment une lecture passionnante qui, au-delà de l'aspect romanesque, nous donne à voir une réalité bien sombre et bien triste, celle des ces millions de déracinés, notamment des Juifs, qui fuirent le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale. Une très belle lecture et je me réjouis d'ores et déjà de lire les trois autres tomes qui composent cette grande saga familiale de Catherine Bardon. 

    Au printemps, j'ai aussi renoué avec Luca Di Fulvio, un auteur que j'ai découvert, comme beaucoup, avec son fameux roman Le gang des rêves, qui m'avait plu sans être malheureusement le coup de cœur que j'attendais tant. Pourtant j'y croyais mais non, contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas été enthousiasmée plus que cela, hormis par l'écriture de l'auteur. Ça a bien mieux fonctionné avec Le Soleil des Rebelles, un roman historique mais aussi très universel, qui ressemble à un conte initiatique empreint de résilience, d'espoir, d'humanité et d'amour. 

    Belle surprise aussi que le roman d'Edward Kelsey Moore, Les Suprêmes, qui m'a fait rire et sourire mais aborde aussi subtilement la question raciale aux Etats-Unis qui, malheureusement, a été plus que d'actualité en cette année 2020. 
    Dans la même veine, No Home de Yaa Gyasi a été aussi une formidable lecture que je vous recommande mille et mille fois ! 

    Cette année, j'ai aussi renoué avec succès avec les romans de Philippa Gregory : en avril, je me suis régalée de son roman La Dernière Reine, centrée autour de la dernière épouse d'Henry VIII, Catherine Parr et en novembre, j'ai découvert avec un vif intérêt La Fille du Faiseur de Rois, dont l'héroïne est Anne Neville, la fille du comte de Warwick et la future épouse de Richard III. Encore une fois, un gros pavé mais que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt que je vous conseille si vous aimez l'histoire de l'Angleterre médiévale ! 

    Je terminerai avec un dernier focus sur le roman The Girls d'Emma Cline, lu en août, un roman poisseux et tendu, assez angoissant mais qui m'a passionnée. Il est difficile de le lâcher et on le lit comme apnée, dans une atmosphère caniculaire et assez désagréable... Ce roman, qui fait écho au meurtre sordide de l'actrice Sharon Tate en 1969, aborde les dérives sectaires et leurs ravages avec beaucoup de subtilité et sans jugement. Une bonne lecture même si on n'en sort pas indemne. 

    Pour voir toutes mes recommandations, je vous invite à consulter mon article Conseils Lecture 2020 ! 

     

     

     

     

    Cette année, j'ai eu deux gros flops littéraires, dont un service de presse, ce que je regrette mais c'est comme ça. 

    En mars, je me lance avec beaucoup d'intérêt dans le premier tome des Lionnes de Venise, de Mireille Calmel. Cette auteure prolifique, je la connais au final bien peu, parce que j'ai toujours hésité à lire ses sagas teintées de fantastique : pourtant, La Reine de Lumière, saga lue en 2012 avec était une bonne surprise ! La Marquise également... mais jusque là, ses autres romans ne m'ont pas trop tentée. Et puis, voilà Les Lionnes de Venise, une petite saga en deux tomes qui me rappelle Juliette Benzoni, ces romans historiques enlevés et pleins de rebondissements que j'aime beaucoup ! Et finalement, comme on dit, le premier tome des Lionnes de Venise a été vite lu et vite oublié. Je suis totalement passée à côté et n'ai pas compris l'intérêt de cette intrigue. J'ai refermé le livre sans m'être attachée un seul instant aux personnages et sans avoir pu me sentir captivée par l'histoire. Dommage. 

    Autre gros flop, d'autant plus désagréable que je ne l'attendais pas : Les Pionniers, d'Anna Jacobs, l'auteure de la saga Swan River. Ce roman, envoyé par les éditions de l'Archipel en juin, faisait partie de ces lectures d'été que je me faisais une joie de découvrir. Et puis...non, quoi ! Non. J'ai lu le roman jusqu'au bout mais ça ne l'a pas fait du tout : des personnages caricaturaux ou particulièrement agaçants, des intrigues cousues de fil blanc et que l'on sent venir à trois kilomètres ont eu raison de moi ! Pourtant, ça partait bien et le fond était intéressant : promesse de voyage et de dépaysement, ce roman était en bonne place dans ma PAL et je me réjouissais de le lire. Au final, je n'en retiendrai pas grand chose. Ça arrive mais je suis vraiment désolée de ne pas avoir aimé ce livre dont j'attendais beaucoup. 

     

     

     

     

     

    2020 a été une année compliquée pour tout le monde. On a vécu un confinement, voire deux...on s'est inquiété pour nos proches, pour nous aussi, parfois pour nos emplois. La vie sociale et la vie professionnelle ont été mises à rude épreuve, notre propre santé (psychologique comme physique) également. Pour ma part, la lecture et le blog ont été de véritables réconforts. Au début de l'année, j'ai été confiée de mi-mars à mi-juin... J'ai quitté mes collègues le 16 mars au soir pour les retrouver le 8 juin. Ça fait bizarre, c'est un vrai bouleversement : j'ai testé pour la première fois le télétravail, avec plus ou moins de succès. Oui, avec le recul, ce fut une période assez éprouvante et stressante mais pendant laquelle j'ai aussi beaucoup lu, beaucoup publié parce que j'avais plus de temps mais aussi parce que j'en avais besoin. A contrario, j'ai beaucoup moins lu en fin d'année parce que la fatigue de la saison touristique (qui a été très bonne par ailleurs) et la morosité ambiante m'ont un peu démotivée... J'étais fatiguée, moins concentrée et j'avais moins envie de lire ou alors, je lisais moins rapidement et je me lassais plus vite. 
    C'est un peu notre lot à tous cela dit et je relativise en me disant que je vis dans une région qui a été peu touchée, que j'ai conservé mon emploi même si on a bossé cette année dans des conditions vraiment particulières, que j'ai été confinée à la campagne avec la possibilité de sortir et que tous ces événements n'auront pas eu raison de mon envie, de mon besoin de lire et c'est ça qui compte. 

    Je ne sais pas justement si c'est le contexte, mais j'ai eu l'impression que le blog marchait moins bien cette année. J'ai réfléchi, j'ai même envisagé de changer de plateforme, après six ans passés ici. J'ai fini par abandonner cette idée parce que ce blog a pas mal évolué depuis 2014, il m'accompagne fidèlement, je l'ai entièrement modelé et je ne me vois finalement pas l'abandonner maintenant. Je suis d'ores et déjà en train de réfléchir à des nouveautés pour 2021 en espérant vous retrouver cette année : 

    • ce n'est encore qu'un projet mais j'envisage d'acheter mon nom de domaine et supprimer les publicités intempestives qui peuvent gêner la lecture et polluent le blog, c'est certain. 
    • j'aimerais développer une rubrique « Cuisine » sans encore trop savoir comment je vais le faire, ni même si ce sera régulier... je privilégie évidemment les billets littéraires. 
    • je vais continuer à développer ma rubrique L'instant poétique, démarrée en 2020 mais un peu laissée à l'abandon ! 
    • en 2021, je vais essayer de mettre enfin à jour toutes mes différentes rubriques créées en 2020 : vous avez peut-être remarqué que j'ai réparti mes lectures dans différentes catégories littéraires (Classiques, Romans Histoires, Biographies etc...) et il faut que je m'occupe sérieusement de la présentation et des différents sommaires dédiés. 

    Le blog cette année c'est donc c'est 601 articles publiés (tout pile !) depuis 2014, dont 76 cette année1819 commentaires postés dont 134 cette année402851 pages vues et plus de 193305 visiteurs, ce qui est plutôt pas mal. ;) Enfin, cette année, j'ai lu 62 livres : c'est trois de moins qu'en 2019 mais j'ai fait de belles découvertes et c'est le plus important. 

    Je tenais enfin à remercier tous les lecteurs fidèles, ceux qui commentent, ceux qui lisent mes billets, ce qui ne commentent pas systématiquement mais me disent qu'ils ont lu cet article et l'ont trouvé intéressant... Merci aussi à la communauté littéraire d'Instagram, pour ces échanges toujours constructifs et empreints de bienveillance. Merci d'être là, Le Salon des Lettres, Malorie, Mélissa et tous les autres ! 

     

    Je vous souhaite à tous une belle année 2021, peut-être devrais-je dire une meilleure année ! A tous, beaucoup de bonheur malgré tout et de belles lectures, évidemment ! 

     

      MERCI A TOUS ET A LANNÉE PROCHAINE ! 

     

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